• La vie est un roman

     


    C’est le dernier livre que j’ai lu. Je l’ai lu deux fois pour découvrir peu à peu la profondeur de l’intrigue. Guillaume Musso est un auteur qui se lit facilement, mais tous ces livrez je les ai relus car à la première lecture on découvre mal l’évolution de l’intrigue.

    Un jour d’avril, une fille de trois ans, Carrie, disparaît de l’appartement au cours d’une partie de cache-cache avec sa mère. Ce logement se situait dans un quartier de Brooklyn.
    Ainsi débute le récit de Flora Conway, romancière renommée mais qui physiquement échappe aux journalistes. Sa discrétion est devenue légendaire. Comment sa fille a pu s’échapper de l’appartement dont la porte et les fenêtres étaient closes. Les caméras de sécurité de l’immeuble rénové ne laissent aucune explication.

    Au même moment, de l’autre côté de l’Atlantique, un écrivain un peu paumé, semble détenir la clé du mystère.

    Je vous conseille de livre cette nouvelle œuvre e Guillaume Musso. Vous ne serez pas déçu.


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  • L’escalier

    Qu’il mène au grenier,
    Simple escalier de farinier,
    Ou descende à la cave,
    Où se rangeaient les choux-raves,
    Un escalier en bois, c’est l’âme du logement,
    La richesse de ses habitants,
    Un témoin de sa construction,
    Couvert de décorations ;
    Un meuble de jadis,
    Aux nombreux indices
    Un monument d’antan,
    Pour des visiteurs, compétents.

    L’escalier est un signe de l’âge de la maison,
    Avec l’existence de balcons.
    Une porte peut le cacher aux visiteurs,
    Exigence de son constructeur.
    Quand nous étions écoliers,
    Dans l’espoir de devenir bachelier
    Nous escaladions les marches en pleine vitesse,
    Malgré son étroitesse.
    Ayant un peu d’âge,
    Nous craignons les dérapages.
    En montant nous devenons essoufflés,
    Jambes et chevilles enflées.

    L’escalier devient un problème ;
    Naît alors un dilemme :
    Vendre la maison,
    Acheter ou louer un appartement avec un grand balcon.
    La tendresse des enfants vient à notre secours,
    Nous avons besoin de leur concours,
    Pour nous inciter à faire le pas,
    Rejetant tout mea-culpa.
    Pas facile d’abandonner tant d’années de bonheur,
    Où nous étions notre propre bailleur,
    Pour un foyer logement,
    Sans aucun antécédent.
    (06/09/2020)





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  • Adieu chère vacances

    Tout a une fin,
    C’est comme un terminus de train.
    Celui des vacances arrive en gare,
    En provenance du Gard.
    Vous ne pourrez pas y échapper.
    Rangez vos épées,
    La situation est bien différente,
    Et pour vous déchirante.

    Consulter le calendrier,
    Vous n’allez pas vous ennuyer.
    Les vacances sont terminées
    Inutile de baragouiner.
    Mardi c’est la rentrée des classes,
    Sont réservées vos places.
    La maison doit être bien rangée,
    Vos habitudes devront changer.

    Les jouets doivent être déposés, au grenier,
    Ne soyez pas chagrinés.
    C’est le lieu de placement durant l’année scolaire,
    Plus question d’horaires.
    La souveraine que je suis,
    Établira la préface du déroulement de l’année,
    Vous aurez à la consulter,
    Même ceux qui entrent en faculté.

    Je m’occupe des vêtements ;
    Vos cartables ont été préparés conjointement.
    Ce soir couvre-feu à 21 heures,
    Même si ce n’est pas pour vous le bonheur.
    Demain matin, sonnera le réveil
    Il vous surveille !
    Les bus n’attendent pas les retardataires,
    Sans commentaire.
    (05/09/2020)
     




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  • Rentrée

    En ce jour de rentrée, photo erronée !
    Il faudrait la bâillonner,
    La déchirer en mille morceaux,
    Et la jeter dans l’eau
    Qu’elle disparaisse à tout jamais,
    Je ne peux plus l’aimer.
    On ne parlait plus de coronavirus
    À la mer plus de virus
    Le vent et les vagues l’ont emmené,
    Ce véritable forcené.

