• Marie au pied de la croix

     

    Marie, au pied de la croix de son filsRésultat de recherche d'images pour "croix"

     

    Elle est là au pied de la croix,

    Cette femme qui t’a donné la vie,

    Cette femme qui t’a donné le sein,

    Cette femme qui t’a langé.
    Cette femme qui t’a appris à prier.

    Son mari Joseph n’est plus,

    Et elle est seule au pied de ta croix.

    Seule, pas tout à fait ;

    Sa sœur est là avec d’autres femmes,

    Un disciple est là, celui que son fils aimait.

    Jean ou Lazare !

    Il a aimé les deux.

    Les deux auraient leur place,

    Mais un seul est présent.

     

    Seigneur, tu es cloué sur cette croix.

    Ils ont eu peur que tu te sauves, 

    Comme tu en as sauvé tant d’autres.

    Toi non plus, tu n’es pas seul.

    Deux bandits, deux larrons t’accompagnent.

    Quel cortège pour le Fils de Dieu !

    Tu as aimé les petits, les exclus,

    Ils sont avec toi, fixés, eux aussi à des croix.

    Ils le méritent, ce châtiment,

    Même s’il est inhumain.

    C’est la loi du plus fort,

    De ces romains qui ont envahi le pays.

     

    Tu as tout donné à cette terre de Palestine ;

    Pour tes frères, tu as quitté ton métier de charpentier ;

    Pour tes frères, tu as sillonné les routes,

    Partant de la Galilée jusqu’à Jérusalem.

    Les villages, tu les connais,

    Tu les as traversés, tu y as couché,

    Tu as guéri les malades, les infirmes, les possédés.

    Tu as nourri la foule.

    Les pauvres, les malades guéris, les paumés,

    Auraient voté pour toi,

    Si tu avais pu te présenter.

    Où sont-ils à cette heure ?

    Des douze disciples que tu as appelés Apôtres,

    Il n’en reste qu’un près de toi.

     

    Tu as tout donné pour le monde des humains.

    Ton avenir, ton travail, la sueur de ton corps.

    Que voulaient-ils encore ces hommes qui t’ont condamné ?

    Pilate, s’est mis en dehors de tout ça,

    Il s’en ait lavé les mains.

    Que pouvait-il comprendre de la religion juive ?

    Il avait bien d’autres dieux à honorer ;

    Il avait une place à défendre devant l’empereur ;

    Il représentait son Pays, Rome.

    A-t-il eu peur des juifs ?

    Peur pour sa place,

    Peur pour sa renommée.

    Il voulait éviter tout conflit avec les autorités religieuses,

    Même au prix du sang.

     

    Toi, Marie, tu es là au pied de ton fils.

    Tu ne comprends rien.

    Où est la foule qui l’accompagnait,

    Sur ces routes de Palestine ?

    Où sont ses amis, ceux qu’ils avaient choisis lui-même ?

    Il parait même que l’un d’eux l’aurait trahi,

    Pour quelques pièces romaines.

    Mais ce sont des on-dit !

    Tu n’en es pas certaine.

    Et puis, ça changerait quoi de le savoir !

    Un seul est là !

    Le seul homme pour te soutenir,

    Pour empêcher que tu t’écroules,

    Sous le poids de tes larmes.

     

    Marie, ton fils, te fait signe.

    Non ! Il n’a pas tout donné !

    Il a donné ses vêtements, sa tunique,

    Il a donné sa pudeur, puisqu’il est nu,

    Exposé aux yeux de tous les passants.

    Il a encore quelques mots à dire.

    Il lui reste sa mère debout à ses pieds.

    Il ne peut la laisser seule,

    L’abandonner à son triste sort.

    Dans un dernier effort, il veut te parler.

    « Femme, voici ton fils »

    « Fils, voici ta mère »

    Ce sont ses derniers mots pour les hommes,

    Il incline la tête et quitte notre terre.

    (14 avril 2017)

     

     

     


  • Commentaires

    2
    Evy
    Vendredi 27 Avril 2018 à 17:16

    Merci pour ce partage bonne fin de journée bisous

    1
    Vendredi 27 Avril 2018 à 13:03

    Merci à Marie !

    Bonn fin de semaine

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