• Les mouchoirs papier
    Ont remplacé le tissu
    Question d’hygiène.

    Mouchoirs qui tournent
    Sur un air de chansonnette,
    Patrick Sébastien.

    Mouchoirs à carreaux
    Sorties de votre poche
    C’est de l’ancien temps.


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  • Les scouts de France basés pour leur camp en Auvergne, ont monté leur campement pour deux semaines, juste au dessus d’un petit torrent. Le troisième jour, la nuit étant proche, le chef a réuni tous les jeunes pour une randonnée de nuit. Voici les instructions qu’il donne 10 minutes avant le départ : 

    Toute la troupe doit être sur le pied-de-guerre. Chacun doit être aux aguets en essayant de reconnaitre les animaux croisés. Vous avancerez en silence sans aucun éclat sonore entre vous. Je ne dois rien entendre, sauf le chant des oiseaux lorsque vous traverserez le bois, et encore moins voir la raie d’une petite lampe électrique. Ne vous éparpillez pas. La base de cette virée, c’est d’apprendre à faire confiance aux autres membres de l’équipe. Vous aurez à traverser une rivière sur une passerelle étroite ; gardez votre équilibre si vous ne voulez pas revenir trempés. Ne vous inquiétez pas si vous revenez avec les cheveux tout ébouriffés. Même si vous avez soif, ne mangez aucun fruit des bois et même n’en lécher aucun ; c’est peut-être du poison. Gardez une allure gracile pour réussir ce périple de nuit. 

    Courage à tous. On se retrouve ici pour minuit au plus tard.


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  • Lucette

    Lucette
    Et sa sœur Bernadette
    Accompagnées de leur cousine Antoinette
    Sont allées rejoindre leur amie Arlette,
    Dont les sœurs s’appellent Colette
    Et Annette.
    Et la mère Ginette.

    Chez leur tante Claudette,
    Dont les filles se nomment Fleurette,
    Et Cosette.
    Toute cette bande assise sur un carré de moquette
    Ecoute un CD de trompettes
    Et de clarinettes
    Accompagnées de castagnettes.

    Les petites sont avec Mamie Huguette
    Et jouent aux devinettes
    Ou à la dinette.
    Les garçons découpent des catalogues, pour faire des affichettes,
    Ou jouent avec des bicyclettes
    Et des trottinettes
    En tournant autour des brouettes.
    (7 novembre 2018)


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  • La vie...


    La vie serait-elle un long fleuve tranquille
    Ne nécessitant aucune béquille,
    Pour aller de la vie à la mort
    Quand elle nous mettra dehors ?

    La vie se conjugue en trois temps,
    qui ne se vivent pas toujours en dansant.
    Comme le chantait Jacques Brel
    dont une chanson qui n’est pas nouvelle.

    Une valse à trois temps
    qui s’offre encore le temps
    De s’offrir des détours
    du coté de l’amour.

    Les trois temps de la vie,
    Le passé, le présent et l’avenir
    qui ne peuvent jamais revenir
    Mais un jour chacun finit.

    Ils ont tous les trois besoin d’amour
    Pour en vivre les contours.
    Ce n’est pas une question d’âge
    ils ne peuvent se dérouler que dans le partage.

    Le passé fonde le présent
    Le présent prépare l’avenir
    L’avenir ne pourra le bannir,
    ils se soudent à tout moment.

    Je peux remonter le temps
    c’est parfois dérangeant
    Jamais je n’effacerai ce passé
    Les bons moments comme les mauvais qui ont blessé.

    Le passé peut être pour l’avenir leçon
    Permettant de vivre un autre tronçon.
    il peut être dérangeant
    et même affligeant.

    Il bouleverse certains esprits
    qui n’ont pas su se mettre à l’abri
    Des turpitudes du moment
    quand il était encore temps.

    Le présent prépare l’avenir
    Ce que l’on va devenir.
    Pas facile à admettre
    D’imiter nos ancêtres.

    Toute la vie est une école d’apprentissage
    Qui refuse tout dressage ;
    Il nous faut de la ténacité
    Et beaucoup de lucidité.
    (06/11/2018)

     

     

     

     

     

     


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  • Une main, des mains

    Main de la maman
    Encore hésitant
    De toucher le corps de son bébé
    Sur son ventre tout recourbé.