    Rentrée désagréable pour tout le monde
    Sera-t-elle féconde ?
    Dans la rue, partout des masques,
    Bientôt on aura des casques,
    Avec de grandes visières
    Et des crémaillères,
    Voire de grandes combinaisons,
    Quelle que soit la saison.
    Le virus ne sera pas le maitre !
    Nous aurons même des guêtres.

    Il faut qu’il soit définitivement détruit,
    Avant les vacances de la Toussaint,
    Cet assassin
    Qui nous cause trop d’ennuis.
    Monsieur le ministre, je vous donne six semaines,
    Pour nous débarrasser de cet énergumène.
    Prenez dès aujourd’hui les bonnes décisions
    Pour éviter les désillusions.
    On ne gardera pas nos masques toute l’année !
    Vous attendrez une belle avoinée.
    (01/09/2020)



     


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  • Depuis plus d'une semaine je 'avais plus d’Internet : Livebox à changer. Je ne l'ai reçu que mardi dans la journée. Depuis Orange n'arrivais pas à la mettre en route. Cette nuit Internet est revenu  et ce matin j'avais plus de 50 messages Voilà les explications de mon silence. J'espère que ça va tenir. Bonne journée à tous. Daniel


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  • Louve

    Cette demoiselle est une louve,
    Nom d’origine latine
    Qui renvoie à Romulus et Rémus,
    Créateur de la ville de Rome.
    Allaitée par les seins qui portent son nom,
    Louve sera forte
    Son empire s’étendra très loin,
    De l’Angleterre à la Palestine.

    Prénom pas facile à porter,
    La bête du Gévaudan a fait couler tant d’encre,
    De salives et de paroles.
    Que sera la réaction des autres élèves
    En classe de sixième,
    Découvrant les Romains,
    Les guerres qu’ils ont menées,
    Et la triste fin de leur empire ?

    Loups et Louves introduits en France,
    Posent tant de problèmes,
    Qu’être affutée d’un tel prénom,
    Ouvre grande ouverte la porte
    De paroles sournoises et négatives
    Vont blesser la pauvre fille,
    Dont le prénom lui a été imposé.
    « On ne choisit pas ses parents ».
    (03/09/2020)


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  • Jouer avec des mots

     Revêtu d’une veste Kaki,
    J’ai pris mon kawa au centre commercial,
    Où je pousse mon kadi.
    Kiki, mon petit-fils m’accompagne,
    Car il veut acheter un flacon de Kapo,
    Contre les puces de son chien.

    Perdre son temps à la recherche de K
    Même sur un cheval au galop,
    Parce que j’ai fait le pari,
    De répondre à Ghislaine,
    Peuvent certains jours être un art de vivre,
    Sans avaler un tas de cochonneries,
    Vendues sur Internet,
    Dans de nombreuses publicités.
    Avec le respect que je lui dois,
    J’ouvre le fichier Word,
    Qui me sert aussi pour payer mes impôts.
    Un jour n’est pas coutume ;
    Avec les défis on peut s’amuser,
    En écrivant des mots sur les mains,
    Que le lecteur ne verra pas,
    Mais qui feront la joie de l’auteur.
    (01/09/2020)


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  • Les mots

     
    Les mots dansent sur le papier
    Avant de prendre place dans un cahier ;
    Ils forment une page d’écriture,
    Se lançant dans l’aventure,
    S’inspirant de textes d’Auteurs,
    Des pages de poésie récitées par des acteurs.
    Ce sont les premiers pas de l’écrivain
    Qui n’est pas un devin,
    Mais construit son propre livre,
    Qui lui permettra de vivre


    Les formes sont très diverses
    Qui font tomber les lecteurs à la renverse :
    Acrostiches, Haïkus ou simple citation,
    Selon les inspirations,
    Œuvre en prose,
    Fraîche comme une rose.
    La forme d’un écrit n’est pas le plus important
    L’artiste est le plus compétant,
    Pour affirmer son choix,
    Et le montrer du doigt.

