• Étrange

    Liste 13 AnMaï-Mistic

    Pourquoi jouer au golf avec un entonnoir,
    Pour mettre une balle blanche dans un trou noir ?
    Moi qui suis major, je n’ai jamais vu ça !
    Même pour aller au deçà.
    Nouvelle mode écossaise,
    Qui se croit à l’aise,
    En montrant son savoir-faire,
    En buvant de la bière.

    Il se croit le meilleur du monde,
    Du moins sur tous les terrains à la ronde.
    De sa manière de jouer, il ne veut rien rectifier,
    Des responsables, il faut se méfier.
    Il a même écrit plusieurs correspondances,
    À Monsieur le chapelain qui exerce la présidence,
    Pour déposer un brevet,
    Car son entonnoir n’est pas un navet.

    Avant de jouer au golf,
    Avec son ami Rodolphe,
    Il avait des antécédents sportifs,
    Et était très combatif.
    Il était maître dans le lancement du disque,
    Prenant tous les risques.
    C’était au temps jadis,
    Où il fumait du cannabis.

    Méthode étrange,
    Que personne n’échange.
    Il reste seul avec son invention,
    Aucune appréciation,
    Des autres joueurs,
    D’ailleurs.
    À sa grande surprise,
    Il en avait la maîtrise.
    (09/08/2021)

     

     


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  • Où est le poète


     

    Le poète rêve,
    Le voici devenue élève,
    Règle à la main,
    Le crayon sur le parchemin,
    Il trace des traits,
    L’esprit discret.
    Il joue avec les mots
    Véritable chaos
    D’un être fatigué,
    Dans un ciel divagué.

    Il jongle avec les lignes,
    Certaines rectilignes
    D’autres obliques
    Voire italiques.
    Son esprit est là-haut
    Dans un ciel si beau,
    Faisant de l’équilibre
    Dans un espace libre.
    Traversant les nuages,
    Remplis de feuillages.

    Il flotte dans le vent,
    C’est captivant.
    Les lignes s’allongent
    Et de leur point de départ se prolongent
    Vers l’infini
    Les tirants à catimini.
    Dessin d’un capitaine de navire,
    Qui veut s’en servir,
    Comme d’une boussole
    Au milieu des tournesols.

    Il joue de la musique avec les cordes de sa harpe,
    Le son de grosses carpes,
    Qui se promènent avec lui,
    Dans une si belle nuit.
    Va-t-il pouvoir atterrir,
    Et avec son œuvre conquérir,
    Le cœur de ses frères poètes,
    Qui font la cueillette
    Des lignes perdues,
    Dans une atmosphère inattendue.
    (07/08/2021)







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  • Déviations

    Atelier 247 chez Évy

    Rencontrés il y a un an,
    Nous semblions clairvoyants,
    Mariage au programme
    Enfants, électrocardiogramme,
    Chambre séparée,
    Nous y avons adhéré.

    Tout semblait aller sous un ciel bleu,
    Notre couple était fabuleux.
    J’ai ouï-dire, un matin,
    Qu’il avait pris, en dehors du nôtre, un chemin,
    Simple déviation,
    Ou fausse dénonciation !

    Notre amour était sur le point de chavirer.
    Fallait-il nous déchirer ?
    Les habitudes avaient rongé ses bases,
    Nous glissions dans la vase.
    Nous vivions, sans la savoir, dans l’obscurité.
    Fallait-il l’ébruiter ?

    Nous errions sur des chemins parallèles,
    Tout était-il réel.
    L’amour éternel promis,
    Sans aucun compromis,
    Touchait à sa finalité,
    Aucune ambiguïté.

    Nous errions sur des routes comparables,
    Pas forcément agréables,
    Voyageant chacun de notre côté,
    Sans avoir fauté.
    Le soir, assis dans le canapé,
    Il ne pouvait s’échapper.

