• Le chanteur poète

    Voix très grave,
    Ce chanteur est bien brave.
    D’une main légère,
    Il bat la mesure.
    Il habite de l’autre côté du pont,
    Sans accordéon.
    Toute la région l’adore,
    Un véritable toréador.

    Parfois, avec sa guitare, il dérape,
    Mais vite, il se rattrape.
    Par moments son instrument grince,
    Il a oublié de mettre la pince.
    Il fait fureur dans les bals,
    Surtout lors des carnavals ;
    Quand il sort son carillon,
    Il fait fuir les papillons.

    L’automne est pour lui, la plus mauvaise saison,
    Il reste à la maison.
    Il est absent de la plaine,
    Mais reste assis sous son gros chêne.
    Comme la nature,
    Repos, c’est l’heure de l’écriture.
    Il est fatigué,
    Il a trop divagué.

    Il est à bout,
    Et ne peut rester debout.
    Sa plume est en grève
    Il rêve !
    Comment chanter sans texte,
    Il faut regarder le contexte.
    Les choristes vont attendre,
    Il a besoin de réapprendre.

    Ce n’est plus l’heure de chanter,
    Je suis désorientée
    Il dit à voix haute,
    Ce serait une faute.
    Sa voie est muette,
    Il a trop fait la fête.
    Il retraverse le pont,
    Sans juron.
    (01/02/2024)

     

     


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  • Les mystères de l'amour
     
    Dieu est Amour,
    Il nous a créés avec beaucoup d’humour,
    En nous donnant, de son Amour une goutte,
    En restant à notre écoute.
    Nous sommes appelés à le rejoindre
    Et sans feindre,  
    Atteindre son niveau d’amour,
    Avant le dernier carrefour.
    C’est un mystère qui nous échappe,
    Car on ne connaît pas la dernière étape.

    On a toute notre vie vous réussir ce challenge,
    Qu’elle soit longue ou courte,
    Il faut aller à sa découverte,
    Comme avant nous les anges.
    L’amour entre hommes et femmes,
    Jusque dans leur âme,
    Les rapproche de l’amour suprême,
    Comme durant le carême.
    C’est une belle étape,
    Une nouvelle soupape.

    La plus belle image de l’amour
    Qui met leur couple à un nouveau carrefour,
    Papa, maman, à la maternité, bébé dans les mains ;
    Leur amour a créé une vie nouvelle, un matin.
    Ils sont devenus créateurs,
    Leur amour cofondateur.
    Fierté des jeunes parents,
    Joie des grands-parents.
    Ils ont passé le cap,
    Sans aucun handicap.

    Ils sont entrés dans le club des jeunes parents.
    Tout est cohérent.
    Ils se sont rencontrés,
    Et se sont déclarés
    Dans la soirée de la sainte Valentin
    C’était deux plaisantins.
    La preuve : ce bébé tout frais,
    Leur foyer a un nouvel intérêt.
    Ils ont pris un nouvel envol,
    Avec ce poupon tout rose.

    Il y a un an ils fêtaient la sainte Valentin,
    Avec des bananes plantains.
    Dans un restaurant africain,
    Dont le patron s’appelait Caïn.
    Cette année ils le fêteront à trois
    À la maison, avec une bouteille d’Arbois.
    Ils ont voulu un enfant
    Ils doivent être clairvoyants.
    C’est l’avenir de leur couple
    Il fait partie de la troupe.
    (26/01/2024)






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  • Il part

     

    Il part,
    D’un air gaillard ;
    Sac sur l’épaule,
    Son pas, il le contrôle ;
    Sac à la main gauche,
    Ce n’est qu’une ébauche,
    Pour une publicité
    Il ne faut pas l’ébruiter.
    Pas en voiture sur ce sentier étroit,
    Qui n’est pas droit.

    Il marche d’un bon pas,
    Dans son sac, son panier-repas.
    On peut tout imaginer sur sa destination,
    À chacun son appréciation.
    Il fuit son présent,
    Démoralisant
    Pour un monde inconnu,
    Dans une grande avenue.
    Il s’évade quelques heures
    Pour reposer son cœur.

