• Bonjour à tous,

    Je rentre d'un séjour d'une dizaine de jours à l'hôpital Tonnelé de Tours à la suite d'une infection pulmonaire. Je suis très fatigué. Je me remets doucement de la maladie et arrive  à me déplacer un peu dans la maison avec déambulateur. Bien sûr la poésie a besoin, elle aussi de repos. Et vous écrire ces quelques m'est difficiles.

    À bientôt en meilleure forme.

    Daniel

     


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  • Ma vie chez moi
     
    Mon histoire est toute simple.
    Je vis seul à mon étage.
    Un petit ermitage
    Pour moi, un simple périple.
    Je chercherai plus grand,
    Mais je prends mon temps.

    La porte en face de la mienne, ils sont plusieurs ;
    Quels sont leurs employeurs ?
    Tous des garçons.
    J’entends leurs chansons.
    On n’a pas les mêmes gouts,
    Ils ont du bagout.

    Le samedi soir, ils cherchent l’aventure.
    Autour des fritures.
    Filles ou garçons !
    Ils sont du genre oursons.
    Une fille en passant !
    C’est délassant !

    Aucun contact avec eux
    Chacun chez soi, on est heureux.
    Je ne cherche pas le contact ;
    C’est     exact.
    Je préfère ma solitude ;
    Chacun ses habitudes !

    Les rencontrer fut pour moi une surprise,
    Avec une simple bise.
    S’égarer dans un bois,
    Loin de son toit ;
    Arriver à la même clairière,
    Dans la même aire.

    Se retrouver face à face,
    Dans la même surface,
    Sous un ciel bien noir,
    Et les voir,
    Sous une pluie torrentielle,
    Derrière la zone industrielle.

    Pur hasard,
    Plutôt bizarre !
    Sous une telle pluie
    Presque la nuit.
    J’étais en vadrouille,
    Comme une andouille.

    À la cueillette de champignons !
    Plutôt mignon !
    Nous avons retrouvé nos logements,
    Sans découragement.
    J’ai pu me changer des pieds à la tête ;
    Ce ne fut pas la fête.
    (04/05/2024)



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  • Seule sur un banc

    Seule, assise sur ce banc
    Sur le chemin titubant ;
    Dans ce brouillard givrant
    Tout est différent.
    Seule sur ce banc public,
    Comme une simple relique.
    Seule dans la vie,
    Rien ne lui fait envie.
    Ses enfants habitent trop loin pour venir la voir ;
    Depuis longtemps, elle attend de les revoir.

    Actuellement ils sont en vacances en Thaïlande !
    Le reste de l’année, en Irlande.
    Elle ne bouge pas,
    C’est bientôt l’heure du repas,
    Qu’il lui faudra préparer ;
    Elle est un peu égarée,
    Comme les statuts dans le jardin ;
    C’est son triste destin.
    Elle aime ce jardin toujours ouvert.
    Et pourtant, on est en plein hiver.

    Les arbres sont nus,
    Dans toute l’avenue.
    Pas une feuille pour les réchauffer.
    Ils aimeraient, de temps à autre, une tasse de café.
    Il manque quelques rayons de soleil,
    Ce serait merveille !
    Pas un oiseau pour la distraire,
    Avec un petit air,
    La solitude lui pèse,
    Dehors, elle n’est plus à l’aise.

    Le froid, elle les pieds glacés
    De rentrer, ils sont empressés.
    Quelques gouttes s’échappent des nuages,
    Mauvais présage.
    Sans se presser, elle abandonne son banc
    Le pauvre, il devient blanc.
    La neige gisante,
    Sous les pieds, grisante,
    Sur le sol caillouteux,
    Dangereux pour les pauvres boiteux.
    (04/05/2024)







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  • L’hôpital à domicile
     
    Notre visite aura un impact sur votre vie,
    Même si je n’en avais pas envie.
    Pour moi, une annonce déjantée,
    Qui m’a un peu désorienté.
    Un courrier à transmettre
    Sans pour autant me démettre,
    Aux paparazzis,
    Qui s’intéressent plus à une certaine bourgeoisie.