    Je lui ai dit calmement, ce que j’avais appris,
    Ou ce que j’avais compris,
    Sur ses débordements ;
    Il répondit rapidement,
    La voix tremblante d’émotions,
    Ce qu’il appelait ses déviations.

    Il reconnaissait ses erreurs,
    Affaiblissant notre bonheur.
    Il m’enlaça et m’embrassa
    Terminé son aliéna.
    Notre couple avait traversé l’orage,
    Nous sommes repartis avec courage.
    (06/08/2021)








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  • Bel été sous l’eau

    Roses trempées le matin,
    De l’eau plein le jardin.
    La campagne inondée
    Rien ne va féconder.
    Autour de nous c’est l’inverse,
    Aucune averse.
    La sécheresse attire les incendies
    Comme en Acadie.
    La terre et le climat détraqués,
    Le changement climatique se fait remarqué.

    Le dieu de la pluie
    A choisi notre pays
    Pour inonder villes et campagnes,
    Contournant les montagnes.
    Débâcle des fleuves et rivières,
    Ravageant les clayères,
      Envahissant les maisons
    Quelle que soit la saison.
    Les coteaux s’écroulent
    Emportant même les ampoules.

    Certains vacanciers reviennent
    Pour rejoindre leur Mayenne.
    D’autres changent de région,
    Avec tout le bataillon.
    Descendre vers le midi,
    Une véritable comédie.
    La pluie les a suivis,
    Ils n’en sont pas ravis.
    La météo l’avait annoncée,
    Ils en ont assez.

    La pluie fortifie nos plantations,
    Sans aucune différenciation.
    De l’eau, oui,
    Trop, nui.
    La balance du temps est détraquée,
    Nous restons estomaqués.
    Le Covid n’est pas en cause,
    Ce n’est que l’apothéose.
    Les gestes barrières ne craignent pas la pluie,
    Ce sont des gestes gratuits.

    Les soldes sont passés inaperçus,
    Les commerçants bien déçus.
    Les stocks un peu allégés ou noyés,
    La trésorerie désagrégée.
    Les aides ont disparu,
    Tout le monde attend la décrue.
    Soleil revient en septembre,
    Nous quitterons nos chambres,
    Pour dépenser nos économies,
    Protégeant notre autonomie.
    (05/08/2021)


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  • Nature en fleurs

    Que la nature est belle,
    Elle danse comme une colombelle,
    Qui sent ses petits sous ses ailes.
    Pour nous une idée surréelle,
    Là-haut dans notre amandier,
    À leur installation, dédié.
    Ils n’ont eu besoin de personne
    Imitant la pinsonne.
    Ce sera le nid de leurs petits,
    Pour eux, cet abattis.

    Le couple maitrise sa construction,
    Dans les branchages, aucune déviation.
    Magnifique travail,
    Qui a fait la trouvaille ?
    Qui a pensé au plan d’un tel habitacle,
    Leur travail, un magnifique spectacle.
    C’est l’œuvre d’un compagnon du devoir,
    Qui apprend pour savoir,
    En faisant un tour de France,
    Pour avoir de l’assurance.

    Il faut admettre leur savoir-faire,
    Et dans leur travail les laisser-faire.
    Culture ancestrale
    Apprentissage viscéral,
    Qui fait partie de leur culture,
    C’est dans leur nature.
    Qui aurait une telle maitrise,
    Jamais apprise,
    Pour construire une maison
    Sans aucune leçon.

    Notre jardin leur plaît,
    Chaque année, c’est complet.
    Toujours le même couple,
    Sur place, ils s’accouplent.
    Les coquilles jonchent la pelouse
    Qui en serait jalouse.
    Les petits piaillent dans le nid
    Qui n’est pas encore banni.
    Il leur faut apprendre à voler,
    Sans s’affoler.
    (02/08/2021)

     


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  • Pensées 

    Je pense au charme de cette femme
    Qui chantait avec entrain.
    Dans la bouche, aucune parole,
    Elle semblait jouer un rôle.
    Silence dans le public,
    Un langage vocalique.

