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Les tubes
Sur le quai de la gare,
Pour éviter les bagarres,
Aucun tube n’est imposé
Qu’il soit simple ou composé,
D’un ou quatre chanteurs ;
Les voyageurs y trouvent leur bonheur.
La qualité n’est pas exigée,
N’en soyez pas affligé.
Les tubes sont connus de tous les passants
Ils peuvent être cassants.
Que vous soyez en gare de Reims ou de Saint Quentin,
Si vous voulez peindre des cartes pour la Saint Valentin,
Même si vous êtes qualifiés,
Vous risquez des querelles, pour vous défiez
Si autour de vous plus de quatorze personnes ;
Quand vous avez du succès,
Il y a toujours des petits poucets,
Qui ont à percer des abcès
Pour semer des cailloux,
Et écraser vos tubes sans être pour autant des voyous.
Quelle vedette du troisième art,
D’ennuis, n’a pas eu sa part.
Quand sa renommée grandit ?
On la prend pour un dandy.
Fils ou fille de peintre,
Ou dans leur famille, il faut bien l’admettre,
Les dons passent de génération en génération,
C’est l’affiliation.
Il en est de même pour tous les artistes,
Classiques ou cubistes.
Tubes de couleurs ou tubes de chanteurs
Artisans créateurs
Pour des fans souvent jeunes
Les écoutants sur radio Fun,
Ou s’attardant dans des expositions,
Ils s’intéressent uniquement aux créations
De leur temps
Sans être pour autant des combattants.
Quel que soit l’époque,
Il y a toujours eu des loufoques.
(26/01/2021)
7 commentaires -
La Poésie du Corps
La danseuse avec des gestes majestueux,
Qui laissent les spectateurs ébahis,
De vibrations envahies,
Créés par des gestes affectueux.
Elle emplit tout l’espace,
De sa légère carapace.
Chaussons de danse,
Quelle cadence !
Une poésie sort de tout son être,
Au fur et à mesure que s’allonge les mètres,
Tracés sur la scène,
Adorée de son mécène.
L’avenir est devant elle,
Pour ses parents, une bonne nouvelle.
Peut-être rat d’opéra,
Pour l’apparat.
Rêveur de nature
Son manager élève sa créature,
Danseuse intemporelle,
Qui plane dans l’espace irréel.
Elle écrit de nouvelles poésies
Pleines de fantaisies.
Danseuses et poètes, même muse,
Sur fond de musique diffuse.
Il admire la souplesse de ses gestes,
Qui embellissent le monde céleste
Sentiment d’un autre espace
Emplit d’audace.
Elle n’est plus sur les planches,
S’envole sa tenue blanche.
Elle plane dans le royaume des fées,
Ses cheveux décoiffés.
Son palais sèche un peu plus à chacun de ses passages ;
Les effluves de sa protégée trop sage
Envahissent tout l’espace,
Sans l’engager dans une impasse.
Lui seul en est conscient,
Les spectateurs restent inconscients,
Emportés par la poésie des gestes,
Sur un air modeste.
(25/01/2021)
La danseuse avec des gestes majestueux,
Qui laissent les spectateurs ébahis,
De vibrations envahies,
Créés par des gestes affectueux.
Elle emplit tout l’espace,
De sa légère carapace.
Chaussons de danse,
Quelle cadence !
Une poésie sort de tout son être,
Au fur et à mesure que s’allonge les mètres,
Tracés sur la scène,
Adorée de son mécène.
L’avenir est devant elle,
Pour ses parents, une bonne nouvelle.
Peut-être rat d’opéra,
Pour l’apparat.
Rêveur de nature
Son manager élève sa créature,
Danseuse intemporelle,
Qui plane dans l’espace irréel.
Elle écrit de nouvelles poésies
Pleines de fantaisies.
Danseuses et poètes, même muse,
Sur fond de musique diffuse.
Il admire la souplesse de ses gestes,
Qui embellissent le monde céleste
Sentiment d’un autre espace
Emplit d’audace.
Elle n’est plus sur les planches,
S’envole sa tenue blanche.
Elle plane dans le royaume des fées,
Ses cheveux décoiffés.
Son palais sèche un peu plus à chacun de ses passages ;
Les effluves de sa protégée trop sage
Envahissent tout l’espace,
Sans l’engager dans une impasse.