    Ne chercher pas à comprendre
    Il n’y a rien à attendre,
    De cette ébauche,
    Qui n’ouvre pas sur une embauche.
    Méfiez-vous des arnaques,
    Remplis d’ammoniac.
    Cette image peut être un faux,
    Plein de défauts,
    Invisibles à l’œil nu,
    Sous-entendu bienvenu !
    (19/01/2024)




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  • La serveuse...

    Je suis heureuse, moi l’Africaine,
    Sans travail, ça me faisait de la peine.
    J’ai enfin trouvé cet emploi :
    Au mont Saint Éloi :
    Laver les verres derrière le comptoir,
    Sans les laisser choir.

    Je suis aussi raide que des blocs de granit,
    Roche volcanique
    Un réflexe idiot, pensez-vous,
    Pour quelqu’un qui travaille debout.
    Pour servir ces piliers de bistrot,
    Qui sont de trop.

    D’autres habitués, déposent sur le bar,
    Le prenant pour un billard
    Un bouquet avec du raphia,
    En me regardant d’un air béat.
    La pièce déposée au pied du verre vide,
    Aumône pour des druides.

    De mon bar, je vois un somptueux panorama.
    Un vrai diaporama.
    Faire la grasse matinée, le dimanche,
    En enfilant une blouse blanche,
    Est impossible dans ce métier,
    Comme sur certains chantiers.

    Une faiblesse que j’assume,
    Sans aucune amertume.
    C’est le jour où il y a le plus de clients.
    Assez bruyants.
    Je commence une heure plus tôt,
    Comme beaucoup de catho.

    Ça ne va pas anéantir ma silhouette
    Je ne suis pas une girouette.
    Ce jour-là je suis aussi souriante,
    Malgré cette ambiance grouillante.
    La fatigue ne peut m’atteindre,
    Je ne suis pas à plaindre.
    (18/01/2024)



     


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  • La bureaucratie
     
    D’allure sévère,
    Au public rarement ouvert,
    Ces bureaucrates,
    Qui votent démocrates,
    Costumes gris,
    Visage aigri,
    Vous regardent de loin,
    Vous dirigeant vers leur adjoint,
    Qui croule sous les paperasses,
    Et vous regarde avec angoisse.

    Ils sont prêts à absorber le monde,
    Avec leur écriture ronde,
    Et à l’abandonner ensuite,
    Dans leur fuite.
    Ils se croient maîtres,
    Et fixent leurs propres paramètres.
    Il ne faut pas les déranger,
    Ils sont surchargés.
    Ayez pitié d’eux !
    Au travail, ils ne sont pas heureux.

    Vouloir les faire changer de quartier,
    Un véritable chantier !
    Il faudrait les décoller de leur fauteuil,
    Et effacer leur orgueil.
    Ils sont attachés à leur passé,
    Qu’ils ne voudraient pas effacer.
    Ils méritent leur place,
    Avec une certaine audace.
    Ils sont figés à leur bureau,
    Ils font partie des libéraux !

    Ils sont assurément fidèles à leur employeur,
    Qui est installé ailleurs.
    Leur salaire progresse régulièrement,
    Réguliers les paiements.
    Leur poste maintenu jusqu’à la retraite,
    Ils collectionnent leurs barrettes.
    Ce sont nos fonctionnaires
    Très imaginaires.
    Ils ploient sous les dossiers,
    Sachez les apprécier.
    (17/01/2024)

    de


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  • La rédaction

     Assis de travers sur sa chaise,
    En français, il n’est pas à l’aise.
    Il doit composer une rédaction
    Avant la récréation :
    « Le meilleur de vos rêves »
    Cœur transpercé par un glaive.
    Le lundi, la routine de la semaine,
    Ce n’est pas son domaine.
    Il ne peut pas bouger,
    Ni ses pieds dégagés.

    Il rêve de ses vacances ;
    Il a eu beaucoup de chance,
    De tomber dans les bras d’une fille de son âge
    En ramassant sur les rochers des coquillages.
    Parler de ça ne serait pas très fructueux,
    Et plutôt, pour moi, dangereux.
    Mes parents ne seraient pas heureux
    Et moi malheureux,
    D’avoir connaissance de mon premier amour,
    Sur la plage de Cherbourg.

