• Dans le brouillard

    J’avais les yeux enivrés
    Mon corps enfiévré.
    Je ne tenais pas debout
    Je naviguais dans la boue.
    Saison des grippes et des rhumes.
    La région est couverte de brumes.
    Comment passer cette mauvaise période,
    Ce n’est pas commode.
    Les enfants sont à l’école,
    Je suis seule à faire le mariolle.

    Me voici au lit,
    Adieu la terre Adélie.
    Ce voyage tant espéré,
    Sera différé.
    Tout était bien organisé
    Je suis épuisée.
    Le volet de la chambre fermé,
    Je ne suis pas charmé.
    Je vais essayer de dormir
    Pour ne pas vomir.

    Le ciel est bien triste,
    Pour moi, le soleil est égoïste.
    Un peu de chaleur me réconforterait,
    Et j’irai, bien couverte, jusqu’au bord de la forêt.
    Pour le goûter une tisane à la menthe,
    Boisson endormante.
    Mon nez goutte sans arrêt,
    Il va remplir le marais
    Habiter la campagne,
    Ce n’est pas le bagne.
    (18/10/2022)



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  •  

    Ç’aurait pu être un si grand jour,
    Qui s’éterniserait toujours
    Il m’avait accueilli avec un bouquet de fleurs,
    D’agréables odeurs.
    L’alcool aidant, j’étais envahi de joie,
    Je lui tenais les doigts.

    Il m’avait parlé de dot ;
    Pour moi, ce n’était pas une simple anecdote.
    Il me montrait ses chinoiseries, dont il était fier,
    Je restais sur le mot « dot », et je devais méfier.
    Il ne parlait que de lui,
    Je me sentais éconduit.

    De ce voyage,
    Où il avait perdu ses bagages.
    J'étais un peu stone ;
    je ne voulais pas être son clone.
    M’extasier de ses exploits,
    Et rester bon aloi.

    Après la soirée qu’il m’avait offerte,
    Une simple découverte,
    J’ai claqué la porte avec furie,
    Tout mon être ahuri.
    Ce n’était pas un caprice,
    Mais un sacrifice.

    Passer un coup de fil,
    À cet individu cinéphile !
    Non en guise d’excuse,
    Mais pour des raisons diffuses.
    Je suis sur un autre plan,
    Pour faire un simple bilan.

    Depuis cette soirée, je file un mauvais coton,
    Je ne suis pas clair sur la raison.
    Pourquoi se casser la nénette,
    Et rejeter sa bobinette ?
    Je suis monté sur mes grands chevaux,
    Brulant était mon cerveau.

    Un coup de fil ne coute rien ;
    Et ça me ferait du bien.
    Reprendre contact,
    Et faire un entracte.
    Le courage me manque,
    Je reste dans ma planque.
    (18/10/2022)



     


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  • Le passé

    Loin d’être sur la paille,
    Elle avait un magnifique bercail,
    Une grande maison,
    Très agréable dans la belle saison,
    Entourée d’un magnifique parc,
    Digne d’un monarque.
    De sa voix douce et chaude,
    À son cou une belle émeraude.
    Elle portait un tailleur blanc,
    Parfaitement moulant.

    Elle avait une silhouette svelte.
    Sans être d’origine celte.
    Papier et crayon à la main,
    De bon matin
    Assise à son bureau,
    Récupéré auprès d’un barreau
    Elle aimait sentir le sapin.
    De bon matin
    Elle écrivait ses mémoires.
    Évitant tous ses déboires.

    Elle disait à ses amis,
    Qui l’appelaient mamy,
    Et qui souffraient de curiosité maladive,
    Un peu agressives :
    Je veux fusiller mes souvenirs,
    Et une bonne fois en finir.
    Elle le faisait pour ses enfants,
    Et nombreux petits-enfants.
    Leur évitant de railler tout mon passé,
    Pour eux, bien dépassé.