Lui seul en est conscient,
Les spectateurs restent inconscients,
Emportés par la poésie des gestes,
Sur un air modeste.
(25/01/2021)
13 commentaires -
Le Timbre
N’es-tu pas un peu timbré
Toi qui te dis équilibré,
Et parle tout seul sur le trottoir,
En avançant dans le noir ?
Excusez-moi, Monsieur, le marcheur,
Vous êtes au travail, en plein labeur ;
Au téléphone, avec votre patron ;
Nous fabriquons des avirons.
Triste invention que ces portables,
Pour les relations humaines désagréables.
Timbré, timbre, un simple accent
Qui pourrait être vexant,
Si on le mettait partout,
Quand il ne le faut pas, surtout.
Des timbres il y en a de toute sorte
En papier, en laiton, certains sur les shorts.
Il y a des timbres agréables, pour le collectionneur,
D’autres qui font fuir comme les timbres taxes
De ce pauvre percepteur,
Qui a ajouté l’écotaxe.
Les sceaux des rois étaient les timbres de l’époque,
Coulés d’un seul bloc.
En or ou en laiton, signes de richesse,
Pas forcément une marque de sagesse,
Ils signaient les dictats de roi,
Imposés même sur des parois.
Dans les bureaux, on parlera de tampons,
De la taille d’un coupon,
Ils peuvent, être encreurs,
Comme chez les assureurs.
Le timbre d’une cloche ou d’une sonnette,
Ou d’instruments de musique comme la clarinette,
Fait la valeur de l’instrument,
Et de vente, un bon argument.
Les jeunes jouent avec les timbres de leur portable,
Pas toujours agréable.
Sur Internet multitudes de sonorités
En toute légalité.
Que de timbres dans une vie
On repère ceux de nos amis.
(22/01/2021)
18 commentaires -
Les oisillons
Sur la feuille d’un hêtre
Tremblaient les petits êtres,
Oiseaux frileux ;
Bariolés de bleu,
Dans leur nid, couchés,
Très effarouchés,
Bien caché dans les feuilles
Pour éviter les écueils.
Ils n’avaient même pas de force,
De sortir de l’écorce.
Leurs corps, trop frêles pour voler.
J’aurais voulu en prendre un sans l’affoler
Et le poser sur ma main bien douce
Pour qu’il picore quelques graines de couscous.
J’avançais sans courir,
Aux lèvres un petit sourire.
Petit nid bien torsadé
Ne pouvant être escaladé,
Tant de l’intérieur
Que de l’extérieur.
Le fond couvert de duvet,
Pour les petits, bien douillet.
J’avais vu s’envoler la mère,
À la recherche de petits vers.
Pas un bruit, pas un son
Pour moi, c’était bon.
Profitant de la circonstance,
Sans aucune assistance,
Je voyais le petit nid bien à l’abri
Et gagner ainsi le pari
Avec mon frère aîné
Qui, de le faire, était gêné.
Leur mère sentit le danger,
Je n’avais encore rien dérangé.
Je l’entendis au-dessus de moi,
Appeler ses petits avec émoi.
Je me suis dégagé doucement,
Elle descendit vers le nid bruyamment.
Le silence prit possession du nid gardé par la mère,
Mon pari devenait une chimère.
(21/01/2020)
18 commentaires -
La petite vieille
Regardez cette petite mamie
Depuis longtemps, elle n’a plus d’amie.
Ils ont quitté cette terre,
Elle est restée leur seule délégataire.
Elle tient bon,
À elle seule, un véritable bataillon.
Qui peut dire son âge,
Et comprendre son langage ?
Quel est son pays d’origine ?
Elle mâchonne de la caféine,
Ce qui la fait tenir
Elle ne peut s’en abstenir.
On ne voit que son visage,
De la figure une simple image.
Le temps a usé sa peau
Comme celle d’un crapaud.
Je l’imagine toute noir vêtue ;
Elle n’est pas abattue.
Cheveux grisonnants en chignon sévère,
Mais un cœur bien ouvert.
Quelques mèches de cheveux rebelles
Lui servent d’ombrelle.
Crane assez dégarni,
Elle ne se sent pas banni.
Ses mains ridées comme un vieux parchemin,
Elle fait peur aux gamins.