    Ils sèment la terreur dans certains journaux,
    Et parlent davantage de placebos.
    « L’hôpital vient chez moi »,
    Je n’ai pas le choix.
    Ne vous dérangez plus,
    Pour votre salut
    Pas de rendez-vous à prendre.
    Et les délais à attendre.

    Annonce téléphonique crédible,
    Facilement compréhensible,
    Confirmée quelques jours après,
    Par un billet,
    Une lettre avec mon identité,
    Aucune ambiguïté.
    Il me faudra être libre,
    Et tenir mon équilibre.

    Ce n’est pas un fiasco,
    Ni des documents chirurgicaux.
    Mais une action de persévérance ;
    Une visite d’assurance,
    Pour les anciens qui vivent à domicile,
    De façon difficile,
    Dans un quartier non tumultueux,
    Où ils sont heureux.
    (02/05/2024)


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  • Les vacances de Printemps

     

    Ce sont les vacances de printemps
    La météo prévoit du beau temps ;
    La famille chouette,
    Trois girouettes
    Prennent deux semaines de congés,
    Sur un terrain aménagé
    Au bord de la mer.
    Avec la grand’mère.
    Il leur faut un petit camion
    Mamie emmène son accordéon.

    Tout est rangé dans la benne,
    Quelle aubaine !
    La cabine n’a que trois places,
    Hélas !
    Avec mamie, ils sont quatre,
    Il faut en débattre.
    Qui va rester seule à la maison ?
    On ne peut réduire la cargaison.
    On va tirer au sort,
    L’un ses trois restera dehors.

    Seul papa peut conduire,
    Il faut le retenir.
    Maman s’occupe de la cuisine,
    Elle a emmené toutes ses bassines
    Reste mamie et la jeune chouette,
    La petite girouette.
    Où est-elle passée ?
    Serait-elle froissée ?
    Elle est en haut la petite chouette,
    Au-dessus des couettes.

    J’ai trouvé ma place,
    Ce n’est pas un palace
    Mais je suis bien attaché,
    Le vent ne peut m’arracher.
    Tout le monde peut venir en vacances
    Il faut toujours faire confiance.
    Petite chouette
    N’est pas toujours une girouette.
    En route,
    Vite sur la grand-route.
    (26/04/2024)







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  • Cœur blessé

    Cœur bien malade
    Après une bousculade,
    Quelle odyssée !
    Ils n’ont rien fait pour l’esquisser.
    Les gens sont de plus en plus querelleux
    Pour un oui ou pour un non, rechigneux.
    Ils veulent toujours se battre,
    Ils sont acariâtres.
    On ne peut tout s’interdire !
    Et les angles arrondir.

    Pour une fille de leur âge,
    Monte la rage.
    Opération punitive,
    Très combative.
    Il faut toujours recommencer,
    On est toujours offensé.
    Il faut venger l’honneur du clan,
    C’est déroutant.
    Un jeune reste au sol,
    Comme une simple bestiole.

    La menace à chaque coin de rue,
    Vite, ils ont disparu.
    Le chef auréolé
    Jamais affolé.
    De nos jours, c’est inimaginable,
    Existe encore le diable ?
    C’est insolite,
    Quelle élite !
    Ils ont un superbe véhicule,
    Et font vite la bascule.

    Direction paradis,
    Sans aucune maladie.
    Ils sont audacieux
    Et ambitieux.
    Leur cœur est bien malade ;
    Ils envoient en balade,
    Ceux qui barrent leur route
    Et les mettent en déroute.
    Ce sont eux les chefs,
    Ils surveillent leur fief.
    (17/04/2024)





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  • La Misère

    Enrubanné dans son drap
    Son vêtement d’apparat !
    Sans aucune gêne,
    Il imite Diogène.
    Allongé sur son matelas de carton,
    Sans bâton,
    Il attend le soleil,
    Comme une abeille.

    Il vient de laver ses guenilles à la fontaine,
    Où il est le capitaine,
    Nu, il essaie de laver,
    Sur le pavé.
    Pas de savon,
    Pour ses haillons
    Il paraît parfaitement heureux,
    Il reste valeureux.

