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Ma mer en furie
La révolte d’une mer en furie
Venu des profondeurs de l’océan
Un terrible serpent, image d’antan,
Digne fils d’Asclépios dieu grec
Qui refusait pour ses fils le moindre échec.
Sur ses gardes sans cesse, il errait au fond de l’eau.
De peur qu'en surface, un pécheur voulant sa peau
Ne le reconnaisse et le transperce avec son harpon
Comme les chasseurs de baleine au Japon,
Il se tenait dans les cavernes de la mer
Se cachant en coulisses, éteignant les lampadaires.
Aujourd’hui, le serpent des mers a décrété :
Jour d’exercices et de feux d’artifice bien affutés
Qui bousculeront les vagues des mers,
Leur donnant un goût amer.
Comme celle d’une énorme baleine,
Cétacés échappant aux baleiniers avec peine,
Sa queue montait et descendait, transperçant l’eau,
Secouant les flots, culbutant les bateaux.
La mer ne pouvait se défendre devant cette bête en furie ;
Pouvait-elle amadouer ce centaure qui la laissait ahurie.
Elle se laissait emporter au gré des battements de la queue.
Son allure avait changé ; elle avait perdu sa couleur bleue.
Une vase sableuse l’avait transformée ;
Elle ne pouvait s’accoutumer.
Des vagues impressionnantes se formaient en abondance,
Défiant la mer de son arrogance.
Elles balayaient tout sur leur passage,
Détruisant le moindre balisage.
Allongé sur le sable douillet sous un soleil de plomb
La tête couverte d’une casquette, je protégeais mon front.
Le bord de l’eau était tapissé de galets
Que des vagues bien douces faisaient rouler,
J’aurais pu chanter
Tout en restant abrité :
La mer sans arrêt,
Roulait ses galets.
J’étais heureux de pouvoir me détendre ;
Que le roulis des vagues à entendre.
J’étais loin d’imaginer ce que ce monstre me réservait,
Et la tempête qu’il soulevait.
Je regardais le ciel, de bleu habillé,
Aucun signe ne le disait barbouillé.
Brutalement le domaine des dieux s’assombrit
Le vent préparait un charivari.
L’air de repos se désertait ;
Rien n’aurait pu nous abriter.
Il fallait rapidement plier bagages
Et quitter cette plage,
Qui devenait dangereuse
Face à une tempête belliqueuse.
Le ciel s’ouvrit brutalement
Laissant s’échapper des trombes d’eau abondamment.
Le roulis des galets s’était énervé,
Et sur le sable à grand bruit, dévalés.
Le ciel se zébra d’éclairs multicolores,
Il fallait fuir ce corridor.
Devant cette mini bourrasque,
Qui ressemblait à une arnaque,
Je quittais cette plage de mes rêves
Qui, du travail, m’avait permis une trêve.
Luttant contre des vents adverses
Accompagnés de fortes averses,
J’ai pu atteindre mon logement,
Transis de tels désagréments.
Le serpent des mers m’avait chassé
De mon oasis bien agencé
Le long d’une rive ensoleillée,
Qu’un ami m’avait conseillé.
Dame nature, chez elle est maître,
Il nous faut l’admettre.
(8 juillet 2018)
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Commentaires
Bonjour Chaton Daniel
Un très bel écrit qui me fait vraiment réaliser
combien peuvent être fortes les éléments de la nature !
Quand tout est calme on se sent tellement en sécurité !
C'est superbement bien écrit !
Mais Daniel, tu n'est pas revenue sur mon forum
et tu n'a pas participer à mes ateliers
Pourtant tu m'avais dit que tu viendrais
Je suis attristée tu sais !
Je t'envoie tout de même un gros bisou amical du mardi
Jane
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Mercredi 11 Juillet 2018 à 11:21
Bonjour Janedeau
Je viens d'aller sur ton blog des heures bleus de la poésie et je n'arrive pas à retrouver les défis que tu lances. J'ai utilisé les adresses que tu m'as données, mais une fois sur ton blog, je suis bloqué. Où se trouvent tes défis ?
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les orages d'été sont violents et soudains. J'aime ton poème. BisousBonjour Daniel,
Quelle belle envolée lyrique !
C'est un très beau poème qui dépeint bien les humeurs de la mer,
pas toujours positives. Tout comme les nôtres d'ailleurs .
J'ai apprécié les deux derniers vers. Eh oui, c'est vrai :
Dame Nature, chez elle, est maître,
il nous faut bien l'admettre.
Bon après-midi !
Amicalement,
Martine
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Mardi 10 Juillet 2018 à 16:21
Merci Martine pour ton envolée lyrique. La poésie permet beaucoup de choses.
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Tu gardes la mer calme tant que j'y suis, hein !