• L’attente confinée

    Pauvre chien confiné dans la maison,
    Dans une telle saison !
    Il attend le retour de son maître,
    Pour se soulager au pied du hêtre,
    Lors de la sortie du soir
    Quand il fera noir.

    Attente confinée des commerçants,
    Face à des clients agaçants,
    Piétinant devant les portes fermées,
    Ils sont désarmés.
    Les fêtes accourent avec furie,
    Y-aura-t-il de la pénurie ?

    Internet est un leurre,
    Bien qu’ouvert à toute heure.
    Acheter les yeux fermés, sur catalogue,
    Sans aucun dialogue,
    Avec les vendeuses,
    Au chômage, cafardeuses.

    L’attente des cadeaux, au pied du sapin,
    Confinée le jour de Noël au matin.
    La joie des petits enfants,
    Un sourire triomphant,
    Sera classée aux objets perdus,
    Depuis si longtemps attendus.

    Confinement oblige,
    Tout le monde fait des voltiges
    Pour le contourner,
    S’il n’est pas ajourné.
    Les vaccins annoncés toutes les heures,
    Ont-ils quelque valeur !
    (20/11/2020)




    16 commentaires
  • Les couleurs d’automne

    Plume de poète défi n° 292


    Le souffle du vent
    Contourne l’auvent ;
    Volent les feuilles,
    Trembler les écureuils.
    Une véritable danse,
    Avec abondance,
    Qui fait vibrer la clairière,
    Un son de tourbière
    En ces premiers jours d’automne,
    Plutôt monotone.

    Le sol s’est tapissé d’or,
    Magnifique couleur du dehors.
    Lentement les feuilles planent
    De véritables aéroplanes.
    Se posent au bord du ruisseau,
    Habillant de multiples couleurs, l’eau.
    Dans leur voyage,
    Un grand balayage,
    Avec la rencontre de divers obstacles
    C’est la débâcle.

    Elles se retrouvent au fond d’un grand trou,
    Qui s’habille en roux.
    Là elles vont perdre leur couleur,
    Par manque de chaleur.
    Elles deviendront toutes pareilles,
    Qu’elles viennent des arbres ou de la treille.
    Elles finiront en composte,
    Sans aucune riposte.
    L’automne prépare déjà l’hiver
    Avec un temps toujours couvert.

    Sonne le temps des vendanges,
    Pour les vignerons un grand challenge.
    Le travail de toute une année,
    Pourrait vite se faner.
    Les champignons pointent leur nez,
    Cachés sous les feuilles multicolores,
    Presque incolores,
    Souvent enrubannés.
    Les châtaignes se cachent aussi sous les feuilles,
    C’est un peu leur cercueil
    (19/11/2020)



    12 commentaires
  • Espérance

    Atelier 14 exercice n° 2 Les mots de Montpelier


    L’espérance habite la terre,
    Surtout chez les prolétaires.
    Déposez les armes,
    Séchez nos larmes.
    Rangez vos épées,
    Pourquoi nous, frapper ?
    Rebaptisez nos maisons,
    Avant la mauvaise saison,
    Rangez vos avions,
    Améliorez nos situations.

    Ces cris sortent des cœurs ;
    C’est l’espoir d’un peu de bonheur
    L’amitié désarmera toutes les guerres,
    Qui laissent partout un goût amer.
    L’espérance habite tous les humains,
    Qui aimeraient se donner la main.
    Une paix durable
    Pour tous, agréable,
    Non celle de trouver un trèfle à quatre feuilles,
    Ni de voir fructifier nos placements.

    L’espérance est souveraine,
    Elle oriente nos différentes activités pérennes.
    Relisez les préfaces de nos constitutions,
    Consultez les documents officiels, aucune aliénation.
    Le mot espérance ou ses synonymes,
    Tous ces termes qui nous animent
    Figurent en bonne place,
    Y compris dans les classes
    Pour l’intérêt de chacun,
    Ne soyons pas taquin.

