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Les papillons
Vole, vole, papillon,
Plane au dessus des sillons.
Blancs, jaunes ou bleus
Tu réjouis toujours nos yeux.
Tu emplis mos jardin de couleur,
De la nature, tu es un bel acteur.
Ta palette agrémente tout notre être,
Et accroit notre bien-être.
Dans le ciel radieux,
Tu égayes les cieux.
De fleur en fleur,
Comme un véritable acuponcteur
Tu avances ton aiguillon
Refusant toute accélération.
La nature t’a conditionné
Chez elle tu es enraciné.
Ta vie ne serait-elle qu’éphémère ?
Chez toi tout ne serait que chimère ?
De la nature les hommes t’ont rayé,
Comme tant d’autres tu as été balayé,
En répandant trop d’engrais.
Tu es devenu un émigré.
Comme toi, de nombreuses fleurs
Ont perdu leur cœur,
Pour de l’argent espéré,
Et de nouveaux gains désirés.
Reviens vite cher papillon,
Planer au dessus de nos sillons.
Il faut sauver la nature,
Et respecter son architecture.
Ministre de l’écologie
Ferais-tu l’apologie,
De ceux qui ne respectent pas
Tout en restant ici-bas,
La planète terre,
Notre meilleur partenaire.
(20 mai 2018)
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Atelier 10 les mots de Montpellier :
Dix termes imposés dans une ronde des mots
Pour accroître de mon esprit les maux,
Pour quelques moments de joie
Pour des lecteurs qui ont perdu la foi.
Misérables ceux qui les ont lancés
Pour plaire à leurs fiancées.
Ils se croyaient prophètes
Ils ne sont que titans rejetant toute fête.
Quel épouvantable travail,
Me prend-t-on pour du bétail ?
Faut-il dresser de nouvelles barricades,
Pour faire tomber les ambassades,
Quand sonnera minuit
Pour supprimer tout ennui ?
Je n’ai pas d’autres ficelles
Pour accroître les étincelles,
Que de monter les escaliers.
Que personnes ne soit humilié,
J’ai balayé tous les usages
Et je pars à l’abordage.
Ecrire un petit texte en vers rhopaliques
Mes
Regrets
Pour les mots
Causant des maux
Presque disparus
Et quasiment perdus
Car rarement reconnus
Pour manque de commentaires
Absents des dictionnaires.
Il faut les repêcher
De l’abime noir
Un vrai foutoir
Cherchez-les
Partout
Vous
Un lipogramme sans t
Qui saura regarder
Un film au cinéma
Sans manger du maïs
Ou sucer un bonbon
Sans se faire remarquer ?
Pour beaucoup,
C’est un vrai pensum
Que je n’imposerais pas,
A mes meilleurs amis.
Je suis d’ailleurs incapable de le faire
Car j’aime les sucreries,
En particulier les bombons.
Pour cela je ne vais pas au cinéma.
J’ai peur de m’ennuyer
A ne rien faire assis sur une chaise.
Je préfère l’ordinateur
Pour écrire des poèmes
En vers et en rimes
Avec des façons de faire inconnues,
Comme les lipogrammes
Les rhopaliques,
Ou les haikus.
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Les écrivains d’antan et d’aujourd’hui
Remontant les marches de mon enfance,
J’étais encore dans l’adolescence,
Dans mon établissement scolaire,
L’atmosphère était très autoritaire.
Dès la sixième, au programme le latin,
De Cicéron à Augustin,
Il nous fallait traduire ces textes anciens,
Et ceux des stoïciens.
Nous dégustions également les œuvres grecques,
Ecrites dans la région au-delà de la Mecque.
C’est à cette époque que j’ai découvert l’odyssée d’Homère,
Texte grec plutôt amère.
Cette œuvre m’a pourtant ravi
Pendant longtemps j’en ai eu envie.
Quelques années plus tard
Sans que ces œuvres perdent mon égard,
La chanson de Roland et sa grande épopée
Que mon esprit avait choppé,
Rangeait au placard des oubliettes
D’un grand coup de balayette
Les œuvres grecques et latines,
Et leurs héroïnes.