Ses doigts déformés par l’arthrose,
Elle ne peut plus écrire même en prose.
Elle ne peut même plus signer
Mais ne se sent pas consignée.
Son tablier, maintes fois rapiécé,
De rentrer, elle n’est pas pressée,
Assise sur son banc de pierre,
Comme elle l’était hier.
Debout, le dos courbé, la tient son bâton
À ses pieds son vieux chaton.
Comme elle, son banc s’est un peu affaissé,
Elle ne peut le délaisser.
C’est son mari qui l’a installé,
Face à l’allée.
À l’ombre de la maison,
Pour la bonne saison.
Le pauvre, il est parti trop vite,
Il n’avait pas assez bu,
L’a rattrapée sa mauvaise conduite
De l’alcool il était assidu.
Ce fut pour elle une délivrance,
En ménage, elle n’a pas eu de chance.
(16/01/2021)
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Révolte d’une dent
Elle était belle et avait sa place dans le dentier,
Je n’avais pas à la mettre dans un boitier.
Un jour elle devint jalouse
Et accrocha sa belle blouse.
On ne s’occupe pas de moi,
Je vais croquer du bois,
Pour faire sauter le vernis
La belle dent fut vite dégarnie.
Réponse rapide de la bouche,
D’ivoire, il lui manquait une couche.
Douleur de la gencive,
De plus en plus agressive.
Le mal était profond,
Sans atteindre le fond.
La racine n’avait subi aucun dégât,
Elle n’était pas encore gaga.
Le dentiste pouvait la sauver
Elle n’était pas dépravée.
Bien nettoyée des quelques débris,
Sans aucun cri,
Une couronne fut collée sur la racine,
Entre ses deux cousines ;
Solidité assurée,
La bouche n’était pas défigurée.
Le chirurgien-dentiste avait bien travaillé,
Il n’y avait plus qu’à payer.
Racine sauvée in aeternam,
Rien d’infâme.
La bouche ouverte, on ne voyait rien,
Bien respecté, le ton ivoirier.
Tout était pour le mieux
Pourquoi être anxieux.
Les années accélérant leur course,
Il fallait ouvrir en grand la bourse,
Pour remplacer les deux dentiers,
Qui n’étaient plus entiers.
La vieille couronne rejeta ces imposteurs,
Et voulu les envoyer ailleurs
Elle perdit le combat,
Et par les pinces du spécialiste tomba.
(19/01/2021)
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Atmosphère étrange
Rêve ou cauchemar d’une nuit étrange,
Soleil et tempête, quel mélange.
Traversant une grande forêt,
J’étais timoré.
Les arbres dansaient au-dessus de moi,
J’étais aux abois.
Un mélange brumeux se mêlait,
À une lumière cristalline,
Une véritable mousseline,
Dans un ciel constellé
D’étoiles et de nuages ;
Je manquais de courage.
Je venais de passer l’orée du bois,
Sous mes pieds craquaient des noix.
J’admirais la multitude des branches,
Enchevêtrées comme autour des ranchs.
Beauté de cette nature,
Au sommet des arbres un peu de verdure.
Expérience mémorable,
D’une nuit inoubliable.
Étrange séquence,
Pour la première nuit de vacances.
Des drones volaient sous la coupole,
Et frôlaient mes épaules.
Des trolls se balançaient sur les branches,
Contre moi, ils cherchaient leur revanche,
Pour les avoir chassés de mon esprit ;
Je suis toujours un incompris.
Chemin mystérieux
J’étais furieux
Contre moi-même,
De la famille le cinquième.
Caché dans l’ombre du chemin,
Je tenais à la main un parchemin.
Je fuyais la lumière du soleil,
Et cachais mes deux oreilles.
Soleil et ombre
Qui se battent dans la pénombre.
Branches tordues
Paysage inattendu,
Qui ouvre la porte aux cauchemars
Nous plongeant dans un épais brouillard.
Vertiges en traversant ce passage,
J’étais en âge.
Sentier digne des auteurs de romans de fiction,
Sans autres fonctions,
Comme Harry Potter,
De J. K. Rowling, son auteur
(18/01/2021)
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La survivante
L’auteur, née dans une famille unie et aimante, n’était nullement préparée au destin qui l’attendait.