    Médiocrement, il écrit les premiers mots,
    Mal parti son mémo
    Sur la plage, il avait plus de prestance,
    Et dans les bras, de la compétence.
    Désormais ils sont séparés par trop de kilomètres
    Nous n’aurons jamais les mêmes maîtres.
    Adieu les récompenses,
    Je chercherais d’autres alliances.
    La place de dernier, assurée ;
    Il m’aurait fallu carburer.
    (19/12/2023)


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  • Haine


    Le vent qui balayait les rues,
    Était attendu ;
    Tempête de sable venu du Sahara,
    Nous laissant dans de beaux draps.
    Tout le monde demandait un peu de paix
    Et des employeurs un peu de respect.
    Des soldats l’arrêt des combats
    Pour remplir les cabas.
    Du président plus de rigueur,
    Régnait la terreur.

    Mon ami arborait un sourie éclatant,
    Il était incompétent.
    Espérant gagner un temps précieux,
    Lui qui était ambitieux.
    Pour le service du matin,
    Il ne traînerait pas sur le chemin.
    Il fallait éviter les militaires,
    Et les différents contestataires.
    Ils rackettaient tous ceux qui étaient dehors,
    Surtout dans les petits corridors.

    Le directeur du site disait au personnel : « revenez demain »,
    Vous pourrez travailler sans sable, avec vos mains.
    La compagnie ne comprendrez pas,
    De voir ses ouvriers sans repas ;
    Rien ne sera pesé dans la balance,
    Perte sèche pour la gérance.
    Les militaires attendaient devant les locaux,
    Rien d’amicaux.
    Qui sera leur victime ?
    Qui tombera dans l’abime ?

    Il n’a fait que reprendre,
    Sans rien comprendre
    Ce qu’avait fait son illustre prédécesseur,
    Connu comme punisseur,
    En refusant sur les heures de travail,
    Un rituel alimentaire avec victuailles.
    Pas d’arrêt durant les combats
    Même en contrebas.
    Méfiez-vous des individus armés,
    Il faudrait les désarmer.

    Le patron insatisfait,
    Avait supprimé en juillet,
    Toute activité sportive dans ses locaux,
    Fureur dans les journaux.
    On en était venu aux mains
    Dès le lendemain.
    Les militaires avaient occupé le terrain,
    Sans se soucier de ceux qui avaient faim.
    Qui apporterait la paix
    Et de tous, le respect.
    (16/12/2023)


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  • Je raconte et je dessine
     
    Je suis décalé,
    Je vais tout vous dévoiler.
    Des grands écrivains, je me suis affranchi,
    Je les trouve avachis.

    Je n’ai aucune clientèle,
    Je n’écris pas pour un cartel
    C’est pour vous un scandale !
    Et pourtant je me sens normal.

    Pas de signes particuliers,
    Je suis un journalier
    Qui écrit avec finesse,
    Dans la liesse.

    J’ai reçu un super-pouvoir,
    Quand j’écris dans le brouillard,
    D’accueillir tous les jeunes lecteurs,
    Artisans-créateurs.

    J’accueille tous ces jeunes écrivains,
    Comme mon ami Sylvain,
    Qui me fait lire ce qu’il écrit,
    Pour sa chérie.

    Tous œuvrent dans la tranquillité,
    Avec une certaine assiduité
    Je leur consacre mes dédicaces
    Avec une certaine audace.
    (05/12/2023)



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  • Tombe la neige
    Chez Nanou proposition n° 79
    La pelouse scrupuleusement tondue ;
    À ce travail papa était assidu.
    De temps à autre il fumait une cigarette,
    En cachette,
    Avec son voisin , bavardant.
    Tous les deux en cravate,
    Aux pieds, de vieilles savates
    Sous un soleil encore ardent,
    Luisant sur nos pâtures.
    Quelle est belle notre nature.