    On pouvait imaginer,
    Que sa voix était embobinée,
    Dans un récit lunaire
    Peu ordinaire.
    Le silence de la salle,
    Baignait dans cette atmosphère provençale.

    Qui aurait pu nuire à cette voix venu d’ailleurs,
    Et entrevoir son bailleur.
    Son visage estompé par une faible luminosité
    Ne laisser s’ébruiter,
    Qui le son aigu d’une bouche grande ouverte
    Celle d’une experte.
    (31/07/2021)



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  • Le souffle du vent

    Orage sur les hauteurs du Mont-Blanc.
    Serons-nous coupés dans notre élan ?
    Le souffle du vent se fait déjà sentir,
    Notre marche, il va se ralentir.
    Difficile de se mouvoir sur le chemin,
    Que nous avions emprunté ce matin.

    Nous restons perplexes !
    La situation devient complexe.
    Deux heures de marche !
    Et l’heure de midi approche.
    Pas question de retourner au gîte,
    Ne changeons pas de conduite.

    La richesse de la région : de belles randonnées.
    Et dans les champs papillonner.
    L’air devient lourd.
    À ces signes, il ne faut pas être sourd,
    Et prendre certaines précautions
    Pour une bonne appréciation.

    Aucun être à l’horizon.
    La puissance de l’orage se fait sentir,
    Au loin, le bruit du tonnerre,
    Ne fait que grandir.
    Prend racines en nous une certaine peur
    Qui coupe nos ardeurs.

    Accélérant le pas,
    Nous cherchons à rejoindre le bas.
    L’averse nous a stoppés,
    Nous rentrerons éclopés.
    La petite tornade passée,
    Nous étions angoissés.

    Nous retournant vers le Mont-Blanc,
    Le ciel n’était plus accablant.
    Le soleil, là-haut, avait repris sa place,
    De la tornade, plus aucune trace.
    Un magnifique arc-en-ciel,
    N’avait rien d’immatériel.

    Nous pouvions reprendre notre marche,
    En accélérant notre démarche.
    Notre objectif ne sera pas atteint
    Celui fixé ce matin.
    En route nos vêtements ont séché,
    Nous avons suivi la piste fléchée.
    (30/07/2021)





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  • Papi et mamie

    Ils vivaient heureux
    Dans leur petit logement bleu.
    Ils se levaient de bonne heure,
    Pour eux, une vie de bonheur.
    Papi fermait les volets,
    Dès que la nuit couvrait Cholet.
    Ils s’aimaient et se choyaient,
    C’était leur petit bonheur,
    Après tant d’années de labeur.

    Un véritable couple de vieux,
    Qui avaient gardé de bons yeux.
    L’esprit toujours vif
    Ils étaient restés directifs.
    Vivre à l’aise,
    Comme leur sœur Versaillaise.
    Leurs parents avaient disparu passés cent ans,
    Ils espéraient en faire autant.

    Vivre dans leur petit logement
    Ils voudraient que ça dure encore longtemps.
    La mort ne leur faisait pas peur,
    Ils attendent le paradis du bonheur.
    Chacun son déambulateur,
    Pour le marché, un bon médiateur.
    Ils prennent leur temps,
    Ils ont besoin de ces artifices compétents,
    Pour rester indépendant,
    Et éviter les accidents.

    Visite de temps à autre des petits enfants ;
    L’amour ne fait pas semblant.
    Les petits chevaux, ils connaissent,
    Des boutons remplacent des pièces.
    Ils n’ont pas de téléphone portable,
    Mais leur intérieur est attrayable.
    Pas de femmes de ménage ni d’aides,
    Leur fierté est leur seule entraide.
    Leurs voisins ont leur âge,
    Les séparent un peu de feuillage.