    Pour éviter que ses feuilles,
    Glissent sur le seuil,
    Et se fassent la belle,
    Ou glissent dans la poubelle,
    Elle posait dessus des cailloux,
    Ramassés sous le houx.
    Pour son entourage, elle était écrivaine,
    Et toute sa vie, n’avait pas eu de vaine.
    Elle écrivait au présent,
    Son passé, pour elle, fascinant.
    (16/10/2022)




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  •  

    31 octobre
    Personne ne restera sobre.
    Éphémère soirée,
    Thème cabaret.
    Tous les participants devront être masqués,
    Sans s’offusquer.
    Visages cachés
    Personne n’en sortira fâcher.
    Chacun devra chanter,
    Atmosphère hantée.

    J’hallucinai avant de m’y rendre.
    Les copains, il fallait attendre.
    Mon costume était prêt,
    Jusqu’au béret.
    Chacun son déguisement,
    Enfilé sérieusement.
    Quelle désillusion !
    Tout devient confusion.
    Pas d’alcool pour fête Halloween,
    Ni de cocaïne !

    Dans notre tête tout était diffus,
    Décision inattendue.
    Fallait-il aller dans une autre soirée
    Nous étions effarés.
    De nombreux invités se sont dispersés.
    Allions-nous remboursés ?
    Errance dans une salle devenue trop grande ;
    Pour une si petite bande.
    Qui avait réservé les billets ?
    J’appellerai Julien Courbet !

    En dansant j’ai perdu ma montre ;
    Aucune rencontre.
    La soirée s’est terminée à la maison ;
    Mauvaise saison !
    Avec de l’alcool,
    Et un peu de gloriole.
    Bonne fête Halloween,
    Pour une équipe en ruine.
    Un grand dommage.
    Jubilation en berne.
    (14/10/2022)





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  • Arc-en-ciel

    Joli ce ciel !
    Observer ce bel arc-en-ciel,
    Qui transperce l’ombre de l’oasis,
    Quel feu d’artifice !
     Ton chêne planté dans la verdure,
    Complète ce tableau de nature.

    Il dresse sa structure,
    Sans aucune cambrure.
    La haie en bordure de champs,
    Paysage alléchant,
    Versant dans notre cœur
    Une nouvelle odeur ;

    Celle de l’automne,
    Où la nature devient atone.
    N’omettez pas votre obole,
    Pour que s’éclaire votre luciole.
    Rien ne vous y oblige,
    C’est pour vous un prodige.

    Préparez votre jardin,
    Nettoyer vos chemins.
    Œuvrer pour conserver ce patrimoine,
    Qu’honorent les pivoines.
    Un tel paysage s’incruste dans votre tête,
    Conservant les moindres miettes.

    Tous les êtres vont se border,
    Et leur chaleur, bien gardée.
    Ne pas oublier que la nuit rallonge,
    Ce n’est pas un mensonge.
    Il faudra bientôt changer d’heures,
    Et revenir à l’antérieur.
    (12/10/2022)


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  • Randonneur 

    Il n’est pas en route vers Compostelle,
    Rien de tel !
    Pas de bâton de pèlerin avec la coquille,
    Ni bâton comme béquille ;
    Mais un simple appareil photo,
    Et un petit sac à dos,
    Sur un sentier montagneux,
    Assez rocailleux.
    Marche en solitaire,
    C’est un célibataire.

    Quête de solitude
    En altitude.
    L’année, il habite la campagne,
    Les vacances, en montagne.
    Il semble bon marcheur,
    Sur ces pentes, accrocheur.
    Recherche de nouvelles photos,
    Là-haut sur les coteaux.
    Il s’intéresse aux fleurs,
    Pour découvrir de nouvelles odeurs.

    Ce n’est pas un intellectuel,
    Ni un spirituel.
    La solitude ne lui fait pas peur,
    C’est un grimpeur.
    Marcher, oui marcher, pour l’amour du risque,
    Jamais, il n’abdique.
    Pour lui, c’est un plaisir ;
    Il marche en scrutant sans rien dire.
    Espoir de nouvelles découvertes,
    La nature lui est ouverte.
    (12/10/2022)


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  • En regardant le ciel


    La bouteille de caribou à la main
    Marchand le long du chemin,
    En regardant à travers les arbres, le ciel,
    Et sa couleur miel.
    Quelques pas devant moi
    Un homme sortant du bois ;
    Une allure bizarre,
    Noir était son falzar.
    Chapeau assorti sur la tête ;
    Il n’allait pas la fête !

