• Ballade inattendue
     

    Le coronavirus a tout bouleversé
    Les projets de vacances renversés.
    Voyages à l’étranger, mieux vaut ne pas y penser,
    Vos billets sont à balancer.
    Les frontières à peine ouvertes,
    Sonnent des alertes.
    Les avions commencent à redécoller,
    Il ne faut pas s’affoler

    Rester en métropole,
    Au lieu de visiter Sébastopol,
    Parcourir la Bretagne,
    Pays de cocagne.
    Respecter les barrières de sécurité,
    Avec assiduité.
    Dans les bagages des masques,
    Même au pays basque.

    Chemins de randonnée,
    Loin des zones pavillonnées ;
    Sac sur le dos
    Avec vos ados,
    Balades en montagne
    En admirant la campagne.
    Toutes les idées sont bonnes à prendre,
    Il faut savoir se détendre.

    Presque toutes les plages sont accessibles,
    De nombreux logements disponibles.
    Les camping-cars s’arrachent,
    Pour jouer aux apaches.
    Les vélos reviennent en force,
    Méfiez-vous des entorses.
    Les batteries ne font pas tout,
    Ne jouez pas au risque-tout.

    Redécouvrez la France
    De Marseille à l’embouchure de la Rance.
    Que de trésors à découvrir ?
    Pourquoi toujours renchérir,
    Devant vos amis ébahis,
    Partis dans d’autres pays.
    Le virus ne prend pas de congés,
    Il faut le déloger.

    Chacun a sa part de responsabilité
    Il faut se battre avec assiduité.
    Les masques sont une parade
    Ne jouez pas à la charade.
    Se laver les mains avec un vrai savon
    Indispensable en toute saison.
    Embrassades et poignées de main
    Laissez-les au bord du chemin.
    (26/06/2020)



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  • La solitude de la nuit
     



    Seule dans l’univers céleste,
    Que personne ne lui conteste
    La lune se plaint de solitude,
    Elle n’en a pas l’habitude.
    Le soleil s’est éclipsé à l’horizon,
    Une véritable trahison.
    Les étoiles restent cachées,
    Qui les a attachées ?
    Pas une lanterne pour l’accompagner ;
    De tous les astres, elle se sent éloignée,
    Dans cette pénombre,
    Qui, de tout côté, l’encombre.

    Quelques fées lui chantent la sérénade,
    Le chant triste de la solitude ;
    À une telle altitude,
    Pas besoin de cantonade.
    Ne vois-tu rien venir madame la Lune,
    Enfermée dans ton infortune ?
    À travers la pénombre à peine voilée,
    Une lanterne vient de s’allumer,
    Suivie de milliers d’yeux tous costumés,
    Des lucioles dévoilées.
    Le firmament, tel un feu d’artifice,
    S’illumine en étalant son calice.

    La sérénade change de ton,
    Les étoiles illuminent le fond
    De l’arcade céleste,
    Tout en restant modeste.
    L’arc-en-ciel s’est déployé sur toute la voute,
    Jusque dans la soute.
    La lune rit aux anges,
    Tout devient étrange.
    L’orchestre des fées fait danser les étoiles,
    Sur une immense voile.

    Ciel étoilé de mille étincelles,
    Bien haut, au-dessus de la nacelle.
    Le cœur en fête,
    La lune est stupéfaite.
    Qui parle de solitude ?
    Ce n’est pas dans ses habitudes !
    Toute la nuit tourne le bal populaire,
    Interstellaire.
    Les fées ne savent plus où mettre la tête,
    Elles tournent comme des girouettes.
    Belle harmonie des couleurs
    Dans un monde de bonheur ;
    Entre la lune et les étoiles,
    S’est dressée la grande voile.
    (23/06/2020)





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  • La fresque



    La fontaine Cupidon
    Est en pleine rénovation.
    Aucun touriste ne pourra l’admirer
    Même à travers la toile un peu déchirée
    Qui entoure la place principale,
    Où était situé le palais épiscopal.

    Une grande fresque entoure le chantier,
    Couverte d’avocatiers, de palmiers.
    Une fresque qui nous ouvre les portes de l’Afrique ;
    Un cadre chimérique,
    Au pied d’immeubles un peu tristes,
    De style cubiste.

