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La chasse à courre
Faut-il encore vous présenter les de Touraine ?
Rattachée au royaume de France.
Pour les animaux de grandes souffrances.
N’y participe la Reine.
De nombreux châteaux à visiter,
Dans la licéité.
Le roi venait partager le calme et la beauté de la région,
Et ses nombreux papillons
Avec de hauts dignitaires.
Et quelques obligataires.
Des journées souvent d’orgies,
Où il fallait de l’énergie.
De longues marches étaient organisées en fin de matinée,
Suivies d’un grand diner,
À travers bois et prairies,
Avec les confréries,
En grande tenue,
Tous des parvenus.
Étrangeté de ces réunions.
Pour les invités, quelques hamacs étaient mis à leur disposition.
Des chasses à courre étaient organisées,
Qui les épuisait.
Le cerf était poursuivi,
Par les invités imbibés d’eau-de-vie
Le héros : celui qui avait renversé
Le cerf poursuivi, angoissé,
Avant sa mise à mort,
Déjà à demi-mort.
Sous les exclamations des invités
Le coup de grâce était donné par le roi lui-même.
Spectacle sanglant que les invités recherchaient,
Sans se faire écorcher
Dans les forêts royales,
Journées très cordiales.
La meute de chiens avait sa part du butin,
Du menu fretin.
Faut-il interdire ces massacres,
Et leur simulacre ?
Les associations qui défendent la nature
Et le respect de la verdure,
Le demandent régulièrement,
C’est un appel alarmant.
(22/03/2024)
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Un ivrogne sur le trottoir
Des tessons des verre,
Pour vous un fait divers !
Traînent sur le trottoir.
Cette nuit, des individus ont dû faire la foire !
J’entends des brides de conversation,
Là-haut sur un balcon,
Deux dames haussent le ton.
Une pluie de dénonciation.
Comme chaque nouvelle d’année,
Ils se donnent des avoinées ;
Les ivrognes du quartier sont de sortie,
Et se lancent des confettis
Ils essayent d’escalader des grilles,
Et retrouvent le sol comme des vrilles.
L’un d’eux a fait l’objet d’une garde à vue,
Avec les policiers, une petite entrevue.
Il avait été confondu des camareras de surveillance,
De véritables balances.
Il criait « rentrez vite chez vous »,
Où je vais vous mordre au cou.
La police alertée, arrive,
Allure agressive.
L’homme leur parlait avec un luxe raffiné.
Bien qu’il ait reçu une avoinée.
Allongé sur le sol,
À côté de sa console
Il fut emmené à l’hôpital par les pompiers,
En trainant des pieds.
Surprise au service des urgences,
Où il y avait de l’affluence
Avoir deux de tension, c’est un mort-vivant !
Allongé sur un divan.
À l’hôpital, il était humble,
Assez accessible.
Il dormait paisiblement,
Avalant Sans râler, tous les médicaments.
(17/03/2024)
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Aucune étagère sur les murs,
De temps à autre, quelques murmures.
Pas d’inscriptions sur un registre,
Je ne suis pas ministre.
Écrire ne sort pas de mon atelier
Même si c’est un allié.
C’est un besoin,
Un véritable soin,
Qui participe à mon équilibre,
Je veux rester libre.
L’écriture est une véritable drogue,
Qui n’a rien d’analogue ;
Elle m’a pris dans la jeunesse
Avec une certaine sagesse.
Sa date de création, inconnue
Registre, document non détenu.
Comme un serpent venimeux
Avec un embout épineux,
Elle a pris possession de mon être,
Pour aligner des lettres.
Cahiers rouges ou bleus,
Voir sableux,
Remplacés par des feuilles d’écoliers à lignes
Avec mes consignes.
Cahiers intimes
Avec des pseudonymes.
Orientation religieuse
Toujours respectueuse.
Des pages, de vrais poèmes,
Un peu de bohèmes.