Corneille a pris le dessus avec Le Cid,
Un héros comme le roi David.
Je peux encore réciter certaines tirades,
Et, de la même époque, d’autres ballades.
Plus tard Balzac, Victor Hugo, Zola,
Autant de romans parlant de l’au-delà,
Ont passionné le jeune adulte que j’étais ;
Je ne pouvais les acheter.
Ces œuvres peignent des panneaux de la vie,
J’en suis toujours ravi.
Les écrivains modernes les ont chassés,
Et souvent abaissés.
Leurs chapitres acceptent des fautes,
De français, d’orthographe, gardant la tête haute.
Aucune nostalgie dans ces lignes ;
Mais pour l’avenir quelques consignes :
Relisez ces textes anciens,
Même vous, les académiciens,
Ils vous apprendront les règles de notre langue,
Et corrigeront vos harangues.
Leurs héros ont bien changé,
Même ceux qui sont âgés.
Bien qu’ils soient de notre temps,
Ils ne vivront pas longtemps.
Ils seront bien vite balayés,
Et par d’autres broyés.
Ils deviennent éphémères,
Et passeront pour des chimères.
(Le 18 mai 2018)
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Haïkus du vendredi 18 mai : fourmis
Les fourmis ailées,
Piquent les bras, les jambes
Vilaines bêtes.
Dans tout le jardin
Les fourmis sont bien partout
Elles sont chez elles.
Petite bête
De grandes travailleuses
Elles sont pas aimées.
Fourmis dans maison,
Horreur, il faut les chasser,
Qu’elle reviennent plus.
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Les mots imposés chez Marie (exercice n° 2)
Bleu le ciel de Provence ;
Au travail une bonne cadence.
Dans cette région on peut respirer,
Et le bonheur aspirer.
Sortez le dimanche, dès le matin,
Il suffit de marcher en évitant les trous du chemin ;
Avancer en file indienne sur les routes,
Mais jamais sur les autoroutes.
Prenez votre temps et regarder au loin les oiseaux voler,
Et ceux, perchés sur les fils électriques, près à décoller.
Bientôt ils vont partir vers des régions plus chaudes,
Les gris comme les noiraudes.
Pour eux, avec le froid, la mort est acquise,
Sauf dans les îles marquises.
Se cacher dans un trou, n’est pas suffisant,
Même, à plusieurs, en s’adossant.
D’ailleurs les peuples africains les attendent,
Ce qu’elles appréhendent.
Pour eux leur retour annonce la fin de la saison des pluies,
Tout au moins en dehors de la nuit,
Et les sursauts du mauvais temps
Qu’ils espèrent depuis longtemps.
Les mots imposés chez Marie (exercice n° 3)
Si je pouvais réaliser mes rêves,
Sans aucune trêve,
J’aurai dans ma chambre
De janvier à décembre,
Ce que refuse maman
Qui lit trop de romans,
Un chien et un chat,
Qui pour moi serait un achat
Guidé par l’espérance,
De vivre dans l’abondance.
Pourquoi ne pas y ajouter un oiseau,
C’est doux comme un agneau,
Enfermé dans une cage à cause do mon chaton,
Une vraie boule de coton.
Pour réaliser ce rêve il faut envisager, dans la maison, une migration
Et mener avec mon frère de grandes discutions
Car sa chambre est plus grande que la mienne,
Lui qui n’a qu’une chienne.
Je crains de ne pouvoir jamais réaliser mes rêves,
Moi qui suis une très bonne élève.
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La petite boîte de conserve
Une petite boîte de conserve
En forme de minerve,
Voulait devant ses congénères
Faire plein d’effets avec son étiquette, une vraie bannière,
Et son contenu alimentaire
Une bonne affaire.
Transformer sa présentation,
Serait une aberration.
De la voir enfiler dans un sac plastique,
Serait aussi dangereux que les antibiotiques.