    Pour toi qui es chrétien
    Qui recherche les entretiens
    Avec les autres religions,
    Même si elles sont légion,
    Le mot espérance va plus loin.
    Tu es témoin
    D’un Dieu amour
    Qui n’agit pas par des discours,
    Mais qui nous offre une vie éternelle,
    Sa vie originelle.
    (14/11/2020)
     

     


    19 commentaires
  • La mer

    Quand la mer monte
    Secouée par une forte tempête,
    Les vagues attaquent les rochers,
    Entraînées par les vents du Nord.
    Elles s’infiltrent en hauteur dans les creux de la falaise crayeuse ;
    S’attaquent aux courbes de la côte.
    Quand la mer se retire,
    Tempête et vent l’accompagnent
    Découvrant une plage de sable,
    Où s’installeront quelques estivants.

    Du haut de la falaise, spectacle magique.
    Sur la plage quelques rares baigneurs.
    La mer semble bercer le bord de l’eau,
    Encore recouvert d’écumes blanches.
    Splendeur du paysage,
    Perle de toute la côte ;
    Attirantes falaises de la mer du Nord,
    Avec ses nombreux rochers,
    Où s’accrochent les moules
    Difficilement accessibles.

    C’est la région de mon enfance,
    Avec les caps Blanc-nez et Gris-nez.
    Plages immenses à marée basse.
    Lors des grandes marées,
    Émergent d’anciens blockhaus,
    Et épaves bien rouillées de bateaux.
    Restes de la dernière guerre,
    Qui nous ont fascinés.
    Au loin, par temps clair,
    Les côtes anglaises.

    Région qui attire de nombreux migrants,
    Qui regardent tristement ces côtes lointaines.
    Pays de cocagne dans leur tête,
    Ils veulent traverser la mer
    En quittant la terre française,
    Où ils se sentent rejetés.
    Légères embarcations encombrées,
    De malheureux comme eux.
    Leur vie est à ce prix
    Ils s’accrochent aux passeurs.
    (09/11/2020)




    25 commentaires
  • Patienter

    Toute une vie à patienter,
    Pour ne pas être désorienté.
    Attendre ce qui n’arrive pas
    Comme un mea-culpa.

    Encore faudrait-il être là,
    Quand s’ouvre le gala
    Rendez-vous manqué,
    Nous étions planqués.

    La tête ailleurs,
    Cherchant le bonheur,
    Le corps absent
    C’est agaçant.

    La vie ne peut patienter ;
    Elle est vite désorientée,
    Face à un monde en ébullition,
    Une mauvaise association.

    Dure, dure la vie,
    Course vers l’envie,
    Qui n’aboutit jamais,
    Même s’il est aimé.

    Un beau matin,
    Traînant sur ce petit chemin,
    Tout semble aller bien,
    En laisse le petit chien.

    Le ciel légèrement gris
    Nuages déjà aigris.
    Gouttes d’eau arrosant le chemin,
    Mauvais examen !
    L’homme assis sur le mur, patiente,
    Il est en attente,
    De jours chouettes,
    À la recherche de l’alouette.

    Ce jour viendra,
    Amenant un peu d’apparat.
    La solitude s’envolera,
    Sans aucun embarras.
    (06/11/2020)



    12 commentaires
  • La cabane au fond du jardin 

    Dans notre jeunesse,
    Qui n’a pas toujours été sagesse,
    Nous avons connu ces cabanes
    Pour un service idoine,
    Accessibles à tous,
    Sans essuie-tout.
    Fixés au mur, des carrés de papier journal,
    Pour essuyer le canal.
    C’était le coin d’aisance,
    Evitant les nuisances.

    Ces cabanes ont disparues,
    Elles devenaient incongrues.
    Certaines maintenues,
    Servent de rangements aux outils bien entretenus.
    C’était toute une époque,
    Abattues ces bicoques,
    Pour des raisons sanitaires,
    Sans autres commentaires.
    Les lieux d’aisance ont incorporés les maisons,
    Plus sympa en toutes saisons.