    Rêve d’aventures,
    Avec d’autres créatures.
    Enfouissement derrière une tenture,
    Appuyée sur une forte armature.
    L’extérieur est magnifique,
    L’intérieur peu sympathique.

    Fontaine Cupidon en rénovation,
    Quartier en pleine recréation,
    Que nous cache cette grande toile
    D’un bateau la grande voile,
    Voguant vers un autre monde,
    Pour atteindre le tiers-monde.

    Imagination féconde des promoteurs,
    De nouveaux immeubles les auteurs.
    Ils vendent du rêve,
    Cachant bien le glaive,
    Pour les pauvres gens,
    Qui n’ont pas d’argent.

    Les immeubles lointains seront à leur tour détruits ;
    Tout se fera sans aucun bruit.
    Les pelleteuses resteront silencieuses ;
    Travailleurs et travailleuses,
    Habitant l’ancien quartier,
    Pour eux, aucune pitié.
    (22/06/2020)




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  • Contre amitié

    Sacrée cabotine
    Avec ta baguette magique tu badines.
    Tu grimpes en haut de la colline
    Emmenant mes meilleures copines,
    En hauteur, tu les domines,
    Et avec elles, tu chemines
    Elles entrent dans tes combines.
    Comme les abeilles tu butines,
    De copines en copines, tu me ruines.

    Au milieu de toutes, tu baratines,
    Les inondant de ton odeur de brillantine ;
    Tu distribues des chocolatines,
    Espérant attirer Clémentine,
    Qui aime boire une bibine.
    Tu as une allure trop enfantine,
    Pour être une belle glycine,
    Tu es plutôt une mousseline,
    Comme l’eau, cristalline.

    Il ne me reste qu’Aline et Clémentine,
    Pour toi, trop câlines ;
    Tu les appelles cucu la praline ;
    Face à toi, elles sont trop malignes,
    Toi, plutôt moraline.
    Tu te prends pour une héroïne,
    Pour moi, tu es une babouine,
    Qui ne boit que de la caféine
    Et tu respires la cocaïne.
    (20/06/2020)





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  • Lectrice inconnue


     

    Qui es-tu femme studueuse,
    Des pages de ce livre, fouilleuse ?
    Ton regard fixé sur l’écriture,
    Refuse toute caricature.
    Absorbée par l’histoire,
    Tes yeux sans doute noirs
    Comme la couleur de tes cils,
    Bien dociles.

    La rue bruyante ne t’impressionne pas
    Tu ne regardes pas en bas.
    Ta main droite soutient une tête lasse,
    Comme une élève en classe.
    Verdure à portée de main,
    Tu t’en occuperas demain.
    Couleur ensoleillée, ton corsage,
    S’est entouré de fleurs qui adoucissent ton visage.

    La couverture du livre, peinte en vert
    Reste à découvert
    Nom invisible
    Titre inaccessible,
    Toi seule en connaît le contenu,
    Tu nous laisses dans l’inconnu.
    Livre ou simple cahier
    Tous les deux sont en papier.

    Le peintre a tout centré sur le visage
    Figure bien sage.
    Cheveux en ordre,
    Dans ce coin de fenêtre aucun désordre.
    Tout est bien rangé
    Nous n’avons rien à déranger
    Pour gouter cette œuvre,
    Sorti de son cœur.
    (20/06/2020)


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  • La lune


    Pâle lune d’hiver,
    Qui offre une vision au carrefour de notre itinéraire.
    Dans le lac glacé, l’astre projette son reflet,
    Ce n’est pas un camouflet.
    Joie du photographe,
    Et de l’historiographe.
    Sourire aux lèvres,
    Ils ne craignent pas la fièvre,
    Devant un si beau spectacle,
    Assez proche de leur habitacle.

    La nature semble endormie,
    Elle a fui la pandémie.
    Les oiseaux ne chantent plus,
    C’est un silence absolu.
    Les animaux sont glacés, qui va les consoler ?
    Dans leur antre, ils se sont accolés.
    La pénombre habille l’horizon,
    De l’automne, c’est la trahison.
    S’installe le royaume de la nuit,
    Que les astres du jour ont fui.