    Se décider sur un terme,
    Est une question d’épiderme,
    Intellectuel
    Individuel,
    Égoïste,
    Qui souligne la valeur de l’artiste,
    Sa sensibilité profonde,
    Qui envoie de son cœur une onde,
    Qui valorisera le chapitre,
    Sorti de son pupitre.
    (31/08/2020)


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  • Arrête avec tes mensonges

    Le dernier livre que j'ai lu est celui de Philippe Besson : « arrête avec tes mensonges », qui aborde le problème de l'homosexualité. Ce livre m'a permis d'écrire un poème qui aborde ce sujet délicat. Je voulais le faire depuis longtemps ; le déclic est venu avec ce livre. Il aborde le problème en toute franchise. Dans ce livre personnel, pas de règlement de comptes, pas de violence, pas de névrose familiale. Mai un amour tenu secret qui finit tragiquement.
    Je conseille la lecture de ce petit livre (160 pages) édité dans la collection 10/18.
     Voici le poème que m’a inspiré ce livre de Philippe Besson :

    La vérité étouffée

     

    « Un garçon qui aime un garçon »
    Sardou m’a révélé avec sa chanson,
    Une vérité enfermée,
    Que je ne pouvais affirmer.
    Nous étions tous les deux au lycée,
    Dans aucun groupe, immicés,
    Les garçons ne parlaient que de filles,
    Qui fuyaient comme des anguilles,
    Les filles ne parlaient que de mode,
    C’était leur code.
    Je n’avais pas une idée claire de ma situation,
    De mon corps, aucune appropriation.

    Je m’interessais à un garçon, isolé dans la cour,
    Comment lui faire comprendre sans détour ?
    Nous n’étions pas dans la même classe,
    Mais tous les deux dans la mélasse.
    Qui a pris le premier le contact,
    En cours de récréation, notre entracte ?
    Finalement il a accepté de me retrouver,
    À son initiative, ce que j’approuvais.
    Tout devait se faire dans la discrétion,
    Pour éviter toute humiliation.
    Je devais attendre un geste de sa part,
    Et continuer à vivre comme un guépard.

    Les jours passaient ;
    De son silence j’en avais assez.
    Un matin, je sens une présence autour de moi,
    Me voici à terre plein d’émoi.
    « je n’ai pa envie de manger à la cantine ce midi,
    Retrouvons-nous dans un petit café, c’est jeudi.
    A l’heure indiquée, je pousse la porte du rendez-vous
    Il est assis tout au bout.
    Avant de quitter l’établissement,
    Il glisse un papier dans ma poche avec effacement.
    C’est notre premier conctact,
    Qui se déroulera avec tact.

    Dans le vestière du terrain de sport,
    Où sont allignés de nombreux supports,
    Il m’attend sans un mot.
    Pas besoin de démo,
    Nos corps nus se rapprochent,
    Sans aucune accroche.
    Je me laisse caresser
    Pour ne pas le blesser.
    Ce sera notre première rencontre
    Sans nous arrêter sur nos montres.
    Nous venons d’ouvrir les profondeurs de nos êtres
    Nous sommes homo, il nous faut l’admettre.
    (14/08/2020)





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  • Les nuages


     

    Le ciel s’était habillé de nouvelles couleurs ;
    Le bleu qui faisait notre bonheur,
    Nous avait abandonnés.
    Pousser par le vent, on voyait l’écume papillonner.
    L’été était pressé de nous quitter,
    Refusant toute continuité.
    C’est le cycle normal des saisons,
    Il faut s’en faire une raison.
    Sur la côte, l’espace est assez triste,
    La nature devient égoïste.

    Au loin sur la mer un peu ventée,
    Que le vent faisait chanter
    Un bateau, toutes voiles gonflées,
    Se berçait au gré des vagues,
    Qui lui servaient d’airbag.
    Il était un peu bringuebalé.
    Ce n’était pas un mirage,
    Pour des vacanciers manquant de courage ;
    Ils voulaient paisiblement naviguer,
    Vers une île lointaine, sans être intrigués.

    Au hasard dans un ciel annonçant une tempête,
    Une escadrille d’avions de chasse,
    Augmentaient les angoisses,
    Par le  bruit infernal de leur trompette.
    Le reflet lointain des nuages,
    Signifier l’arrivée d’un vent sauvage,
    Qui ferait trembler les touristes
    Face à une tempête, égoïste.
    Le voilier revenait au port,
    Le capitaine apercevait déjà l’héliport.
    (23/08/2020)


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  • Je veux être pompier

    Défi de jeunesse,
    Recherche de prouesse,
    Pour épater les copains,
    Moi, le petit galopin !
    Envie de rendre service aux autres,
    Sans pour cela devenir apôtre ;
    C’est une idée fixe
    Dirait Astérix.
    Durant le coronavirus en ville
    Je livrai des produits alimentaires comme civil.