Ses acheteurs devraient le retirer
Pour pouvoir l’admirer
En découvrant sa belle étiquette,
Comme sur certaines barquettes.
Au cours de concerts, organisés par son entreprise,
Toutes ses amies seront conquises.
Le jury va lui octroyer le premier prix.
Elle sera en vitrine dans tous les monoprix.
(16 mai 2018)
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Coccinelle
Petite coccinelle, tu t’es posée sur ma main,
Restes y jusqu’à demain,
Je ne vais pas bouger
Pour ne pas te déranger.
Tu me chatouilles en te promenant sur mon bras,
T’hasardant le long de mon avant-bras.
Je ris en silence,
Moi qui suis aux portes de l’adolescence.
Petite coccinelle,
Tu sens la citronnelle,
Comme les arbustes de mon jardin,
Ou, au champ de foire, les baladins.
Tu as de belles couleurs,
De la palette, les meilleures.
Marron, tachetée de points noirs,
Pour mieux te cacher le soir.
J’aimerais te tenir dans la main,
Comme le fait mon frère Alain,
Quand nous partons à l’école,
Après avoir bu tout notre bol.
J’aimerai te fabriquer une belle maison en carton,
Pour te protéger de mon chaton.
Chaque jour je te donnerai de l’herbe bien verte
Sans laisser la porte ouverte.
Reste avec moi
Sans trop d’émoi.
Mais tu ne seras pas heureuse,
Coccinelle bien affectueuse.
J’ai bougé la main,
Sans attendre demain,
Pour que tu l’envoles.
De loin j’ai suivi ton vol,
A travers les plantes du jardin,
Et te laisser jouer aux baladins.
Au coin de l’œil une larme s’est écoulée,
Devant ce rêve affabulé.
Tu es plus heureuse dans la nature,
Volant au milieu de la verdure.
Je t’aime trop pour te rendre malheureuse,
De moi, tu n’es pas amoureuse.
(15 mai 2018)
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Le mois de mai
Joli mois de mai
Avec ses jours chômés
Au milieu du printemps,
Qui revient tout le temps.
Il s’ouvre avec le muguet
Que l’on ramasse du coté du guet.
Et finit par la fête des mères
Que les enfants organisent avec leur père.
C’est le mois du lilas, des glycines de diverses couleurs,
Les toutes premières fleurs.
Colorent également le jardin,
Bleuets, roses qui s’ouvrent dès le matin.
Le soleil brille presque comme en été,
Le jardin s’est bien acclimaté.
Le mois de mai c’est aussi celui de Marie,
Celle que les gens prient
Avec ou sans chapelet.
Certains le font dans leur chalet
En comptant sur les doigts,
Sans aucun désarroi.
Debout ou à genoux,
Imitant la bonne nounou,
Le soir en pensant au ciel,
Ou la nuit sans sommeil.
Ils sont nombreux à se rendre à Lourdes
Des malades, des aveugles ou des sourdes
A Massabielle, l’eau de la source,
Leur donne de nouvelles ressources.
Dans mon enfance, le mois de mai était celui des chapelles improvisées
Dans les quartiers, au fond d’un garage débarrassé,
Dans une cuisine, ou dans le séjour,
A tour de rôle chaque jour,
Les gens se retrouvaient pour réciter le chapelet,
Et retrouver Marie, face à une vie un peu déboussolée,
Certains non religieux se tournent vers elle,
C’est une femme universelle,
Une maman pour tous les humains,
Aujourd’hui comme demain.
Dans nos campagnes comme dans nos villes
Comme de véritables bastilles,
Que d’église ou de temples sont dédiés
A celle qui ne fut jamais congédiée.
(12 mai 2018)
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Acrostiches n° 7
Malgré la pluie,
Allez jouer dehors
Le soleil va revenir.
Il fait trop chaud pour rester à l’intérieur.
Cherchez la joie de courir sous la pluie
Ici, à l’intérieur, c’est monotone.