    Le temps devrait bientôt changer,
    Ce ne sont pas des mots optionnels mais l’annonce d’un danger.
    Du fond de la vallée
    Montait un gros nuage noir à peine voilé ;
    Il annonçait un changement de temps brutal.
    Il était énorme et effrayant, déloyal !
    On se croirait sur une autre planète.
    Pour le diriger, aucune manette.
    Les sentiers se couvraient d’une poudre blanche,
    Comme les arbres et leurs branches.

    L’hiver, il fallait l’accueillir
    Avec les enfants des bonhommes de neige à construire.
    Il fallait éviter les plaques de verglas,
    En conduisant à l’école la smala.
    Pour les enfants, un geste très simple :
    Se tenir debout et avancer en couple.
    Sensation de bonheur,
    Qu’on n’a pas ailleurs.
    Les jeunes se roulent sous la table du jardin
    Et glissent sur les chemins.

    Au matin la couche est si épaisse,
    Sortir est une prouesse.
    Les écoles restent fermées,
    La mairie nous en a informés.
    Les routes inutilisables,
    C’est le travail du diable.
    Les enfants sont heureux en voyant le paysage,
    Rapide l’habillage ;
    Ils sont déjà dehors ;
    Le bonhomme de neige sera junior.
    (05/12/2023)




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  • Homme et femme

    Le silence ne fait pas bon ménage,
    Et n’est jamais l’apanage
    D’un couple désuni,
    Que le destin punit.
    La crise est sous-jacente
    Un jour, elle deviendra agaçante.
    Le charme de la femme,
    N’en fait pas une superfemme.
    Elle se fera piéger par d’autres hommes
    Pour un autre royaume.

    Le conjoint n’est guère blanc ou noir.
    Il œuvre généralement le soir.
    Les contretemps, il les assume
    L’homme s’en amuse.
    Peiner au travail ne lui fait pas peur,
    Même s’il le subit à contrecœur.
    Il ne s’en vantera jamais,
    Surtout auprès d’un copain,
    Qui lui a déjà posé un lapin.

    Pourquoi attendre la crise,
    Et que tout se brise,
    Pour avouer les désaccords,
    Et le mettre dehors ?
    S’asseoir pour discuter calmement
    Jamais en présence des enfants.
    On ne s’entend plus,
    Il ne faut pas avoir la berlue !
    On organise la séparation
    Rejetant toute dénonciation.


    Il faut savoir s’asseoir,
    Et calmement se parler un soir.
    Évacuer toute trace de brume,
    Sans aucune amertume.
    Avoir l’esprit ouvert,
    Et rester découvert.
    Qui a tort, qui a raison ?
    Que deviendra la maison ?
    N’oubliez pas l’avenir des enfants,
    Qui auront toujours besoin de leurs deux parents.

    Chacun devra respecter les décisions prises à deux,
    Bientôt, on se dire adieu.
    Les avocats auront alors leur place,
    Pour organiser le face à face.
    Ce n’est plus le moment de défaillir,
    Les décisions de justice, il faudra les accueillir.
    Chacun repart de son côté,
    Finie la communauté.
    Une grande page se tourne,
    Chacun chez soi s’en retourne.
    (01/12/2023)



     


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  • Mon artisan plombier

    Camionnette devant le portail,
    Homme de haute taille.
    Toutes fuites, il les colmate,
    C’est un diplomate.
    Son véhicule empli de matériel,
    Son atelier, en zone industrielle.
    Il est pompier volontaire,
    Et a déjà sauvé des grabataires.

    C’est un solitaire,
    Encore célibataire.
    Il répond à toute heure
    Le travail ne lui fait pas peur.
    Sa vie, c’est son métier,
    On le voit sur tous les chantiers.
    Sa camionnette reconnaissable,
    Sur la portière il a peint un diable.

    Armure et bouclier
    L’habit du plombier
    Qui répare vos fuites d’eau
    Sans chalumeau.
    De la colle et ses mains,
    C’est un homme de terrain
    Lui ouvrir la porte ne fait pas peur,
    C’est mon bâilleur.

    Avec gratitude, il vous donne la facture,
    Ce n’est pas une caricature ;
    Tout est clair, aucune ombre,
    Rien n’est sombre.
    Il suffit de la payer,
    Sans monnayer.
    Les prix ne se discutent pas,
    Même un petit alinéa.