Elle a 13 ans lorsque son père âgé de 56 ans, meurt brutalement. C’est le point de départ d’une suite de drames et de deuils.
Devenue adulte, Marie-Paule, mariée donne naissance à deux garçons. Elle est victime de violences conjugales et parvient à quitter son mari. Mais l’insoutenable se produit : celui-ci assassine leurs deux fils et se donne la mort.
À travers ce récit bouleversant, écrit avec courage et détermination, l’auteur essaie de se reconstruire. Elle nous retrace le chemin qu’elle a dû parcourir pour simplement continuer à vivre.
Ce livre, elle l’a écrit en témoignage pour ses deux garçons disparus. Elle prend ainsi sa part dans l’aide aux victimes d’abus et de violences.
Livre difficile à lire car on vit à coté de cette femme le calvaire dont elle est sortie en écrivant ce livre. Quelques larmes vont se glisser au coin de l’œil.
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Humeur
Sa valise à la main, il est parti
Le coup, elle l’a amorti.
Je les regardais sans éprouver de joie
Depuis longtemps, j’étais aux abois.
Que dire devant maman ?
Ce n’était pas le moment.
J’avais essayé de lui parler,
J’étais accablé
Toute la journée, en classe,
J’étais collé à ma place,
La photo du départ de papa ne quittait pas ma tête
Je me suis mis à la diète.
J’avais ressenti comme une amertume,
Mon esprit vaguait dans la brume.
Qui mettre dans la confidence ?
Quelles en seraient les incidences ?
Je les entendais tous les soirs se disputer
Leurs couteaux bien affutés.
Les tons de plus en plus élevés,
Chaque nuit j’en rêvais.
Ça tournait au cauchemar
Je naviguais dans le brouillard.
Aucun aveu ne sortait de ses bagarres,
De l’escalier je scrutais leur regard.
Le départ de papa n’était plus un secret ;
Il est resté discret.
Pas un mot envers elle,
Spectacle irréel,
Que ce couple déchiré.
Je n’arrivais pas à respirer.
Reverrais-je mon père,
Pour effacer ce goût amer.
Un soir le directeur m’a convoqué,
En classe, j’étais bloqué,
Mes notes avaient chuté,
Je me sentais persécuter.
Je connais ta situation,
Allons directement à la conclusion.
Ton père m’a tout raconté.
Cet homme avait un visage de bonté.
Je me suis effondré,
Il m’a vite encadré.
Dans deux semaines, tu seras en vacances,
Et avec un peu de chance
Tu voyageras avec ton père.
Ne dis rien pour l’instant à ta mère.
Il était sympa !
Devant l’entrée du collège une voiture m’attendait : Papa.
(12/01/2021)
18 commentaires -
Être
Être ou ne pas être, telle est la question
Qui n’aura jamais de solution ;
Question posée par Hamlet,
Sans être un camouflet
Pour le héros de la pièce,
Écrite avec hardiesse.
Le souffle de vie
Comme un frisson qui donne envie,
Comme une onde qui traverse le corps,
Et qui en veut encore,
Vous permet de tenir debout,
Sans aucun tabou.
Les scientifiques parlent du principe de l’humain,
Que le sépare de l’animal
Car il travaille avec sa tête et ses mains
Ce qui pour lui, est normal.
L’homme se distingue de tous les animaux,
Car il parle et pense avec des mots.
Pour les croyants c’est le fruit de la bienveillance de Dieu
Qui nous ouvre nos yeux,
Et nous éclaire d’une douce lumière
Écartant nos ouillières.
Lumière qui abonde en notre intérieur,
Et pour nos semblables, en être convoyeurs
La flamme de notre cœur,
De notre vie véritable marqueur,
Étend en nous un parfum léger
Qui nous empêche de nous désagréger.
Parfum de l’amour,
Semé aux carrefours
Humains, vous vaquer au gré de vos pensées
D’un pas très cadencé,
Sans vous enivrer d’un trop perçu,
Souvent inaperçu.
Vous n’êtes pas pour autant des surhumains ;
Tous devraient se donner la main.
(11/01/2021)
9 commentaires -
Souvenirs qui passent
Mémoire d’un passé que rien ne peut effacer.