    Je me disais : « il est laid à faire peur ».
    Pour lui, ce n’est pas une fleur !
    Il devait ressentir une certaine souffrance.
    Et n’attitrait aucune déférence.
    En le croisant, je l’ai reconnu,
    Son allure ne m’était pas inconnue.
    Autrefois il était dans un groupe de danseurs de ballet,
    Dans le Pas-de-Calais.
    Il espérait - aller loin dans la vie –
    Il en avait profondément envie.

    Et ne jamais s’arrêter.
    Pour ne pas s’inquiéter.
    Restez sur votre chantier.
    Pourquoi changer de métier ?
    Il suffit d’enjamber les collègues,
    Et les jeter à la pègue.
    Profiter de toutes les ouvertures,
    Et poser votre candidature,
    Pour une meilleure place
    Ne faites jamais de surplace.

    Sous une bonne augure vous êtes né ;
    Évitez la moutarde qui monte au nez ;
    Restez svelte
    Vous êtes un adulte !
    Ne restez pas le petit bébé gigogne,
    Qui a peur de la cigogne.
    Avec un coup de génie,
    Ne quittez pas votre nid.
    Buvez un verre de caribou,
    Sous les arbres, vous entendrez le cri du hibou.
    (06/10/2022)




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  • Je n’imaginai pas une telle diversité
    Sur ce nom et tant d’assiduités.
    On le retrouve dans tous les azimuts,
    Avec une simple enquête-minute.
    Le lien avec le dauphin de mer,
    Me laisse un peu amer.
    Il y en a tant,
    Qu’il me manque le temps,
    D’en faire la liste,
    Même si je parais égoïste.

    J’ai été un peu surpris,
    Sans aucun mépris,
    Que la femme de l’héritier du trône de France,
    S’appelait la dauphine, pas forcément une chance.
    La royauté est une question d’actualité,
    Charles III assurant la continuité.
    Chez nous la royauté est une antiquité,
    Depuis longtemps court-circuitée.
    Il reste quelques successeurs,
    De la république des transgresseurs.

    Je pourrais vous parler de la FAC de Paris
    Elle a un tel gabarit ;
    Ou des pommes dauphines,
    Que les fabricants affinent,
    Et vous en donner la recette,
    Pour en faire une belle assiette.
    Il y a eu aussi la voiture Renault,
    Mais c’est un autre créneau.
    Il y a aussi la bière Dauphine
    Que le brasseur peaufine.
    (05/10/2022)


     


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  • Saison automnale


    Écoute le brame dans la forêt.
    Cerfs cachés dans les feuillerets.
    Tu ne le vois pas,
    Doucement tes pas,
    Sur les tapis de feuilles multicolores,
    À bâbord comme à tribord.
    Les biches l’entendent,
    Elles sont en bande.
    Époque des amours
    Elles accourent.

    L’automne est arrivé,
    Ne soyez pas démotivé.
    Les feuilles tourbillonnent,
    Sur vos têtes papillonnent.
    Regardez ce banc,
    Au printemps il a été repeint en blanc,
    Aujourd’hui il a revêtu la couleur automnale
    De la palette, marginale.
    Les champignons pointent leur nez,
    Dans ce feuillage enrubanné.

    L’obscurité envahit la nature ;
    Pleure la verdure.
    Le thermomètre tire vers le bas,
    Sans aucun combat.
    Rhumes et maux de gorge renaissent,
    Couvrez-vous jeunesse.
    L’heure de la grippe a sonné,
    Le Covid va de nouveau rayonner.
    Les masques vont revenir
    Ne pas s’abstenir.

