• Plaisirs d’automne

    L’été nous a quittés,
    De l’année, la continuité
    Il avait besoin de repos,
    Il s’est retiré dans un entrepôt
    Le virus l’a fatigué
    Contre lui il s’était ligué.

    Les forêts ont changé de tenue ;
    Vous restez les bienvenus.
    Feuilles multicolores,
    Quel folklore
    L’automne s’est installé,
    Le soleil s’en est allé.

    Les feuilles d’automne emportées par le vent,
    Se déposent sous l’auvent.
    Il faudra les ramasser à la pelle,
    Les ranger dans une coupelle,
    Avant de les coller dans un cahier,
    Par les enfants, déployé.

    Les chemins se sont couverts d’un épais tapis,
    Attention, Mamie et Papi,
    De ne pas glisser
    Sur ces passages trop lissés.
    Ce sont les couleurs d’automne,
    Ne jouez pas au badminton.

    Nos jardins se transforment,
    D’hiver, ils prennent déjà la forme ;
    La pelouse a quitté son manteau de verdure,
    Pour les couleurs de la nature,
    Les feuilles d’automne l’ont recouverte,
    D’un manteau d’experte.
    (02/10/2020)


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  • L’alliance de la brebis

     Livre à la fois captivant et cauchemardesque ;
    Un pasteur gargantuesque,
    Attire ses victimes,
    Sous un angle légitime
    Basé sur une écoute de passages de la Bible
    Qui n’a rien de crédible.

    Gabrielle, une jeune femme,
    Cherchant la survie de son âme,
    Et une voie qui donnerait sens à sa vie,
    Se retrouve vite asservie,
    Par une secte qui annonce la fin du monde
    Dans des conditions immondes.

    Toutes les personnes embrigadées,
    Hommes et femmes bien gardés
    Doivent impérativement se convertir,
    Et tout consentir,
    Pour entrer dans le nouveau monde qui arrive,
    Rejetant toute dérive.

    Sauf pour le gourou, il faut maitriser son corps,
    Dans un bien triste décor,
    En acceptant les sévices
    Allant jusqu’au supplice,
    Pour échapper à l’enfer,
    Qui partout prolifère.

    Vie communautaire,
    À la limite du prolétaire.
    Devant le Maître, la nudité est courante
    Pour une purification apparente.
    Les sévices sexuels sont indispensables
    Pour ces êtres corvéables.

    Régulièrement des adhérents s’enfuient
    Sans aucun appui.
    Quelques jours après, ils sont de retour ;
    Leur maître est leur seul secours,
    Pour éviter les griffes de Satan,
    Un vrai charlatan.

    La mort y trouve sa place,
    C’est la fin de vie hélas.
    Les dépouilles dépecées par le Maître,
    Sont incinérées pour leur bien-être.
    En spectateurs les adhérents nus,
    De véritables codétenus.

    Gabrielle écœurée se retrouve à l’hôpital,
    Dans un état presque létal.
    La police avisée par le corps médical,
    Découvre cette secte inamicale.
    Le gourou incarcéré,
    En psychiatrie déféré.
    (16/09/2020)






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  • L'alphabet

    Un jour la troupe campa, a, a, a ;
    La pluie se mit à tomber, b, b, b ;
    L’orage a tout cassé, c, c, c ;
    Faillit nous inonder, d, d, d ;
    Me remonte en mémoire,
    Cette mélodie chantée le long des berges de la Loire,
    Au pas de course,
    Quand nous courrions vers la source,
    De nombreux rêves,
    Comme de nombreux élèves.

    C’est dans le secret de mon cœur,
    Qu’émergent ces temps de bonheur,
    Où chaque jour, le cartable au dos,
    Nous, les ados,
    A cheval sur notre bicyclette,
    Dans la poche, quelques galettes,
    Nous ne songions qu’à la vitesse,
    En défit à toute sagesse.
    Avions-nous le sens de la réalité,
    Qui cache tant de vérités ?

    L’alphabet en anglais ou en latin,
    Pour les ados plus malin.
    Loin de nos veillés autour d’un beau feu de bois,
    Proche d’un sous-bois.
    Les principes du scoutisme,
    Avec le sens de l’amateurisme,
    De la gratuité,
    De la vérité.
    Ces principes restent toute la vie,
    Pour ceux qui en ont envie.