    Comprenez ma surprise,
    Quand j’ai vu qu’en Bretagne une entreprise
    Avait redoré le blason de ces cabanes
    Éloignées de la douane.
    Domaine de Kermadrou,
    Qui joue au loup garou,
    Pour vendre sa production,
    Qui avait une bonne appréciation,
    À la recherche de nouveaux clients,
    De cidre, friands.

    Audierne, en Finistère,
    Du domaine, les propriétaires,
    Ont relancé nos petites cabanes,
    Non pour y protéger leurs ânes,
    Mais pour un nouveau style de vacances,
    Avec la nature, une nouvelle alliance.
    Des vacances perchées,
    Sur des branches fourchées,
    En respectant la nature,
    Qui le rend sans mesure.

    L’ombre de la nuit,
    S’étend sans bruit,
    Laissant la place aux étoiles,
    Étendues sur une grande voile.
    Les oiseaux nocturnes,
    Petits cris taciturnes.
    Se réveiller avec le soleil,
    Et le bourdonnement des abeilles ;
    Au loin le chant des vagues et leur ressac,
    La paix dans notre bivouaque.
    (03/11/2020)

     





     


    10 commentaires
  • Et maintenant

     Cette chanson de Gilbert Bécaud,
    Sonorité et paroles en écho,
    A retrouvé sa place dans ma mémoire,
    Je n’osai y croire,
    Grâce à Grégory Lemarchal,
    Qui l’a chanté de façon très cordiale ;
    Chanson d’actualité, si je peux dire,
    Et qui permet de rebondir.

    Écouter une telle chanson,
    Quand on sait la façon
    Que disparut le chanteur,
    À la recherche d’un peu de bonheur,
    Secoue le cœur,
    Sans pouvoir être tricheur.
    Grégory, là où tu reposes
    Rejette toute pause.

    Avec toi, aujourd’hui, je peux dire,
    Sans me grandir :
    « Et maintenant que vais-je faire
    De tout ce temps qu’il me reste à vivre… »
    Question qui souvent me taraude,
    En vérité, sans aucune fraude.
    Il faut être réaliste envers soi,
    Je le dis sans effroi.

    Je n’ai pas peur de la mort,
    J’ai peut-être tort.
    Pour moi c’est un passage ou un saut,
    Vers une autre vie là-haut.
    Ma foi me permet d’écrire ces phrases,
    Sans aucune emphase.
    C’est facile à dire,
    Autre chose, le vivre.

    Mort, où est ta victoire,
    Ta promesse de gloire ?
    Ce n’est pas un rêve
    Ni une simple trêve,
    Dans le monde des fées,
    De grands voiles coiffées.
    Réalité pour tous les humains,
    Qui nous surprendra un beau matin.

    Grégory, avec courage,
    Avec ta maladie, tu vivais en covoiturage
    Tu nous as montré le chemin
    Où la vie t’a conduit un beau matin.
    Tu as connu la gloire
    Refusant tout déboire.
    Ta voix résonne encore,
    Malgré les faiblesses de ton corps.
    (05/11/2020)



     




     



    8 commentaires
  • Les olives

    Quelle soient noires ou vertes,
    Elles sont toujours offertes.
    Les olives sont une source d’argent,
    Pour les dirigeants.
    Regardez-en la forme sur les marchés,
    Certaines sont un peu écorchées,
    D’autres mouchetées.
    Elles seront toutes achetées,

    Elles ne sont pas toutes semblables,
    Mais pour les amateurs agréables
    Il y a des noires et des vertes,
    Mais aucune perte.
    Elles sont gardées dans des jarres,
    À l’abri du brouillard.
    Dans le midi, c’est un fruit sacré,
    Sur les marchés bien ancré.

    Elles accompagnent toujours les pastis,
    Source d’armistice.
    Je suis hostile au goût des olives,
    Dans ma bouche, elles sont agressives.
    Elles sont présentes à de nombreux apéritifs,
    Pour moi c’est négatif.
    Je n’ai jamais pu en manger,
    Et je ne vais pas changer.

    L’huile d’olive n’est pas réservée à la côte d’Azur,
    C’est une bonne mesure.
    Elles donnent une huile vierge,
    Pour déguster des asperges.
    Elle s’écoule dans de nombreux plats,
    Parfumés par cet or du midi.
    Personne ne fait la comédie,
    Pour bien manger, c’est un bel appât.