Je me souviens de cette maison où la fratrie logeait, le long d’une église à Roubaix. C’était mon second logement. Du premier, aucune trace dans ma tête, sauf ce qu’on m’a dit plus tard, une petite maison dans le quartier de Sapin vert à Roubaix, là où j’ai vu le jour en 1940. J’étais le sixième d’une fratrie qui en a compté 9. Je vois encore ce long couloir qui longeait les 3 pièces du rez-de-chaussée, qui débouchait sur une grande cour jouxtant le jardin de nos voisins. L’image de l’école saint Louis où j’ai fait mes premiers pas dans l’enseignement, reste gravée en moi. Mon père avait voulu s’engager pour la guerre, mais compte tenu du nombre d’enfants il n’a pas été mobilisé. Devenu chez de service du fait de ceux qui étaient au front, il a dû laisser sa place à leur retour. C’est dans cette maison que ma sœur est décédée de la diphtérie.
Je me souviens de la ville d’Aire-sur-la-Lys, dans le Pas-de-Calais, qui nous a accueillis en 1946. Notre logement donnait sur la grande place. Nous y accédons par une petite ruelle appelée rue de la Vignette. C’est là que nous avons fait les plus dangereuses bêtises en nous promenant dans les gouttières du 3ème étage, la bonne chargée de nous garder en l’absence des parents, nous avait laissés seuls dans la maison. Nous allions au collège Sainte-Marie.
Ville suivante Saint-Omer, toujours dans le Pas-de-Calais. Nous habitions un appartement un peu exigu pour la famille, qui donnait sur la place Victor Hugo.
J’ai poursuivi mes études dans le collège saint Bertin du primaire jusqu’au Bac.
Souvenir de la chapelle où j’ai fait ma communion solennelle.
Souvenir des grandes cours de récréation où nous jouions au foot avec les prêtres encore en soutane.
Souvenir des salles d’étude où un surveillant planait sur nous du haut de son estrade.
Quelques années nous avons rejoint une maison à Longuenesse. C’est là que ma sœur nous quittait après de longues souffrances.
Je me souviens de la ville de Caudry que j’ai retrouvée après mes 30 mois de service militaire. J’y ai trouvé ma profession qui m’a envoyé à Rouen, deux ans après.
13 commentaires -
Je me souviens
Je me souviens de cette propagande
Sur une grande bande,
Pour un livre dont le rythme m’avait emporté,
Et souvent heurté.
Je n’avais aucun goût pour la lecture,
Comme pour l’écriture,
Mais ce livre m’avait été offert,
Par une amie de la famille, une bouquinière,
Amateur de vieux livres,
Mais surtout de beaux-livres.
Sa lecture m’avait déconcerté
Et des passages, un peu heurté.
J’étais emmené bien au-delà du monde,
Sur une planète bien ronde.
Un temps de rêve,
Qu’il fallait vivre sans trêve.
Je me laissais emporter par l’histoire
À côté d’un garçon nommé Édouard,
Qui semblait me donner la main
Sur un long chemin.
Comme lui, je me suis assis au milieu d’un grand plateau,
Où les corbeaux
Étaient interdits de passage
Au risque d’un blanchissage.
Mais où quelques proprettes
Qui jouaient les amourettes
Comme le sont toutes les fées.
D’amour assoiffé.
J’étais allongé dans l’herbe
Tremblant de peur et de joie.
Où est passé cet ouvrage,
Dont je n’avais pas gardé l’emballage.
Il est sans doute reparti chez la bouquinière,
De ce genre de livre grande supporter.
Ne me demandez pas la fin de l’histoire,
Que ma mémoire a laissé choir,
Au fil des années,
Assez vite condamnée.
Mes souvenirs se sont perdus
Comme l’ami Édouard, avec moi, étendu.
(08/01/2021)
18 commentaires -
Rencontre
La rencontre de la plume et du papier
Au-delà de l’encrier,
Pointe en acier ou dorée,
Écriture améliorée,
Qui fait vibrer l’esprit,
Souvent incompris,
Qui a le pouvoir de faire chanter l’écriture,
Refusant toute caricature
Rencontre de l’écrivain et de son lecteur,
Par feuilles interposées, son auteur.
Ira-t-il jusqu’au bout de l’écrit,
Mon manuscrit
Ou ne lira-t-il que l’introduction,
Et la conclusion, simple déviation ?