Atelier de rêve,
Rarement des trêves,
Que l’ordinateur a absorbé,
Sans me perturber.
Il a changé de forme,
Sans faire de réforme.
Il a suivi l’évolution de ma vie
Sans demander mon avis.
La poésie s’est glissée entre les lignes,
Elle se croyait maligne.
L’atelier s’est ainsi adapté
Dans un groupe, j’ai été adopté.
L’âge étendant ses rameaux,
Rien d’anormaux,
L’atelier a limité sa production,
Moins de création.
Entre poètes, on se comprend,
Nous ne sommes plus des conquérants,
Mais de simples adhérents.
(18/03/2024)
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Planer sur la mer
Dans un grand élan,
Il aimerait suivre le vol d’un goéland
En respectant le silence de la mer,
Et son propre itinéraire.
Il ne craint pas l’inconnu,
Au-dessus de cette grande avenue,
Qu’est une mer toute bleue,
Sans système pileux.
Son oubli : il est un Terrien,
Même s’il a peur de rien.
Il a été fait pour marcher sur la terre ferme,
Avec son épiderme.
Dans sa tête, il n’est pas clair,
Et ne voit pas la galère,
De se déplacer sur l’eau,
Sans aucun rameau.
Son espace est trop petit pour lui
Qui rêve d’infini.
Il ne vit pas dans son monde,
Il recherche un nouveau-monde
Qu’il lui faut créer,
À lui de le déployer.
Il doit respecter son créateur
De son univers le propagateur.
Une brume d’hiver l’a envahi,
Dans sa jeunesse, on l’a trahi.
Peut-on envisager un recommencement
Efficacement ?
Renaître à lui-même,
Et devenir le deuxième.
Pour cela faut-il être Dieu,
Et à sa vie actuelle, dire adieu
Son passé, il ne peut l’éteindre,
Ni le feindre.
Il ne peut que se calmer,
Et refuser d’avoir les pieds palmés.
Il doit se déplacer sur terre,
Et non voler dans les airs.
C’est un simple Terrien
Et non un aérien.
(18/03/2024)
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L’œil pleure
Œil trop sensible,
De l’eau il est la cible.
L’arc-en-ciel ne peut s’éteindre,
Qui va le plaindre.
Doucement les gouttes emplissent le lac,
Clic, clac...
L’œil pleure,
Comme sur la mer le skipper
Devant une tempête,
Qui veut emplir une simple pipette.
Le ciel, coupé en deux, est bien noir.
Il se regarde dans le miroir.
L’œil bien ouvert a repris ses couleurs,
Empli de douleurs.
La tristesse le fait pleurer,
Il est apeuré.
Goutte à goutte, il espère atteindre la surface,
Son interface.
Ses efforts resteront vains,
Il en est certain.
Temps orageux,
Personne n’est heureux.
Depuis ce matin, il pleut,
Pour les jardins c’est fabuleux.
Le lac va déborder,
Il faudrait bien le garder.
L’Arc-en-ciel ne change rien,
Il reste aérien.
Le soleil peut encore tout changer,
Tout peut encore s’arranger.
L’œil ne peut se calmer,
Il est même enflammé.
Il pleure sa bienaimée,
Qui ne savait pas ramer.
Sur le lac, elle s’est couchée,
Il est effarouché.
L’amour peut ainsi s’éteindre,
Quand on ne peut plus le rejoindre.
Le ciel a tout compris,
Il s’est couvert de draperie.
(17/02/2024)
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Une fille bizarre
Enveloppée dans son drap,
Sur la plage d’Ankara,
La paire de bottes comme oreiller,
Par le vent son corps est balayé.
Toute la plage est emplie de son parfum.
Acheté à la boutique du coin
Elle aime ainsi coincer la bulle,
Sans regarder la pendule.
Adéquation parfaite
Elle est en fête.
Les mains tremblantes,
Comme des feuilles mortes.
Écrasées, en piteux état sur le trottoir,
Dangereuses le soir.