    Aucune offense aux bons artisans,
    Dans certaines régions, agonisants.
    Ils veulent porter haut,
    Ce qu’ils utilisent comme métaux.
    Plus de fibrociment,
    Reste que les remercîments.
    Prêt à rendre service,
    Comme las artisans de jadis.

    C’est l’unique plombier du secteur,
    Tout le monde reconnaît sa valeur
    On ne lui connaît aucun ennemi,
    Mais beaucoup d’amis.
    Sa camionnette est bien connue
    Il habite dans la principale rue.
    Il est rarement chez lui,
    Il travaille chez autrui.
    (28/11/2023)



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  • Arbre unique

    Arbre sacré,
    Dans la région, bien ancré.
    Planté en octobre,
    Corps bien sombre.
    Il n’a aucune feuille,
    Mais il vaut un coup-d’œil.
    Son gardien loge en haut,
    Voit le paysage très beau
    Derrière sa petite fenêtre,
    Il en est le maître.

    Un véritable mirador
    Au bout du corridor.
    Avec sa lorgnette,
    Il surveille même les pique-assiettes.
    Il contrôle tout le secteur,
    Véritable dénonciateur,
    Les bêtises des enfants,
    Le travail des paysans.
    Les ouvriers endormis
    À côté des fourmis.

    Rien n’échappe à sa surveillance,
    À personne, il ne fait confiance.
    Il voit au-delà des monts,
    Jusqu’à Chaumont
    C’est le dieu des bougres
    Qui n’ont plus de fil à coudre,
    Pour lier les bottes de paille,
    Ou finir leur chandail.
    C’est le dieu de tous les paumés,
    Qui ne sont pas diplômés.

    Cette image ouvre les horizons,
    À ceux qui pensent avoir toujours raison.
    Ils se construisent des châteaux en Espagne,
    Mais oublient leur petit pagne.
    L’arbre de la vie est unique,
    Rien de cynique.
    Il a la forme qu’on veut lui donner
    Jamais cloné.
    C’est votre image,
    Rendez-lui hommage.
    (20/11/2023)




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  • Le coup du monstre

    La bête du Gévaudan a encore frappé,
    Personne ne l’a vue ni attrapée.
    Deux brebis et un bouc
    Deux pauvres ploucs !

    La police est sur les dents,
    Ce n’est pas un accident.
    Elle a retrouvé une empreinte humaine,
    En cours de semaine.

    Elle marque de l’impatience,
    Mauvaise ambiance.
    Bouquet final,
    Rien d’original.

    Ils réveillent un pauvre bougre,
    Pour ses voisins, malingre.
    Tremblant de peur,
    Des flics il a horreur.

    Il était allongé sur sa paillasse,
    En pleine décontraction, allongé sue la caillasse
    il est amoureux,
    Et heureux.

    Une barbe naissante,
    À peine décente.
    Pour les villageois, un homme plein de bonté,
    Et de bonne volonté.

    La police l’a gardé deux jours
    Sans même lui dire un petit bonjour.
    La bête a disparu
    Les empruntes humaines inconnues
    (19/11/2023)


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  • Le bonheur de la réussite

    Admission au niveau supérieur,
    Que du bonheur,
    Sans aucun subterfuge,
    Je craignais un déluge !

    Je reste chez moi aujourd’hui,
    Dehors, pas de pluie.
    Étrange situation,
    Avec moi, la réconciliation.

    Après des années de travail forcé,
    Je suis un peu bouleversé.
    Un maître de conférences m’avait donné des moyens mnémotechniques,
    Pour lui assez classique.

    Résultat assuré,
    Si on a carburé.
    En cet après-midi automnal,
    Une sortie assez originale.

    Je ne vais pas rester cloîtré dans ma chambre,
    En ce mois ensoleillé d’octobre.
    Une balade le long des rivières,
    Par le chemin des bruyères.