    Toi qui es sourd,
    En un temps très court,
    Tu vas chanter avec nous
    Et fuir la gadoue.
    Regarde ma bouche et mes mains,
    Tu chanteras avec les autres gamins :
    « Maintenant qu'il ne pleut plus u, u, u ;
    La troupe va se sauver v, v, v ;
    Le temps est au beau fixe x, x, x ;
    Plus besoin qu'on nous aide u, v, x, z ».
    (30/09/2020)




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  • Georgina

    On retrouve ce prénom du coté de Clermont Ferrand.
    Il pourrait être le féminin de Georges.
    Quoiqu’il en soit cette jeune fille,
    D’origine italienne
    Vient d’arriver dans un petit village,
    Où elle fréquente la classe unique,
    Avec ses deux sœurs.

    Le maire de la commune s’en réjouit,
    3 nouveaux élèves dans son école,
    Pas de fermeture pour quelques années,
    Et ce d’autant plus que la maman attend un bébé.
    Le père, agriculteur, vient de reprendre une petite exploitation
    Pour se lancer dans le bio,
    Avec deux autres fermiers.

    Georgia a un petit accent italien,
    Qui fait rire les anciens.
    Mais elle parle deux langues,
    Comme ses sœurs.
    La maitresse, directrice les accueille,
    L’avenir de sa classe est assuré,
    Pour quelques années.
    (30/09/2020)



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  • Irréel voyage

    Bien couvert sous l’édredon,
    Couverture de saison,
    Je me laisse envahir par les rêves,
    Des minutes trop brèves
    Dans le silence de la nuit,
    Tout s’est enfoui ;
    Lumière éteinte,
    Plus aucune contrainte
    Lune cachée par les nuages,
    Mauvais temps pour les voyages
    Avec ces pluies d’automne ;
    Tout devient monotone.

    Tout me trouble !
    Je vois tout en double,
    Sauf la chaleur de l’été,
    Qui laisse place à l’anxiété.
    Mon corps se détend peu à peu ;
    Il vous dit adieu,
    Avant de s’enfuir au-delà du réel,
    Où tout devient surréel.
    Dans un recoin de mon être,
    Sans aucun paramètre,
    J’abandonne le fond de mon lit,
    Avec quelques acrobaties.

    Je flotte sur un gros nuage blanc.
    À droite vole un goéland.
    Je traverse de belles nuées,
    Sans être exténué.
    Je plane dans les airs,
    Sans aucun itinéraire.
    Les soucis se sont envolés,
    Tout me semble auréolé.
    Le silence me tient dans un profond sommeil.
    Ne réagissent plus mes oreilles.
    Je plonge dans un genre de coma
    Tout est optima !

    Le nuage ouaté me berce,
    Avec beaucoup d’adresse.
    Je suis un petit bonhomme,
    Qui avait peur du froid d’automne.
    Dans mon lit je suis comme figé
    Sans être affligé,
    Par des cauchemars,
    Qui m’abandonnent dans le brouillard.
    Repos d’éternité,
    Sans aucune ambiguïté.
    Doucement je retrouve la réalité,
    Sans spontanéité.
    (28/09/2020)






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  • Tire, tire la chevillette…

    Qui m’accusera d’avoir un côté gouaille,
    Dans l’écriture de mes poèmes !
    J’essaie de transcrire ma vie,
    Mes joies,
    Mes détresses,
    Mon amour de la nature.

    Je ne suis pas attiré par l’alcool,
    Ni par la cigarette !
    Elle m’a fait trop de mal,
    Dans ces bureaux collectifs,
    Où elle était un signe de liberté,
    Et d’indépendance !

    Les tires bouchons !
    Un seul me suffit !
    Pourquoi en faire la collection !
    Ce musée ne me gêne pas,
    Je n’y perdrais pas mon temps !
    Je préfère une ballade dans la nature.

    Tire, tire la chevillette,
    Tire, tire la bobinette cherra !
    Il n’avait pas de tirebouchon,
    Notre petit chaperon rouge !
    Il défia le loup,
    Et en sortit vainqueur.

    Tire, tire le bouchon,
    Non la queue du cochon,
    Si tu veux un coup de rouge,
    Rangé dans sa bouteille.
    Ne touche pas à ta collection,
    Un quelconque tirebouchon te suffira.
    (27/09/2020)


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  • Jupiter

    Si j’étais Jupiter, nous dit Ronsard,
    Je ne serais pas de l’empereur un hussard.
    Je n’ai pas l’âge d’avoir une épouse,
    Qui mettrait de jolies blouses.
    Je ne suis pas le grand Jupiter,
    Qui n’était plus célibataire
    Celui qui a laissé son nom à une planète,
    Qu’on rejoint sans bobinette.