Ecoutez le vent qui siffle dans les arbres
Unissez vos voix à la sienne,
Sur la pelouse encore trempée
Et vous serez heureux.
Marchez dans la nature
Avec des chaussures de marche.
Levez bien les pieds
Imitez les grands randonneurs.
Coucher dans la nature, sous un ciel étoilé ;
Incitez vos amis à vous suivre.
Enlevez seulement vos chaussures
Utiliser la nature, c’est facile ;
Sous une simple bâche, il ne fait pas froid
Et vous vous réveillerez en pleine forme.
Mobilisez-vous !
Appeler vos amis à la rescousse
Levez bras et boucliers
Imitez les anciens sur les champs de bataille
Comme eux, soyez courageux
Invitez vos voisins les plus proches.
Emerveillez-vous de cette file qui avance.
Utilisez toutes les bonnes volontés.
Seul vous ne ferez rien.
Et vous entonnerez avec eux le chant de la victoire.
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Acrostiches n° 6
César, viens ici,
Amène ton joujou,
Suis-moi
Sur le chemin qui mène au bois.
Enlève tes pattes de ma jambe.
Reste à coté de moi
O marche devant moi
La route est dangereuse.
Ecoute le bruit des voitures
Sous ce soleil de plomb.
Casseroles
Alignées sur l’étagère
Sur un plastique posée ;
Sans rayures, car il est neuf.
Essuyées et bien brillante.
Rayonnante, presque neuves.
Oublie tes vieilles casseroles boisselées,
Lézardées sur les bords
Enfoncées dans leur milieu et très cabossées
Serviez des années, elles peuvent se reposer.
Camping en pleine nature
Assis sur mon transat,
Sous les arbres, bien à l’abri du soleil,
Sans aucun vent ou brise légère.
Entends-tu les oiseaux chantés
Roucoule les pigeons posés sur les branches près de leur nid.
Oubliant tous les soucis du travail
Le chef qui crie partout
Essaye de te détendre
Sans les bruits de la ville.
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Maridan atelier n° 7 - 2ème sujet
Pour la dernière fois la sirène a retenti
La guerre est réellement finie ; tout le monde est averti.
Durant la nuit la belette et le petit lapin,
Tous deux encore bambins,
Deux véritables complices,
Aimeraient profiter de l’armistice,
Pour prendre leur envolé.
Sans s’affoler.
Le réveil à peine sonné,
Ils se sont vite organisés
Rassemblant quelques affaires,
Celles de deux célibataires.
Rapidement ils ont quitté le zoo où ils s’étaient refugiés,
Dans un secteur plutôt privilégié.
Ils ne se sont pas arrêtés au guichet,
S’efforçant de ne pas trébucher.
Ils sont grands et se jugent aptes à affronter la vie des bois,
Sans aucun émoi.
Le soleil est déjà levé,
L’hibernation est achevée.
La vie s’ouvre devant eux,
Ils en sont heureux.
Vive la liberté,
Hors du zoo où ils s’étaient abrités.
(2 mai 2018)
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Affaiblissement
Œuvrer comme un manchot,
Éviter de porter des plats chauds,
Est-ce l’usure de l’âge
Ou un simple passage ?
Je ne saurais le dire,
Et encore moins l’écrire ;
Je ne peux que le vivre ;
Rien ne m’en délivre.
Une main qui tremble
Refusant à l’autre de travailler ensemble
Empêche toute écriture,
Même enfermée dans une armature.
L’arthrose entrave l’articulation,
Paralysant une bonne circulation.
Est-ce l’usure de l’âge
Ou un simple passage ?
Le corps est affaibli, un peu usé,
En a-t-on abusé ?
Pas de pièces de rechange,
C’est étrange.
Il faut l’accepter,
Et, à la vie, rester connecté.
L’usure de l’âge,
N’est pas un simple passage.
Rester debout
Et de la vie, garder le gout.
Savoir résister,
Sans être attristé ;
Garder l’envie de vivre
Et chaque jour suivre,
La lumière du jour
Avec beaucoup d’humour.