    Lourd est l’atmosphère,
    Qui accompagne notre itinéraire.
    Seules attirent les couleurs de l’horizon,
    Fierté de la saison.
    Ce spectacle épanouit le cœur,
    Et emplit de bonheur,
    Les marcheurs de nuit,
    Qui avancent sans bruit,
    À la recherche de paysages,
    Sauvegardées par les déboisages.
    (21/06/2020)




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  • Voyage vers l’inconnu

    Tout a commencé sur un quai de la gare de Poitiers ;
    Qui était alors en plein chantier.
    Emmitouflés dans nos anoraks,
    Nous avions tous un peu le trac.
    Voyage vers l’inconnu,
    Bien au-delà de nos avenues.
    Chacun avait ses rêves,
    Issus de ses connaissances de bon élève.
    Qu’allait-il découvrir dans ce pays lointain,
    Vers lequel on se lançait ce matin.

    De Paris, nous n’avons rien vu,
    Trop loin des avenues.
    L’aéroport de Roissy, il nous fallait rejoindre,
    Et l’avion atteindre.
    Nos anoraks changeaient de mains,
    Nous aurions 35° dès le lendemain.
    Avantage d’avoir des enfants,
    Nous étions les premiers dedans.
    L’énervement nous gagnait,
    Les hôtesses nous accompagnaient.

    Atterrissage au Cameroun à Douala,
    Débarquement, papiers, bagages et smala.
    Près de 5 ans dans ce pays africain,
    S’ouvraient à nous de nouveaux chemins.
    D’un village perdu dans la brousse
    Une petite fille s’est jointe à notre course.
    Trois blancs, une noire, ça ne fait pas une dame,
    Même sur le macadam.
    Pistes rouges, rivière classique
    La baignoire, la rivière d’un petit village sympathique.

    Le retour fut un peu chaotique,
    À la limite acrobatique,
    Rentrés en France pour des vacances annuelles,
    Il faut respecter, règles et coutumes,
    Sans oublier les habitudes,
    Trop souvent consensuelles.
    Nous n’avons pu saluer nos amis locaux,
    Envers nous, très amicaux.
    Ces cinq années sont collées dans nos mémoires,
    Elles sont plantées sur leur perchoir.
    (17/06/2020)




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  • Refuge


    Imaginez la décision du conseil municipal
    D’implanter un refuge autour de la place principale,
    Où volent de nombreux papillons
    Secteur bien connus dans toute la région.
    Les langues se délient très vite.
    De la mairie quelques fuites.
    On espère un refuge pour animaux perdus,
    Et des enfants attendus,
    Pour s’amuser dans le jardin,
    Chaque matin.
    Les promener quelques instants,
    Maman, papa insistant.
    La vogue des animaux qui ne dure qu’un temps,
    Ce n’est pas toujours excitant.

    Le refuge annoncé : un centre pour les sans-abri,
    Dangereux ce pari.
    Des étrangers, des voleurs…
    Les activités d’un tel centre nous font peur.
    Peut-on croire que l’harmonie du village ne sera pas bousculée,
    Qui va les réguler ?
    Accepter de découvrir de tels individus,
    Des étrangers, des résidus,
    Dans notre quartier !
    Il faut refuser le chantier !
    Notre rythme de vie ne sera plus respecté,
    Nous en serons tous affectés.
    Un refuge à proximité du village,
    Pour des sans-abri, quel déballage !
    (18/06/2020)




     


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  • Troublante atmosphère

     
    Un samedi soir après le souper,
    Je ne pouvais y échapper,
    J’ai demandé à maman de me prêter un peu d’argent,
    J’en avais un besoin urgent,
    À valoir sur le mois à venir,
    Mes dépenses, il me fallait les assainir.

    L’atmosphère familiale était un peu tendue,
    L’entente des parents, un peu distendue.
    Le mot « divorce » avait été avancé,
    Et dans une conversation balancée.
    Je ne voulais pas mettre de l’huile sur un feu couvant ;
    J’avançais sur un terrain mouvant.

    Papa aurait dit non tout de suite,
    Mettant en avant ma conduite
    Et des résultats scolaires inacceptables ;
    D’être en tête de classe, j’en étais capable ;
    Je ne méritais pas une telle récompense,
    En moi, il n’avait plus confiance.

    Ma petite maman, bien faible devant moi,
    Je me montrais un peu aux abois,
    N’aurait pas su me dire non,
    Pour elle, j’étais trop mignon.
    Doucement, elle me glissa un billet dans la main,
    Me disant à demain.