    Je me suis inscrit aux jeunes sapeurs-pompiers,
    Je mettais ainsi le premier pas à l’étrier,
    Dès l’âge de 13 ans,
    À l’école, pas trop brillant.
    J’étais fier de porter la tenue,
    En tant que nouveau-venu,
    De respecter les consignes,
    Sans rêver aux futurs insignes.
    La natation me faisait un peu peur,
    Je voulais être sapeur.

    A 18 ans mon rêve allait s’épanouir,
    Je ne pouvais que me réjouir.
    Le bac en poche,
    Sans obtenir une petite broche,
    L’avenir s’ouvrait devant moi
    Je n’étais pas aux abois.
    Une semaine de stage en caserne,
    J’y étais en interne,
    Pour œuvrer dans les ambulances,
    Je m’y trouvais dans une bonne ambiance.

    Première marche réussie
    Dans les véhicules assis,
    Je me lançais sur le chemin des sapeurs
    Sans avoir peur.
    Le sport m’a rattrapé,
    Sur le chemin m’a fait déraper ;
    Le déboitement du genou
    Aurait pu me rendre fou.
    Le stage terminé avant l’heure,
    A stoppé mon bonheur.

    Incident de parcours,
    Pas besoin de discours.
    Motivation intacte, je serai pompier,
    Avec d’autres coéquipiers.
    Le chemin sera plus long ;
    Je reste un bon étalon ;
    J’ai l’avenir devant moi,
    Rejetant tout émoi,
    Je serais sapeur
    Je prendrais, s’il le faut, des chevaux-vapeurs.
    (29/07/2020)





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  • L’ange de l’artiste
     

    Dédi 131 chez Ghislaine

    Chacun de nous a son ange gardien.
    Comme un aveugle son chien.
    Qui sont ces êtres qu’on appelle ange,
    Et d’autres archanges ?
    Dans la Bible, les anges sont les envoyés de Dieu,
    Ils descendent des cieux,
    Pour arranger un gars paumé,
    Trop diplômé.
    Un ange serait placé auprès de chaque individu,
    Toujours assidu,
    Un ange envoyé par son créateur,
    Pour lui permettre de connaitre le bonheur.

    Pour le guider et le protéger,
    Devant quelques dangers,
    Dans une vie tourmentée,
    Remplie de cruauté,
    Dans laquelle il navigue,
    Rattrapé par la fatigue.
    Sans se montrer, il échange des mots
    Qui apaisent ses maux.
    Avec lui, tout s’arrange,
    Ça lui parait bien étrange.
    Pourquoi ces échanges ?
    Il ne veut pas goûter mon jus d’orange

    Au coin de la rue qui ouvre sur la place du marché,
    Je sais qu’il est là ; il me faut le chercher.
    Tout au bout d’une allée de commerçants,
    Qui invitent les passants,
    A s’arrêter sur leur étale,
    Pour eux, un passage capital.
    J’aperçois mon jeune artiste,
    À ses heures perdues, cibiste.
    Je connais le pseudo,
    Que ses copains lui ont donné : crado.
    Il a un sacré courage,
    De présenter à son entourage.

    Son nouveau numéro,
    Mis en forme avec quelques ados
    Sous le regard de rares passants,
    Parfois embarrassants,
    Présents sur le marché,
    Sans les effaroucher.
    Une assiette est posée à terre,
    Les passants en sont destinataires.
    De rares piécettes la remplissent
    Souvent vide son calice.
    Crado s’en arrange,
    Il ne trouve pas ça, étrange.
    (20/08/2020)

     


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  • Passer à la casserole
     


    Des araignées géantes menacent l’Australie.
    Chez eux, ce n’est pas une anomalie !
    N’en ramenez pas en fin de séjour
    Je ne pense pas qu’elles vous diront bonjour.
    Dans ce pays après les incendies forestiers
    Ne les tuez pas chez vous,
    C’est un meurtre pour les policiers,
    Le saviez-vous ?
    Les comptines de notre enfance,
    Dans ce continent, ils s’en balancent.

    Mes petits-enfants ont horreur des araignées,
    Ils préfèrent s’en éloigner.
    Les premières du matin,
    Sont un bon réveille-matin.
    Sous la couette ils s’enterrent,
    Pour s’éclipser de ce colocataire.
    Ils fuient les toilettes,
    Si une petite araignée
    Descend de sa cordelette,
    Voulant se poser sur leur épaulette.