(8 avril 2018)
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Rêve d’enfant
Que de projets dans ma tête !
Pour moi, c’est toujours jour de fête.
J’en rêve la nuit et je réveille mon frère,
Qui en est très amère ;
Il me prend pour un fou,
Et me secoue.
C’est ma seule façon de les réaliser,
Et de les actualiser,
Ils dépassent mes possibilités financières,
Car je n’ai pas d’arrière.
Dans la main, une grande manette,
Une véritable baïonnette ;
Je ne suis nullement intimidé par sa taille,
Car je suis au milieu d’une grande bataille.
Elle est plus grande que moi,
Mais j’en connais le mode d’emploi.
Je la tiens bien dans la main,
Sans aucun appui-main.
Il me faut jouer calmement,
Car je veux gagner absolument,
Sans m’énerver car je n’aime pas perdre.
L’ennemi, il ma faut l’atteindre.
C’est un véritable bandit qui s’est caché ;
Sans bruit, il me faut l’approcher.
Je me glisse sous le bureau,
Faisant appel au réseau.
Je le vois dans ma lunette,
Je vais le mettre en miettes…
Maman me secoue, c’est l’heure du lever ;
Je suis très éprouvé,
Car j’ai raté mon objectif,
Moi qui me voulais expéditif.
Et j’en suis penaud,
Je mérite l’échafaud
Je suis déçu.
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La colombe
Je la vois, je l’entends, dès que j’ouvre la baie ;
Là haut, perchée sur l’antenne fixée à la cheminée.
Ses petits ne sont qu’à une distance d’aile,
De là haut, sur eux, elle veille.Nue, juste couverte de quelques duvets,
serrée contre ses sœurs au fond du nid douillet,
la petite colombe, de sa mère, suit l’envol ;
quand pourrai-je comme elle, prendre mon vol ?Vole, vole, de cheminées en cheminées,
Plane, plane au dessus des champs de blé.
Là bas, loin devant toi, une tâche sombre,
c’est un havre de paix qui te propose son ombre.Blanche colombe, dans la chaleur de l’été,
tu voles au dessus des champs grillés.
Pourquoi aurais-tu peur d’un lion affaibli,
couché dans l’herbe, il attend la pluie.Dans le pré, à coté de lui, tu te poses,
il n’a pas bougé, sa porte n’est pas clause.
Vas-tu t’envoler et fuir cette bête féroce,
pas à pas, de lui, tu t’approches.La nature est bien faite ;
de la diversité des êtres.Chante, chante, ma colombe,
La fenêtre est grande ouverte.
Des envols, il faut les épier,
Des havres de paix, à nous de les trouver.
Chante, chante, ma colombe,
J’écouterai ta voix.
Vole, vole, ma colombe...
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Marie, au pied de la croix de son fils
Elle est là au pied de la croix,
Cette femme qui t’a donné la vie,
Cette femme qui t’a donné le sein,
Cette femme qui t’a langé.
Cette femme qui t’a appris à prier.Son mari Joseph n’est plus,
Et elle est seule au pied de ta croix.
Seule, pas tout à fait ;
Sa sœur est là avec d’autres femmes,
Un disciple est là, celui que son fils aimait.
Jean ou Lazare !
Il a aimé les deux.
Les deux auraient leur place,
Mais un seul est présent.
Seigneur, tu es cloué sur cette croix.
Ils ont eu peur que tu te sauves,
Comme tu en as sauvé tant d’autres.
Toi non plus, tu n’es pas seul.
Deux bandits, deux larrons t’accompagnent.
Quel cortège pour le Fils de Dieu !
Tu as aimé les petits, les exclus,
Ils sont avec toi, fixés, eux aussi à des croix.
Ils le méritent, ce châtiment,
Même s’il est inhumain.
C’est la loi du plus fort,
De ces romains qui ont envahi le pays.
Tu as tout donné à cette terre de Palestine ;
Pour tes frères, tu as quitté ton métier de charpentier ;
Pour tes frères, tu as sillonné les routes,
Partant de la Galilée jusqu’à Jérusalem.
