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Nanou 1964 Proposition n° 80
Haine
Le vent qui balayait les rues,
Était attendu ;
Tempête de sable venu du Sahara,
Nous laissant dans de beaux draps.
Tout le monde demandait un peu de paix
Et des employeurs un peu de respect.
Des soldats l’arrêt des combats
Pour remplir les cabas.
Du président plus de rigueur,
Régnait la terreur.
Mon ami arborait un sourie éclatant,
Il était incompétent.
Espérant gagner un temps précieux,
Lui qui était ambitieux.
Pour le service du matin,
Il ne traînerait pas sur le chemin.
Il fallait éviter les militaires,
Et les différents contestataires.
Ils rackettaient tous ceux qui étaient dehors,
Surtout dans les petits corridors.
Le directeur du site disait au personnel : « revenez demain »,
Vous pourrez travailler sans sable, avec vos mains.
La compagnie ne comprendrez pas,
De voir ses ouvriers sans repas ;
Rien ne sera pesé dans la balance,
Perte sèche pour la gérance.
Les militaires attendaient devant les locaux,
Rien d’amicaux.
Qui sera leur victime ?
Qui tombera dans l’abime ?
Il n’a fait que reprendre,
Sans rien comprendre
Ce qu’avait fait son illustre prédécesseur,
Connu comme punisseur,
En refusant sur les heures de travail,
Un rituel alimentaire avec victuailles.
Pas d’arrêt durant les combats
Même en contrebas.
Méfiez-vous des individus armés,
Il faudrait les désarmer.
Le patron insatisfait,
Avait supprimé en juillet,
Toute activité sportive dans ses locaux,
Fureur dans les journaux.
On en était venu aux mains
Dès le lendemain.
Les militaires avaient occupé le terrain,
Sans se soucier de ceux qui avaient faim.
Qui apporterait la paix
Et de tous, le respect.
(16/12/2023)
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Commentaires
Merci Daniel pour ton texte. Espoir de paix peut être un jour. Bonnes fêtes.