    Je retrouvais ma petite amie,
    Qui connaissait bien mamie.
    Nous avons pris le chemin du cinéma,
    Qui s’appelait le petit Alhambra.
    Nous voulions voir l’homme invisible,
    Par nous compréhensibles.

    Il traversait le temps ;
    Remontant de l’étang,
    Il ressemblait à un gros poisson,
    Et avait toujours raison.
    Dans un nuage blanc,
    Il se transformait en homme s’asseyant sur un banc.

    Il venait juger le caractère des individus,
    Souvent des malotrus
    Qu’il plongeait dans un profond sommeil,
    Se servant d’un petit appareil.
    Il les faisait parler,
    Doucement sans hurler.

    Réveillés, il les conduisait devant le juge,
    Pour eux, un véritable déluge.
    Son travail accompli,
    Il retrouvait sa panoplie
    Et dans les eaux du lac, contant de sa moisson,
    Il redevenait un gros poisson.
    (13/06/2020)



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  • Chemin d’écriture

    Défi chez aabécé chemin d'écriture



    L’écriture m’a envahi il y a plus de 30 ans,
    Je remplissais des pages en rêvant ;
    Plume de stylo et encre bleue,
    Je n’étais pas cordon-bleu.
    Chacun sa spécialité,
    Je ne voulais pas me faire assister.
    Je remplissais des pages de cahiers,
    Et vidais les encriers
    Ou les cartouches de stylo,
    Je n’étais pas dactylo.
    Des paragraphes spirituels,
    Qui sont devenus évènementiels,
    Peignant un être anéanti
    Complètement aplati.

    Peu à peu a fermenté
    Une idée qui m’a vite enchanté :
    Ecrire le livre de ma vie
    Depuis longtemps enfouie.
    Mettre par écrit le drame qui me brulait,
    Les évènements accumulés.
    Me redonner envie de vivre
    En écrivant un livre.
    Je n’étais pas un véritable auteur,
    Ni un maitre-chanteur.
    Des souvenirs pour mes enfants.
    Sur mon avenir, j’étais assez clairvoyant.
    Je voulais qu’ils connaissent mes cauchemars,
    Je l’aurai fait avec art.

    Le coup de l’édition me fit réfléchir,
    De l’idée, je devais m’affranchir.
    Le rêve tomba dans le souffre,
    Et atterrit au fond du gouffre.
    Sortis de l’enfer quelques poèmes,
    D’allure un peu bohème.
    Ils ouvraient un nouvel espace
    Qui m’arrachaient à l’impasse.
    Il me fallait peindre la réalité
    Et respecter la vérité.
    Une bloqueuse accueillit mes premiers textes,
    Elle avait compris le contexte.

    La vie au quotidien, base de mes écritures,
    Accepta, à côté d’elle la nature.
    Les idées émanent aussi d’autres bloggeuses,
    Assez fougueuses,
    Ou de défis divers lancés sur les blogs,
    De structure analogue.
    Le poète vide d’abord son cœur,
    Espérant semer un peu de bonheur.
    Sans amour du français,
    Il ne faut pas se lancer.
    La simplicité est de mise,
    La suite est alors acquise.
    (14/06/2020)





     


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  • Le corps

     J’ai un cerveau, j’en suis certain,
    Il n’est pas plus gros que ma main.
    Un IRM l’a contrôlé,
    Il n’est pas très épaulé,
    Un peu usé pour son âge,
    Il a sa place dans vos bagages,
    Pour le plaisir de voyager
    Sans être dédommagé.
    Il peut encore tenir longtemps,
    Pour s’endormir, il a tout son temps.

    Le cerveau fait fonctionner tous les membres,
    Même si vous attendez dans l’antichambre.
    Il a le rôle d’aiguilleur du ciel,
    Bien rodé comme du miel.
    Vous marchez, il guide jambes et pieds
    Pour éviter d’avoir un trépied.
    Vous parlez, il joue avec votre bouche,
    Pour éviter qu’entrent les mouches,
    Qui rendraient inaudibles,
    Et rien de compréhensibles.

    Nous aurions un second cerveau,
    M’a soutenu un gastro-entérologue, assez rigolo,
    Les intestins
    Qui sont assez malins
    Pour gâcher vos activités,
    Sans rien ébruité.
    Aucun traitement ne peut le raisonner,
    Il vous maintient bâillonnés.
    Pour la sécu les médicaments sont des placébos,
    Qui ne soulagent aucun bobo.

