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Chatondaniel
Le vagabond
Je suis le vagabond,
Je ne joue pas d’accordéon
Pas celui de la chanson,
Je connais, de votre quartier, tous les buissons
Je n’ai plus de bonheur à mettre dans vos cœurs.
Dans le mien, plus aucune lueur.
Je ne fais pas de porte à porte,
Derrière moi, aucune cohorte.
Ma maison c’est la rue,
Je suis un peu bourru.
Mal coiffé,
Toujours assoiffé ;
Sous les ponts, une simple toile
Comme voile.
Plus d’adresse fixe,
Il ne joue pas à Astérix.
Dans les rues de la ville,
Il évite les automobiles.
Sa préférence : les rues passantes,
Plus accueillantes.
Assis devant la boulangerie,
Ou près de la charcuterie.
Le litre dans la poche,
A côté de lui sa valoche,
Il quémande quelques pièces.
Sans cacher sa vieillesse.
Pas de retraite et pourtant il a toujours travaillé !
Dans la rue, il est broyé.
Ses bulletins de salaire perdus
Pauvre individu !
Un homme a eu pitié de ce malheureux.
Il s’est assis à côtés de cet homme peureux.
Il était révolté. Que se sont-ils dit ?
Des mots du cœur qui conduisent au paradis.
Il l’a emmené dans son logement,
Pour un petit rafraichissement.
Cheveux coupés, bien rasé,
Le voici embourgeoisé !
Douche, repas ordinaire
Pour lui, un festin culinaire.
Il lui proposa de s’occuper du jardin,
Comme logement, la maison du gardien.
Il s’effondra en larmes,
Comme devant un drame.
Sa femme et ses enfants, la famille réunie,
Ils étaient tous démunis.
Ta femme fera du ménage,
En dépannage.
La rue deviendra du passé
Son bienfaiteur fut embrassé.
(29/06/2023)
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Commentaires
Quelle beau poème pour une belle histoire Daniel !
Je suis très touchée !
Il y en a tant comme cet homme qui ne connaîtront jamais les bienfaits d'une main tendue !
La compassion est une vertu qui se perd, hélas !
Bises
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C'est une belle histoire pour ce SDF.
Bonne journée