    Il n’a jamais eu d’ambitions.
    Pour lui, faire la manche, ce n’est pas une humiliation.
    Il a choisi cette vie,
    Il en avait envie !
    Devenir foudre de guerre,
    C’était pour naguère.
    Il laisse la place aux autres.
    Il ne se sentait pas apôtre.

    Son avenir,
    Son devenir
    Se retirer tout bonnement de la société.
    Qu’il ne veut pas contrarier.
    Il reste fidèle à sa légende réputation :
    Sans aucune déviation.
    Un morceau de pain et un litre de rouge,
    Pour accompagner son béret qui bouge.

    La porte d’accès à son domaine,
    Proche de sa fontaine
    Est toujours ouverte.
    Il ne risque aucune alerte.
    Entre la poire et le fromage,
    Qu’il n’a jamais eu,
    Il reste au chômage,
    Dans la rue.

    Il passe son temps à battre la semelle.
    Avec sa gamelle.
    Sa lumière : le firmament,
    Qu’il regarde tout le temps.
    On peut voir sa silhouette,
    Passant comme une alouette
    Dans la nuit, il se retire dans son coin perdu,
    Où il est attendu.
    (17/04/2024)
     
     
    Proposition n°88


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  • Au théâtre


     
    Monsieur, madame, au troisième rang,
    Pas confortable votre banc ?
    Vous ne faites que rire,
    Vous ne savez pas atterrir !

    Je ne suis plus vivant
    Comme avant.
    Le jour de ma mort
    Quelques remords !

    Vous auriez dû être triste,
    C’était explicite ;
    Ainsi que les jours suivants
    Et non comme si vous étiez arrivants.

    C’était pourtant facile à comprendre,
    Mes cendres étaient sur la table,
    Vous avez dû prendre ça pour une fable.
    On ne fait mémoire que d’un disparu sans attendre.

    Votre tenue est incongrue,
    On parle d’un défunt disparu.
    Perdre le fil d’une pièce de théâtre,
    Quand il faut en débattre !

    Ce n’est pas un refuge,
    C’est un subterfuge.
    Un abus de confiance à l’auteur,
    Qui ne vous demande pas un bouquet de fleurs.

    L’auteur vous demande un peu d’énergie,
    Et non de l’orgie.
    Que pensez-vous de son texte,
    Et de son contexte ?

    C’est à votre tour de parler.
    Vous pouvez hurler.
    Vous ne riez plus !
    Vous êtes exclus.

    Mes yeux cesseront de vous regarder,
    Je ne vais pas vous bombarder.
    Je vais m’adresser aux gens plus sérieux,
    Je ne suis pas furieux.
    (15/04/2024)



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  • Les yeux



    Si ce sont vos yeux
    Soyez heureux.
    Un reflet bleu
    Qui semble dire adieu.

    Ils regardent au loin,
    Même ce qui est dans le coin.
    De couleur indéterminée,
    Bien combinée.

    Et pourtant ils vous regardent,
    Au-delà de la rambarde.
    Les yeux sont le reflet de l’individu,
    Toujours inattendus.

    Leur sourire s’ouvre à vous,
    Dès qu’ils sont debout.
    C’est l’arc-en-ciel qui vous est donné,
    En vous, ils vont rayonner.

    Soleil qui brille,
    Ils vous transpercent comme une anguille.
    Le soleil se couche
    Ils ferment la bouche.

    Volets de votre cœur,
    Ils sèment une agréable odeur,
    Vastes bouquets de fleurs,
    Qui anéantissent les douleurs.

    Ouvre tes yeux,
    En tout lieu.
    Le monde s’offre à toi
    Dans un acte de foi.

    La beauté de la nature,
    Et ses allées de verdure,
    Attirent les yeux
    C’est merveilleux.

    Qui ferme les yeux
    Défie son créateur,
    De l’univers le fondateur,
    Pourquoi lui dire si vite adieu.