    L’huile d’olive d’un jaune claire,
    Est un bon auxiliaire,
    Pour une salade composite ;
    Elle chasse les parasites.
    C’est un véritable délice
    Qui n’est jamais complice,
    D’une petite indigestion ;
    Mais facilite la digestion.
    (02/11/2020)



    17 commentaires
  • Maison inconnue

    Maison portugaise
    Ou camarguaise !
    Sous toits d’un petit immeuble,
    Avec pas mal de meubles.
    Je ne saurais le dire,
    Et surtout ne pas contredire
    L’auteur de la photo,
    Un petit exvoto.

    Je ne suis jamais allé au Portugal,
    Pays longtemps frugal.
    Je ne parlerais pas de confinement,
    Bien qu’ils suivent le règlement.
    Trois personnes bien isolées,
    Dans trois pièces accolées.
    Chacun a ses activités,
    Sans ambiguïté.

    Dans ce qui lui sert de cuisine,
    La femme serre dans les mains une bassine,
    Peut-être emplie de portugaises,
    Qu’elle va présenter avec des merguez.
    Sous pente ajustée à sa taille ;
    Apparaît beaucoup de détail.
    Femme qui aime que tout soit à sa place
    Comme dans les palaces.

    Dans le séjour son mari
    Qui semble un peu tari ;
    Les yeux fixés sur la table,
    Un air peu accueillables.
    Un verre devant lui,
    Il ne fait pas de bruit.
    À terre on reconnaît un dictionnaire,
    Assez ordinaire.

    Reste le papi assis sur un banc ;
    Sur la tête pas de turban.
    Est-il dans ce qui sert de salle de bains
    Avec un petit chauffe-bain.
    On voit mal ce qu’il fait là ;
    Lui aussi semble las,
    D’une journée de confinement.
    Dans ce sous toit, que de débordements.
    (31/10/2020)


    12 commentaires
  • Le confinement

    Le premier nous avait surpris,
    Nous n’avions rien compris,
    Sauf : boulot, dodo,
    Bien connus ces deux mots.
    Vivre en solo
    Avec un masque pâlot
    Nous paraissaient rigolos,
    Content les écolos !

    Du temps pour ranger les photos
    De nos dernières randos,
    En plein été, il faisait très chaud.
    Quelques visioconférences,
    Pour éviter les flots de population,
    En circulation,
    Dans les trains et les métros
    Et même dans les bistrots

    Second confinement,
    À cause de nombreux débordements,
    Des jeunes et des plus âgés,
    Qu’il fallait aménager
    En permettant de vivre en liberté,
    Face au virus écarté.
    Permettre les départs en vacances,
    En oubliant les conséquences.

    Aujourd’hui, retour de bâton,
    Que diront les patrons ?
    Les hôpitaux de nouveau débordés,
    Pour les malades, sauvegarder.
    Médecins et infirmières,
    De bonnes ouvrières,
    Répondants présents,
    Auprès des agonisants.

    Le télétravail à la maison ;
    Il peut se faire en chanson.
    Heureusement, les enfants seront à l’école,
    Pour étudier quelques bricoles.
    Pour tout arranger des assassinats aveugles,
    Au nom d’Allah, respect de la règle.
    La vengeance guide leur geste,
    Pour rejoindre l’habitat céleste.
    (31/10/2020)


    8 commentaires
  • Halloween - Toussaint

    Deux fêtes qui peuvent coexister
    Elles se jouxtent dans le calendrier
    Rencontres dans la joie.

    Deux fêtes de la lumière,
    Les lampions ne se mettent pas au même endroit,
    Mais ils sont présents.

    La Toussaint, fête de tous les saints vivants ou décédés,
    Le jour des morts, c’est le lendemain,
    Regardez vos calendriers.

    Halloween, fête d’origine américaine,
    Les enfants ramassent des bonbons,
    Les adultes déguisés dansent.