    Ils sont plus rigoureux le midi,
    Face à ce pauvre animal maudit,
    Chaussure en main, prêt à déguerpir,
    Ils vont tuer ce vampire.
    La guerre est déclarée,
    Ce n’est pas le moment de foirer.
    Le mur en gardera la trace,
    Ils ont su lui faire face.
    Pour les éloigner nous avons mis du thym,
    Pour eux, c’est du baratin.

    Avant de se coucher, le soir,
    Ils refusent le noir,
    Tant qu’ils n’ont pas scruté la chambre ;
    Pour la nuit ils se couvrent tous les membres.
    Ils resteront bien couverts, gardant en eux l’espoir,
    De ne pas avoir quelques déboires,
    Ni de taches rouges sur un bras,
    Passage d’une araignée dans les draps.
    Ces animaux devraient être à la SPA
    Avec de nombreux appâts.

    Matin, midi, ou soir
    Si vous êtes en vacances à la mer,
    Méfiez-vous des commères,
    Qui se font un devoir,
    De vous dégoûter des araignées de mer
    Qui vous laisseront un goût amer,
    Parce que vivantes,
    Elles sont jetées dans une casserole d’eau bouillante.
    Les déguster est un art de vivre,
    Tradition qu’il faut poursuivre.
    (19/08/2020)



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  • L'orage

    Le temps est lourd,
    En effervescence tout le bourg.
    Le vent secoue les arbres du jardin.
    Les gens s’affolent dans le périgourdin.
    Les enfants crient, ils ont peur ;
    Il faut appeler les sapeurs !
    Les éclairs couvrent la rue,
    Une pluie drue,
    S’abat sur tout le village.
    Se dépêche de rentrer les attelages.

    Un grand bruit secoue la maison,
    L’orage a sonné le clairon.
    Les enfants se bouchent les oreilles,
    Pour ne plus entendre un bruit pareil.
    Des femmes s’affolent,
    Bousculant quelques babioles.
    Leurs fenêtres sont ouvertes !
    C’est l’alerte.
    Il faut préparer les lampes à pétrole ?
    Dans le bruit se perdent leurs paroles.

    En un instant la cour est inondée,
    Les chiens vont vagabonder,
    Dans cette mare de boue,
    Que traversent des traces de roues.
    L’orage n’a fait que traverser le village,
    À l’abri, tous les attelages.
    Nos champs de colza n’ont pas été touchés,
    Ceux de nos voisins sont couchés.
    Orages de chaleur,
    Le ciel a changé de couleur.

    Les éclairs poursuivent leur zigzag dans le ciel ;
    S’accroit les tensions artérielles.
    L’atmosphère est toujours assombrie ;
    Les animaux accourent vers les abris ;
    Bousculent les pâturages,
    Qui cernent le village.
    Les bourrasques ne sont pas loin
    Dehors sèche le foin.
    L’orage s’est éloigné,
    Il n’a abattu qu'un seul arbre : le châtaigner.
    (17/08/2020)







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  • La vérité étouffée

    « Un garçon qui aime un garçon »
    Sardou m’a révélé avec sa chanson,
    Une vérité enfermée,
    Que je ne pouvais affirmer.
    Nous étions tous les deux au lycée,
    Dans aucun groupe, immicés,
    Les garçons ne parlaient que de filles,
    Qui fuyaient comme des anguilles,
    Les filles ne parlaient que de mode,
    C’était leur code.
    Je n’avais pas une idée claire de ma situation,
    De mon corps, aucune appropriation.

    Je m’interessais à un garçon, isolé dans la cour,
    Comment lui faire comprendre sans détour ?
    Nous n’étions pas dans la même classe,
    Mais tous les deux dans la mélasse.
    Qui a pris le premier le contact,
    En cours de récréation, notre entracte ?
    Finalement il a accepté de me retrouver,
    À son initiative, ce que j’approuvais.
    Tout devait se faire dans la discrétion,
    Pour éviter toute humiliation.
    Je devais attendre un geste de sa part,
    Et continuer à vivre comme un guépard.