    Aveugle de naissance,
    Limitée sa croissance.
    Son chien le guide,
    Comme un druide.
    (16/04/2024)







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  • Stage d’immersion



    Son parler est glaçant
    C’est angoissant.
    Je suis très sensible au ton de la voix,
    Pas besoin de porte-voix.
    Je n’aime pas ceux qui haussent le ton,
    Comme un baryton.
    Ils se prennent pour des chefs,
    Ils ne sont même pas sous-chefs.
    Il faut vous défendre,
    Et apprendre.

    J’ai fait un stage d’immersion,
    Une humiliation !
    Le lendemain j’avais déjà tout oublié,
    J’étais mortifié.
    C’est normal a souligné l’animateur,
    Qui sera mon appréciateur.
    Le but de ce stage n’est pas de vous détruire,
    Mais de vous reconstruire.
    C’est une chance qui vous est donnée,
    Il vous faut rayonner.

    Ce sont des enjeux de carrière,
    Soyez une bonne écuyère.
    Donnez le meilleur de vous-même,
    Comme je l’ai fait moi-même.
    Évitez les maladresses ;
    Jouez la gentillesse.
    Ne partez pas battue,
    Soyez détendue.
    Un petit sourire peut vous aider,
    Ne vous laissez pas déposséder.

    Il vous faut vous réinventer
    Sinon, vous allez déchanter.
    Ce stage en est une bonne occasion,
    Mettez toute votre adhésion.
    Vous avez un rendez-vous avec la direction ;
    Ils vous donneront leur appréciation.
    Ils ne vous feront pas de cadeaux,
    Retirez vos bandeaux.
    Jouez les coudées franches,
    Ce n’est pas une revanche
    (05/04/2024)


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  • Le veilleur de nuit


    Le veilleur de nuit
    Est responsable de tout bruit
    Qu’il entend dans l’hôtel,
    De la part de la clientèle,
    Comme dans les cuisines
    Ou les limousines.
    Son patron,
    N’a pas embauché un poltron.
    Il ne doit pas tourner les talons,
    Ou se cacher sur un balcon.

    Même s’il estime que tout va très bien,
    Qu’aucune table de chevet n’a pas bougé,
    Ni déménagée,
    Il est responsable aussi des citoyens.
    Par la fenêtre quelques flocons de neige,
    Se déposent sur le toit d’un manège.
    C’est l’hiver, rien d’anormal
    Ne traine aucun animal.
    J’ai le ventre flasque
    Comme quand j’étais au Pays basque.

    Dans l’hôtel qui se trouve en face,
    Presque face-à-face
    Il peut voir un défilé de métier
    Dont des corsetiers.
    Ils mettent sur la sellette quelques belles jeunes filles,
    Qui œuvrent avec leurs aiguilles
    Et qui n’ont pas besoin de prendre des vitamines !
    Ce sont déjà des héroïnes.
    Je n’ai pas pu les localiser,
    Elles m’ont dépaysé.

    Et j’ai un peu somnolé,
    Voulant les racoler.
    Quelle amertume !
    Je rêvais qu’elles enlevaient les costumes !
    J’ai reconnu au milieu des participants
    Quelques politiques brillants
    Aperçus aux informations
    Comme des goupillons,
    Qui savent arroser,
    Et s’exposer.
    (03/04/2024)






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  • Des retrouvailles
     
     

    Une pagaille folle !
    Je me rappelle cet après-midi de gloriole
    Dans ma chambre
    Un mois de décembre.

    Avec mes copines
    Pour Aloïne,
    Un mois en retard.
    Nous avons joué aux stars.

    Une mince affaire !
    Je me rappelle, comme si c’était hier !
    J’étais seul pour tout remettre en place
    Je me regardais dans la glace.

    Une robe en laine jaune,
    Achetée chez Amazone.
    Avait fait les frais de notre folie
    Quel délit !

    Nous avions dégusté un pain au pavot.
    Les filles, bravo !
    Ma copine, une belle blonde,
    Plutôt féconde.

    Ce matin sous une lumière encore nacrée,
    Je comptais les araignées
    Assise sous l’énorme châtaigner,
    Lieu inapproprié.

