• Le pauvre homme

    Le pauvre homme

     

    Chaque matin,
    Il prenait le même chemin,
    Dès le réveil de la lumière,
    Traversant la bruyère,
    Pour retrouver sa pierre
    Debout devant la rivière.

    Assis sur ce socle encore froid
    Refroidi par l’ombre du bois,
    Il attendait que se lève le rideau
    De la boulangerie pour avoir son petit cadeau.
    Il voulait être le premier à franchir le seuil
    C’est son petit orgueil.

    Depuis qu’il est sans travail,
    Et perdu, de son logement le bail,
    L’histoire recommencera jusqu’à sa mort
    Sans aucun remord
    Envers la société qui l’employait
    Il n’était pas inquiet.

    Il connaissait bien sa machine,
    Mais a dû fermer l’usine,
    Faute de repreneur
    Pour son plus grand malheur.
    30 personnes au chômage,
    Malgré plusieurs débrayages.

    Dès l’ouverture du magasin
    De bonne heure le matin,
    La boulangère lui donnait gratuitement
    Avec son mari consentant,
    Une baguette de pain,
    Encore chaude à la main.
    Le petit bistro qui était proche
    Entre les deux un simple porche,
    Lui offrait un café
    Un cadeau de fée.
    Il prenait son temps pour la boire
    Comme un enfant pour ses devoirs.

    Une petite chambre lui avait été proposée,
    Dans une petite ferme, du village opposé,
    Contre quelques travaux dans les champs
    Ce n’était guère alléchant
    Car il n’était pas payé
    Mais son travail surveillé.

    C’était tout ce qu’il avait pour manger,
    De vie, il ne pouvait changer.
    Trop vieux pour être embauché
    Depuis qu’il avait été débauché.
    Le village n’avait plus d’usine
    Et lui, plus de machine.

    Comment s’inscrire au chômage
    L’antenne était trop loin du village,
    Pas d’autobus, ni de train pour s’y rendre ;
    Comment aurait-il payé, il ne pouvait qu’attendre,
    La fin de sa triste vie,
    Ce qu’il avait envie.
    (10/05/2019)

     

     

     


  • Commentaires

    3
    Mardi 14 Mai 2019 à 06:53
    Séverine

    La dure réalité du chômage.

    2
    Lundi 13 Mai 2019 à 18:17

    Un poème émouvant qui décrit la triste réalité de notre époque :(.

     

    1
    Dimanche 12 Mai 2019 à 18:30

    Triste de réalité des chômeurs qui pour les employeurs sont ""foutus"" même à 50 ans !!!!!!!

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