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Tourisme à la mer
Royan
Ville rasée par les bombardements,
Vidée de sa population,
Refusant l’abdication
Tu as vécu de gros chamboulement,
Et perdu ta splendeur d’antan.
Morne Royan
Ta reconstruction me laisse un goût amer
Bien loin de toute mer,
Ville sans âme,
Que personne ne blâme,
L’été les touristes t’envahissent,
Te chérissent.
Les vers de Renaud,
Sans doute composés au bord de l’eau :
« Ce n’est pas l’homme qui prend la mer,
C’est la mer qui prend l’homme »
N’ont aucun sens en ce lieu
Dis leur adieu.
De mer, il n’y en a point
Quelque en soit le recoin.
Royan se situe dans l’estuaire de la Gironde,
Qui comme la mer, gronde.
Ses plages de sable bordent le fleuve
Qui abreuve.
Elles attirent les touristes
Et de nombreux boulistes,
A la recherche de soleil,
Qu’ils guettent dès le réveil
Pour une séance de bronzage.
A tout âge
Le marché couvert représente un certain intérêt,
Les jours de son ouverture, pour acheter des raies,
Sans oublier les langoustines
Qui, pour un bon repas, passent à la guillotine.
L’église Notre Dame édifiée en béton est bien triste
Et attriste.
A l’approche de l’eau, une forêt de mats,
Traverse tous les climats ;
Ils sont serrés les uns contre les autres qu’ils soient rond ou plat
Me rappelant des plantations d’Hévéa.
Ils se balancent au gré des vagues,
Air vague.
O vagues monotones,
Qui font croire que la mer est présente,
Mélancolie, tu n’es pas qu’apparent ;
Je ne peux chanter ta beauté, je reste atone
Ni m’arrêter sur cette onde qui divague,
Morne vague.
Bien scellés au centre de petites embarcations
Expliquant leurs classifications.
Les bateaux vont affronter l’eau de l’estuaire,
Un véritable adversaire,
Contournant le phare de Cordouan,
Cher aux chouans.
Certains atteindront la mer lointaine,
Toujours incertaine,
Même à la belle saison
S’attaquant aux maisons.
Par des projections de sel
Un carrousel.
Ville reconstruite dans un style moderne,
Reste pour moi une cité terne.
Retirez les plages de sable,
Pour les vacanciers, elle ne sera plus abordable.
Donnez-lui un peu de couleur
Pour du bonheur
(20 mai 2018)
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Commentaires
Bonsoir Chaton
Un beau défi à lire
Merci pour ce partage !
Gros bisou
(ce soir je passe + vite, je suis fatiguée)
j'y suis passé au début des années 50... je n'en garde pas le souvenir
par contre je connais bien Saint Nazaire, Brest, Lorient... villes tout aussi détruites et reconstruites
Je te rejoins totalement, je n'ai pas accroché du tout à cette ville. Par contre, je me souvenais de l'eau, je croyais que c'était la mer. Bon ben, m'est trompée !
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Ode à une ville qui a perdu son identité...
C'est très beau !