    Dans ma tête, l’obscurité
    Il ne fallait rien ébruité.
    Assise dans la carriole
    Je devenais folle.

    Je songeais à tarir notre folie printanière,
    Elles avaient meurtri ma chambrière.
    Les persiennes closes
    Je ne pouvais oublier cette chose.

    En faisant virtuellement,
    Mais cordialement,
    Le tour de toutes les amies présentes à cette soirée,
    J’étais effarée.

    Et si on se retrouvait
    Entre filles dépravées ?
    Un week-end complet
    Pour un autre couplé.
    (03/04/2024)



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  • La chasse à courre


     
    Faut-il encore vous présenter les de Touraine ?
    Rattachée au royaume de France.
    Pour les animaux de grandes souffrances.
    N’y participe la Reine.
    De nombreux châteaux à visiter,
    Dans la licéité.

    Le roi venait partager le calme et la beauté de la région,
    Et ses nombreux papillons
    Avec de hauts dignitaires.
    Et quelques obligataires.
    Des journées souvent d’orgies,
    Où il fallait de l’énergie.

    De longues marches étaient organisées en fin de matinée,
    Suivies d’un grand diner,
    À travers bois et prairies,
    Avec les confréries,
    En grande tenue,
    Tous des parvenus.

    Étrangeté de ces réunions.
    Pour les invités, quelques hamacs étaient mis à leur disposition.
    Des chasses à courre étaient organisées,
    Qui les épuisait.
    Le cerf était poursuivi,
    Par les invités imbibés d’eau-de-vie


    Le héros : celui qui avait renversé
    Le cerf poursuivi, angoissé,
    Avant sa mise à mort,
    Déjà à demi-mort.
    Sous les exclamations des invités
    Le coup de grâce était donné par le roi lui-même.

    Spectacle sanglant que les invités recherchaient,
    Sans se faire écorcher
    Dans les forêts royales,
    Journées très cordiales.
    La meute de chiens avait sa part du butin,
    Du menu fretin.

    Faut-il interdire ces massacres,
    Et leur simulacre ?
    Les associations qui défendent la nature
    Et le respect de la verdure,
    Le demandent régulièrement,
    C’est un appel alarmant.
    (22/03/2024)


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  • Un ivrogne sur le trottoir


     
    Des tessons des verre,
    Pour vous un fait divers !
    Traînent sur le trottoir.
    Cette nuit, des individus ont dû faire la foire !

    J’entends des brides de conversation,
    Là-haut sur un balcon,
    Deux dames haussent le ton.
    Une pluie de dénonciation.

    Comme chaque nouvelle d’année,
    Ils se donnent des avoinées ;
    Les ivrognes du quartier sont de sortie,
    Et se lancent des confettis

    Ils essayent d’escalader des grilles,
    Et retrouvent le sol comme des vrilles.
    L’un d’eux a fait l’objet d’une garde à vue,
    Avec les policiers, une petite entrevue.

    Il avait été confondu des camareras de surveillance,
    De véritables balances.
    Il criait « rentrez vite chez vous »,
    Où je vais vous mordre au cou.

    La police alertée, arrive,
    Allure agressive.
    L’homme leur parlait avec un luxe raffiné.
    Bien qu’il ait reçu une avoinée.

    Allongé sur le sol,
    À côté de sa console
    Il fut emmené à l’hôpital par les pompiers,
    En trainant des pieds.

    Surprise au service des urgences,
    Où il y avait de l’affluence
    Avoir deux de tension, c’est un mort-vivant !
    Allongé sur un divan.

    À l’hôpital, il était humble,
    Assez accessible.
    Il dormait paisiblement,
    Avalant Sans râler, tous les médicaments.
    (17/03/2024)




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  • Atelier 234+ récap 233.

     

    Aucune étagère sur les murs,
    De temps à autre, quelques murmures.
    Pas d’inscriptions sur un registre,
    Je ne suis pas ministre.
    Écrire ne sort pas de mon atelier
    Même si c’est un allié.
    C’est un besoin,
    Un véritable soin,
    Qui participe à mon équilibre,
    Je veux rester libre.