    Pour le jardin, ils se font aider ;
    De cette maison, personne ne peut les déposséder.
    Ils ont tout prévu, même leurs funérailles,
    Pas de monuments avec vitrail.
    Une incinération après la cérémonie religieuse,
    Qui se veut respectueuse.
    Ils ne sont pas pressés,
    Ils sont désintéressés,
    À deux, ils ont vécu de bonnes années,
    Ils ne sont qu’un peu fanés.
    (28/07/2021)








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  • Sentier pédestre

    Silence environnant,
    Dans un cadre enchantant.
    La solitude nous emporte au-delà de nos limites,
    L’envie de vivre un temps en ermite.
    Le chemin nous emmène au loin,
    Sans aucun témoin.
    Heureux de vivre ce temps d’isolement
    Les oiseaux chantent triomphalement.

    Pas un ruban de nuage ne traîne dans le ciel.
    Je vis un temps immatériel.
    Je goûte le plaisir de la solitude,
    Coupant avec mes études.
    L’air est sein,
    Je suis au milieu d’un immense dessin ;
    Je sais ce que pensent les spécialistes de ce bassin
    À l’unique chemin.

    De temps à autre je croise quelques familles,
    Qui excitent mes papilles.
    Les chemisiers multicolores d’été,
    Sympathiques variétés,
    Laissent entrevoir les petits seins naissants
    De ces enfants encore adolescents.
    Mes yeux profitent de ce court interlude
    Qui comble ma solitude.

    La transparente de ces corsages saisonniers,
    Qui font un peu trépigner,
    Changent l’allure de certaines de ces jeunes gamines,
    Qui ne sont pas toutes des vermines.
    Elles aiment jouer avec les couleurs,
    Pour leur plus grand bonheur,
    Et laisser montrer les aspects cachés,
    D’un frêle corps affiché.

    Elles savent le pouvoir qu’elles ont sur les garçons,
    Voulant leur donner quelques bonnes leçons.
    Pour elles, ce n’est pas un terrain miné,
    Il suffit de ne pas se laisser embobiner.
    Mais un jour, le ver se glisse dans le fruit,
    L’amour s’immisce sans bruit.
    La liberté n’est plus de mise,
    A pris le dessus la poésie.
    (21/07/2021)





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  • Mon petit poisson

    Calamité de calamité,
    Tout est ambiguïté.
    J’ai un petit poisson rouge
    Dans son aquarium il bouge,
    Tournant en rond dans son espacement carré,
    Sur son meuble bien amarré.
    C’est le mémorial de mes quatre ans,
    Lorsque j’avais perdu ma première dent.

    Sa pitance, je lui donne à des horaires précis.
    Mon père, en ferait tout un récit.
    Les graines sont rangées dans la cuisine,
    Je l’ai lu dans un magazine.
    Il ne doit pas voir la boîte dans la journée,
    À tout moment, il serait prêt à en enfourner.
    Petit poisson très gourmand,
    Ce serait alarmant.

    C’est un parangon de sagesse,
    Une véritable déesse.
    Il ne grommelle jamais,
    Car il sait qu’il est aimé,
    Lorsque je suis en retard pour son repas,
    C’est pour lui un appât.
    Mon voisin qui travaille dans l’astronomie,
    Vient le voir de temps à autre, il lui a promis.

    Un matin, je le trouverais inerte au fond de son logement.
    Sa vie se finira pénardement.
    Mon cœur sera empli de tristesse
    Est partie Mon Altesse.
    Toute vie sur terre a une fin,
    Je le mettrai dans un couffin,
    Enterré dans un coin de jardin
    À droite du chemin.

    Je respecterais les usages,
    Tout est question de dosage.
    J’organiserais une procession,
    Pour son expatriation,
    Des bouquets de fleurs
    Pour son voyage de bonheur.
    Le ciel des poissons l’accueillera,
    Bien au-delà du Sahara.
    (19/07/2021).