    Préparez vos couettes,
    Sera changé votre silhouette.
    Couchez-vous sous des édredons,
    Rangez leurs cartons.
    Les brouillards s’étendent sur la vallée,
    Et cachent vos allées.
    Les cheminées commencent à fumer,
    Les stères de bois vont se consumer.
    Rentrez vos jardinières,
    Préparez vos bruyères.
    (05/10/2022)
     



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  • Sur les routes au gré du vent

    Je suis la bohémienne ;
    De l’Europe, je suis citoyenne.
    Vous me verrez passer sauf dans les ports
    Et près des aéroports.
    Habillée d’une robe multicolore,
    Dès le lever de l’aurore.
    Le temps ne m’arrête jamais,
    Je sais que je ne suis pas toujours aimée.
    Je vous tends la main,
    Le long des chemins.

    Moi qui n’aie pas de demeure figée,
    Je ne peux que me diriger,
    Vers un petit village
    Sur mon passage.
    Dès que le soleil baisse à l’horizon,
    Quelle que soit la saison,
    Je m’arrête au centre sur la place,
    Avec audace,
    Au son de la musique gitane,
    Sous les platanes.

    Pas d’immensité sous ma tente ;
    Une simple bâche assez dégoutante.
    Je lie les signes de la main,
    Posée sur un parchemin,
    Surtout pour les amoureux,
    Assez aventureux.
    Je ne demande jamais leur non,
    Ni leur prénom.
    Je respecte leur intimité,
    Je ne veux rien ébruiter.

    Lorsqu’ apparaissent les étoiles,
    Je déploie une petite toile,
    Je danse au son d’une musique gitane,
    Je suis la sultane.
    Des jeunes filles dansent avec moi,
    Sous mon petit toit.
    Le lendemain je reprends la route ;
    Me sont interdites les autoroutes.
    S’ouvre devant moi les portes du monde,
    Pas toujours fécondes.
    (02/10/2022)


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  •  Face à face au milieu du trottoir,
    Tendue ta mâchoire ;
    Un torrent d’injures s’écoule de ta bouche,
    Une véritable douche.
    Pourquoi tant de haine dans tes yeux ?
    Serais-tu malheureux ?
    Tes mots transpirent sur ton visage,
    Ton cœur déborde de rage.
    Ta mémoire est faussée.
    Quelle saucée !

    Je te croyais plus sereine.
    Je te vois couverte de gangrène.
    Se dégage de toi une méchanceté intense,
    Qui dépasse tes compétences.
    Toi qui es si calme en temps normal
    Tu as pris la peau d’un féroce animal.
    Un trop plein qu’il te faut dégorger,
    Ton cœur est trop chargé.
    Ta colère ne va pas te grandir.
    Sur moi, tu es prête à bondir.

    Ce que j’entends, me blesse.
    En toi se cache une diablesse.
    Tu montes sur tes grands chevaux,
    Se vide ton cerveau.
    Tu laisses défiler ton mauvais caractère,
    Des mots délétères.
    Je ne mérite pas de subir une telle violence,
    D’une fille qui parle avec tant de virulence.
    Elle est incapable de se maîtriser
    Elle est épuisée.

    Faut-il la laisser au milieu de trottoir
    Ses mots jouent à la balançoire.
    Elle cherche à me faire pleurer,
    Je suis écœuré.
    Je ne peux l’abandonner,
    Ni la bâillonner.
    Je dois rester forte
    Et être pour elle une escorte
    Je dois rester imperturbable,
    Et ne pas me montrer friable.
    (01/10/2022)



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  • Le jardinier

     
    Attrouper tous les outils
    Prendre celui qui a un fil
    Et nettoyer les bordures de la pelouse
    Aussi triste que ma blouse.
    Le mien, a rendu l’âme,
    C’était un appareil infâme.

    Mon jardin a souffert de la sécheresse,
    De ma part ce n’est pas de la maladresse ;
    Je n’ai pas voulu arroser,
    Avec les règles imposées.
    Sa beauté était reconnue,
    Cette année tout est biscornu.

    Bêcher, ratisser, ensemencer…
    Tout peut être balancé,
    Et déposé dans la poubelle verte,
    Du jardin la desserte.
    Les roses refleurissent.
    J’ai un ardent désir qu’il retrouve son élégance,
    Si j’ai un peu de chance.