    Les bras et les jambes, bien aiguillés,
    Par l’un ou l’autre des cerveaux,
    N’ont pas besoin de chevaux,
    Pour vous déshabiller.
    Ils pensent œuvrer seuls
    Comme un épagneul,
    Qui lui aussi a un cerveau,
    Pour éviter de glisser dans le ruisseau.
    Aucun membre n’est indépendant,
    Il travaille avec les autres tout le temps.

    Le cœur est-il un organe unique,
    Maitre de tout acte physique.
    La cardiologie et la chirurgie,
    Utilisent toute leur énergie
    Pour soutenir cet organe
    Du cerveau, sa liane,
    Pour maintenir en vie tout le corps,
    Avec ou sans votre accord.
    Tout organe vit en communion
    Dans une grande discrétion.
    (08/06/2020)






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  • La Touraine et ses châteaux

    Découvrir tes châteaux,
    Touraine ma bien aimée.
    Ils sont si nombreux
    Qu’une vie ne suffirait pas
    À les connaitre de fond en comble.
    Comme toute région de France,
    La Touraine a ses trésors,
    Venant de ceux qui avaient une escarcelle bien remplie,
    Pour payer artisans et ouvriers.

    Château du Moyen-Age,
    Langeais et son pont le vis.
    Château du Rivau
    Et sa forteresse médiévale.
    Château de Luynes
    Forteresse royale de Chinon,
    Château de Loches,
    Château de Tours,
    Face à la Loire.

    Avec François 1er
    Vous découvrirez le château de Blois.
    À Amboise palais des rois de France
    Et la demeure de Léonard de Vinci,
    Au château du clos Lucé, appelé autrefois :
    Manoir du Cloux.
    Le château de Chenonceau
    Avec ses deux galeries superposées,
    À cheval sur le Cher.

    Le château de Chambord
    Le plus vaste des châteaux de la Loire.
    Le château d’Azay-le-Rideau
    Qui vient d’être restauré
    Le château de Cheverny,
    Dénommé Moulinsart
    Que vous connaissez grâce à Tintin,
    Dans « Le secret de la licorne ».
    Le château de Cinq-Mars-la-Pile,
    La Touraine, terre de châteaux.
    (06/06/2020)


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  • Marchande de fruits

     

    Dans ce tableau, deux femmes occupent l’espace,
    L’une est bourgeoise,
    L’autre une paysanne,
    Face à elles des fruits et  des légumes,
    Aux couleurs chatoyantes.
    La bourgeoise a les yeux baissés vers les fruits et légumes,
    La paysanne regarde sa cliente avec des yeux vifs.

    Étale bien garni,
    Installé dans la cour de château.
    Peu de visiteurs.
    Seule la bourgeoise regarde l’étalage,
    Tenant dans la main une pomme,
    Attirante comme celle d’Ève,
    Fruit d’un arbre défendu.

    À côté d’elle, la maraichère
    Venue avec son âne
    Pour quelques pièces à gagner.
    Elle tient à la main un panier d’abricots,
    Soigneusement rangé,
    Fruits de saison,
    Légumes de son jardin.

    Tout est bien frais,
    Fruits et légumes bio,
    Dirait-on aujourd’hui.
    Ils ont été ramassés le matin même,
    Par son mari pour cette bourgeoise aux yeux fermés.
    Face à nous deux beaux melons,
    Et un gros concombre.



    On relève également un gros chou vert,
    Et derrière de grosses courges,
    Et une belle citrouille.
    Achètera tout l’étale,
    La grande bourgeoise ?
    L’artiste ne le dit pas,
    Pas de trace de monnaie.
    (06/06/20320)


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  • Rencontre

    Les réunions de famille,
    Avec ou sans la belle-famille,
    Les rencontres amicales
    Professionnelles, syndicales,
    Entraînent facilement des débats,
    Sans aller jusqu’au combat
    Souvent sous l’effet d’alcools excessifs,
    Qui rendent agressif.
    Le ton monte progressivement
    Discutions houleuses généralement.