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  • L’oiseau Lyre

    Jamadrou et l'oiseau lyre

    L’oiseau-lyre s’est arrêté à côté de moi.
    Il n’a pas osé me réveiller,
    Car il savait que j’étais fatigué,
    Sans bruit il s’est approché de mon visage,
    Pour entrer dans mon subconscient.
    Ses couleurs chatoyantes,
    Ont fait cligner mes yeux.

    J’ai eu de mal à le reconnaître.
    Sa dernière visite une récitation :
    Deux et deux quatre et quatre huit…
    Mais voilà l’oiseau-lyre qui passe dans le ciel,
    Je le voyais, je l’entendais.
    Il n’avait pas changé
    Couleur lumineuse.

    Il a ensoleillé toute la classe.
    J’étais le seul à le voir,
    Les copains disaient inlassablement :
    Deux et deux quatre et quatre huit…
    Au milieu de ma gastro,
    Il a ouvert un autre univers,
    Celui du rêve gratuit.

    Il ne m’a pas réveillé.
    Il ouvrait mes yeux sur un autre monde,
    Celui de l’amour
    Et de la joie,
    Oubliant les catastrophes ambiantes,
    Qui comptent les disparus à la pelle.
    Je me suis réveillé épanoui.

    Je circulais dans la maison,
    Je volais comme le petit oiseau-lyre.
    Mon bâton devenu inutile.
    Les douleurs s’étaient atténuées,
    Le soleil m’a attiré dehors
    Quelques minutes.
    Je rentrais.

    Reviens petit oiseau de toutes les couleurs ;
    Fais-moi rêver d’un autre monde,
    Celui de l’innocence
    De la joie.
    Le monde des fées,
    Des anges,
    Qui vivent dans la forêt du bonheur.
    (17/07/2021)






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  • Vestige

    Atelier Évy 324

    Bien posées devant le garage,
    Image d’un autre âge,
    Avec deux types de carburant,
    Enregistré sur le livre du commerçant.
    Les deux pompes ne sont pas reliées entre elles,
    D’un côté le gazole pour les industriels,
    De l’autre les particuliers,
    Mais pas les céréaliers.
    La séparation est subtile,
    Ce n’est pas de l’oxyde d'éthyl.

    Aujourd’hui ce type de station a disparu.
    Les anciennes mises au rebut
    On a inventé des appareils plus sécurisés,
    Le client ne va pas jaser ;
    Il ne faut pas pousser,
    C’est lui qui va débourser.
    En plus, c’est à lui de se servir,
    Et à chaque station se resservir.
    Ce sont les aléas de la sécurité,
    Obligation à respecter sans ambiguïté.

    On peut délirer sur la modernité,
    Et déployer tous nos efforts sans discontinuité,
    Nous ne sommes que des éponges que l’on imbibe,
    Les gentils contribs,
    Pour diluer les capitaux en circulation,
    État, grands groupes industriels et leurs stations.
    Les pompistes ont disparus de nos campagnes,
    Dans certaines régions, c’est le bagne.
    Ne parlons pas des voitures électriques,
    Avec un côté féérique.
    (17/07/2021)

     

     


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  • Je veux peindre un tableau

     
    Je voulais peindre un coin de nature,
    Avec très peu de verdure.
    J’ai rencontré ma muse
    Dans une allée un peu diffuse,
    Au fond de mon jardin,
    À l’extrémité du chemin.
    J’avais besoin d’une vision personnelle
    Un peu passionnel.

    C’est au milieu de la matinée,
    Que mon cœur a tout combiné.
    Quelques fleurs bleues,
    Un fond jaune comme un sol sableux,
    Ma future aquarelle prenait forme,
    Et dans ma tête bien conforme,
    Le rêve de ma vie,
    Se trouvera assouvi.

    Mon œuvre sera parsemée de fleurs,
    Riche en couleurs.
    Devant, des fleurs bleues, un léger voile,
    Qui couvrira toute la toile.
    Comment transformer mon rêve en réalité ?
    Que de regrets à la vue du premier essai raté.
    Mon professeur m’a interdit de le jeter
    Bien que personne n’oserait l’acheter.