Le résumé lui suffira-t-il pour connaître,
L’histoire écrite par un maître ?
Le pouvoir des mots,
Véritable chalumeau,
Qui enflamme le cœur,
En dépasse l’idée de l’auteur,
Restant seul avec son texte,
Refusant tout prétexte pour qu’il s’arrête,
Et avec sa muse en finir,
Ne pouvant s’abstenir.
Les pages se noircissent,
Longueur de l’exercice,
Qui formera un petit recueil.
Reste à écrire un mot d’accueil,
Pour celui à qui je dédie ces lignes.
En sera-t-il digne ?
Va-t-il seulement les lire,
Ou peut-être les embellir.
Retire ton masque,
As-tu peur des bourrasques ?
Tu es chez toi,
Je suis sous mon toit.
Un petit dessin sur la page d’accueil
Ou un simple coup d’œil
Sur la dédicace
Tu restes mon angoisse.
Que deviendra mon recueil,
En feras-tu mon deuil ?
Je l’ai écrit pour mon ami.
Ne me fais pas cette infamie,
De refuser notre rencontre,
Par feuilles écrites à la main,
Serais-tu devenu contre
L’écrivain que tu croises chaque matin ?
(04/01/2021)
22 commentaires -
Voyage imaginaire
Carte de la nouvelle année
Que certains voudraient déjà condamner.
De nouveaux chemins s’ouvrent sur l’infini
Aucune route bien définie.
Pas de boussoles,
Une simple casserole,
Pour recueillir un peu d’eau,
Et remplir mon tonneau.
Cartes et routes imaginaires,
Quelques lampadaires,
Pour éveiller nos sens,
Nous laissant en trance.
Cette carte m’est inconnue,
N’est tracée aucune avenue.
Des noms qui me sont méconnus,
Suis-je le bienvenu ?
Pays des fées ou des démons,
Dans un royaume sans nom.
Je n’ose avancer,
Et encore moins m’y lancer.
Face à moi, comme un immense tunnel,
Habité par des polichinelles
Qui planent au-dessus de nos têtes,
Pour nous attirer à leur fête.
Pays sans ombre ni de lumière,
Une entrée de houillère,
Qui s’enfonce au cœur de notre planète
Et cache notre binette.
Noir de noir,
Y pénétrer aucune gloire.
Ces êtres d’un autre temps,
Sont inquiétants.
Marcher, marcher, dans un brouillard,
Sur les pas d’Abélard,
Qui vit désormais dans les ténèbres,
Pour avoir été célèbre.
La lumière du jour éclaire ces ténèbres,
Je compte mes vertèbres,
Mon corps a du mal à revenir de ce voyage
Sans aucun bagage,
Voyage sur des pas inconnus
Personne ne m’a reconnu.
La réalité s’ouvre devant moi,
Me voici bien droit
Pour aborder une nouvelle année,
Sans être condamné
À fuir un affreux virus,
Enfoui dans les autobus.
(02/01/2021)
16 commentaires -
La crèche et le sapin
Malgré le confinement
Qui limite les rassemblements,
La paroisse a installé sa crèche,
Dans cette région de pèche.
Au catéchisme on nous a parlé de la grande fête,
Qui doit être parfaite.
Aux cours de catéchisme,
On nous a parlé du judaïsme,
La religion de Jésus,
Le Messie attendu
Par tous les hommes de bonne volonté
Dont le cœur est rempli de bonté.
Après le cours, à l’église, un temps de recueillement.
À genoux les petits enfants,
Chantent la mémoire de la naissance de l’enfant Jésus,
Depuis longtemps attendue.
Devant la crèche, ils font silence,
Un moment de non-violence.
À la maison, à côté du sapin,
Qui vient du massif alpin,
Avec maman, nous avons installé une crèche,
Sur un tapis d’herbes sèches.
Marie, Joseph, des bergers, des moutons
Pour donner le ton.
Dans la maison, que d’illuminations,
Entre la crèche et le sapin des décorations.
Un disque de chants de Noël
Annonce la Bonne Nouvelle.
La joie de la fête emplit déjà nos cœurs,
Pour ce temps de bonheur.
Il ne manque que la neige,
Mais dans la rue la musique d’un manège,
Souligne la beauté de la ville,
Pour un Noël civil
Avec ses multiples guirlandes,
Bien alignées en bandes.