    L’écriture est une véritable drogue,
    Qui n’a rien d’analogue ;
    Elle m’a pris dans la jeunesse
    Avec une certaine sagesse.
    Sa date de création, inconnue
    Registre, document non détenu.
    Comme un serpent venimeux
    Avec un embout épineux,
    Elle a pris possession de mon être,
    Pour aligner des lettres.

    Cahiers rouges ou bleus,
    Voir sableux,
    Remplacés par des feuilles d’écoliers à lignes
    Avec mes consignes.
    Cahiers intimes
    Avec des pseudonymes.
    Orientation religieuse
    Toujours respectueuse.
    Des pages, de vrais poèmes,
    Un peu de bohèmes.

    Atelier de rêve,
    Rarement des trêves,
    Que l’ordinateur a absorbé,
    Sans me perturber.
    Il a changé de forme,
    Sans faire de réforme.
    Il a suivi l’évolution de ma vie
    Sans demander mon avis.
    La poésie s’est glissée entre les lignes,
    Elle se croyait maligne.

    L’atelier s’est ainsi adapté
    Dans un groupe, j’ai été adopté.
    L’âge étendant ses rameaux,
    Rien d’anormaux,
    L’atelier a limité sa production,
    Moins de création.
    Entre poètes, on se comprend,
    Nous ne sommes plus des conquérants,
    Mais de simples adhérents.
    (18/03/2024)







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  • Planer sur la mer

    Dans un grand élan,
    Il aimerait suivre le vol d’un goéland
    En respectant le silence de la mer,
    Et son propre itinéraire.
    Il ne craint pas l’inconnu,
    Au-dessus de cette grande avenue,
    Qu’est une mer toute bleue,
    Sans système pileux.

    Son oubli : il est un Terrien,
    Même s’il a peur de rien.
    Il a été fait pour marcher sur la terre ferme,
    Avec son épiderme.
    Dans sa tête, il n’est pas clair,
    Et ne voit pas la galère,
    De se déplacer sur l’eau,
    Sans aucun rameau.

    Son espace est trop petit pour lui
    Qui rêve d’infini.
    Il ne vit pas dans son monde,
    Il recherche un nouveau-monde
    Qu’il lui faut créer,
    À lui de le déployer.
    Il doit respecter son créateur
    De son univers le propagateur.

    Une brume d’hiver l’a envahi,
    Dans sa jeunesse, on l’a trahi.
    Peut-on envisager un recommencement
    Efficacement ?
    Renaître à lui-même,
    Et devenir le deuxième.
    Pour cela faut-il être Dieu,
    Et à sa vie actuelle, dire adieu

    Son passé, il ne peut l’éteindre,
    Ni le feindre.
    Il ne peut que se calmer,
    Et refuser d’avoir les pieds palmés.
    Il doit se déplacer sur terre,
    Et non voler dans les airs.
    C’est un simple Terrien
    Et non un aérien.
    (18/03/2024)


     




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  • L’œil pleure

    Image N°21


    Œil trop sensible,
    De l’eau il est la cible.
    L’arc-en-ciel ne peut s’éteindre,
    Qui va le plaindre.
    Doucement les gouttes emplissent le lac,
    Clic, clac...
    L’œil pleure,
    Comme sur la mer le skipper
    Devant une tempête,
    Qui veut emplir une simple pipette.

    Le ciel, coupé en deux, est bien noir.
    Il se regarde dans le miroir.
    L’œil bien ouvert a repris ses couleurs,
    Empli de douleurs.
    La tristesse le fait pleurer,
    Il est apeuré.
    Goutte à goutte, il espère atteindre la surface,
    Son interface.
    Ses efforts resteront vains,
    Il en est certain.

    Temps orageux,
    Personne n’est heureux.
    Depuis ce matin, il pleut,
    Pour les jardins c’est fabuleux.
    Le lac va déborder,
    Il faudrait bien le garder.
    L’Arc-en-ciel ne change rien,
    Il reste aérien.
    Le soleil peut encore tout changer,
    Tout peut encore s’arranger.