    Pourquoi les opposer ?
    Lumière et joie pour tous,
    La tristesse, il faut attendre.

    Réjouissez-vous dans le respect,
    Des barrières de sécurité,
    Mettez deux masques.

    Nous sommes tous des saints en puissance,
    Des saints joyeux,
    Aujourd’hui et demain.
    (27/10/2020)



    14 commentaires
  • La moto
     



    Dans un grenier, en pièces détachées,
    Je l’ai vue, cette moto, sous une bâche cachée.
    C’était son dernier garage ;
    Elle avait eu, en son temps, beaucoup de courage.
    Un vieux blouson et quelques clés,
    Gisaient sur le sol bâché.

    Face à ces pièces en acier,
    J’étais en furie devant un tel engin déprécié.
    Quelques instants après, j’en ai parlé à mon beau-frère,
    Il ne pouvait plus se distraire,
    Pour s’occuper de sa moto et la dégager,
    Ni à la remonter, s’engager.

    Pour lui, il ne manquait aucune pièce,
    Un héritage pour sa nièce.
    Il me raconta les instants de liberté,
    Qu’il avait, à peine sorti de la puberté,
    Quand il roulait dans la campagne,
    Ou sur les chemins de montagne.

    Il ne se sentait jamais stressé
    Et ne s’est jamais blessé,
    Malgré la vitesse,
    Opposée à la sagesse.
    Le bruit du moteur chantait dans ses oreilles
    Un vrai chant d’abeille.

    Dans sa jeunesse, il avait des cheveux longs,
    C’était la mode dans tout le vallon.
    Sa chevelure dansait dans le vent,
    C’était pour lui captivant.
    Il était prêt à donner ce trésor,
    Avec une condition d’abord.

    S’engager à remonter sa moto,
    Un véritable ex-voto,
    Rouler avec devant sa maison,
    Durant la belle saison.
    Son vœu serait réalisé,
    Sans être dépaysé.

    Sa nièce avait refusé
    De récupérer de vieilles pièces bien usées.
    Il aurait voulu qu’elle reste dans la famille,
    Sa vieille béquille.
    Son vœu sera-t-il exaucé,
    À mon âge, j’étais dépassé.
    (25/10/2020)


    16 commentaires
  • Hiver

    Signes de l’hiver,
    S’il n’a pas la tête à l’envers,
    De la neige sur les trottoirs et les routes,
    Plus ou moins épaisse, la croute.
    Glissades assurées,
    Sur les trottoirs défigurés,
    Recouverts de verglas,
    Quel gala !
    Voitures bloquées dans les côtes,
    Les chauffeurs, des astronautes.

    La nature est perdue,
    Par le réchauffement climatique inattendu.
    Les ours polaires sont abasourdis,
    Leur orientation étourdie.
    La nourriture se fait rare,
    A même disparu le brouillard.
    La montée des eaux est catastrophique,
    A changer tous les graphiques.
    Les humains détruisent leur propre planète,
    Pour quelques clopinettes.

    Réchauffement climatique oblige,
    Les saisons ont le vertige.
    Printemps et hivers
    Sont souvent de travers,
    Ils ont tendance,
    Devant l’été et l’automne à tirer la révérence.
    Le printemps aussi chaud que l’été,
    Plus d’eau dans les propriétés.
    La sécheresse s’installe très tôt,
    Les végétaux manquent d’eau.

    En Touraine, depuis 2 ans
    L’hiver est aux abonnés absents.
    La neige a disparu de notre horizon
    Quelle trahison !
    Pour tout arranger, le virus a tout chamboulé
    Les enfants se sont défoulés,
    Avec les écoles fermées,
    Ça ne les a pas alarmés.
    L’hiver est passé inaperçu,
    Les jours se sont écoulés à notre insu.
    (27/10/2020)




    10 commentaires
  • Pensées

    Penser à qui, penser à quoi ?
    Je me demande pourquoi ?
    Aux pensées que je n’ai pas encore plantées
    Le parterre s’impatientait.
    À un ami qui fait une escapade dans le midi,
    Avec sa copine Lydie !