    Je ne suis pas un Dieu,
    Qui voit tout dans ses yeux
    Et encore moins une planète,
    Qui aurait la forme d’une canette.
    Je ne suis qu’un garçon de 6 ans,
    Qui n’a pas encore toutes ses dents.
    Je fais ma rentrée en primaire,
    Et je connais bien la grammaire.

    Je n’aime pas la guerre ou la bagarre,
    Encore moins ceux qui fument de cigare.
    Je suis de nature douce
    Un peu comme ceux qui vivent dans la brousse.
    Je suis à l’aise pour cette rentrée,
    Je ne suis pas un empêtré.
    Je veux réussir ma scolarité,
    Sans ambiguïté.

    Mon rêve : être ingénieur,
    Et mon propre employeur.
    L’informatique est une voie d’avenir.
    Des cancres, je dois m’en prémunir.
    Je sais que la route sera longue,
    Il n’y a pas que le prologue.
    Le bac n’est que la première étape,
    Il faut dépasser cette soupape.

    Je ne suis pas orgueilleux comme le dieu Jupiter,
    Je garde les deux pieds sur terre.
    Celui qui ne se fixe pas d’objectif,
    Ne peut être combatif.
    J’espère rencontrer de bons copains
    Qui prendront le même chemin.
    L’avenir se joue aujourd’hui,
    Il faut le préparer avec autrui.
    (23/09/2020)







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  • L’automne

    Magnifique renard,
    Roux sur la neige blanche,
    Dans un léger brouillard,
    Qui cachait l’horizon.

    Les Vosges nous accueillaient,
    Pour un temps de détente,
    Rencontre familiale,
    Presque la dernière.

    Dans un bois bord de platanes,
    Châtaignes et champignons,
    Semblaient nous narguer,
    Bien cachés sous les feuilles jaunies.

    La nature est trop belle,
    Pour la souiller.
    Nature en fête,
    Animé par le chant des oiseaux.
    (22/09/2020


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  • J’gagne !

    Sur un terrain en jachère,
    La jeunesse du village,
    Se retrouve le jeudi soir,
    Pour un match de foot,
    Avec quelques parents,
    Qui font les arbitres.
    Jamais, ils ne manqueraient ce rendez-vous.
    Du jardin on les voit jouer,
    Surtout on les entend.

    Mon petit-fils est gardien de but ;
    Il tient son poste dans une tenue adéquate,
    Y compris ses deux jambières.
    Car il est fier d’avoir été choisi.
    Jeudi dernier, il a reçu un morceau de terre dans l’œil,
    Il ne voyait plus rien.
    Ma voiture n’étant pas loin,
    Je l’ai ramené à la maison.
    Plus de peur que de mal !

    Depuis la rentrée de septembre,
    Ils jouent en 5ème division du département.
    Le maire leur un trouvé un vrai terrain ;
    Pas encore de vestiaire
    Ni des gradins pour les spectateurs !
    Il leur faut apprendre les règles,
    Et affronter leurs adversaires,
    Avec un jeu combatif.
    Ils finiront les derniers du groupe.

    Le classement, ils ne couraient pas après.
    Le nombre d’inscrits augmenta vite.
    Le village a deux équipes
    La seconde soutenue par un professeur de sport.
    Chaque équipe a sa couleur.
    Comme pour les jeux olympiques,
    L’important, c’est d’y participer.
    Ils sont devenus la fierté du village
    Qui voit sa jeunesse relever le défi.
    (21/09/2020)


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  • L’escalier des intellectuels


    Le bac en poche,
    Ce n’est pas un abri-sous-roche,
    Pour une situation de tout repos,
    Entourée d’oripeaux.
    Il faut encore travailler,
    Sans atermoyer.
    Sur la pallier que d’étudiants,
    Devant eux tous les ingrédients !
    Des livres en escalier
    Pour remplir de nombreux cahiers,
    Qui ont leur place dans la tête,
    Un vrai casse-tête !

    Chacun devra atteindre le palier du haut,
    Avec de multiples cahots.
    Livres de Français,
    Difficiles d’accès.
    Livres de droits,
    Pour ceux qui sont adroits.
    Livres de géométrie,
    A éviter l’idolâtrie.
    Livres scientifiques,
    Couverts de nombreux graphiques.
    Livres médicaux,
    Pour les futurs chirurgicaux.