    L’œil ne peut se calmer,
    Il est même enflammé.
    Il pleure sa bienaimée,
    Qui ne savait pas ramer.
    Sur le lac, elle s’est couchée,
    Il est effarouché.
    L’amour peut ainsi s’éteindre,
    Quand on ne peut plus le rejoindre.
    Le ciel a tout compris,
    Il s’est couvert de draperie.
    (17/02/2024)







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  • Une fille bizarre



    Enveloppée dans son drap,
    Sur la plage d’Ankara,
    La paire de bottes comme oreiller,
    Par le vent son corps est balayé.

    Toute la plage est emplie de son parfum.
    Acheté à la boutique du coin
    Elle aime ainsi coincer la bulle,
    Sans regarder la pendule.

    Adéquation parfaite
    Elle est en fête.
    Les mains tremblantes,
    Comme des feuilles mortes.

    Écrasées, en piteux état sur le trottoir,
    Dangereuses le soir.
    Debout sur une chaise en bois
    Elle photographie les sous-bois.

    C’est une fille indéfinissable,
    Mais tellement agréable.
    Chaque matin sur son balcon
    Elle parcourt son journal comme on traverse le Rubicon.

    Sa photo est surprenante,
    C’est une dominante.
    La tête haute,
    Elle ne se sent jamais en faute.

    Elle aime les couleurs
    Signe de joie et de bonheur.
    Sa robe agrémentée par un artiste peintre,
    Est bien rangée sur un cintre.

    Chaque matin, elle la sort,
    Pour qu’elle prenne l’air dehors.
    La pluie, elle n’aime pas,
    Sa tenue deviendrait pampa.
    (17/02/2024)





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  • Une fille bizarre

    Enveloppée dans son drap,
    Sur la plage d’Ankara,
    La paire de bottes comme oreiller,
    Par le vent son corps est balayé.

    Toute la plage est emplie de son parfum.
    Acheté à la boutique du coin
    Elle aime ainsi coincer la bulle,
    Sans regarder la pendule.

    Adéquation parfaite
    Avec sa vie de prophète.
    Les mains tremblantes,
    Comme ces feuilles mortes.

    Écrasées, en piteux état sur le trottoir,
    Dangereuses le soir.
    Debout sur une chaise en bois
    Elle photographie les sous-bois.

    C’est une fille indéfinissable,
    Mais tellement agréable.
    Chaque matin sur son balcon
    Elle parcourt son journal comme on traverse le Rubicon.
    (17/02/2024)

     


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  • Perdus en mer

    Qui est le créateur de tous ces conteneurs
    Sans aucun luminaire,
    Qui jalonnent au milieu de l’eau,
    Tombés d’un gros bateau.
    Ils sont de toutes les couleurs.
    De ces caisses émanant diverses odeurs.
    Ils sont tout cabossés,
    Les capitaines ne sont pas angoissés.

    Qui va payer les dégâts,
    Qui émanent d’un renégat ?
    Personne !
    Ce sont des espionnes.
    Qui me rendra mon cher bateau,
    Qui tanguait si bien sur l’eau ?
    Assis au bord de l’océan
    Ils me paraissent géants.

    Leur pays d’origine !
    Ne soyons pas misogynes.
    Ce ne sont pas des automobiles
    Ils ressemblent à des crocodiles !
    Ce sont toujours les petits qui payent,
    Absence de conseils !
    Devant le naufrage de mon embarcation,
    Perdu mon aiguillon.

    Pris par des vagues déferlantes,
    Et défilantes.
    Il est furieux !
    Injurieux !
    Son bateau au fond de l’eau
    Pauvre mégalo !
    Ses cartes n’étaient pas à jour.
    Comme toujours !

    Des embûches pour tous les marins,
    Quand ils se lèvent le matin.
    Ces grandes caisses métalliques,
    Qui n’ont rien d’angélique,
    Bousculent nos petites embarcations,
    Aucune intermédiation !
    Elles rejoignent les profondeurs des océans,
    À cause de quelques mécréants.
    (15/02/2024)


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