    Personne n’est à l’aise, souvent gêné,
    Par des mots déchainés,
    Qui mettent dans l’embarras tous les invités,
    Par tant de velléité.
    Chacun des protagonistes veut convaincre,
    Et si possible vaincre.
    D’une voix forte, il essaie d’argumenter,
    Refusant d’être désorienté,
    Par des convives qui cherchent à calmer le jeu
    Face à quelques vaniteux.

    Évitant d’échanger avec les protagonistes,
    Rendus, par la boisson, égoïstes.
    Comment leur expliquer,
    Sans compliquer,
    Une situation déjà tendue
    Par tant de malentendus ?
    Inutile de délibérer.
    Il vaut mieux aérer
    L’assemblée des membres présents,
    Et tous bienfaisants.

    Loin d’être convaincus,
    Ils relancent leurs accus,
    Avec un autre verre de vin,
    Échangé avec leurs voisins.
    Certains mettent leurs écouteurs,
    Reliés à leur baladeur,
    Pour écouter une musique agréable,
    Au bruit, ils deviennent imperméables.
    D’autres regardent leur téléphone,
    Ou jouent sur leur smartphone.

    Il ait des sujets à ne pas aborder,
    Pour que la rencontre ne soit pas chambardée,
    Par quelques convives éméchés
    Qui avec l’alcool, deviennent fâchés.
    Vichy, le général De Gaulle, l’Algérie,
    Des pieds noirs, à ses discours aguerris.
    La religion quelle qu’elle soit,
    Une question de foi ;
    La politique
    Sujet très acrobatique.
    (28/05/2020)




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  • Ma première école

    Je me souviens de cette première rentrée,
    Un jour d’été.
    Ma mère avait les larmes aux yeux,
    Mon esprit voguait dans les cieux.
    Une dame, un voile sur la tête, nous attendait derrière la grille,
    Que les parents ne pouvaient entrer à cause de ce gorille.
    Mur infranchissable pour eux,
    Avec un bisou, il fallait dire adieu

    La dame n’acceptait pas Inès comme prénom ;
    Pour elle, aucun saint ne portait un tel nom.
    Je ne pouvais ni entrer ni sortir
    Comment cette entrée allait aboutir.
    Inès ne pouvait pas figurer sur la liste de nouveaux !
    Elle me fit asseoir à côté d’elle ; j’étais dans son dos,
    Figée de peur,
    Le visage blanc de stupeur.

    La grille refermée juste à l’heure,
    L’école devenait un lieu de malheur.
    Elle m’entraina à travers de grands couloirs,
    J’avançais dans le noir.
    J’ai dû attendre debout à côté d’une porte,
    À demi-morte.
    Je fus introduit dans une grande pièce.
    Où trônait une abbesse.

    Quels sont ton nom et ton prénom,
    Me demanda sèchement la dame dont je ne connaissais pas le nom ?
    Elle avait sur la tête un grand chapeau blanc,
    De la couleur des bancs.
    Inès est mon prénom,
    Ce n’est pas un surnom.
    Je trouve bien ton nom sur la liste,
    Mais il ne se trouve pas dans le casuiste.

    J’ai su plus tard qu’elle était la directrice ;
    Son chapeau blanc s’appelait une cornette,
    Qui arrondissait sa binette.
    C’était une sœur conciliatrice.
    L’école appartenait à sa congrégation
    Par le biais d’une association.
    La directrice était la sœur supérieure,
    Qui conduisait la communauté, même les nettoyeurs.

    De quel pays viens-tu, me dit-elle à son aise ?
    Je suis née à Bordeaux et je suis française.
    J’ai toujours eu ce prénom,
    Qui précédait mon nom.
    Ma sœur, allez la conduire dans sa classe,
    Elle m’y envoyait de guerre lasse.
    Je verrai ce problème plus tard ;
    Pourquoi avoir donné un tel prénom à ce moutard.
    (03/06/2020)


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  • Instant éphémère

    Défi n° 268 chez Evy


    Assis près de la fenêtre qui donnait sur le balcon,
    J’ai vu planer un faucon,
    À travers un léger brouillard,
    Qui tombait en gouttes comme un fuyard.
    Mon roman n’avançait guère,
    J’étais plus rapide naguère.
    Mon imagination était au repos,
    Bien étendue sur le dos.
    Elle planait dans un monde éphémère,
    Vide de phrases, une véritable chimère.