Qui apportera les cadeaux aux enfants,
Espérés depuis longtemps ?
Durant la nuit, le petit Jésus va venir dans la crèche,
Et se coucher sur l’herbe sèche.
De la montagne, moutons et bergers
Vers lui, vont converger.
Au réveil toute la famille se rassemble ;
Les enfants tremblent, la joie au cœur.
La salle à manger toute illuminée,
Près de la cheminée,
Un amas de paquets
Déposés sur le parquet.
(29/12/2020)
8 commentaires -
Le dernier train
Petit train de montagne
Venant de la campagne.
Une seule voie,
Un cri : du chauffeur la voix.
On ferme les portes
La loco vous emporte
Vers les sommets enneigés,
Bien aménagés,
Pour faire du ski
Le froid et la neige vous est acquis.
En dehors des périodes hivernales
Période plus banale,
Avec des voyageurs d’un autre âge,
Rien d’enfantillage,
Montent à Cauterets
Sans aucun arrêt,
Pour trois semaines de cure
Dans un air plus pur.
Trois semaines de cure,
Un peu la sinécure.
Les voitures ont sonné le glas du petit train,
Qui évoluait dans le pétrin.
Il circulait à vide,
Absence de fluide.
Pour son dernier voyage,
Fanfare et clairon d’un autre âge,
Sont montés dans les wagons,
Sans autre raison,
Que d’accompagner quelques officiels ;
Un dernier voyage mémoriel.
Une période se tournait,
Certains habitants étaient consternés,
Même si une ligne de car
Qui passait tous les deux quarts,
Leur permettaient de descendre
Sans trop attendre.
Le petit train était d’un autre temps,
Il n’était plus compétant,
Faute de voyageurs.
Avait sonné son heure.
Les rails ont été démontés,
Le ballaste bien dompté,
Les herbes enlevées,
Un chemin piéton élevé.
La région l’avait souhaité,
La décision arrêtée.
De Cauterets à Pierrefitte, dans la vallée,
Un chemin pour marcher ou pédaler,
Sans oublier qu’il faudra remonter
Et la fatigue affrontée.
(27/12/2020)
8 commentaires -
Noël de mon enfance
Le Père Noël n’avait pas encore été inventé
Tout le village était orienté
Vers la venue de l’enfant Jésus ;
La famille était assidue
À cet anniversaire,
Et dans l’église un temps de concert.
Pour les enfants c’était une belle fête,
On attendait le grand prophète.
Mémoire d’un autre temps
Attirant tous les enfants
Qui allaient au catéchisme,
Refusant tout absentéisme.
Ils participaient à la décoration
Avec beaucoup d’approbation,
Pour ces travailleurs en herbe,
De la crèche qui sera superbe.
Dans le village de grandes illuminations
De la mairie la création.
Au milieu de la grande place
Juste à côté de nos classes
Se dressait un magnifique sapin
Éclairé jusqu’au matin,
Saupoudré de fausse neige,
Et quelques manèges.
À minuit sonnait les cloches de l’église,
Et de l’intérieur on entendait des vocalises.
La joie régnait dans l’édifice,
Tout au long de l’office.
Les chants traditionnels de Noël
Célébraient une Bonne Nouvelle.
Les paroissiens se laissaient prendre par la beauté
De la liturgie, ferveur de la communauté.
Après la cérémonie trop longue pour nous,
Malmenés nos genoux,
Nous avions un chocolat chaud,
Un petit cadeau,
Avant de retrouver nos lits douillets,
Nous nous endormions inquiets,
Et le corps un peu frisquet
Car devant la crèche, aucun paquet.
Vers huit heures, papa venait nous réveiller,
Tous les deux, ils avaient dû veiller.
À moitié endormis et en pyjama,
Ce qui aurait mérité un film de cinéma,
Nous nous retrouvions dans le séjour,
Pour dire au petit Jésus : bonjour.
Devant la crèche illuminée,
Les paquets enrubannés.
(21/12/2020)
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Livres lus ce mois
Une histoire classique dans beaucoup de familles. Les parents ne s’entendent plus et pourtant ils ne se voient que les week-ends car le mari est chauffeur routier Ils ont une fille de six ans, témoin des heurts entre ses parents. Que peut-elle faire pour enrailler l’escalade de la violence ?