Debout sur une chaise en bois
Elle photographie les sous-bois.
C’est une fille indéfinissable,
Mais tellement agréable.
Chaque matin sur son balcon
Elle parcourt son journal comme on traverse le Rubicon.
Sa photo est surprenante,
C’est une dominante.
La tête haute,
Elle ne se sent jamais en faute.
Elle aime les couleurs
Signe de joie et de bonheur.
Sa robe agrémentée par un artiste peintre,
Est bien rangée sur un cintre.
Chaque matin, elle la sort,
Pour qu’elle prenne l’air dehors.
La pluie, elle n’aime pas,
Sa tenue deviendrait pampa.
(17/02/2024)
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Une fille bizarre
Enveloppée dans son drap,
Sur la plage d’Ankara,
La paire de bottes comme oreiller,
Par le vent son corps est balayé.
Toute la plage est emplie de son parfum.
Acheté à la boutique du coin
Elle aime ainsi coincer la bulle,
Sans regarder la pendule.
Adéquation parfaite
Avec sa vie de prophète.
Les mains tremblantes,
Comme ces feuilles mortes.
Écrasées, en piteux état sur le trottoir,
Dangereuses le soir.
Debout sur une chaise en bois
Elle photographie les sous-bois.
C’est une fille indéfinissable,
Mais tellement agréable.
Chaque matin sur son balcon
Elle parcourt son journal comme on traverse le Rubicon.
(17/02/2024)
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Perdus en mer
Qui est le créateur de tous ces conteneurs
Sans aucun luminaire,
Qui jalonnent au milieu de l’eau,
Tombés d’un gros bateau.
Ils sont de toutes les couleurs.
De ces caisses émanant diverses odeurs.
Ils sont tout cabossés,
Les capitaines ne sont pas angoissés.
Qui va payer les dégâts,
Qui émanent d’un renégat ?
Personne !
Ce sont des espionnes.
Qui me rendra mon cher bateau,
Qui tanguait si bien sur l’eau ?
Assis au bord de l’océan
Ils me paraissent géants.
Leur pays d’origine !
Ne soyons pas misogynes.
Ce ne sont pas des automobiles
Ils ressemblent à des crocodiles !
Ce sont toujours les petits qui payent,
Absence de conseils !
Devant le naufrage de mon embarcation,
Perdu mon aiguillon.
Pris par des vagues déferlantes,
Et défilantes.
Il est furieux !
Injurieux !
Son bateau au fond de l’eau
Pauvre mégalo !
Ses cartes n’étaient pas à jour.
Comme toujours !
Des embûches pour tous les marins,
Quand ils se lèvent le matin.
Ces grandes caisses métalliques,
Qui n’ont rien d’angélique,
Bousculent nos petites embarcations,
Aucune intermédiation !
Elles rejoignent les profondeurs des océans,
À cause de quelques mécréants.
(15/02/2024)
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Sa cigarette
Il a tout perdu,
Ce pauvre individu
Son travail,
La fin du bail
Sa femme et ses enfants,
Qu’il aimait tant.
Un logement décent,
Non bruyant.
Il lui reste la rue,
Et ses grues.
Sa cigarette roulée à la main,
Sur le bord du chemin
Grâce aux mégots ramassés à terre ;
Il n’en connaît pas le propriétaire,
Pour lui rendre.
Qui va le surprendre !
Il respecte l’environnement,
Dans son cheminement.
Il ne connaît plus le jour,
Ni le nom du bourg.
Je suis accepté la nuit avec mes cartons,
Et mon petit chaton.
Mais dès que s’allume l’éclairage public,
Avec ses faisceaux angéliques,
J’installe mon couchage en carton,
Dur comme mon crouton.
Rien de douillet,
De ne pas me réveiller le matin, je suis inquiet,
Surtout l’hiver quand il gèle,
Je n’ai pas d’antigel.
C’est alors que passent les maraudes,
Conduites par Marie-Claude.