    Des mois après, j’ai compris sa position.
    On garde toujours sa première composition,
    Pour mesurer l’évolution du travail accompli,
    Et regarder son œuvre embellie.
    Dans ma dernière version j’ai ajouté un papillon.
    Je le prenais pour un grillon !
    Sa couleur jaune avait attiré mon attention ;
    Avec le fond jaune d’origine, quelle évolution !

    On ne naît pas peintre, on le devient.
    Patience et longueur de temps,
    On n’est pas incompétent,
    Il faut en prendre les moyens.
    Certains le font seul en tortillard
    D’autres suivent les beaux-arts.
    Les uns et les autres se découvrent
    Avant d’avoir visité le Louvre.
    (13/07/2021)

     



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  • Nuit de crise

    Atelier 15 chez Ghislaine

    Horreur au cours d’une profonde nuit
    Angoisse, sourire, colère,
    Je ne supportais aucun bruit,
    Quelle galère !

    J’étais coupé du monde.
    Ma langue desséchée par la profondeur d’une sonde,
    Un grand couteau au ras du cou,
    Qui montait et descendait, fixé à un bambou.

    Je contemplais cette installation les dents serrées ;
    Je ne pouvais me libérer ;
    Couché sur un tapis de verdure,
    Je trouvais mon lit trop dur.

    Ciel bleu dans ma nuit noire,
    Je me laissais choir,
    Face à une lune blanche,
    Je risquais l’avalanche.

    Qui m’arrachera à cette angoisse,
    Et me délivrera de cette poisse ?
    Crier, hurler, personne ne répondra,
    Du milieu de ce brouhaha.

    Un seul espoir
    Dans l’eau me laissait choir.
    Au milieu de cette nuit sombre,
    Ne traine aucune ombre.

    Ce fut mon salut,
    Je n’avais pas la berlue ;
    Je nageais dans une eau glacée,
    Je n’étais pas blessé.
    (11/07/2021)


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  • Un voyage mouvementé

    Atelier Marie-Lise liste 10

     Peut-on faire l’évaluation,
    De ceux qui sont allés jusqu’à l’intégration,
    De tous ces hommes, femmes et enfants,
    Qui ne comptaient plus le temps
    D’un débarquement sur la terre ferme,
    Dans un pays de charme.
    Ils étaient contraints de fuir leur pays,
    Avec l’espoir d’être recueillis,
    Là-bas, de l’autre côté de l’eau,
    Espérant trouver du boulot.

    Les passeurs devaient les persuader
    Et, sur les embarcations, les barricader,
    En les assurant de quelques familles par passage,
    Facilitant l’atterrissage.
    Nombreuses les personnes entassées sur ces embarcations,
    Pour une expatriation.
    Ils se lançaient comme des fantômes,
    Sur un chemin couvert d’hématome.
    Fortunes inestimables pour les passeurs,
    Qui avaient perdu toute saveur.

    Émouvantes ces photos
    Passées en boucle sur les infos,
    Ces hommes, ces femmes, ces enfants,
    Qui avaient perdus la notion du temps,
    Secourus par des bateaux d’association,
    Refusant toute résiliation.
    Combien ont péri en mer,
    Courant après une chimère,
    Devant la faim ou la guerre,
    Une nouvelle traite négrière.

    Les pays méditerranéens refusent ces bateaux de secours ;
     Ils n’ont aucun recours !
    Voyages mouvementés sur des embarcations de fortune,
    Leur sauvetage, une infortune.
    Personne ne veut les accueillir,
    Ils vont de nouveau défaillir ?
    Est-on revenu à l’époque de la traite des humains,
    Et, comme Pilate, s’en laver les mains ?
    France, pays d’accueil,
    Valeur inestimable, les laisseras-tu dans leur cercueil.
    (08/07/2021)










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  • Un temps de repos

     La fraicheur s’est emparée de nos régions,
    On n’en connaît pas les raisons.
    Seul le midi est privilégié
    Avec une forte chaleur
    Qui fait vendre des ventilateurs.