    Voir une telle hécatombe ;
    J’attends que la pluie retombe.
    La météo en annonce pour les prochains jours,
    Dans le faubourg.
    Le crépuscule arrive de bonne heure ;
    Attendront demain les parterres de fleurs.
    (24/09/2022)





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  • Réveil en fanfare

    Son cœur battait à une vitesse folle,
    Ce n’était pas drôle !
    Réveil brutal,
    Qui aurait pu lui être fatal.
    Pourquoi jeter un coup d’œil,
    Il revenait d’un bel écueil.
    Propulsé en dehors de sa couette,
    Il voyait des alouettes.
    Ses yeux n’étaient pas ouverts,
    Il sortait d’un calvaire.

    Un geste d’impuissance,
    Pour ce jeune en pleine adolescence.
    Plus qu’un rêve, un cauchemar,
    Il avait passé la soirée avec le dernier Avatar.
    Son imagination débordante,
    Une histoire accablante.
    Il devait défendre sa petite cagnotte,
    Devant un coyote,
    Un être bizarre aux épaules étroites,
    Ses jambes ne marchaient pas droites.

    Il voulait me l’arracher,
    Je la croyais cachée.
    Elle était dans mes bras,
    Interdit le moindre faux pas ;
    Ce vol était la fin des haricots,
    J’étais loin d’un banco !
    Par la fenêtre ouverte, tout était noir,
    Je ne pouvais rien voir.
    C’est l’incidence des saisons,
    Le journal avait raison.

    Je retournais au lit,
    Mon cauchemar, je l’ai bu jusqu’à la lie.
    Impossible de me rendormir,
    Le monstre revenait dans ma ligne de mire.
    J’étais trop sensible à ce genre de thriller,
    Quelle galère !
    Je dormirai debout toute la journée,
    De ce rêve, je ne pouvais me détourner.
    Je ne pouvais avoir la bonne pour cet individu,
    Un être si ambigu.
    (23/09/2022)





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  • La danseuse

     Elle a tant dansé dans sa jeunesse,
    Loin d’elle la sagesse ;
    Ses jambes ne la portent plus.
    Elle plane au-dessus,
    Des mauvais nuages gris,
    Qui couvrent les zones de barbarie.
    Elle n’a plus les pieds sur terre,
    Et vogue au-dessus des cratères.
    Elle ne souffre plus de ses artères,
    Elle ne sera jamais grabataire.

    Elle vole, vole, vole…
    Elle est devenue frivole.
    En bas glisse sur l’eau les gondoles,
    En guise de farandole.
    Et de là-haut, stationnaire les pirogues
    Presque analogue.
    Au-dessus d’elle planent des oiseaux
    Qui coupent le ciel avec leurs ciseaux.
    Elle respire un air pur ;
    Aucune trace de froidure.

    Elle imite bien les ailes des volatiles
    À chacun son style.
    Va-t-elle monter plus haut qu’eux ?
    Ils ne seraient pas heureux.
    Chacun à sa place,
    N’imitez pas les autres races.
    Elle plane dans le ciel bleu,
    Où jamais il ne pleut.
    Vie nouvelle,
    Elle se sent belle.

    Elle aimerait rester là-haut,
    Que le ciel est beau.
    Danser avec les oiseaux
    Ses bras comme des rameaux.
    Pourquoi redescendre sur terre
    En dessous des paratonnerres.
    Triste descente,
    Réalité angoissante,
    Allongée sur son lit,
    Sa chambre ne s’est pas embellie.
    (23/09/2022)



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  • Conseil au jeune écrivain

    Atelier 196 chez Ghislaine

    Une belle salade de mots,
    Écrite sur un mémo
    Qu’il faut bien placer,
    Et peu à peu les balancer
    Comme savent le faire les grands artistes,
    Qui ne sont pas égoïstes.
    Quelques signes grammaticaux,
    Souvent amicaux,
    Assaisonner avec une belle écriture,
    Laissant sur le côté les courbatures.