Elle nous invite à rejoindre un centre d’hébergement
Ce que je refuse allègrement.
On me donne un casse-croute et une boisson chaude,
Pour moi, c’est de la fraude.
Je préfère dormir sur mes cartons,
À côté de mon petit chaton.
Dès le lever du jour,
En route vers le carrefour.
(09/02/2024)
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Harcèlement
Elle rentre de l’école, les larmes aux yeux
Un violent éternuement la secoue
Et la fontaine s’écoule.
Il me faut attendre pour lui parler.
Sans la brusquer,
Elle craque.
« À midi, sur le trottoir de l’école,
Devant le lycée agricole
J’ai entendu des ronronnements du moteur,
Je n’ai pas eu peur,
J’ai cru que c’était Papa qui venait me chercher.
Je n’étais pas fâché.
C’est alors que j’ai vu un petit type brun,
Qui venait vers moi d’un pas serein
On aurait dit un bagnard,
Sortant du brouillard.
D’un ton sec et cassant, il me dit de la suivre.
Pour me donner un beau livre.
Je l’entendais parler dans sa barbe,
Le long des arbres.
J’ai couru,
Je ne l’ai plus vu.
J’avais fait le parcours du combattant,
Mon corps hésitant.
Je suis entré dans un hall de la réception,
Sans aucune déviation.
Il n’a pas dû me suivre,
Je voulais vivre !
J’ai grimpé les escaliers avec diligence.
C’était ma vengeance.
J’étais taraudé.
Je me suis barricadé.
Par une fenêtre, j’ai vu la voiture de Papa.
Le bagnard n’était plus là.
En vitesse j’étais sur le trottoir,
Sur la banquette je me suis laissé choir.
Je tremblais, je pleurais, je lui racontais mon histoire,
Sans rien dire, papa a fait son devoir.
Il est allé au commissariat
Devant la cafétéria.
J’ai raconté l’appel de l’intrus
Et ma fuite dans la rue.
Quelques jours plus tard,
L’homme fut arrêté devant l’école et mis au mitard.
Deux copines de l’école avaient été racolée,
Elles avaient pu s’en aller.
Papa a lu sur le journal que l’individu avait été arrêté,
Je l’aurais fouetté.
(06/02/2024)
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La bouteille à la mer
La bouteille à la mer
Ballotée par les vagues,
Comme dans un goulag,
Secouée par les tempêtes successives,
Toutes agressives,
Cette bouteille encore bouchonnée,
Non bâillonnée.
Elle a crayonné le sable de la plage,
Avant de se poser comme un attelage,
Usée par son voyage,
Habillée de barbouillage.
Elle est intacte cette bouteille,
Une merveille,
Qui attire les yeux des promeneurs,
D’allure fouineurs.
Son contenu : une feuille de papier,
Venue à pied,
S’échouer sur notre terre,
Qu’elle espère colocataire.
Aucune tempête n’est venue à bout de sa faiblesse,
Quelle sagesse !
Dans les esprits fourmillent des questions.
Qui va dévoiler le secret emporté ?
Qui doit-on alerter ?
C’est peut-être un piège ?
De l’ouvrir, un sacrilège.
Depuis combien de temps est-elle dans l’eau ?
Jetée par-dessus le pont d’un bateau ?
Autant de questions que chacun se pose.
Qui va oser retirer le bouchon,
Dans un état de haillon ?
Le bouchon enlevé,
Apparaît une feuille de délavée.
C’est un texte en français
Quel succès !
« Je suis en Norvège, sur un bateau de croisière,
Bien loin de l’estuaire.
Je m’ennuie et j’ai eu envie d’écrire,
Au lieu de dépérir.
La bouteille, c’est le bureau de poste,
Sur le bateau je suis aux avant-postes ».
Suit un nom et une adresse,
Pour la connaitre, pas de paresse.
Je m’engage à lui écrire,
Pour lui éviter de dépérir.
Elle trouvera ma lettre à son retour de croisière,
Dans la Brière.