    Temps de détente,
    Allongée sur le hamac du jardin
    Le long du chemin ;
    Lumière éclatante
    Du soleil à son zénith,
    Gardez une bonne conduite.

    La soif me surprend en pleine sieste ;
    Je suis seule, c’est la tristesse.
    Il faut que j’abandonne mon hamac ;
    Et que j’installe un petit snack,
    Pour la prochaine journée,
    À moi de me materner.

    Le hamac un peu à l’ombre,
    Presque la pénombre,
    Me donne envie de dormir
    Sans m’enfuir.
    La paix règne dans cet univers,
    Que j’ai découvert.

    C’est mon domaine secret,
    Pour les autres indiscrets.
    Je suis maître des lieux,
    Même inconnu des dieux.
    C’est là que ma muse me conseille
    Pour écrire des merveilles.
    (07/07/2021)


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  • Drôle de rencontre

    Ce distributeur de publicités,
    Travailleur avec beaucoup d’assiduité,
    Ne comptant pas ses heures,
    Il était aussi prospecteur,
    Pour un magazine
    Proposant des recettes de cuisine.
    Il avait dans ses sacoches un matériel hétéroclite ;
    Rien à redire sur sa conduite.
    Il faisait le tour des pavillons,
    En regardant les papillons.

    Cheveux hirsutes, vêtements assortis,
    Allure extravertie.
    En sonnant à chaque maison,
    Dans la mauvaise saison,
    Il dépoussiérait ses chaussures,
    Pour enlever toutes les ordures.
    Il partageait son secteur avec un jeune compagnon,
    Sur les bords, un peu grognon.
    Il lui avait été imposé,
    Sans pouvoir s’y opposer.

    Groupe interactif, avait dit son patron,
    À toi de former ce mitron.
    Considère-le comme ton chevalier,
    Ton nouvel allié.
    Pas de sonnette à ce pavillon,
    Ni de carillon.
    Il frappa à la vitre de la porte ;
    Un jeune garçon en short,
    En ouvrant dit : Maman, c’est l’homme de Cro-Magnon
    Qui veut te vendre des oignons.
    (01/07/2021)


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  • Sauras-tu

    Que de fois j’ai entendu ces mots : sauras-tu.
    Je n’étais pas têtu,
    Mais ces deux mots touchaient mon ego,
    Je n’étais pas nigaud !
    J’avais hâte de devenir grand,
    Pour être avec moi cohérent.
    J’avais peur de traverser la crise d’ado,
    Qui venait rapidos.
    La vie serait un long fleuve tranquille,
    Pour ceux qui ressemblaient à Achille.

    Devant ma voisine qui avait mon âge,
    Mon émoi prenait le large.
    On se tenait les paumes de mains
    Tout le long de chemin,
    Pour rejoindre l’école,
    Devant le lycée agricole.
    Je l’aimais cette fille
    Ma petite Camille.
    De ma fenêtre de chambre, je la voyais
    Mon cœur vacillait.

    Chaque jour, on se faisait signe,
    De nos fenêtres ouvertes,
    Elle m’était offerte.
    Nous avions mis en place des consignes,
    Pour ne pas être vus de nos parents,
    Nous n’étions qu’adolescents.
    Un soir je l’ai aperçue en petite tenue,
    Devant moi aucune retenue.
    Mon cœur jouait de la chamade,
    Je ne craignais aucune brimade.
     
    Le lendemain je lui offrais la riposte,
    En petite tenue à mon poste.
    Jamais on n’en a reparlé
    Mais son image était bien emballée
    Dans mon cœur.
    Quel instant de bonheur.
    Sa famille a déménagé
    Tout mon être s’est senti piéger.
    Je n’ai jamais su pourquoi ;
    Ils étaient devenus québécois.