    Que de marches à franchir !
    Des loisirs, il faut s’affranchir.
    Les week-ends avec les copains,
    A rayer de vos calepins.
    L’escalier est étroit,
    Pour s’appuyer, pas de parois.
    Il ne faut pas prendre tous les livres,
    Mais uniquement ceux qui vont vous permettre de suivre,
    Les maîtres de conférences,
    Qui enseignent avec assurance,
    Les travaux pratiques,
    Souvent acrobatiques.

    Il vaut mieux une tête aux livres bien rangés,
    Qu’un ensemble d’étagères dérangé.
    Sur les marches, pas d’expédients,
    Vers le sommet, moins d’étudiants.
    Les autres essoufflés,
    Ne pouvant se camoufler
    S’assoient sur une marche
    Pour faciliter leur démarche,
    Ou s’appuient sur un bâton,
    En avançant à tâtons.
    Votre temps est compté,
    Ne vous laisser pas démonter.
    (19/02/2020)

     








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  • La Brume


    Malgré la fraîcheur de ce matin d’automne,
    Dans la montagne quelques Autochtones,
    À la recherche de champignons,
    Pour accompagner le bœuf bourguignon.
    Exquise odeur de l’aube
    Qui habille la montagne d’une belle robe,
    En voile de tulle,
    Une simple pellicule.

    Marcher en pleine montagne,
    Véritable pays de cocagne,
    Traverser ce voile de brume,
    De la nature, un magnifique costume,
    Qui lentement se pose sur les versants.
    Aucun bruit, aucun son perçant.
    Nous avançons dans le silence,
    Sans aucune violence.

    Les animaux dansent devant un tel spectacle ;
    On n’entend que le souffle du vent.
    Devant nous peu d’obstacles,
    Tout est émouvant.
    Traversant la couche de brume,
    Dans le cœur, aucune amertume,
    Devant nous un univers à contempler ;
    Tout est décuplé.

    Un magnifique soleil se déploie sur les cimes,
    Jusqu’au bout de l’abime.
    La brume se lève doucement,
    Devant un soleil éblouissant.
    Les sacs posés à terre,
    Pas loin d’un cratère.
    Le temps des photos a sonné,
    Les appareils vont rayonner.

    Heureux ceux qui ont traversé cette brume matinal
    En groupe amical.
    Le fruit de leur labeur
    Un immense bonheur.
    Le soleil les remercie,
    Tout s’est éclairci.
    Là-haut la fatigue s’est apaisée,
    Devant une nature encore boisée.
    (20/09/2020)










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  • Bouquets de fleurs

    Roses, muguets, fleurs des champs, un bouquet fleuri,
    Plaisent toujours à celui ou celle qui est le destinataire.
    Fleurs du jardin, fleurs des champs, fleurs naturelles,
    Emplissent de nouvelles odeurs l’ensemble de la maisonnée.

    Que de photos de nos parterres fleuris au centre du jardin.
    Elles emplissent des pages sur internet pour toutes les amies.
    Comme ces fleurs, les commentaires fleurissent de nos copines.
    Les photos sont ainsi lancées dans la nature pour les blogueurs.

    Des concours de photos sont organisés pour tous les amateurs.
    Pas besoin d’être un grand photographe pour y participer,
    Ni d’avoir une collection d’appareils pour bien les réussir.
    Les nouveaux appareils téléphoniques ont tous cette fonction.

    Blogueurs, bloqueuses, qui aimaient les belles photos de vos amis,
    Vous pouvez les concurrencer et dans les concours être premiers.
    Il vous faut un peu de courage et bien surveiller la nature,
    Qui offre près de votre maison de magnifiques devantures.
    (18/09/2020)





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  • Faustine

    Ne soyez pas surpris
    Ce n’est pas ma photo !
    Je l’ai trouvée sur Internet.
    Ce n’est pas non plus celle de ma cousine,
    elle porte le même prénom que moi !

    Que dire de cette petite Faustine,
    Qui arrive en classe conduite par sa cousine.
    Bien frêle pour son âge !
    Elle ne dit rien.
    La timidité sans doute.