J’ai eu sa réponse quinze jours plus tard,
En plein brouillard.
Ainsi est née une profonde amitié,
Entre deux moitiés.
(03/02/2024)
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Maire sur une ile
Je suis le justicier de la ville,
Au milieu d’une belle ile.
Mon rôle,
Qui n’est pas toujours drôle :
Sensibiliser les habitants à la présence de touristes,
Qui ne sont pas des égoïstes.
J’espère avoir encore la manière,
Comme je le faisais encore hier.
Les touristes doivent respecter les insulaires,
Qui ne se mettent jamais en colère,
Même la quincaillière.
Qui se montre un peu fière.
Je ne donne que des conseils,
Doucement à l’oreille.
Leur apprendre à bien respirer,
Avant de les virer.
Je les invite à s’impliquer,
Et la route bien expliquer.
En disant : Bienvenue ;
Vous avez une chic tenue.
Le tourisme est une chance pour notre ile,
Sans automobile.
Ils font vivre vos commerces,
Quand ils la traversent.
(02/02/2024)
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Les vacances sont terminées
Ce n’est pas la peine de couiner ;
Lundi, vous reprenez les cours,
Pour le premier trimestre en cours.
Vous avez bien profité de la neige,
Et des télésièges.
Dix jours en montagne,
Loin de notre campagne.
Les fêtes de fin d’année,
Les pieds dans la neige,
Ou assis dans les télésièges,
Vous avez bien flâné ;
La vie reprend son cours,
Pas de discours.
On va rendre le matériel,
Et tout votre Kyrielle.
Demain matin, on reprend la route,
À midi un simple casse-croûte ;
J’espère arriver à la maison,
Et toute la cargaison,
Avant la nuit,
Au plus tard minuit.
Pas de jérémiades
Sur la route la nuit sera froide.
Réveil à six heures sonnées.
C’est la nouvelle année.
Chacun range ses affaires,
Et les placent sous les conifères.
Je m’occupe du rangement de la voiture,
C’est la dictature !
Courte toilette,
En main, la calculette.
Dès l’ouverture du bureau
Remise des clés du château,
Et tous dans la voiture,
Au déjeuner, pas de confiture.
On fera une petite halte,
A la première station Malte
Pour les petits besoins
Dans un coin.
Déjeuner vers midi
Pour les petits bandits,
Juste avant le changement d’autoroute
Avant de reprendre la route,
Avec changement de chauffeur,
Et pour la voiture, un petit nettoyeur
Dans la voiture, chacun reste calme,
On verra qui aura la palme.
(01/02/2024)
6 commentaires -
Le chanteur poète
Voix très grave,
Ce chanteur est bien brave.
D’une main légère,
Il bat la mesure.
Il habite de l’autre côté du pont,
Sans accordéon.
Toute la région l’adore,
Un véritable toréador.
Parfois, avec sa guitare, il dérape,
Mais vite, il se rattrape.
Par moments son instrument grince,
Il a oublié de mettre la pince.
Il fait fureur dans les bals,
Surtout lors des carnavals ;
Quand il sort son carillon,
Il fait fuir les papillons.
L’automne est pour lui, la plus mauvaise saison,
Il reste à la maison.
Il est absent de la plaine,
Mais reste assis sous son gros chêne.
Comme la nature,
Repos, c’est l’heure de l’écriture.
Il est fatigué,
Il a trop divagué.
Il est à bout,
Et ne peut rester debout.
Sa plume est en grève
Il rêve !
Comment chanter sans texte,
Il faut regarder le contexte.
Les choristes vont attendre,
Il a besoin de réapprendre.
Ce n’est plus l’heure de chanter,
Je suis désorientée
Il dit à voix haute,
Ce serait une faute.
Sa voie est muette,
Il a trop fait la fête.
Il retraverse le pont,
Sans juron.