    Un jour j’irai au Canada.
    J’arrangerais mon agenda.
    Mais voilà, elle ne m’a pas laissé son adresse
    Quelle maladresse.
    Lors de leur déménagement,
    J’étais en hébergement
    Avec toute ma famille.
    En rentrant, plus de Camille.
    Mes parents ont été surpris,
    Je n’ai rien compris.
    (30/06/2021


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  • Dire avouer ou se confier

    Chez Ghislaine liste n°157

    Miroir, ô beau miroir,
    Qui se cache dans le noir,
    Dans l’attente d’une belle destinée ?
    Ne fais pas l’obstiné !
    Je suis dans une frayeur extrême ;
    Je me croirais en temps de carême.
    Pourquoi te compromettre,
    Comme si tu ne voulais pas l’admettre.
    Qui sera la plus belle pour le défilé
    Quelle robe dois-je enfiler ?

    Depuis des années je me confie à toi,
    Mon seul gardien sous mon toit.
    Devant ta face, je ne peux que me lamenter,
    Serais-tu hanter ?
    Réfléchis bien,
    Ou je vais te briser et tu ne seras plus rien.
    Avoue ce que tu as dans la tête.
    Parles-moi de cette fête.
    Une jeune fille sera la plus belle,
    Elle n’est pas rebelle.

    Je peux te dire son nom,
    Et même son prénom !
    Un jeune prince la serre dans ses bras.
    Pourquoi cet embarras ?
    L’issue du scrutin n’a plus de secret,
    Dire son nom, serait un peu indiscret.
    Mais à toi, maitresse,
    Je voulais cacher son allégresse.
    Elle s’appelle Blanche-Neige,
    Elle en aura le privilège.
    (30/06/2021)


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  • Sauras-tu

    Cactusfolk 73

    Que de fois j’ai entendu ces mots : sauras-tu.
    Je n’étais pas têtu,
    Mais ces deux mots touchaient mon ego,
    Je n’étais pas nigaud !
    J’avais hâte de devenir grand,
    Pour être avec moi cohérent.
    J’avais peur de traverser la crise d’ado,
    Qui venait rapidos.
    La vie serait un long fleuve tranquille,
    Pour ceux qui ressemblaient à Achille.

    Devant ma voisine qui avait mon âge,
    Mon émoi prenait le large.
    On se tenait les paumes de mains
    Tout le long de chemin,
    Pour rejoindre l’école,
    Devant le lycée agricole.
    Je l’aimais cette fille
    Ma petite Camille.
    De ma fenêtre de chambre, je la voyais
    Mon cœur vacillait.

    Chaque jour, on se faisait signe,
    De nos fenêtres ouvertes,
    Elle m’était offerte.
    Nous avions mis en place des consignes,
    Pour ne pas être vus de nos parents,
    Nous n’étions qu’adolescents.
    Un soir je l’ai aperçue en petite tenue,
    Devant moi aucune retenue.
    Mon cœur jouait de la chamade,
    Je ne craignais aucune brimade.
     
    Le lendemain je lui offrais la riposte,
    En petite tenue à mon poste.
    Jamais on n’en a reparlé
    Mais son image était bien emballée
    Dans mon cœur.
    Quel instant de bonheur.
    Sa famille a déménagé
    Tout mon être s’est senti piéger.
    Je n’ai jamais su pourquoi ;
    Ils étaient devenus québécois.

    Un jour j’irai au Canada.
    J’arrangerais mon agenda.
    Mais voilà, elle ne m’a pas laissé son adresse
    Quelle maladresse.
    Lors de leur déménagement,
    J’étais en hébergement
    Avec toute ma famille.
    En rentrant, plus de Camille.
    Mes parents ont été surpris,
    Je n’ai rien compris.
    (30/06/2021





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