    Sa cousine n’a pas sa langue dans sa poche.
    En peu de temps tout le monde connaît Faustine.
    Elle est fière de l’avoir ramenée à l’école.
    C’est elle la grande, Faustine la petite.
    Il lui faut prendre soin d’elle.

    Faustine a un joli cartable,
    Installé sur des roulettes.
    C’est un achat qu’elle a fait avec sa maman,
    Caissière au supermarché.
    Elle n’a pas eu la joie de conduire sa petite à l’école.

    Elles ne sont que deux dans l’appartement,
    Son papa est parti très loin pour son travail.
    Elle ne peut même pas l’avoir au téléphone.
    L’aime-t-il encore !
    Sa maman est trop souvent triste.
    (16/09/2020)


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  • Pardonne



    Que de fois nous demandons à Dieu,
    De pardonner nos offenses,
    Mais oublions la fin de la phrase :
    Comme nous pardonnons aussi.
    Mots qui nous gênent,
    Et nous emmènent trop loin,
    Au-delà de nos pensées
    Et de notre manière d’être.

    Des mots prononcés rapidement,
    Le pardon ne se suffit pas de mots ;
    De paroles qui s’envolent très vite,
    Et disparaissent hâtivement.
    Ce n’est pas de la naïveté,
    Nos propos sont sincères.
    Il faut du temps pour pardonner.
    Que d’obstacles à surmonter !

    Que de soucis à se faire.
    Ce n’est pas un marchandage :
    Je te pardonne, mais…
    J’oublie, si…
    Si les petits méfaits s’oublient très vite,
    Pour les déviations, ce n’est pas gagné.
    Je voudrais bien, d’ailleurs, mais c’est trop dur.
    Tu es allé trop loin !

    Le mal ne se minimise pas ;
    Je ne peux nier ce que j’ai fait,
    Ou ce qu’on m’a fait endurer !
    Le mal continue à me ronger.
    L’idéal c’est un pardon réciproque,
    Face à face,
    Dans la durée,
    Pour la vie.

    Trop souvent le pardon est en sens unique,
    Parce que les deux ne peuvent plus se croiser.
    Les enfants peuvent jouer un rôle,
    S’ils sont capables de comprendre.
    Lorsqu’ils sont adultes, ce n’est pas plus évident.
    Ils font des choix qu’on a du mal à comprendre.
    Le pardon dure toute une vie.

    Si tu ne peux y arriver seul,
    Fais-toi aider.
    Un ou une amie,
    Une personne de confiance,
    Laïque ou religieuse.
    Dieu est le maître du pardon,
    Tournes-toi vers lui,
    Il saura te guider.
    (15/09/2020)





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  • Les mots du cœur

    Les mots du cœur
    Le cœur des mots.
    Etre au centre de soi,
    A l’intérieur de nombril.
    Il n’est pas le centre du monde !
    Ne pas dire n’importe quoi !
    Tournez sa langue dans la bouche,
    Au moins sept fois
    Avant de parler !
    Les autres auront un autre visage.

    Les mots de cœur viennent des profondeurs de notre être,
    C’est un don de notre Maître
    Transmis par l’Esprit Saint,
    D’un amour véritable fantassin.
    Pour nous aider à rencontrer les autres
    Éloignés d’un environnement nôtre.
    Les mots du cœur émanent de l’amour
    Qui nous ouvre de grands carrefours.
    Vers les autres ils nous conduisent
    Sans autre analyse.

    Les mots du cœur sont inédits,
    Ils ne jouent jamais la comédie ;
    Ils nous parlent dans les profondeurs
    Toujours avec candeur.
    Ces mots sont bien vivants
    Pour nous captivants.
    Dans nos vies ils sont nos guides,
    Rejetant toute adrénaline.
    Jamais ils ne nous agressent
    Préférant les caresses.

    Parfois ils perturbent notre environnement,
    Mais ils agissent toujours librement.
    Ils nous rapprochent ou nous séparent,
    Sans envoyer de fairepart,
    Au gré de nos sentiments,
    Sans aucun châtiment.
    Ils jouent avec nos émotions,
    Et nous en laisse l’appréciation.
    Les mots peuvent être lumière,
    Ou devenir sablière.

    Les mots s’envolent sur les ailes d’un oiseau,
    Ils n’atteignent pas les museaux,
    Mais disparaissent dans la nature,
    S’éloignant de toute créature.
    (13/09/2020)


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  • Rue du Tout ou Rien

     
    De quoi parler, pour combler cette page ?
    De tout et de rien !
    Aligner de mots les uns derrière les autres,
    Avec une encre violette,
    Comme dans mon enfance !
    Mais je n’ai plus d’encrier,
    Et encore moins de plumes Sergent Major.