Les villages, tu les connais,
Tu les as traversés, tu y as couché,
Tu as guéri les malades, les infirmes, les possédés.
Tu as nourri la foule.
Les pauvres, les malades guéris, les paumés,
Auraient voté pour toi,
Si tu avais pu te présenter.
Où sont-ils à cette heure ?
Des douze disciples que tu as appelés Apôtres,
Il n’en reste qu’un près de toi.
Tu as tout donné pour le monde des humains.
Ton avenir, ton travail, la sueur de ton corps.
Que voulaient-ils encore ces hommes qui t’ont condamné ?
Pilate, s’est mis en dehors de tout ça,
Il s’en ait lavé les mains.
Que pouvait-il comprendre de la religion juive ?
Il avait bien d’autres dieux à honorer ;
Il avait une place à défendre devant l’empereur ;
Il représentait son Pays, Rome.
A-t-il eu peur des juifs ?
Peur pour sa place,
Peur pour sa renommée.
Il voulait éviter tout conflit avec les autorités religieuses,
Même au prix du sang.
Toi, Marie, tu es là au pied de ton fils.
Tu ne comprends rien.
Où est la foule qui l’accompagnait,
Sur ces routes de Palestine ?
Où sont ses amis, ceux qu’ils avaient choisis lui-même ?
Il parait même que l’un d’eux l’aurait trahi,
Pour quelques pièces romaines.
Mais ce sont des on-dit !
Tu n’en es pas certaine.
Et puis, ça changerait quoi de le savoir !
Un seul est là !
Le seul homme pour te soutenir,
Pour empêcher que tu t’écroules,
Sous le poids de tes larmes.
Marie, ton fils, te fait signe.
Non ! Il n’a pas tout donné !
Il a donné ses vêtements, sa tunique,
Il a donné sa pudeur, puisqu’il est nu,
Exposé aux yeux de tous les passants.
Il a encore quelques mots à dire.
Il lui reste sa mère debout à ses pieds.
Il ne peut la laisser seule,
L’abandonner à son triste sort.
Dans un dernier effort, il veut te parler.
« Femme, voici ton fils »
« Fils, voici ta mère »
Ce sont ses derniers mots pour les hommes,
Il incline la tête et quitte notre terre.
(14 avril 2017)
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Sérendipité
Souviens-toi, Bruno,
Élève de quatrième
Retiens bien ce mot barbare
Effaré à sa lecture car tu ne le connais pas.
N’oublie pas qu’il nous vient d’Angleterre.
Dissipe dans ton esprit ce brouillard Anglais
Inconnu en France
Pour le retenir sans aucune faute,
Imitant les anglophones
Tonitruant de temps à autre ;
Élève ton esprit si tu veux devenir un homme digne de ce nom.Sors de cette classe
Élève indiscipliné
Reviens avec un mot de tes parents.
Enlève ta casquette
Ne soit pas arrogeant.
Dans notre école, on respecte tout le monde.
Implique-toi davantage dans ton travail
Pour avoir une chance d’obtenir ton examen de fin d’année.
Imite les premiers de la classe
Tu peux les dépasser.
Épargne-nous des sarcasmes.7 commentaires
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Les retrouvailles
Nous étions deux amis dont les familles étaient très liées.
Nous étions en tête de classe depuis le primaire, de véritables alliés.
Nous avons été très proches durant toute notre scolarité !
Toutes les révisions se faisaient à deux avec beaucoup d’affectivité.
Nous avons eu le BEPC la même année,
Et le bac C avec mention ; nous étions vanné.
Mais un jour nous avons du partir chacun de notre coté pour nos études.
Ce n’était pas dans nos habitudes.
Les premiers mois quelques communications téléphoniques régulières ;
De nous les deux familles étaient fières.
Nous gardions le contact sans rien définir
Préférant revivre de nombreux souvenirs.