    Mon esprit ne pense à rien,
    Ce n’est pas très chrétien
    Et je n’en suis pas fier.
    Comme hier.
    En me promenant, j’ai déposé une lettre à la poste,
    En route un ami faisait son compost.

    Nous avons parlé jardinage,
    De la terre, du binage.
    Je n’ai pas osé parler des fleurs,
    Qui fleuriront au printemps.
    Ni de nos douleurs,
    Ce n’était pas le moment.

    Que je suis sot de mélanger ma pensé,
    Ce qui aurait dû m’agacer
    Avec les fleurs qui portent la même dénomination,
    Mais pas la même définition.
    Elles charmeront ceux qui passent sur le trottoir,
    Comme les plantations du champ de foire.

    Mon parterre aurait été joli avec les tulipes,
    Nous y tenions par principe.
    Ces plantations ne craignent pas le froid hivernal,
    C’est original.
    Tulipes et pensées font bon ménage,
    Avec de temps à autre, un petit binage.
    (19/10/2020)


    9 commentaires
  • L’œil du cyclope

    Sur le fil terre et mer

    Face à la mer
    Celle où allez déjà ma grand-mère
    L’œil surveille la force des flots
    Qu’il examine de haut.

    L’odyssée raconte,
    Ce qu’on appellerait aujourd’hui un comte,
    Qu’Ulysse recherchant Pénélope
    Avait rencontré un cyclope.

    Géant qui n’avait qu’un œil au milieu du front
    Bien avant que vivait Cicéron.
    Les livres d’histoire racontent cette légende,
    Et en ont fait la propagande.

    C’était un Dieu du ciel
    Qui ne connaissait pas le courriel,
    Le dieu de la foudre,
    Qui ne voulait pas en coudre.

    C’étaient des ogres féroces,
    De terribles colosses.
    Un jour l’un d’entre eux
    A ses collègues dit adieu.

    Il voulait explorer notre monde,
    Qui de loin, le trouvait immonde,
    Pour y répandre sa foudre,
    Sur ses habitants fourbes.

    Ameutés par des bruits de pas,
    Les hommes se cachèrent bien au-delà,
    Près de la mer, dans les rochers.
    Les sentant, il voulut s’approcher.

    Comment, de tels êtres peuvent vivre aux alentours,
    Marchant vite, il en fit le détour.
    Pas de fumée
    Dans l’air, consumée !

    Furieux de sa mésaventure, il longea le littoral,
    A l’affut comme un animal.
    La foudre les fera sortir de leur cachette,
    La peur les fera partir comme de pauvres lavettes.

    La foule, délogée mais vengeresse,
    Avant de retourner à leurs adresses,
    Le long de la mer, tendit un piège
    A côté d’un siège.

    Le cyclone, dans sa fureur,
    Des humains, aucune peur.
    Ne vit pas le gros rocher sur le chemin,
    Il se fracassa comme un parchemin.

    Son œil s’incrusta au milieu du piège
    Le rocher lui offrit un siège.
    Il l’incrusta dans la pierre.
    Il fut garni par la joaillère.
    (20/10/2020)

    (Texte écrit à partir d'une photo émise par Jama)








     


    16 commentaires
  • Refuge

    Au fond de mon jardin,
    Au bout d’un petit chemin,
    Une exquise de refuge,
    Un abri face à tout déluge.
    En plein été un petit coin d’ombre,
    Certes, un peu sombre,
    Par l’épaisseur du feuillage qui l’entoure,
    Tout autour.
    Isolement complet d’un monde triste,
    Qui m’écarte de tous risques.

    Là-haut, c’est mon domaine,
    La plateforme entourée de cyclamens.
    Je respire l’air pur de la montagne,
    Au loin dans ma campagne.
    Intérieur agréable, fenêtre habillée d’un voile
    Qui ne cache pas, la nuit, les étoiles,
    Ni la lune, ce petit astre,
    Oublié par le cadastre.
    Ce soir elle s’est cachée derrière un gros nuage,
    Elle a besoin d’un bon nettoyage.