(01/02/2024)
3 commentaires -
Les mystères de l'amour
Dieu est Amour,
Il nous a créés avec beaucoup d’humour,
En nous donnant, de son Amour une goutte,
En restant à notre écoute.
Nous sommes appelés à le rejoindre
Et sans feindre,
Atteindre son niveau d’amour,
Avant le dernier carrefour.
C’est un mystère qui nous échappe,
Car on ne connaît pas la dernière étape.
On a toute notre vie vous réussir ce challenge,
Qu’elle soit longue ou courte,
Il faut aller à sa découverte,
Comme avant nous les anges.
L’amour entre hommes et femmes,
Jusque dans leur âme,
Les rapproche de l’amour suprême,
Comme durant le carême.
C’est une belle étape,
Une nouvelle soupape.
La plus belle image de l’amour
Qui met leur couple à un nouveau carrefour,
Papa, maman, à la maternité, bébé dans les mains ;
Leur amour a créé une vie nouvelle, un matin.
Ils sont devenus créateurs,
Leur amour cofondateur.
Fierté des jeunes parents,
Joie des grands-parents.
Ils ont passé le cap,
Sans aucun handicap.
Ils sont entrés dans le club des jeunes parents.
Tout est cohérent.
Ils se sont rencontrés,
Et se sont déclarés
Dans la soirée de la sainte Valentin
C’était deux plaisantins.
La preuve : ce bébé tout frais,
Leur foyer a un nouvel intérêt.
Ils ont pris un nouvel envol,
Avec ce poupon tout rose.
Il y a un an ils fêtaient la sainte Valentin,
Avec des bananes plantains.
Dans un restaurant africain,
Dont le patron s’appelait Caïn.
Cette année ils le fêteront à trois
À la maison, avec une bouteille d’Arbois.
Ils ont voulu un enfant
Ils doivent être clairvoyants.
C’est l’avenir de leur couple
Il fait partie de la troupe.
(26/01/2024)
3 commentaires -
Il part
Il part,
D’un air gaillard ;
Sac sur l’épaule,
Son pas, il le contrôle ;
Sac à la main gauche,
Ce n’est qu’une ébauche,
Pour une publicité
Il ne faut pas l’ébruiter.
Pas en voiture sur ce sentier étroit,
Qui n’est pas droit.
Il marche d’un bon pas,
Dans son sac, son panier-repas.
On peut tout imaginer sur sa destination,
À chacun son appréciation.
Il fuit son présent,
Démoralisant
Pour un monde inconnu,
Dans une grande avenue.
Il s’évade quelques heures
Pour reposer son cœur.
Ne chercher pas à comprendre
Il n’y a rien à attendre,
De cette ébauche,
Qui n’ouvre pas sur une embauche.
Méfiez-vous des arnaques,
Remplis d’ammoniac.
Cette image peut être un faux,
Plein de défauts,
Invisibles à l’œil nu,
Sous-entendu bienvenu !
(19/01/2024)
5 commentaires -
La serveuse...
Je suis heureuse, moi l’Africaine,
Sans travail, ça me faisait de la peine.
J’ai enfin trouvé cet emploi :
Au mont Saint Éloi :
Laver les verres derrière le comptoir,
Sans les laisser choir.
Je suis aussi raide que des blocs de granit,
Roche volcanique
Un réflexe idiot, pensez-vous,
Pour quelqu’un qui travaille debout.
Pour servir ces piliers de bistrot,
Qui sont de trop.
D’autres habitués, déposent sur le bar,
Le prenant pour un billard
Un bouquet avec du raphia,
En me regardant d’un air béat.
La pièce déposée au pied du verre vide,
Aumône pour des druides.
De mon bar, je vois un somptueux panorama.
Un vrai diaporama.
Faire la grasse matinée, le dimanche,
En enfilant une blouse blanche,
Est impossible dans ce métier,
Comme sur certains chantiers.
Une faiblesse que j’assume,
Sans aucune amertume.
C’est le jour où il y a le plus de clients.
Assez bruyants.