    Mais il y a des mots imposés !
    Par qui, pour qui, pour quoi !
    Un mélange de lettres,
    Certaines collées,
    D’autres libres,
    Soutenus par une musique,
    Que je n’aime pas !

    C’est du Slam qu’elle souhaite ?
    Du rythme ! Du rythme !
    Avec le son au maximum !
    Travail cérébral qui me trouble !
    L’inspiration s’est enfuie,
    Devant une telle liste,
    De mots incollables.

    En rêve j’ai bien travaillé,
    Toute une nuit à chanter.
    Des mots qui n’ont aucun sens,
    Une musique inconnue,
    Venant de nulle part.
    Mais ce matin, le grand vide.
    Tout est à recommencer.

    Ma feuille est toujours vierge ;
    Mon encrier vide ;
    Mes plumes disparues.
    Mon poème s’est perdu dans le brouillard
    D’un rêve inutile.
    Qui me sauvera de cette impasse ?
    Pour composer, je suis trop lasse.
    (14/09/2020)

     


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  • Calendrier

    Simple calendrier
    Perpétuel
    Pour un rappel
    Des anniversaires
    De la famille
    Des amis,
    De ceux qu’on aime.
    Pourquoi la date du 19
    Est cerclée de rouge ?
    Pour ne pas oublier !
    Mais oublier quoi !
    Qui me le dira !

    La mémoire flanche ;
    Je ne me souviens plus très bien.
    De nombreux trous noirs.
    Elle a besoin de petits mémos
    Des rappels sur tous les murs,
    Cuisine, bureaux, salons !
    Les agendas
    Introuvables
    Le 19 est un samedi,
    Pas de rendez-vous.
    Les spécialistes en week-end ;
    Les cabinets médicaux fermés.

    Échappée belle !
    Ce n’est plus de notre âge.
    Partie seule
    Dans un petit bois !
    Qui me rappellera
    Le chemin du retour !
    La direction à prendre !
    La maison est perdue,
    Seule abandonnée.
    Qui en fera le ménage ?
    Qui ramassera le courrier ?
    Je suis perdue !

    En ballade,
    Pas de téléphone,
    Le fil est trop court,
    Pour l’emmener avec moi.
    Un portable !
    Il est fixé au mur !
    Mes enfants n’ont pas de fil,
    Leur téléphone en poche.
    Les chiffres sont trop petits,
    Mes yeux fatigués,
    Mes oreilles un peu fermées.
    Rien ne vaut la téléphoniste !
    (12/09/2020)


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  • Vol d’été


    Assis sur une grosse pierre,
    Couverte de lierre,
    Je regardais l’horizon ;
    La lumière du jour était en déclinaison.
    Un vol d’oies sauvages,
    Passait assez loin du rivage.
    L’été touchait à sa fin.
    Étaient partis les dauphins,
    À la recherche d’une eau moins fraîche,
    L’atmosphère était encore sèche.
    Je ne voulais pas quitter mon rocher,
    Sur lequel je me sentais bien accroché.

    À moitié endormi, je ne le vis pas venir,
    Comment aurai-je pu le définir ?
     Je fus emporté sur les aigles d’un aigle.
    Je rasais les champs de seigle
    Spécialité de notre village ;
    Ce ne fut qu’un passage.
    Il survola la grande cascade,
    Je croyais à une embuscade ;
    Il voulait m’y jeter
    Pour y être déchiqueté !
    J’avais le vertige,
    Pas habitué à de telles voltiges.

    Là-haut, sur les nuées du ciel,
    Là où coulent le lait et le miel,
    Je fus emporté,
    Sans avoir été concerté.
    Je dégustais un petit déjeuner,
    Que je ne devais pas profaner.
    Notre planète me paraissait bien petite
    Un simple satellite.
    Le chemin à parcourir est encore long,
    Et il faudra contourner les grêlons.
    Au cours du voyage je croisais quelques parachutes,
    Qui, vers le sol terrestre, feraient la culbute.