    Tranquillité absolue.
    Un peu de salut !
    Aujourd’hui l’horizon est bien dégagé,
    Je vais m’y engager.
    (18/11/2023)




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  • L’accidentée

     Quelques soupirs dès le matin,
    Pas de sortie demain.
    Je sens monter quelques pleurs,
    Un avis de douleurs,
    Qui viennent des profondeurs de mon être,
    De mon corps, je ne suis plus maître.

    Je ne sens plus mes jambes,
    Jusqu’à l’entrejambe.
    Depuis l’opération que j’ai subie,
    Je me sens nue dans mon lit.
    Avec leur soutien, j’arrive à me tenir debout,
    Les infirmières me tenant hors des cailloux.

    Il me faut attendre le feu vert du chirurgien,
    Un Vosgien.
    Je doute encore de son accord,
    Pour être dehors
    Mais je garde espoir,
    Il ne me laissera pas choir.

    Il faut croire aux bienfaits de la chirurgie.
    Qui redonne un peu d’énergie.
    Désormais, je suis capable de marcher dans la maison,
    C’est la belle saison.
    Je manque d’aise,
    La solitude me pèse.

    Quelle tristesse d’être bloqué chez soi,
    En la médecine, il faut avoir la foi.
    Quand le soleil brille dehors,
    Je me déplace le long du corridor,
    Avec des béquilles
    Pour les enfants : mes grandes quilles.
    (15/11/2023)


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  • L’accidentée

    Quelques soupirs dès le matin,
    Pas de sortie demain.
    Je sens monter quelques pleurs,
    Un avis de douleurs,
    Qui viennent des profondeurs de mon être,
    De mon corps, je ne suis plus maître.

    Je ne sens plus mes jambes,
    Jusqu’à l’entrejambe.
    Depuis l’opération que j’ai subie,
    Je me sens nue dans mon lit.
    Avec leur soutien, j’arrive à me tenir debout,
    Les infirmières me tenant hors des cailloux.

    Il me faut attendre le feu vert du chirurgien,
    Un Vosgien.
    Je doute encore de son accord,
    Pour être dehors
    Mais je garde espoir,
    Il ne me laissera pas choir.

    Il faut croire aux bienfaits de la chirurgie.
    Qui redonne un peu d’énergie.
    Désormais, je suis capable de marcher dans la maison,
    C’est la belle saison.
    Je manque d’aise,
    La solitude me pèse.

    Quelle tristesse d’être bloqué chez soi,
    En la médecine, il faut avoir la foi.
    Quand le soleil brille dehors,
    Je me déplace le long du corridor,
    Avec des béquilles
    Pour les enfants : mes grandes quilles.
    (15/11/2023)


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  • Journée des défunts

    Le 2 novembre, chaque année,
    Les bras remplis de fleurs enrubannées
    Nous commémorons ceux qui sont partis trop tôt,
    Et qui ont faits couler de nombreux sanglots.
    Les défunts de l’année écoulée,
    Coupées nets dans leur foulée,
    Ceux qui nous étaient proches,
    Et ont raté le coche,
    Ceux que nous avons pleurés,
    Nous laissant désœuvrés.

    Tradition oblige,
    Avec un certain vertige,
    Sortie au cimetière,
    Ou dans des ossuaires,
    Des pots de chrysanthèmes dans les bras
    En essayant de nous tenir droit,
    Pour faire le tour des tombes de la famille,
    Ou de la belle-famille,
    Des êtres que l’on a connus,
    D’autres qui nous sont inconnus.

    Ces commémorations se déroulent souvent la veille,
    Ou l’avant-veille,
    Jour férié,
    Sans courrier.
    Pour les chrétiens ce jour a un autre sens,
    Qui n’est pas un contresens,
    Nous prions pour des êtres vivants
    Pour nous des survivants,
    Que nous ne voyons plus de la terre,
    Du ciel, des colocataires.

    Cette tradition commence à se perdre,
    Beaucoup de corps finissant en cendres
    Avec les crématoriums.
    Plus de fleurs ou de géraniums,
    Plus de tombes à honorer,
    Et à arborer,
    Un simple jardin des souvenirs,
    Que l’on ne peur bannir.
    Lieu commun à de nombreux défunts
    Qui avaient choisis leur fin.