    Les jours passaient ;
    De son silence j’en avais assez.
    Un matin, je sens une présence autour de moi,
    Me voici à terre plein d’émoi.
    « je n’ai pa envie de manger à la cantine ce midi,
    Retrouvons-nous dans un petit café, c’est jeudi.
    A l’heure indiquée, je pousse la porte du rendez-vous
    Il est assis tout au bout.
    Avant de quitter l’établissement,
    Il glisse un papier dans ma poche avec effacement.
    C’est notre premier conctact,
    Qui se déroulera avec tact.

    Dans le vestière du terrain de sport,
    Où sont allignés de nombreux supports,
    Il m’attend sans un mot.
    Pas besoin de démo,
    Nos corps nus se rapprochent,
    Sans aucune accroche.
    Je me laisse caresser
    Pour ne pas le blesser.
    Ce sera notre première rencontre
    Sans nous arrêter sur nos montres.
    Nous venons d’ouvrir les profondeurs de nos êtres
    Nous sommes homo, il nous faut l’admettre.
    (14/08/2020)




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  • Le silence d’une nuit étoilée


    Assis seul sur son rocher,
    Personne ne peut l’approcher.
    Il est seul, tranquille, il peut rêver.
    Vêtements délavés
    Dans la nuit, il ne gêne personne,
    Et chante le madison.
    Qui le contredirait,
    Ses copains passent la nuit dans un cabaret,
    À user le saphir,
    Espérant séduire.

    Face à cette nuit étoilée,
    Il pense à son amie envolée,
    Vers un pays lointain ;
    Elle voulait connaitre la vie des Tibétains
    Pour en écrire un livre
    Sur leur façon de vivre.
    Lui, il a peur de l’avion
    Et préfère l’aviron
    Sur une mer d’huile,
    Sans aucun crocodile.

    L’Ado n’est plus sur le rocher,
    La mer l’aurait-il accroché ?
    Vers le ciel étoilé il s’est envolé,
    Des ailes d’aigle lui servant de cabriolet.
    La voie lactée l’a absorbé
    Sans le perturber.
    Domaine des fées,
    De leurs voiles coiffés.
    Rêve inassouvi,
    Épreuve de survie.

    De là-haut il voit la mer et son rocher,
    Duquel il s’est décroché,
    Pour un voyage lointain,
    Comme son ami tintin.
    Il n’a pas eu besoin de fusée
    Il en est médusé.
    L’ombre de la nuit couvre la terre,
    Sur laquelle il vit en célibataire.
    Son amie est à l’autre bout du globe,
    De la taille d’un microbe.

    La reine des fées lui montre un petit carrosse,
    Celui d’Éros,
    La déesse de l’amour véritable
    Pour les jeunes inoubliables.
    Il te ramènera doucement sur ton rocher,
    Près duquel tu t’étais approché.
    Éros a déposé en toi, dans ton cœur, une graine d’amour.
    Ta vie est à grand carrefour ;
    Protège cet ensemencement,
    Sois un bon amant.
    (16/08/2020)





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  • Un monde nouveau

    Je rêve d’un monde nouveau,
    Dans le ciel, là-haut,
    Où l’amour serait maître,
    Sans limite, ni périmètre,
    Où la Vie serait agréable
    Pour les humains, incroyable.

    Égalité des vivants
    Tous des survivants,
    De ce monde ancien
    Un peu trop balzacien
    Où l’argent était roi,
    Et le profit la loi.

    Ont disparu les soucis,
    Pour vivre, plus d’acrobaties.
    Je marche sur les nues,
    Pour rencontrer l’inconnu,
    Qui attendait mon passage,
    Dans ce nouveau paysage.

    Un monde nouveau,
    Où tout serait beau.
    Une autre vision de la vie,
    Qui me ravit.
    Égalité de tous les humains
    Qui avancent main dans la main.

    Rêve éveillé devant une telle apparition !
    Une nouvelle création,
    Le monde enchanté de l’Éden,
    Pour tous, un nouveau domaine,
    Sans aucune frontière ;
    De vivre, une nouvelle manière.

    Monde nouveau,
    Dans un monde céleste là-haut ;
    Monde des fées ou réalité
    En toute continuité.
    Un nouveau paradis,
    Sans aucune maladie.

    Rêve fantastique
    Au-delà de toute apocalyptique.
    Les catastrophes ont disparues,
    Les dictateurs en pleine décrue.
    Les armées ont été démantelées,
    À la barre, plus d’appelés.