    Virage à 180 degrés
    Qu’il me fallait intégrer,
    Pour traverser la voie lactée,
    Que je comparaissais à un immense lacet.
    De gros avions,
    Pour moi de simples illusions,
    Semblaient courir après notre embarcation,
    Avant d’entamer une déviation.
    L’aigle engagea une descente,
    Avec une conduite éblouissante.
    Il se posa au milieu d’un grand désert,
    La fin de notre itinéraire.

    L’atterrissage me secoua légèrement,
    J’ouvrais les yeux doucement.
    Une réalité amère me réveilla brusquement
    C’était le grand débordement.
    Le rêve devenait réalité,
    Sans aucune ambiguïté.
    Une belle averse m’avait trempé,
    Je n’étais pas dans mon canapé,
    Mais sous une pluie battante ;
    Ma rêverie devenait déroutante.
    Oui, l’été s’était envolé,
    Il ne fallait pas s’affoler.
    (10/09/2020)







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  • La dépendance

    Mères, Enfant, Momie, Belle, Famille

    La dépendance n’a pas d’âge.
    Elle débute dès la naissance ;
    Le bébé pleure ou crie
    Sans pouvoir s’exprimer sur son attente.
    À la mère de comprendre le langage
    Des cris et des pleurs,
    Langage qui s’apprend tout seul ;
    Pas besoin de scolarité,
    Éventuellement les conseils de la maman,
    Qui a pris le grade de Mamie.

    Les handicapés vivent dans la dépendance,
    Pour tous les besoins de la vie.
    Ils en souffrent toute leur existence.
    Pour les autres, une simple maladie, une grippe ou la rougeole,
    Nécessite la présence de maman ou mamie,
    Pour surveiller le malade,
    Lui donner son traitement,
    Suivre l’évolution du mal,
    Accompagner l’alité
    Jusqu’à sa remise sur pied.

    La dépendance prend une autre forme
    Avec l’avancée de l’âge,
    Bien avant d’envisager le foyer logement,
    Ou la maison de retraite,
    Elle peut vous prendre la main,
    Pour un mal apparemment futile,
    Qui entrave vos mouvements.
    Je pense ici à l’arthrose d’un genou droit.
    Votre médecin vous propose des infiltrations,
    Que peuvent faire certains radiologues.


    Le repos entre dans le traitement.
    Minimum 15 jours.
    Infiltration le 16 juillet
    Genou encore enflé à ce jour
    Douleur permanente.
    Dépendance complète,
    Même pour la conduite,
    Pour aller chez le kiné.
    La cane indispensable,
    Les béquilles à l’essai.

    Dépendance partielle,
    Qui avec le temps disparaîtra
    Laisse un goût amer
    Comme si elle n’était qu’une préparation,
    Aux années à venir.
    Difficile à accepter,
    De ne plus être indépendant,
    De voir ses déplacements limités
    Au strict minimum.
    Pour les choses du quotidien.
    (03/09/2020)







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  • Un peu de folie


    Je n’ai jamais voulu vous dire adieu
    En me rapprochant trop près des cieux,
    À ras de la falaise
    Là où je ne suis pas à mon aise.
    D’ailleurs j’ai le vertige
    Pour tout ce qui est voltige.
    Je regarde les flots,
    Eloigné du haut.
    J’admire en passant les belles villas ;
    Vous savez tout, voilà !

    Je flâne sur l’ancien chemin des douaniers,
    Où passaient les âniers,
    En faisant transiter des marchandises,
    Par cette zone de chalandise.
    Goutant ma liberté
    Sur un passage un peu déserté.
    Je dois vous avouer
    Que ma voix est enrouée,
    L’air marin venant du loin
    Pour ma respiration, un vrai coup de poing.

    Mon vrai bonheur, la solitude
    Au bord de la mer ou en altitude ;
    Je laisse mon esprit vagabonder sur des ailes de papillon,
    Écoutant leur petit carillon.
    C’est ma petite folie,
    Face à un cadre joli.
    Mes rêves m’entraînent dans l’atmosphère
    Posé sur une aile ou attaché à une crinière.
    Ce cheval me transporte loin dans le ciel,
    Pour un instant immatériel.

    Le rêve est-il folie,
    Ou remède à la mélancolie ?
    La nuit mes rêves sont proches des angoisses
    Ils finissent en poisse.
    La journée ils m’entraînent dans le monde des fées,
    De bien être, assoiffé.
    Dans les sphères lointaines
    Pour m’y emmener, pas de capitaine,
    Un nuage, des ailes, un char de feu
    Après le couvre-feu.
    (11/09/2020)


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