    Debout sur le petit balcon de bois,
    Sur les épaules, une couverture en soie,
    Je danse devant les étoiles,
    Etalées sous une grande toile,
    Au-dessus de ma tête,
    Quelle  belle fête !
    Je respire l’air pur de la soirée ;
    À Dame nature, mon amour déclarée.
    Du haut de ma résidence secondaire,
    M’éclaire un petit lampadaire

    Pendant les vacances, les enfants occupent ce cabanon,
    Ils l’appellent : Château-Chinon.
    Ils y jouent de bonne humeur ;
    On se partage cette petite demeure.
    Le soir, m’est réservé
    Ce lieu préservé.
    Chacun respecte ce petit chalet
    Et y passe un coup de balai.
    Là-haut sur les branches d’un arbre,
    L’ombre du soir, éteint toute palabre.

    Le silence de la nuit étend son voile
    Laissant apparaître les étoiles.
    Dans ce refuge, on peut y dormir,
    Et sous la vouté étoilée s’endormir.
    Me revient en tête cette chanson,
    Sous couvert des buissons,
    Que l’on chantait dans notre jeunesse,
    Pas toujours synonyme de sagesse :
    Là-haut sur la montagne était un vieux chalet,
    Transformé, avec les filles, en ballet.
    (18/10/2020)






    12 commentaires
  • Vallée de la Tinée

    inondations

    Vallée paisible où il faisait bon vivre ;
    Loin de la ville, ils se sentaient libres ;
    Les maisons se passaient de génération en génération,
    Pas besoin de donations.
    Les rivières coulaient tranquillement sous les ponts.
    Nous dansions sous l’air des accordéons.
    Les hommes allaient à la pêche,
    Ils achetaient leur carte auprès du garde-pêche.
    Nous avions notre hôpital
    C’était capital.
    Les anciens étaient pris en charge,
    Ils n’étaient pas une surcharge.

    Dans la nuit du 2 octobre 2020, tout a basculé,
    Tous les éléments se sont coagulés,
    Tempête, vent, et pluie se sont ligués
    En un torrent balayant les gués
    Envahissant l’étroite vallée,
    Pour tout avaler.
    Des morts, des disparus,
    Tous les habitants à la rue.
    Voitures emportées par la force des eaux,
    Ponts effondrés, routes éventrées, quel cahot !
    Maisons suspendues au-dessus du vide,
    Qui s’écroulent dans le torrent avide.

    Plus de routes,
    C’est la déroute.
    Plus de lignes électriques,
    Arrachés les câbles téléphoniques.
    Villages coupées des autres vallées
    Tout a été avalé.
    Pompiers, gendarmes, bénévoles, militaires
    Réunis autour des cratères,
    Recherchent les personnes absentes,
    Pour les familles situation angoissante.
    Les hélicoptères civils et militaires,
    Tournent dans les airs.

    Ils apportent eau et nourriture,
    À toutes les créatures,
    Totalement isolées,
    Face à leur maison chamboulée.
    Des logements à détruire
    Tout est à reconstruire.
    L’État et les collectivités locales,
    Réunis pour la même opération chirurgicale,
    S’engagent à côté des sinistrés,
    Actuellement cloitrés,
    Pour rétablir les liaisons,
    Avant la mauvaise saison.
    (09/10/2020)




    13 commentaires
  • Soleil d’automne

    Il ne peut plus triompher,
    Ce soleil, de grandeur, assoiffé.
    La nature a changé de couleurs
    Modifié ses senteurs.
    Les champs se sont vidés de leur fruit,
    La récolte s’est faite avec beaucoup de bruit,
    L’onde douce des premiers jours
    A éteint les rayons du soleil

    La fontaine déborde,
    Le ciel est en discorde,
    Avec la sécheresse de la saison précédente.
    Pluies torrentielles, abondantes.
    Dame nature s’est fâchée,
    Elle a tout arraché,
    Ponts, routes, maisons,
    Se moquant de la saison.