Mais peu à peu nos liens se sont effilochés,
Sans nous être accrochés
Nous n’étions plus intéressés par nos histoires du passé.
Nous ne pensions qu’à l’avenir, pas le moment de pavasser.
Et nous avions une petite amie sans avoir été initié.
Je ne comprends pas comment nous avons se laisser se dissoudre notre amitié.
Et se fut le trou noir
Sans pour nous retrouver, le moindre accoudoir.
Jusqu’au jour où…
Loin des terres d’Anjou,
Sans le savoir, nos amies étaient copines d’enfance,
Soudées par une profonde alliance.
Elles se sont retrouvées au cours d’une sortie
Dans le Puy de Dôme, loin de toute bureaucratie.
C’est au pied d’un piler d’une église, au milieu d’un ancien champ de bataille
que se sont faites nos retrouvailles.
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Malgré la faiblesse des rayons de soleil
Avec des pluies abondantes qui remplissent les nappes phréatiques
Regardez devant vous ce ciel lumineux,
Généreux de luminosité et de chaleur.
Enlevez vos habits trop tristes mais chauds.
Lavez vos yeux des faiblesses de l’hiver
Libérez votre vue des nuages trop gris
Emerveillez-vous, le printemps, avec retard, pointe le bout de son nez.
Manger une pomme
Avec une tartine beurrée
Régalez-vous avec une boisson chocolatée
Grand sera votre plaisir.
Etalez-bien le beurre sans en forcer la dose,
Lait entier conseillé par les nutritionnistes
Laissez-vous aller en vous détendant au maximum.
Et déguster votre petit déjeuner.
Margelle de mon puits
Avec ta bordure en pierre
Rugueuse mais combien agréable.
Granite est ta substance.
Elevé ton chapeau en bois brut
Lavé à chaque averse,
Luisant en plein soleil,
Ecaillé sur les bords ; je t’aime telle que tu es.
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Les retrouvailles
Nous étions deux amis dont les familles étaient très liées.
Nous étions en tête de classe depuis le primaire.
Nous avons été très proches durant toute notre scolarité !
Toutes les révisions se faisaient à deux.
Nous avons eu le BEPC la même année,
Et le bac C avec mention.
Mais un jour nous avons du partir chacun de notre coté pour nos études.
Les premiers mois quelques communications téléphoniques régulières,
Ont permis de garder le contact
Et de mettre en avant de nombreux souvenirs.
Mais peu à peu nos liens se sont effilochés.
Nous n’étions plus intéressés par nos histoires de jeunesse.
Nous ne pensions qu’à nos études.
Et nous avions une petite amie.
Je ne comprends pas comment nous avons se laisser se dissoudre notre amitié.
Et se fut le trou noir.
Jusqu’au jour où…
Sans le savoir, nos amies étaient copines d’enfance.
Elles se sont retrouvées au cours d’une virée
Dans le Puy de Dôme.
C’est au pied d’un piler d’une église,
que se sont faites nos retrouvailles.
Ni l’un ni l’autre ne fréquentaient les curés,
Mais nous étions férus d’art roman.
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Nos parents
Depuis que vous n’êtes plus là
Vous avez pris de l’importance.
Que de souvenirs remontent des profondeurs de l’être
Sans pouvoir décrire ce que vous étiez réellement.
Il était grand, elle petite.
La taille a-t-elle de l’importance quand l’amour les unit ?
Vous nous avez donné la vie ;
Vous vous êtes souvent penché sur nous,
Quand nous étions malades
Ou simplement fiévreux.
Vous nous avez accompagnés durant tant d’année,
Jusqu’à épuisement.
Vous avez vu partir deux filles trop jeunes ;
Votre foi vous a soutenus
Vous étiez encore plus près de nous
Sans doute de peur de nous voir partir trop tôt.
Vos prières ont été exaucées,
Aucun des autres, dans l’au-delà, ne vous a précédés.
Je ne serais pas ce que je suis devenu
Sans votre appui et votre patience.
L’amour vous a unis
Pour nous, il était éternel.
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