    Mon roman se déroulait dans une steppe sauvage,
    Où deux individus faisaient des ravages,
    En abattant des animaux sauvegardés ;
    Pour les revendre, ils les chambardaient,
    Sans s’attaquer à leur vie,
    À la demande de plusieurs pays.
    Ils œuvraient en parallèle avec des complices
    Qui travaillaient en coulisses,
    Dans des ministères agricoles,
    Dans le cadre des écoles.

    Livre éphémère dont le titre n’est pas connu de l’auteur.
    Loin est l’œuvre du créateur,
    De tant d’ouvrages lus dans le monde entier.
    C’est pourtant son métier,
    Ses moyens d’existence.
    Il écrivait dans la constance,
    Un livre chaque année ;
    Aujourd’hui, le voici condamné,
    Au silence de toute vedette.
    Comment remboursera-t-il ses dettes ?

    Son récit restera-t-il éphémère,
    Comme ce hall d’usine dans un coin de terre,
    Qui a perdu sa raison de vivre,
    Il travaillait le cuivre.
    Instant de folie dans mon esprit bien vide,
    Cette photo pour moi livide,
    Donnait le titre de mon roman,
    Instant éphémère dormant.
    Lees premiers chapitres glissèrent sur le papier,
    Vidant le contenu de l’encrier
    (02/06/2020)


     



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  • Pentecôte

    Esprit de Pentecôte,
    Tu restes pour nous un garde-côte,
    Lorsque nous naviguons dans les eaux troubles
    Dans lesquelles, personne ne double.
    Les vagues de la vie nous chahutent,
    Et trop souvent nous culbutent,
    Nous faisant perdre pied,
    Ne pouvant te copier.

    Esprit créateur,
    Tu construis notre bonheur,
    Sur une terre commune à tous les humains,
    Tout est écrit sur ton parchemin.
    À chaque homme, tu laisses la liberté,
    De choisir en pleine clarté
    Le chemin qu’il doit prendre,
    Pour mieux se défendre.

    Esprit de sagesse,
    Tu déverses avec largesse,
    Prudence, modération, pondération,
    Aux yeux des autres, une grande discrétion.
    Dans la conscience de chaque être,
    Ces fruits déposés, en Maitre.
    Chacun choisira ce qui lui convient le mieux
    Sur le chemin des cieux.

    Esprit de force,
    Tu agis comme une amorce
    Dans l’âme des créatures,
    Quelques mots, quelques murmures,
    Qui grandiront chaque jour,
    Pour une vie de toujours,
    Qui dépassera l’espace terrestre,
    Pour s’épanouir au cœur de ton orchestre.

    Esprit de feu,
    Pour chaque homme tu es ambitieux.
    Tu brules son cœur,
    Et tu chantes en chœur,
    Le chant de l’éternité,
    Débordant de gratuité.
    Feu de l’amour infini du père
    Qui arrache de nos cœurs tout ce qui a un goût amer.

    Esprit de lumière,
    Tu embrases la terre entière
    D’un éclat éblouissant
    Dans le cœur, attendrissant.
    Ta lumière resplendit en nous,
    Comme l’éclat du soleil au mois d’août,
    Pour nous ouvrir sur l’infinie
    D’un amour indéfini.
    (30/05/2020)


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  • La Marinoise



    Couleur légère de la robe avec ses losanges,
    Un véritable challenge
    Sur fond grisâtre,
    Comme les sculptures en albâtre.
    Chapeau et poires donnent un ton jaunâtre,
    Comme les murs d’un cloître.

    Chat obéissant,
    Sur un guéridon non miaulant ;
    Sage comme une image ;
    Pas besoin d’arrimage,
    Il tient debout sur son arrière-train
    Non ébloui par la lumière du matin.

    Visages allongés
    Corps bien prolongés.
    Même yeux que sa maitresse,
    Qui le tient avec allégresse.
    Même forme de nez pointu
    Ils ne sont pas dévêtus.

    Doigts de la femme très étirés
    Mis en avant pour les admirer.
    Les poires suivent le même chemin,
    Que les doigts de la main.
    Les deux visages nous regardent
    Comme deux bombardes.