    Prières pour les absents
    Pour les chrétiens toujours présents.
    Ils ont passé leur vie terrestre,
    Non comme un passage funeste,
    Mais comme une attente d’une autre vie,
    Ils en avaient envie.
    Leur passage s’est achevé,
    Au ciel, ils ont été élevés.
    But de toute existence,
    Ils attendaient cette instance.
    (02/11/2023)






        


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  • Un passé toujours présent 

     

    Je m’en souviens très bien,
    Je passais la journée avec un ami libyen,
    Assis devant un puits de mines
    L’intérieur était en ruine.
    Image d’un passé pas très loin,
    Qui de la région couvrait les besoins.
    De loin, je l’avais vu arriver ;
    Sur elle, les yeux rivés.

    Une belle fille est passée devant nous,
    J’airai aimer qu’elle frôle mes genoux.
    Un label de beauté,
    Me passait à côté.
    Atmosphère feutrée,
    J’étais cloîtré.
    Je ne parlais plus ;
    Silence absolu !

    J’avais la gorge sèche et râpeuse,
    Elle avançait à la vitesse d’une mitrailleuse,
    Une enseigne illuminée la suivait,
    J’étais motivé
    Accompagnée d’une délicieuse odeur.
    Un parfum de bouquet de fleurs,
    Que l’on suivait à la trace,
    Pour cette grâce !

    Mon ami, avec un sourire et une courbette,
    Avait l’air un peu bébête.
    Il aurait pu saboter ma vision,
    Il n’en avait pas l’autorisation.
    Pourquoi juger un tel comportement ?
    Et tous ces débordements.
    De moi, il devenait complice,
    Quel supplice !

    Je me sentais pressé comme un citron,
    Pour pas un rond.
    J’avais envie de la suivre,
    J’en étais ivre.
    On a quitté notre banc,
    Nous étions dans le néant.
    On est revenu au centre-ville,
    Éloigné du bidonville.
    (3/11/2023)


     

     

     

     


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  • Peinture d’automne

    Peinture et non réalité,
    Pour vous quel intérêt ?
    Statue posée sur un matelas de feuilles,
    Pour un bon accueil.
    Une grande moquette couvre le sol,
    Elles cachent les tournesols.
    Promeneur unique
    En plein automne bénéfique.
    Arbres trop réguliers,
    Vous ne pouvez que railler.

    Allez ! Traverser la belle allée,
    Aucun risque de vous affaler.
    Aucune feuille ne s’envolera
    Vous êtes sur un tapis d’apparat.
    Pas d’oiseaux dans le ciel
    C’est un montage bien matériel.
    Paysage inchangé au printemps
    De l’admirer, ne perdez votre temps.
    Nature industrielle,
    Immatériel.

    Cela dit,
    Vous ne serez pas contredit.
    La beauté du paysage,
    Soit dit au passage,
    Vous faits rechercher l’auteur d’une telle œuvre,
    Un véritable chef-d’œuvre,
    Qui aurait sa place dans une exposition,
    Corrigeant les premières dénonciations.
    Profitez du temps qui vous est imparti,
    Pour ne pas être perverti.
    (01/11/2023)


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  • L’accident


    Terrifiant cet accrochage
    Ce bus est bon pour désossage.
    L’axe de circulation a été coupée,
    La tôle a dû être découpée.

    Saurons-nous la vérité sur cet accident
    Qui a occasionné des morts, c’est évident
    Ou tout restera secret.
    Les gendarmes sont discrets.

    Leur enquête permettra de découvrir,
    Et à la vérité concourir.
    Les journalistes sont dans le noir,
    Ils attendent la prise de parole du soir.

    Le corps du chauffeur est couvert de plaies,
    Ils font tous le relais,
    En arrivant du bordelais,
    Pour le sauver.

    Son état s’est vite aggravé.
    Son cœur s’était arrêté,
    La SAMU, pour lui, s’est inquiété.
    Sa vie est en suspens.
    Que sont devenus ses clients ?

    Le chauffeur a-t-il des chances de s’en sortir,
    Ou faut-il le laisser mourir.
    Ensembles tous les sauveteurs sont autour de lui,
    Malgré la pluie.
    (27/10/2023)


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