Je commence une heure plus tôt,
Comme beaucoup de catho.
Ça ne va pas anéantir ma silhouette
Je ne suis pas une girouette.
Ce jour-là je suis aussi souriante,
Malgré cette ambiance grouillante.
La fatigue ne peut m’atteindre,
Je ne suis pas à plaindre.
(18/01/2024)
3 commentaires -
La bureaucratie
D’allure sévère,
Au public rarement ouvert,
Ces bureaucrates,
Qui votent démocrates,
Costumes gris,
Visage aigri,
Vous regardent de loin,
Vous dirigeant vers leur adjoint,
Qui croule sous les paperasses,
Et vous regarde avec angoisse.
Ils sont prêts à absorber le monde,
Avec leur écriture ronde,
Et à l’abandonner ensuite,
Dans leur fuite.
Ils se croient maîtres,
Et fixent leurs propres paramètres.
Il ne faut pas les déranger,
Ils sont surchargés.
Ayez pitié d’eux !
Au travail, ils ne sont pas heureux.
Vouloir les faire changer de quartier,
Un véritable chantier !
Il faudrait les décoller de leur fauteuil,
Et effacer leur orgueil.
Ils sont attachés à leur passé,
Qu’ils ne voudraient pas effacer.
Ils méritent leur place,
Avec une certaine audace.
Ils sont figés à leur bureau,
Ils font partie des libéraux !
Ils sont assurément fidèles à leur employeur,
Qui est installé ailleurs.
Leur salaire progresse régulièrement,
Réguliers les paiements.
Leur poste maintenu jusqu’à la retraite,
Ils collectionnent leurs barrettes.
Ce sont nos fonctionnaires
Très imaginaires.
Ils ploient sous les dossiers,
Sachez les apprécier.
(17/01/2024)
de
3 commentaires -
Élucubrations !
Peut-on vivre sans problème,
Et mener une vie de bohème ?
Non, non, non, non.
Peut-on faire une grève illimitée
Sans rien ébruité ?
Non, non, non, non.
Peut-on entendre l’écho,
En passant sous un hélico ?
Non, non, non, non.
Peut-on se confesser,
Sans se sentir abaissé ?
Non, non, non, non.
Peut-on dire bonjour,
En faisant un discours ?
Non, non, non, non.
Avec un sourire glaçant,
Et un air angoissant,
Non, non, non, non.
Peut-on traverser un décor,
Pour un simple désaccord ?
Non, non, non, non.
Et être particulièrement heureux
En étant aventureux ?
Non, non, non, non.
Peut-on aimer le temporel,
Et rechercher l’irréel ?
Non, non, non, non.
Vivre dans son temps,
Sans être compétent ?
Non, non, non, non.
(10/01/2024)
-
La rédactionAssis de travers sur sa chaise,
En français, il n’est pas à l’aise.
Il doit composer une rédaction
Avant la récréation :
« Le meilleur de vos rêves »
Cœur transpercé par un glaive.
Le lundi, la routine de la semaine,
Ce n’est pas son domaine.
Il ne peut pas bouger,
Ni ses pieds dégagés.
Il rêve de ses vacances ;
Il a eu beaucoup de chance,
De tomber dans les bras d’une fille de son âge
En ramassant sur les rochers des coquillages.
Parler de ça ne serait pas très fructueux,
Et plutôt, pour moi, dangereux.
Mes parents ne seraient pas heureux
Et moi malheureux,
D’avoir connaissance de mon premier amour,
Sur la plage de Cherbourg.
Médiocrement, il écrit les premiers mots,
Mal parti son mémo
Sur la plage, il avait plus de prestance,
Et dans les bras, de la compétence.
Désormais ils sont séparés par trop de kilomètres
Nous n’aurons jamais les mêmes maîtres.
Adieu les récompenses,
Je chercherais d’autres alliances.
La place de dernier, assurée ;
Il m’aurait fallu carburer.
(19/12/2023)
7 commentaires
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