    Comme vous savez le faire,
    Dans vos affaires.
    Ne soyez pas trop libertin,
    Si vous voulez un premier prix, certain.
    Vous espérez faire plaisir à vos lecteurs,
    En leur offrant le travail de votre cœur.
    N’oubliez pas vos lectrices délicates,
    Qui n’aiment pas les phrases maladroites.
    Elles sont les lectrices les plus fidèles,
    C’est un atout réel.

    En vous relisant il faut bien penser,
    À ne pas trop condenser.
    La moindre faute saute aux yeux,
    Ils vous diront adieu.
    N’accusez pas trop vite l’imprimeur,
    Qui n’est pas le principal acteur.
    Les soupirs de vos lecteurs,
    Attristeront vos futurs acquéreurs,
    Ne soyez pas à l’origine de leur détresse,
    Travailler en sagesse.
    (21/09/2022)
     


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  • La tradition

    Une baguette toute fraîche
    De la couleur de mes mèches.
    Joyau de notre boulangère,
    Également fromagère,
    Installée devant la jetée,
    Où en venant on s’était arrêté,
    Pour voir les bateaux,
    Se balançant sur l’eau.
    Elle était destinée au repas du midi,
    De ce lundi.

    Elle voulait porter le pain qu’elle grignotait,
    En ces premiers jours de juillet.
    Faiblesse des petites menottes
    Et une tête qui papillote !
    La baguette a atterri dans le sable,
    Reste du pain immangeable.
    Elle était couverte,
    De cette manne offerte.
    Victime de la jeunesse,
    Qui manque encore de sagesse.

    C’est la série,
    Pour ma petite Valérie,
    La troisième depuis le début des vacances,
    Pas de chance.
    Regardez cette pauvre baguette,
    Sur le sable son assiette.
    Elle est couverte de tatouages.
    Que dire à son âge !
    Elle ne l’a pas fait exprès,
    Face au sable, manque d’intérêt.

    On repassera à la boulangerie en rentrant
    Ce n’est pas frustrant.
    Indispensable au repas
    Pas de mea-culpa !
    La boulangère avait bien pillé sa farine,
    Avec quelques gouttes de nectarine,
    Avec une main adroite
    Pour faire bien lever la pâte.
    Nous sommes une civilisation du pain,
    Qu’on grignote à la main !
    (21/09/2022)


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  • Trahison et pardon


    Deux mots à contre-sens
    À la limite du non-sens.
    La trahison mérite-elle le pardon,
    Réel ou dans un bouquet de chardon ?
    Tout dépend de l’importance de la trahison,
    Qui relève de la guérison.
    La présence d’enfants change la donne souvent.
    Sujet émouvant.
    Comment organiser la garde,
    Et des enfants la sauvegarde.

    Le pardon
    Et son corollaire libération,
    Ne vont pas de soi,
    Et sont étroitement liés à la foi.
    Comment a été découverte la trahison ?
    Suspicion,
    Dénonciation,
    Humiliation.
    Nous sommes en présence de deux humains,
    Qui se sont jadis donné la main.

    Le pardon est toujours une libération,
    Sans condition.
    Pardonner peut mettre des années,
    En essayant de ne pas se chicaner.
    Les enfants sont les premières victimes,
    Ce sont eux qui paieront la dîme.
    Il ne faut pas les oublier,
    Ils font partie du foyer.
    Ils seront toujours hors circuit
    Ils sont votre fruit.

     
    Un divorce est toujours une faillite,
    Jamais fortuite.
    Si l’on est chrétien catholique,
    Protestant ou évangélique,
    Notre foi peut nous aider à pardonner,
    Sans le carillonner.
    Dieu est notre allié.
    À notre faiblesse, il peut pallier.
    Il pardonnera à notre place,
    Pour nous libérer de toute angoisse.
    (15/09/2022)







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  • Sur le balcon

    Je vois ma voisine assise sur son balcon,
    Elle profite de ce doux soleil, elle a raison.
    Calme est le souffle de son haleine.
    Elle tricote un pull en laine.