    Ce monde nouveau, ce n’est pas un rêve,
    Entre les hommes, une grande trêve.
    Des larmes, fleurira la vie,
    Pour ceux qui en ont envie.
    Paix de l’au-delà,
    Pour ceux qui sont candidats.
    (07/08/2020)



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  • Fil de la vierge


     

    Fil de la vierge,
    Tendu entre deux berges,
    Tu caresses ma figure,
    Signe de bon augure.
    Coucher sur le sol,
    Tu traces de nombreuses alvéoles,
    Coussin de verdure
    Qui longe la bordure,
    Toile te tante,
    Au gré du vent, battante.

    Tu t’accroches à mon visage,
    Comme en été le bronzage,
    Tu habilles ma peau,
    De tes oripeaux.
    Mon passage rompt les fils tendus,
    Qui étaient si bien étendus.
    Ils voltigent au gré du vent,
    Formant devant moi un petit auvent,
    Que ma tête va briser
    À jamais épuisée.

    Toi qui aimes la solitude
    Vis cette béatitude,
    De fil de la vierge offert,
    Ce n’est pas un enfer.
    Sois courageux, lèves-toi de bonne heure
    Rassasié sera ton cœur.
    Hume la fraîcheur du matin,
    Le long d’un petit chemin.
    Paix dans un tel environnement,
    Goutte cet affinement
    (05/08/2020)
     


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  • Enfants du monde

    Enfants du monde,
    De tous les coins de la terre ronde,
    Qu’ils soient blancs, jaunes ou noirs,
    Qu’ils s’amusent en faisant la foire,
    Enfants qui se donnent la main
    Ceux qui ont faim,
    Comme ceux qui sont bien nourris,
    Et même parfois pourris,
    Vous avez tous le même père,
    Vous avez tous la même mère,
    La terre.

    Qu’ils habitent au bord d’un cratère,
    Dans une île proche de la côte,
    Ils sont partout des hôtes
    Qui se tendent la main,
    Pour échanger un morceau de pain.
    La couleur de la peau,
    Ne crée pas de réseaux,
    Ceux qui ont faim à gauche,
    À ceux qui ont tout, la débauche
    Ils ont tous le même père et la même mère,
    La terre.

    Terre nourricière,
    Pour des humains égaux.
    Pourquoi les uns seraient démagos,
    S’appropriant les richesses,
    Aux autres, la sécheresse ;
    Une façon personnelle de voir l’égalité,
    À laquelle est rattachée la liberté.
    Que vous soyez russes, chinois ou américains,
    Vous descendez tous de Caïn,
    Vous avez tous le même père et la même mère,
    La terre.

    De la planète, qui est propriétaire ?
    Les armes font la loi,
    En elles, avez-vous foi ?
    Le virus n’a pas fait de différence ;
    La couleur de la peau, n’est pas sa référence.
    Grands de ce monde,
    Minus dans la ronde,
    Ont connu le même sort,
    Qu’ils soient faibles ou forts.
    Tous les humains ont un seul père et une seule mère,
    La terre.

    Pourquoi être contestataire,
    Face aux sans-abri,
    Aux portes des villes des débris,
    Qu’il faut renvoyer chez eux,
    Sans même leur dire adieux !
    Les riches seront plus heureux
    Les pauvres resteront malheureux.
    L’égalité des chances,
    N’est pas dans la balance.
    Ils oublient que nous avons en seul père et une seule mère,
    La terre.
    (12/08/2020)


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  • Un peu d’argot

    Avec ma compagne
    Originaire de la campagne,
    Un petit village loin de la ville,
    Isolé comme une île ;
    Aucun magasin,
    Pour couvrir nos besoins.
    Subsiste un petit café,
    Pour les assoiffer.
    Pas une feuille de papier,
    Ni de polycopié,
    Ne traîne dans la rue haute,
    Le vent fréquent les emporte.

    Chaque année dans ce petit village,
    À l’époque des agnelages,
    Nous prenons quelques jours de détente,
    Une bonne période jamais lassante.
    Les vieux, on ne les comprend plus,
    L’argot ou le patois, pour nous exclut.
    Mon amie, originaire de ce coin perdu,
    N’aime pas les sous-entendus.
    Dans son propre village elle est méconnue
    Leur façon de parler lui est ingénue.
    Le patois se perd de plus en plus,
    Mais elle se sent exclue.
    (10/08/2020)







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