    Le soleil a dû éteindre ses rayons,
    Devant tant de vigueur de ses aiguillons.
    C’est le mystère de la nature,
    Qui a changé sa devanture.
    L’onde paisible s’est habillé de fureur
    Son cœur empli d’aigreur,
    A dévalé les pentes recouvrant les vallées
    De multiples galets.

    La symphonie d’un automne paisible
    Pour les gens disponibles,
    Avec le champ des oiseaux,
    Dont le ton est très haut
    Et le vol des papillons de multiples couleurs
    Un temps de bonheur
    S’est éclipsée devant la fureur des flots,
    Qui ont envahi les vallées, là-haut.

    L’automne s’est habillé d’hiver,
    Un véritable calvaire.
    Les belles couleurs de nos forêts se sont effacées,
    De la sécheresse elles en ont eu assez.
    Le réchauffement climatique est une réalité,
    Pour les hommes politiques, une vérité.
    Changez votre façon de faire,
    Tout est à refaire.
    (13/10/2020)


    18 commentaires
  • Visage

    Giula Bernardelli

    Tout est possible,
    Tout semble possible
    A écrit cette femme,
    Sur une grande feuille,
    Fierté de sa création.
    L’artiste a caché son visage.
    L’important, ce n’est pas elle,
    Mais le message qu’elle porte.

    Tout est possible,
    Tout semble possible
    À celui qui reçoit la vie,
    Vie paisible,
    Vie tourmentée,
    Vie détruite par un torrent de boue,
    Ponts, routes maisons,
    Tout sera reconstruit.

    Tout est possible,
    Tout semble possible,
    À la jeune génération,
    Qui se croit forte devant le virus.
    Pas de masques,
    Pas de gestes barrière,
    Serrés les uns sur les autres
    Dans un petit appartement.

    Tout est possible,
    Tout semble possible,
    À cet artiste qui cache son visage
    Mettant en valeur ce qu’elle a écrit sur une grande feuille,
    Ce qui lui tient à cœur
    Et qu’elle voudrait partager,
    Avec ceux qui verront son œuvre
    Avec leur cœur.

    Tout est possible,
    Tout semble possible,
    Quand on aime avec le cœur,
    Quand on travaille avec le cœur,
    Quand on parle avec le cœur,
    Quand on rencontre avec le cœur,
    Un visage différent
    Un visage à aimer.
     (12/10/2020)




     
     


    8 commentaires
  • Je suis…
     

    Atelier 1 chez Rimarien

    Faut-il se servir la psychologie,
    Ou tout simplement de l’analogie,
    Comme une loupe,
    Qui nous extrait du groupe
    Pour mieux se connaître,
    Centimètre par centimètre
    Et se découvrir, tel que l’on est ?
    Un homme ou un être céleste !

    Déduction trop facile,
    Qu’utilise tout imbécile,
    Avec un côté démagogique,
    Qui n’a rien de logique.
    S’asseoir dans son salon,
    Et regardant Apollon,
    Crier à autrui :
    Je suis !

    C’est mon intuition qui me susurre,
    En dehors de toute censure :
    Je suis un être vivant,
    Comme vous, un estivant.
    Pour me connaitre, il faut réfléchir sur ma vie.
    Je suis indivis,
    Corps et âme.
    Inutile de faire des amalgames.

    Seul, debout dans l’océan,
    Tête baissée, face au néant.
    Soleil levant,
    Je n’ose regarder devant
    Qui suis-je face à la grandeur de cet astre,
    Un simple désastre,
    Ou un être humain
    Qui sera encore debout demain ?

    Une simple réflexion sur mon passé,
    Sur les évènements qui m’ont angoissé,
    Sur les joies d’une vie en famille,
    Au printemps les jonquilles,
    Dans un jardin toujours fleuri
    Comme celui de Jean-Marie,
    Toute l’année sans tenir compte des saisons,
    De quoi faire une belle chanson.

    Une bonne marche arrière
    Et regarder derrière,
    Mon passé me dira tout simplement,
    Quelquefois lourdement,
    Qui je suis réellement,
    Bien amicalement.
    Pas besoin de psychologue,
    Ou de spécialistes analogues.
    (12/10/2020)







    10 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique