• Noël de clandestins 

    Elle est arrivée en France,
    Une valise et deux enfants en bas âge,
    Son mari a été incarcéré dans leur pays.
    Elle a pu sauvegarder son passeport,
    Espérant que son mari pourrait un jour le rejoindre.

    Marche forcée à travers les montagnes,
    Évitant les grandes villes et agglomérations,
    Se faufilant de village en village
    Pour éviter la police
    Elle arrive en France, épuisée et amaigrie.

    Ses deux enfants ont joué le jeu,
    Acceptant les restrictions,
    Avançant jusqu’à épuisement,
    Secourus par une association,
    Qui l’a mise à l’abri dans une petite tente.

    Tous les jours, elles avaient rendez-vous au resto du cœur ;
    C’est là qu’une bénévole lui a proposé un autre logement,
    Un local en bois au fond d’un jardin,
    Au moins pour passer l’hiver,
    Et lui obtenir de vrais papiers.

    On était en décembre,
    Noël n’avait plus de sens pour elle,
    Ses enfants n’attendaient rien ;
    Des cadeaux, ils ne savaient pas ce que c’était ;
    A manger était leur principal souci.

    Comme chaque jour en hiver,
    Le 25 décembre, ils étaient au lit dès 20 heures.
    A trois, sur la banquette lit,
    Ils se réchauffaient mutuellement,
    Bien souvent le ventre vide.

    Peu après elle entendit frapper à sa porte,
    Toute tremblante, craignant toujours la police,
    Elle entrouvrit doucement,
    Des voies se firent entendre : joyeux Noël !
    C’étaient les propriétaires du cabanon.

    En mains de nombreux paquets,
    Qu’ils déposèrent sur le lit.
    Les enfants tremblaient encore de peur.
    La femme leur dit : à demain midi,
    Nous vous attendons pour partager notre repas.

    Aucun mot ne sortait de leur bouche,
    Même pour dire merci.
    Les visiteurs se retirèrent doucement,
    Comme l’aurait fait le Père Noël.
    De la fenêtre la maman les vit rentrer chez eux.

    Quelques guirlandes éclairaient leur domaine.
    Les paquets ouverts, ils trouvèrent de quoi manger,
    C’était la fête
    Des jouets pour les enfants,
    Une robe pour la maman.

    Il ne manquait que le papa pour se réjouir pleinement.
    Qu’était-il devenu ?
    Elle ne pouvait lui écrire et encore moins lui téléphoner.
    Elle était toujours une clandestine,
    Dans un pays où elle apprenait la langue.
    (13/12/2019)

     


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  • La biche aux abois

     


    Elle est là à quelques pas de moi,
    Cette bête aux abois.
    La peur la fait trembler
    Tout son corps est accablé.
    Les chiens de chasse la coursent,
    Qui gagnera cette terrible course.

    Yeux hagard,
    Elle ne cherche pas la bagarre,
    Trop belle pour perdre la vie,
    Qui en aurait envie.
    Derrière les chiens, les chasseurs
    Qui ne voient dans la bête que du bonheur.

    Un retour de chasse glorieux
    Après un travail laborieux.
    Ce sera la fête au village
    Perdu au cœur de la campagne.
    La tête sera empaillée,
    Les chiens pourront aboyer.

    La biche ne se sent pas perdue
    Jamais un chien ne l’a mordu.
    Elle connaît la forêt dans tous ses recoins,
    Les chiens sont encore loin.
    Biche ô ma biche, ô ma petite biche
    Dans la verdure une magnifique affiche.

    Ne reste pas là au milieu de la verdure,
    Lâches-toi en pleine nature,
    Tes bonds, fais-les dans le silence,
    Tu les sèmeras par ton insolence.
    Ils rentreront bredouilles,
    La tête basse comme des andouilles.

    Dépêches-toi avant qu’ils ne te voient,
    Pour toi une seule voie,
    Etre plus malin qu’eux
    Ils sont trop ambitieux.
    Cours, cours, belle biche,
    Avec toi, ils rentreront godiches.
    (18/12/2019)

     

     

     

     


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  • Les handicapés 

    Quel que soit leur âge,
    Devant eux ne s’offrent que des barrages.
    Les voitures sur les trottoirs,
    Le matin comme le soir
    Ils gênent et font peur
    Eux qui ne veulent que du bonheur.
    Pourquoi les mettre au monde,
    Et les faire entrer dans la ronde,
    Puisque la science peut déceler le handicap,
    Ne faudrait-il pas prévoir d’autres étapes ?

    Quel que soit le handicap,
    Les difficultés de la vie les rattrapent.
    Escalier à monter,
    Le froid à affronter,
    Un travail refusé,
    Ils sont toujours accusés,
    De la société, rejetés.
    Toujours étiquetés
    Heureux les parents qui les acceptent
    Et ne les considèrent pas comme un concept.

    Pas de place pour eux dans les écoles,
    Sur la tête se dresse une auréole ;
    Ils gêneraient la classe
    On n’y peut rien, hélas.
    Les parents jouent aux professeurs
    Qu’ils partagent avec leur sœur ;
    Autour d’eux se dresse l’amour
    Qui les lie pour toujours.

    Seul moyen de déplacement
    Un bon agencement
    Son fauteuil roulant,
    Ou les mains de maman.
    Tendresse familiale
    Toujours cordiale.
    Hors de la maison trop de difficultés,
    On est vite catapulté.

    Dans la rue, l’handicapé gêne les passants,
    Qui ne sont pas regardants.
    Leur place est à la maison,
    Quelle que soit la saison.
    Un simple bonjour,
    Dans la rue ou dans la cour,
    Un sourire d’amour
    Un vrai, sans humour.

    Aime-moi si tu veux
    Ensemble, nous serons heureux.
    Tu m’aideras à accepter mon handicap,
    Nous irons vers un nouveau cap.
    Ils ne veulent que ça,
    Un peu d’amour ça et là.
    L’handicap est lourd à porter
    Il ne faut pas les heurter.
    (18/12/2019).

     

     

     


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  • Noël de clandestins

     

    Elle est arrivée en France,
    Une valise et deux enfants en bas âge,
    Son mari a été incarcéré dans leur pays.
    Elle a pu sauvegarder son passeport,
    Espérant que son mari pourrait un jour le rejoindre.

    Marche forcée à travers les montagnes,
    Évitant les grandes villes et agglomérations,
    Se faufilant de village en village
    Pour éviter la police
    Elle arrive en France, épuisée et amaigrie.

    Ses deux enfants ont joué le jeu,
    Acceptant les restrictions,
    Avançant jusqu’à épuisement,
    Secourus par une association,
    Qui l’a mise à l’abri dans une petite tente.

    Tous les jours, elles avaient rendez-vous au resto du cœur ;
    C’est là qu’une bénévole lui a proposé un autre logement,
    Un local en bois au fond d’un jardin,
    Au moins pour passer l’hiver,
    Et lui obtenir de vrais papiers.

    On était en décembre,
    Noël n’avait plus de sens pour elle,
    Ses enfants n’attendaient rien ;
    Des cadeaux, ils ne savaient pas ce que c’était ;
    A manger était leur principal souci.

    Comme chaque jour en hiver,
    Le 25 décembre, ils étaient au lit dès 20 heures.
    A trois, sur la banquette lit,
    Ils se réchauffaient mutuellement,
    Bien souvent le ventre vide.
    Peu après elle entendit frapper à sa porte,
    Toute tremblante, craignant toujours la police,
    Elle entrouvrit doucement,
    Des voies se firent entendre : joyeux Noël !
    C’étaient les propriétaires du cabanon.

    En mains de nombreux paquets,
    Qu’ils déposèrent sur le lit.
    Les enfants tremblaient encore de peur.
    La femme leur dit : à demain midi,
    Nous vous attendons pour partager notre repas.

    Aucun mot ne sortait de leur bouche,
    Même pour dire merci.
    Les visiteurs se retirèrent doucement,
    Comme l’aurait fait le Père Noël.
    De la fenêtre la maman les vit rentrer chez eux.

    Quelques guirlandes éclairaient leur domaine.
    Les paquets ouverts, ils trouvèrent de quoi manger,
    C’était la fête
    Des jouets pour les enfants,
    Une robe pour la maman.

    Il ne manquait que le papa pour se réjouir pleinement.
    Qu’était-il devenu ?
    Elle ne pouvait lui écrire et encore moins lui téléphoner.
    Elle était toujours une clandestine,
    Dans un pays où elle apprenait la langue.
    (13/12/2019)

     


  • Voile de brume

    Tableau d’un peintre invisible,
    Pour se montrer, trop sensible,
    Devant ce spectacle hivernal
    Œuvre artisanale.
    Que la nature est belle
    A l’aube d’une journée nouvelle.
    Un spectateur matinal
    Découvre cette image d’Epinal,
    Qui remplit son âme de beauté,
    Qu’il ne faut chahuter.

    Voile de brume
    Rempli d’amertume.
    Des millions de gouttelettes de perles posées sur les voiles,
    Donnant à ce peintre inconnu, une magnifique toile,
    Peignant un paysage givré,
    De la curiosité délivrée.
    A travers la finesse des mâts ;
    Se reflétant sur un lac bien plat
    Ces nombreux bateaux posés sur l’eau,
    Se reflètent dans ce halo.

    Magnifique image de ces arabesques,
    Qui donnent un air carnavalesque,
    A cette nappe d’eau déposée au pied de la montagne,
    Entourée de larges campagnes
    Qui tremblent de froid.
    Les mâts eux aussi givrés restent bien droits
    Aucun arbre ne paraît dans cette brume matinale,
    Pour l’artiste, rien de banal ;
    Ils sont invisibles à l’œil nu,
    Dans ce paysage bien connu.

    Quelques oiseaux chassent leur proie,
    En piquant, le bec bien droit.
    Il faut bien se nourrir malgré ce froid glacial,
    Qui couvre tout le chenal,
    Donnant une sensation de vide,
    Et une couleur livide.
    Dans un silence de mort,
    De bâbord à tribord.
    Magnifique tableau d’une nature en fête,
    Dont elle est satisfaite.
    (15/12/2019)


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  • Tempête

    Souffle tempête
    Ravage tous les arbres
    Tous sont à l’abri.

    Les pépins volent,
    Il faut les tenir très fort
    Tous les gens s’enfuient.

    Calme tempête,
    Tu annonce le soleil,
    Qui doit arriver.

    Tempête chez nous,
    Les parents crient, le ton monte
    Les enfants ont peur.

    Nuit porte conseil,
    La tempête s’est calmé,
    Pour la joie de tous.


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  • Pépin 

    Avec un prénom pareil,
    A l’école tu feras merveille.
    Des pépins dans tous les coins,
    Ils croiseront ton chemin.
    Les uns amusants,
    Les autres méchants,
    Ne t’arrête pas sur ces derniers,
    Laisse-les sur leur tas de fumier.

    Que de sarcasme te sont familiers,
    Ils émanent de tes alliés.
    Pépin le bref,
    Qui fut un grand chef.
    Pépins d’agrumes
    Pépins de poire
    Plein ton mouchoir
    Et de nombreux légumes.

    Pépin !
    Tu vas tomber dans le ravin !
    Tu n’as pas pris ton pépin
    Ce matin.
    Il va pleuvoir
    Jusqu’au soir.
    De pépins dans la vie,
    Tu vas en être rempli.

    Petit pépin,
    Plein de chagrin,
    Tes copains se sont enfuis,
    Refusant ton appui.
    Tu ne sais que faire,
    Seul pour te distraire.
    Ils ne savent pas ce qu’ils ont perdu,
    Tous ces individus.

    Pépin,
    Tes copains ne sont pas malins ;
    Dans leur vie, ils auront tous des pépins,
    Ces petits galopins,
    Ils mangeront des raisins verts
    Au goût très amer.
    Ils tomberont dans leur propre ravin,
    Comme de vulgaire lapin
    (11/12/2019)

     


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  • Sois patient 

    Rêve d’un jeune ado,
    Qui de l’école en a plein de dos ;
    Devenir pompier,
    Sera son métier,
    Avec ou sans bac,
    Sans être démoniaque,
    Une seule devise : sois patient,
    Il en est conscient.

    Rêve d’un enfant
    Qui pour lui sera plaisant,
    Un chat à adopter
    Ce sera à toi de t’adapter.
    A Noël tout le matériel me fut offert,
    Pas de chaton ! Quelle affaire !
    Il est encore trop petit, me dit maman,
    Il dort contre la chatte, à peine conscient,
    Sois patient.

    A la SPA j’ai vu un petit chien,
    Je le trouvais très bien.
    Rapidement je fus déconfis,
    Je ne voulais de lui, aucune photographie ;
    Il faisait ses besoins partout,
    Je ne l’aimais plus, ce toutou.
    De ses erreurs, il n’était pas conscient
    Sois patient

    Un petit chien n’est pas un jouet,
    Que l’on dresse avec un fouet.
    L’adoption
    Est une conciliation
    Soutenue par un amour réciproque,
    Et non la confrontation en bloc,
    Entre le maître tout puissant et un chien obéissant,
    Sois patient.

    L’animal adopté est un peu perdu,
    Dans sa nouvelle maison où il est attendu.
    Ne sois pas fâché si je ne suis pas propre
    Dans ma cage, je faisais partout mes crottes.
    Des humains m’ont fait tant de mal
    Moi, un pauvre animal.
    Je te rendrais heureux, si tu es accueillant,
    Sois patient.

    Aime-moi,
    Je t’aimerai, toi
    L’adoption a pour règle première l’amour,
    Avec ou sans humour ;
    Je te rendrais heureux,
    Si pour moi, tu es chaleureux,
    Je ne suis pas déficient
    Sois simplement patient.
    (04/12/2019)

     


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  • Le courage

     

    Mot qui fait peur
    Et chasse le bonheur,
    Loin des yeux, loin du cœur,
    Chant langoureux lancé par le chœur,
    Qui cherche à nous endormir
    Au lieu de nous raffermir.

    Manquer de courage,
    Rester à l’amarrage,
    Au font d’un port,
    Rejeter tout rapport,
    Qui nous relèverait,
    Rejetant le couperet.

    Le courage et une force
    Qui émane des profondeurs de l’âme,
    Arrachant les mauvaises écorces,
    Qui conduiraient au drame.
    Le courage affermit le cœur
    Rejetant tout air moqueur.

    Les pompiers, exemple de courage ;
    Ils ont l’étoffe du héros
    Sans mettre en avant leurs pectoraux
    A tout leur entourage.
    Médaillés pour son audace,
    Ils font toujours face.

    Tout pompier donnera sa vie
    Là où il a servi,
    Pour sauver des vies humaines
    Même dans des conditions inhumaines.
    Le courage et leur première devise
    Pour tous, elle est acquise.
    Les militaires en service en Afrique
    Ignore la peur qui serait dramatique.
    Leur âme est remplie de courage,
    Refusant de la vie tout mirage,
    Pour défendre leur pays
    Jusqu’au don de leur vie.

    Ils ne recherchent pas le merveilleux,
    Qui les rendraient heureux ;
    Un seul mot : servir.
    Le pays doit les accueillir,
    Pour ce qu’ils sont : des héros,
    Vivants ou morts comme de vieux paquebots.

    Ils se disent des gens ordinaires,
    Ils n’ont rien fait d’extraordinaire ;
    Le courage cache l’humilité,
    Sans aucune ambiguïté.
    Ils ont obéi aux ordres
    Pour subjuguer le désordre.
    (05/12/2019)




     


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  • La chaleur du froid 

    Enfermée dans un cocon de neige
    La belle fille rêve.
    Elle s’est envollée sur les ailes d’un aigle
    Là bas dans le pays du froid polaire,
    Royaume d’un ours blanc et d’une chouette.
    Dors belle jeune fille
    Entourée de blanc coton
    Pour tout vêtement
    Un colier de perle entourre ton cou.
    Les animaux te regarde, non d’un air hébahi,
    Mais les yeux remplis d’amour.

    Face à catte apparition impromptue.
    Toute la nature s’est arrétée.
    Pas un bruit, pas un son ;
    Il ne faut pas la réveiller,
    Elle est si belle, la princesse
    Pourquoi l’effacer de notre vision.
    Même la neige s’est arrêtée de tomber,
    Pour ne pas l’ensevelir.
    L’ours est subjugué par cette apparition
    Il est bloqué, debout sur ces deux pattes arrières.
    La chouette immobile reste silencieuse.

    Que le rêve ne soit pas suspendu,
    La belle fille aura sa place dans notre royaume,
    Elle sera notre princesse,
    Notre fée immortelle.
    Elle veillera sur nous et nos petits.
    Dame nature qui sait être gentille,
    Suspens autour de nous tempêtes et bourasques ;
    Avec elle, laisse-nous rêver
    A l’amour de l’homme pour la nature.
    Pour une fois qu’il veut la protéger,
    Ne vient pas bousculer ses rêves
    Avec notre jolie princesse.
    (04/12/2019)

     


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  • Au pied de mon arbre 

    Au pied de mon arbre, je visais heureux,
    Chantait Georges Brassens.
    Arbre de vie,
    Qui cache le soleil trop chaud.
    Arbre desséché durant l’été,
    Sous une canicule brulante ;
    Ses feuilles pleurent,
    En s’affalant sur la pelouse.
    Trop d’eau pour lui en automne,
    Avec des vents qui soufflent le reste des feuilles
    Trop vite jaunies par le manque d’eau.
    Que sera cet hiver qui accourt à grand pas ?

    Quelque soit la saison,
    Un vent murmure sa chanson dans ses branches,
    Chanson nouvelle au printemps,
    Où tout renait en prévision des fleurs,
    Chanson assoiffée en été,
    Un léger murmure à peine audible,
    Chanson pluvieuse en automne,
    Qui lui arrache les feuilles,
    Qui s’envolent au gré du vent
    Semant mille couleurs
    Qui dansent sur les pelouses,
    Tant qu’elles ne seront pas ramassées.

    Chanson monotone en hiver
    Quand les brouillards surprennent le matin,
    Que la lune joue à cache-cache
    Quand le vent du nord,
    Cingle nos visages.
    L’arbre dénudé a changé de visage,
    Squelette blanchi par la chaux ou le neige ;
    Simple carcasse à travers les brumes,
    Quand la lueur du jour levant,
    Dessine ses formes squelettiques.
    Mon regard attendri se pose sur lui.

    Toi, mon arbre, si beau dans la belle saison,
    Je ne peux te réchauffer.
    Dame nature, que tu es dure envers lui !
    Il servait d’abri aux oiseaux,
    Qui avaient construits leur nid,
    Pour qu’éclosent des petits œufs,
    Qui donnent la vie.
    Quand la chaleur du soleil va-t-elle revenir,
    Pour faire éclater de nouveau bourgeons,
    Et redonner vie à ses branches défuntes ?
    Ce n’est pas un rêve.
    La nature te redonnera vie.

    Toi, mon arbre.
    L’hiver consolide ton tronc,
    Pour le rendre plus solide.
    Ainsi, se déroulent les années ;
    Tu retrouveras ta grandeur,
    Avec le roulement des saisons.
    Des maux d’hiver sont indispensables,
    Pour redorer ton blason,
    Quand chanteront les saisons,
    Quand piailleront les oiseaux,
    Quand reviendront les hirondelles,
    Quand roucouleront les pigeons.
    (05/12/2019)

     

     

     


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  • Les mots

     

    De jour comme de nuit,
    Des mots surgissent dans notre esprit ;
    Mots anodins, isolés,
    Mots regroupés en phrase,
    Mots indépendants, errant en liberté,
    Mots entrant dans un récit,
    Ce sont toujours des tendres mots,
    Qui nous disent quelque chose.

    Émanant de rêves impromptus,
    Ils nous envoient souvent au-delà des nuages
    Nuages gris, nuages noirs, nuages très clairs
    Pour atteindre la lumière du soleil,
    Et déposer en nous
    Le nectar céleste
    Qui anime nos âmes,
    Les rendant moins vulnérables, plus puissants.

    Rêves de mots
    Isolés ou reliés entre eux de façon bizarre,
    Pour donner une phrase,
    Qui à ce moment ne veut rien dire,
    Une phrase triste qui donne des frissons,
    Ou lumineuse comme la pleine lune, la nuit,
    Qui, au réveil s’étirera comme les pétales d’une fleur,
    Pour agrémenter le cœur.

    Mots repris par le poète,
    Dépouillés de leurs substances,
    S’envolant dans les brises du matin,
    Courant après cœurs fermés,
    Prenant leur temps pour agir, ils se dressent devant nous.
    Mots immortels qui passeront les siècles,
    Ecrits avec amour,
    Épanouissant nos âmes.

    Mots de tous les jours
    Qui perdent leur sens originel,
    Pour moderniser le vocabulaire,
    Entrant dans les dictionnaires
    Reconnus par l’académie française.
    Mots anciens transposés
    Pour se moderniser
    Et être de leur temps.

    Les mots prennent le sens qu’on leur donne,
    Mots ensoleillés pour des âmes fragiles,
    Mots tristes face aux drames en cours,
    Mots scintillants qui animent le cœur
    Mots d’amour entre parents et enfants,
    Mots vitaux entre deux cœurs qui s’aiment,
    Mots puissants qui redonnent vie,
    Résurrection des âmes et des cœurs qui pavanent.
    (Poème écrit le 22/10/2019, modifié pour entrer dans le défi)

     


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  • Tabatha

    Tabatha, mon petit ange,
    Tu es aussi belle qu’un archange,
    Tu dors bien la nuit,
    Et ne fait aucun bruit.
    Rare sont tes pleurs,
    Tu vis dans le bonheur.

    Tes parents sont heureux
    Tes grands-parents bienheureux,
    D’avoir une petite fille
    Si gentille.
    Ton berceau est ton domaine
    Ta peau a la couleur d’un cyclamen.

    Heureux sont les parents qui t’ont conçue
    A ta naissance, ils n’ont pas été déçus.
    Tu fais leur joie ;
    Bien qu’ils ne soient pas bourgeois
    Ils t’ont appelés Tabatha
    Dans la famille, unique est ton cas.

    Quand tu feras tes premiers pas,
    Mon amour, ma Tabatha,
    Tu marcheras à petit pas,
    Vers bon-papa,
    Qui veillera sur toi,
    Bien au chaud sous notre toit.
    (04/12/2019)

     


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  • Quand le livre devient paysage

    Réponse à Quai des rimes

     

    En découvrant l’artiste qui a fait ce montage,
    J’ai essayé de compter les étages,
    De cette œuvre artistique,
    A la limite acrobatique.
    J’ai imaginé de lui répondre par un poème
    Dans un genre bohème.

    O montagne de mes rêves,
    Que de fois tu m’as accueilli en bon élève,
    Me faisant découvrir tes nombreux lacs
    Face à toi, un petit bac,
    Dont on faisait le tour,
    Par de nombreux détours.

    Rien n’est simple dans la montagne,
    Pas de lignes droites comme dans les campagnes,
    Il faut suivre les chemins plus ou moins tracés
    Avec de nombreux lacés.
    Faire le tour d’un lac est une chimère,
    Et pour le randonneur, un tracé éphémère.

    Livre débordant de l’eau du lac
    balançant la cascade d’une seule plaque,
    Dans un lac plus petit
    Sur le montage aplati,
    Sans le faire déborder,
    Qu’il nous faut regarder.

    Bateau d’un autre siècle,
    Échoué après une débâcle,
    Sans trace d’abordage
    Le long des cordages,
    Voulant la route de la cascade,
    Rejetant toute embuscade.

    Il rêve d’empoter dans son sillage,
    Les nuages noirs et leur emballage,
    Le bleu de la mer
    Débordant sur la terre,
    Faisant sauter le voilier
    Comme un cavalier.

    Il ne peut s’évader du livre,
    Et sa route poursuivre,
    Vers au-delà de la montagne
    Où se déverse la cascade.
    Rêve innommable d’un poète rêveur,
    Dont la plume est un enjoliveur.
    (23/11/2019)

     

     

     


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  • La roue du temps

     

    Tourne, tourne roue du temps,
    Qui n’a pas la chance de pouvoir s’arrêter
    Remplie d’anxiétés
    Par de nombreux contre temps
    Pour satisfaire tant d’êtres humains
    Qui se donnent la main,
    Pour allonger le temps qui leur est donné,
    Sans se laisser baillonner.

    A chaque être humain, un temps est donné,
    Entre les deux bornes nous sommes bâillonnés ;
    Dans ses limites, notre liberté peut se déployer
    Face à cette réalité, il ne faut pas larmoyer.
    Nos parents fixent la première borne,
    D’une vie qu’ils veulent bonne.
    La fin de la baignade de neuf mois, étant arrivée,
    La sortie de l’eau fuit activée.

    La joie remplace les douleurs de l’enfantement
    Sans tarder, immédiatement.
    Nous sommes aussitôt choyer,
    Sur le ventre de la maman, déployé.
    Plaisir partagé par toue la famille,
    Qui se penche sur cette petite anguille
    Entre parents et grands parents,
    Sans gestes transparents.

    Tic, tac, tic, tac,
    La roue tourne au rythme cardiaque.
    Années après années le temps s’étale
    Comme se place un capital.
    La pendule marque le temps,
    Pour tous les habitants.
    Le rythme est le même pour chacun
    Comme écrit dans un bouquin.

    La roue tourne sans marche arrière
    Pourquoi regarder en arrière,
    Ce que l’on a vécu ;
    Il faut en être convaincu,
    Pour éviter les crises d’angoisse
    Qui aimeraient une autre préface.
    La seconde borne du temps nous laisse transis
    Que nous vivions en Afrique, en France ou en Asie.

    Tourne, tourne, la roue
    Dans le sable du désert comme dans les marécages, la boue,
    Inutile de la graisser, son, créateur l’a fait pour nous,
    Rien à voir avec un gourou,
    Il veut notre bonheur, et lui seul,
    Il nous suit comme son épagneul,
    Humilité, regard des autres, amour,
    Envers nos frères, un peu d’humour.

    Tourne, tourne, tourne, la roue,
    La médecine ne fait pas la moue,
    Pour nous aider à tenir le coup,
    Mutuelle et sécu en assure le cout.
    A chacun de prendre ses responsabilités
    Rejetant toute velléité.
    Chacun a sa propre roue
    Ne touchez pas aux écrous.
    (30/11/2019)

     

     

     


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  • Le cri
    Le cri du bébé, seul arme pour demander à manger,
    La douleur se transforme en hurlement,
    C’est un cri pour maman,
    Qu’elle seule peut décrire,
    Dans ce monde cruel
    Qui tourne en délire
    Jusqu’à devenir choquant.
    Prendre le bébé dans les bras,
    Un grand silence règne aussitôt,
    Laissant entendre le chant des oiseaux,
    Dès que s’ouvre la fenêtre.

    Prendre le temps de s’arrêter
    Pour écouter le cri délirant
    D’une bête aux abois,
    Poursuivie par des hommes cruels,
    La nature est mélancolique,
    Devant la méchanceté des hommes,
    Qui détruisent sa beauté,
    Pour implanter un grand centre commercial
    Au détriment du monde animal,
    Qui perd sa terre d’accueil,
    Sa douceur de vivre,
    Sa part de repas.
    (26/11/2019)


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  • Les jeunes ados, aujourd'hui

    Installé sur le canapé,
    Il a pris la position qui lui plait,
    Devant la télévision,
    Qui présente en eurovision,
    Une émission qui nous est inconnue,
    Et qui pour lui semble bienvenue.

    Un œil sur l’écran mural
    Il regarde, tel un amiral,
    Dans sa longue vue
    Ce qui est imprévu.
    Il parait suivre avec intérêt l’émission
    Qu’il note avec appréciation.

    L’autre œil est rivé sur son Smartphone,
    Où comme il dit mon i Phone,
    Ça fait plus sérieux
    Et pour nous, mystérieux ;
    C’est à celui qui aura le plus sophistiqué des appareils,
    Collé à son oreille.

    L’adolescence apparaitrait-elle dès la fin de l’enfance ?
    Les jeunes en ont pleine conscience
    Dès leur entrée au collège,
    De l’âge, un privilège
    Dans la poche, le premier téléphone,
    Ou tout objet en phone.

    Un air de liberté s’ouvre devant eux
    Et ils en sont heureux ;
    Accès à internet,
    Images de belles minettes,
    Tchatche avec copines et copains,
    Tout le long du chemin.

    Bientôt il leur faudra un ordinateur portable
    Pour les parents, incroyables,
    Pour faire les préparations scolaires,
    Pas d’autres solutions pour respecter la filière.
    Tous les copains en ont,
    Il faut s’en faire une raison.

    Grands-parents qui les avaient durant les vacances
    Vous ne pouvez plus être efficaces.
    Les jouets d’antan ne quittent plus les armoires
    La lie, il faut la boire ;
    Que faire devant une telle avancée,
    A notre âge, on ne peut la devancer.

    Téléphone, i phone, ordinateur portable,
    Même les parents les utilisent à table.
    Nouveaux ados, nouveaux cadeaux,
    Pour nous ils sont devenus un radeau
    Grâce auquel on avance sur l’eau ;
    Vive nos ados.

    Les jeux qu’ils aimaient aux dernières vacances,
    N’agrémentent plus l’ambiance.
    La Croix rouge et organismes sociaux,
    Les ramassent, non dans des buts commerciaux,
    Mais pour les distribuer à ceux qui ne sont pas encore ado
    Et qui les recevront en cadeaux.
    (24/11/2019)

     

     

     

     

     


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  • Femmes ou hommes battus 

    Hommes ou femmes maso
    Qui se prennent pour des héros
    En utilisant martinet et autre objets…
    Ces pratiques sont hors sujet,
    Ils le font en toute liberté,
    Ils sont exclus de ce poème
    Qu’ils n’en soient pas irrités,
    Femmes ou hommes battus en est le thème.

    Femmes battues par leur conjoint,
    Hommes bafoués sans témoin,
    Sauf quelques fois les enfants,
    Plus ou moins clairvoyant.
    La peur d’être battus à leur tour
    Bloque chez eux tout recours.
    Le silence est de règle à la maison
    Il faut s’en faire une raison.

    De leurs parents, ils garderont cette image
    Qui n’est pas un enfantillage,
    Dans des esprits déjà amollis,
    Où les décisions sont abolies,
    Par la peur de leurs parents épris d’alcool
    Qui, toute la journée, picolent,
    Et rentre le soir bien énervé,
    Il ne faut pas les entraver.

    Ces femmes ou ces hommes se taisent, les enfants aussi
    Ils ne peuvent que dire merci.
    Les services sociaux, ils en ont peur,
    Ils ne veulent pas en voir la couleur.
    Les voisins disent ne rien savoir,
    Au calice, ils ne veulent boire,
    La gendarmerie reste à l’écart,
    Ne comprenant pas les escarres.

    Faut-il leur réserver une seule journée,
    Pour que leurs déclarations ne soient pas ajournées,
    Et renvoyer aux calanques grecques
    Et ainsi leur fermer le bec.
    Qui osera dénoncer ces situations
    Qui ne méritent aucune absolution.
    Faut-il attendre leur mort, une tuerie,
    Pour que les responsables soient en furie ?

    Muriel Robin et bien d’autres femmes battantes
    Animées d’une flamme intérieure brulante,
    Par le biais d’associations multiples,
    Soulèvent, depuis des années, ces périples.
    Que sortira du grenelle des femmes battues,
    Pour elle un nouveau statut,
    Sans moyens financiers sur la table,
    Ce ne peut être recevable.
    (21/11/2019)

     

     

     

     

     

     


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  • L’artiste 

     

    Définir le terme artiste,

    C’est chercher entre l’alpha et l’oméga,

    D’un monde imaginaire

    Qu’il est seul à connaitre.

    Qu’il soit peintre, poète, chanteur ou musicien,

    Faut-il le classer dans une seule catégorie,

    Qui donnerait sens à son activité.

     

    L’artiste est indéfinissable,

    Inclassable.

    Son monde est unique,

    Celui d’un créateur,

    Qui trouve dans son cœur,

    Le plaisir de donner

    Et la joie de recevoir.

     

    Le peintre a sa toile,

    Le poète ses mots,

    Le musicien ses notes

    Le chanteur réunit mots et notes.

    Chacun à leur manière,

    Ils développent  les profondeurs de leur être,

    Qu’eux seuls peuvent comprendre.

     

    Chaque artiste,

    Devient créateur de son œuvre,

    Et en dévoile le sens.

    Le peintre joue avec les couleurs

    Le poète enlace les mots,

    Le musicien dévoile les notes,

    Le chanteur utilise sa voix.

    Ils cherchent dans leur univers,

    L’oiseau-lyre qui dévoilera

    Les avancées de sa création,

    Les couleurs à utiliser,

    Les mots à relier,

    Les notes à jouer,

    Les airs à composer.

     

    On ne devient pas artiste,

    On nait artiste,

    Si dans les profondeurs du cœur

    On accepte de s’enfoncer,

    Et mettre en avant les découvertes,

    Qu’il lui faut travailler,

    Pour entrer dans le monde artistique.

    (21/11/2018)

     


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  • L’enfant

     

    Comment ne pas tomber amoureux de cette bouille ?
    Ne pensez pas qu’il fasse l’andouille,
    En se barbouillant la figure
    Pour s’immerger dans la nature.
    Vous penserez peut-être à Halloween
    Ou à un visage peint par une héroïne ;
    Figure d’artiste
    Qui n’aime pas les peintres cubistes.

    Cette photo montre un enfant épanoui,
    Marjorie ou Louis,
    Une fille ou un garçon
    Assis sur un cheval d’arçon,
    Qui dans sa famille se sent heureux
    Avec des parents chaleureux.
    Une barbouille faite à l’école,
    Avec un peu de colle.

    Secouer votre imagination
    Sans vous lancer dans une démonstration.
    Cet enfant vous sourit
    Sans se cacher comme une petite souris.
    N’a-t-il pas un simple message à transmettre,
    Comme le ferait l’auteur d’une belle lettre.
    Rendez-lui son sourire
    Et avec lui, atterrir.

    Notre monde est rempli de gens trop sérieux,
    Souvent très ambitieux,
    Qui veulent bien faire,
    Dans le monde des affaires,
    Smartphone dans une main,
    Tout au long du chemin,
    Risquant de bousculer un passant,
    Qui se promene en chantant.

    Comme cet enfant, jouissez de la vie,
    Ne pensez plus à vos devis,
    En suspens sur votre bureau,
    Ils sauront vous attendre derrière les barreaux,
    Au lieu de s’évaporer dans les nuages,
    Sans aucun appareillage.
    Demain il n’aura pas bougé d’un pouce ;
    Pourquoi ne pas vous la couler douce.

    Le sourire d’un enfant est comme une petite graine
    Plantée dans votre cœur sans risque de gangrène.
    Laissez-vous embarquer par cette petite bouille
    Aux multiples couleurs, un vrai gribouille,
    Qui aime la vie remplie de bonheur,
    Si vous êtes butineur
    De joie, d’amour à transmettre,
    Oubliant les autres paramètres.
    (19/11/2019)

     

     

     

     


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