    Sa jupe en tissu,
    Un tablier à carreaux dessus,
    Légèrement ajourée,
    Assise sur un coussin vert bien embourré.

    De la dentelle au bout des bras.
    Une tenue d’apparat.
    Tout en elle est douceur,
    Elle ressemble à sa sœur.

    Quelques bouclettes dans les cheveux,
    Elle tricote pour un neveu
    Retenus par un ruban de velours,
    Acheté dans le petit magasin du carrefour.

    On ressent la légèreté de son travail,
    Magnifique sera le chandail.
    Quelle assiduité !
    Belle image de la féminité.
    (14/09/2022)


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  • d

    Pourquoi se casser la nénette,
    Pour un gars qui boit trop de cannettes ?
    Je ne vais pas vous dévoiler ma vie sentimentale ;
    Chez moi, tout est loyal.
    Il me faut absolument passer un coup de fil,
    Je ne suis pas débile !
    Ce n’est pas en guise d'excuse,
    Entouré de fleurs.

    Je suis sur un autre plan ;
    Chez moi, rien d’ambivalent.
    Je nous revois sur la plage durant notre séjour ;
    Je voulais qu’il m’aime toujours ;
    Je l’ai embrassé sur la bouche.
    Je ne jouais pas à sainte-nitouche.
    J’étais un peu stone,
    Je voulais plus qu’une simple aumône.
    Pendant plusieurs jours, nous avions fleureté,
     Devant son départ, j’étais déconcerté.

    J’imaginais déjà notre mariage,
    Il avait mon âge.
    Un si grand jour,
    Une vie pour toujours.
    Je voulais une fleur
    Sur mon cœur.
    Je ne voulais pas claquer la porte avec furie.
    C’était mon canari,
    Sans cage, enfermé
    Je l’affirmais.

    En fin de vacances, il est parti sans me revoir,
    Même pas un petit « au revoir ».
    Filer un mauvais coton,
    Ce n’est pas mon genre pour un garçon.
    Non, j’avais pleinement conscience de mon geste,
    Son départ était indigeste.
    J’espérai beaucoup de nos rencontres,
    J’avais gardé son bracelet-montre.
    Rien à voir avec des caprices,
    De ma part, aucune malice.

    Ne cherchez pas de chinoiserie,
    Ni de gauloiserie.
    Je n’avais aucune dot ;
    Je lui donnerai des griottes.
    J’étais orpheline,
    Avec un garçon, très câline.
    Je veux tenter une dernière chance,
    Son numéro de portable, une dernière chance.
    Il m’a dit qu’il était marié,
    Et que pour moi, il était contrarié.
    (13/09/2022)






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  • Le colérique

    Deux mots suffisent à le faire sortir de ses gonds !
    Suit immédiatement son jargon,
    Des mots que lui seul utilise,
    Une électrolyse.
    Il attend la bagarre,
    Les yeux hagards,
    Qui vous fusillent à bout portant,
    Et vous laisse déconcertant.
    Aussitôt, il se met à bouillir,
    Sa façon de vous accueillir.

    Un simple geste, pour vous, anonyme,
    Lui, ça l’anime,
    Le met en marche,
    Refuse de comprendre votre démarche.
    Son corps crispé,
    Vous ne pouvez lui échapper.
    Les poings serrés
    Des gestes inconsidérés,
    Accompagnés de jurons,
    Il vous tombe sur le giron.

    Les coups fusent de toute part,
    Vos bras, seul rempart.
    Qui pourrait le calmer ?
    Il est à blâmer !
    Incapable de se contrôler,
    Il est vérolé.
    Lui parler, il n’écoute rien,
    Il n’est plus votre concitoyen.
    Il frappe
    Il vous attrape.

    De sa bouche sortent des mots incohérents,
    C‘est désespérant.
    La fuite, votre seul espoir,
    Pour sauver votre mâchoire.
    Commence alors une course-poursuite,
    Pour éviter la faillite.
    Vous êtes le plus rapide,
    Il devient stupide.
    Sa colère ne tombe pas,
    Mais vous êtes le lauréat.
    (12/09/2022)









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