    On est proche du style de Matisse,
    Yeux, nez, visage, même bâtisse,
    Sur certains tableaux de femmes,
    Aux allures infâmes.
    Je ne suis pas attiré par ces peintures,
    Qui déforment la nature.
    Je préfère les beaux paysages,
    Et de réels visages.
    (30/05/2020)






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  • La parade des saisons


    Chaque année elles nous offrent une nouvelle symphonie
    Dont la musique est infinie.
    La première de l’année
    Après un hiver damné,
    Le printemps qui appelle l’espérance
    Et de la chaleur, quelle différence,
    La vie renaît pleine d’espoir,
    Mais parfois des déboires.
    Les bourgeons pointent leur nez,
    Si par le gel, ils ne sont pas condamnés.
    Heureuse saison qui reverdit les pâturages,
    Qui embellissent avec beaucoup de courage.

    Belle saison qui prépare sa sœur l’été.
    Sur lequel elle ne veut pas empiéter.
    Des fleurs en robe multicolore,
    Offre un magnifique décor,
    Qui annonce le temps des congés,
    Où dans l’eau, on va pouvoir plonger.
    Piscines ou mer,
    C’est une période jamais amère,
    Sous un soleil éblouissant,
    Pour les vacanciers, divertissant.
    Le changement de saison est agréable,
    Et souvent à peine croyable.

    Les arbres se couvrent de fruits appétissants,
    Les palais adoucissants.
    Rouges comme les cerises ou abricots,
    Les couleurs imitent les coquelicots
    Qui embellissent les cultures,
    Et les bords des chemins à travers la nature.
    Le changement des saisons à peine visible,
    Sur nos corps peu sensibles.
    Les couleurs d’un été chaud,
    Nous font retirer nos ponchos.

    Changement de saison à peine perceptible,
    Car avec les congés, nous sommes disponibles.
    Soleil plus clément, douceur agréable,
    Adieu imperméable.
    Mais la réalité de la vie nous rattrape,
    L’automne est une nouvelle étape,
    Qui va nous conduire en hiver,
    Temps trop souvent couvert.
    La neige et le froid reviennent,
    Des saisons, l’hiver est la doyenne.

    Le travail de l’homme bouleverse le rythme des saisons
    Quelles en sont les raisons ?
    Le soleil et sa chaleur étendent leur domaine,
    Nouveau phénomène.
    La nature se rebelle
    Comme elle l’a fait avec la tour de Babel.
    Nous l’épuisons pour d’avantage de bénéfices.
    Que laisserons-nous à nos petits-fils ?
    Des terres incultes.
    Sommes-nous encore des humains adultes ?
    (27/05/2020








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  • Chercher le premier mot

     Les mots ne viennent pas,
    De leur part, ce n’est pas sympa
    J’en frappe quelques-uns sur le clavier,
    Ce ne sont pas ceux que j’avais conviés.
    Je me lève et commence à marcher,
    Une manière de chercher.
    Je tourne en rond dans la maison,
    Dans la tête une autre chanson.

    Au-delà de la fenêtre de mon bureau, il y a la mer ;
    Je la regarde, elle a un goût amer.
    Quelques mots surgissent de la houle,
    Cette venue est lente, difficile ; elle s’écoule,
    Sur le clavier monotone,
    Je me croirai en automne.
    Les vagues m’entrainent au loin.
    Les mots, je n’en ai plus besoin.

    Mon esprit navigue vers un pays lointain,
    Comme mon ami Tintin.
    Il plane au-delà des nuages
    Seul, pas de convoyage.
    Le crépitement du clavier reste muet,
    Restent peints en blanc les feuillets.
    Ce n’est que le début de mon livre.
    Comme moi, il devient ivre.

    J’abandonne la partie,
    Et recherche la meilleure sortie.
    Sur les ailes des pigeons,
    Reposent des lettres sans raison.
    Avec moi, elles jouent au scrabble,
    C’est incroyable.
    Les lettres bougent et forment un mot,
    Une véritable démo.

    C’est celui qu’il me fallait,
    Pour commencer mon ballet.
    La plume court sur le papier,
    Vide l’encrier.
    Mon texte prend son envol
    Avec le pigeon qui s’envole.
    Sa mission est terminée
    Avec lui, tout s’est bien combiné.

    Premier mot, délicat à dégager,
    Souvent il me faut nager
    Dans les profondeurs de mon être,
    Faire le tour du périmètre,
    Sécher pendant des heures
    Pour trouver avec bonheur,
    Celui qui commencera mon livre
    Et jusqu’au bout le poursuivre.
    (29/05/20320)



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