Son choix est discutable, mais elle tient tête : l’école, sa maîtresse, la directrice sont dépassées par les changements brutaux de comportement de cette élève, jusqu’ici bien notée. Elle cache à tout le monde la vérité sur son comportement.
Pour tenter de sauver l’évolution de sa fille, il lui confie un secret : il va l’emmener une semaine avec lui dans son camion. La mère est exclue de cette confidence. Le jour venu, premier jour des vacances, la promesse prend tournure. C’est la route du drame.
Je vous laisse découvrir la suite.
Ce livre est disponible sur Amazone en E Books et sur papier en intervenant directement auprès de l’auteur à l’adresse mail : http://www.sevylivres.fr/category/mes-romans/une-baffe-et-ca-repart/
Livre écrit en 1936 aux États-Unis. Le ranch des Burbank est situé dans le sud-ouest du Montana. Quand le roman commence en 1924, les parents ont pris leur retraite, laissant la direction de l’exploitation à leurs deux enfants : Phil (40 ans) et Georges (38 ans). Les deux hommes partagent la même chambre, comme ils l’ont toujours fait. Les tâches sont bien réparties. Une bonne entente règne entre eux, jusqu’au jour où une femme s’installe dans les lieux avec Georges. Peu à peu la discorde s’installe entre les deux frères et Rose, l’épouse de Georges trouve dans l’alcool le moyen de résister à Phil qui fait tout pour l’enfoncer dans son vice, espérant que son frère se séparera d’elle.
Phil utilise différents stratagèmes pour arriver à ses fins y compris un fils que Rose avait eu avec son premier mari, mort par accident.
Livre bien conduit avec une finale inattendue.
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L’attente du Père-Noël
Les clés ont été retirées des serrures,
Les portes habillées de fourrures.
Tous les volets sont restés ouverts,
Malgré un temps un peu couvert.
Les arbres du jardin resplendissent de lumières,
On dirait des vitrières.
De la prairie qui jouxte notre terrain,
Et tout au long du chemin,
Les promeneurs admirent notre maison
Malgré le léger vent qui souffle à l’horizon.
Sentir l’odeur de sapin tout décoré,
À travers toute la maison bien réformée.
Pour accueillir les grands-parents,
Qui reviennent tous les ans.
Qui va ouvrir la porte au Père-Noël ?
Pour nous, rien d’irréel.
Personne n’ose bouger.
Viendra-t-il du potager.
(15/12/2020)
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Le partage
Un morceau de pain,
Donné de main en main
Simple geste de partage
Accessible à tous les âges.
Pourquoi ignorer cette femme,
Et faire des amalgames,
Avec les poivrots du coin de la rue,
Des gars un peu bourrus.
Un simple geste d’amour,
Dans un petit bourg.
Espace réduit,
Entre la boulangerie et le bord du trottoir,
Cette femme vulnérable regarde la porte,
Et les pains que les gens emportent.
Pour elle, de quoi manger une semaine
Avec ces trois énergumènes.
À cet instant, sa figure s’illumine,
Le sourire d’une femme l’anime.
Ce n’est pas une illusion,
Mais une véritable perfusion.
Deux baguettes et des gâteaux !
Quel magnifique cadeau.
Sa bouche reste close,
Face à cette chose.
La femme lui parle doucement
Sans agacement.
Elle ne peut fuir,
Devant ce beau geste,
Et tout détruire.
C’est un don céleste !
Tant de gens sont passés devant elle,
Était-elle réelle !
Pas de bonjour
Était-elle à contrejour.
La pauvreté doit se cacher !
Il ne faudrait pas les lâcher,
Au beau milieu des rues passantes,
Présences lassantes.
Un cœur a dépassé sa vulnérabilité,
Sans rien ébruiter.
Reviendra-t-elle demain
Pour combler sa faim ?
L’amour a effacé sa honte,
Elle qui était laissée pourcomptes.
Cœur vibrant d’humanité,
Tu repasseras chaque jour avec spontanéité,
Pour adoucir sa pauvreté,
Et redorer son humilité.
Un jour, ces enfants seront là,
Tu leur achèteras des crayons et un livre de mandalas.
(06/12/202)
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