    Main du jeune papa
    Tenant son épouse par le bras
    Pour l’écouter
    Et avec son cœur la féliciter.

    Main de la mère allaitant son jeune bébé,
    Sur sa poitrine bombée,
    Ne bougeant pas car il s’endort
    Heureux du réconfort.

    Mains des parents tendues
    Vers le petit qui tente ses premiers pas, tout perdu ;
    Il veut faire comme les grands
    Et courir jusqu’à l’écran.

    Main de la jeune fille
    A la recherche d’un autre asile
    Chez ce jeune homme encore fragile
    Pour vivre avec lui un nouvel exil.

    Main du père sa fille, conduisant
    Vers le maire et le curé, les unissant
    Raide il est fier de l’emmenée
    Vers sa nouvelle destinée.

    Mains des jeunes gens
    Devant le maire, tremblant
    Voulant fonder une famille
    Reposant sur de bonnes chevilles.

    Eux aussi auront des enfants
    Et feront comme leurs parents.
    Leurs mains sauront les accompagner
    Et toujours les soigner.

    Ils marchent main dans la main
    Deux ainés sur un étroit chemin.
    L’âge n’a plus de sens
    Ils ont besoin d’aisance.

    La nuit leurs mains se cherchent
    Sur la partie dénudée du corps elles s’approchent
    Touchant sans le réveiller l’être aimé
    Et sa respiration calmée

    La main posée sur le conjoint malade,
    Sur son bras, calmante et chaude ;
    C’est le meilleur des médicaments
    Qui agit comme un onguent.
    (2 novembre 2018)

     


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  • Angoisse

    Rattrapé par une crise d’angoisse
    Pour son entourage, quelle poisse.
    Seul, il ne peut en sortir,
    Et de cette crise finir.
    Il ne l’a pas vu venir
    Et de tout son être la bannir.

    Allongé sur le lit,
    Complètement démoli,
    Les yeux ravagés par un flot de larmes,
    Contre ce mal il n’a aucune arme
    Elle est venue sans aucune alarme,
    Des profondeurs de son abime.

    Une main s’est approchée de cet être ravagé,
    Et de sa souffrance l’alléger
    Quelques caresses accompagnées de mots doux,
    Sur ses mains quelques bisous,
    Ont eu raison de cette crise,
    Qui vous saisit comme une brise.

    L’amour, seul traitement contre ce fléau
    Qui vous emporte et vous couvre de maux.
    L’écoute et la compréhension font miracle
    Chassant au loin toute idée de débâcle.
    Des techniques telles la sophrologie
    Peuvent vous accompagner, vous offrant un abri.

    Toi qui tombes dans le piège d’une angoisse inattendue,
    T’enlaçant de bras distendus,
    Complice d’une bonne dépression,
    Sans aucune compromission,
    Ne reste pas seul,
    En t’enfermant dans un linceul.
    (31/10/2018)


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  •  

    Le jeune Estéban est née dans une famille africaine installée à Paris depuis plusieurs années. Elle était arrivée en Espagne et à pied avait traversé les Pyrénées par le pays Basque. Ils s'étaient arrêtés, dans un premier temps, à Estan où un camping leur avait prêté un mobile home. Ayant rencontré une famille parisienne et sympathisé avec, son père fut embauché pour s'occuper du jardin de leur propriété et sa mère aider au ménage. ils habitaient une ancienne conciergerie. Le jeune Estéban fut rapidement inscrit à l'école primaire où il se fit de nombreux copains. L'année prochaine il rejoindra le collège de leur quartier.

     


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  •   rizière, plage,

     

    Quelle aventure que ce séjour au Vietnam. Un voyage de rêve ! Pas tout à fait. La découverte du pays, il l'a fait, il y a bien longtemps quand il était militaire. Il a découvert une population bien sympathique. Sa grande richesse : les rizières qui couvrent une grande partie du paysage sans laisser de place à la moindre plage. A quoi leur servirait-elle puisqu'ils ne peuvent pas prendre de vacances.


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  • Grigol

    Grigol, ce prénom vient de Géorgie,
    En France, il a resurgi
    Bien timidement
    Et ponctuellement.
    Peu de filles portent ce prénom
    Rarement les garçons.
    Peu de gens le connaissent
    Ce n’est pas une faiblesse.
    Il faut le respecter
    Et le prénom donné par les parents, accepter.

    Petite gamine, tu t’appelles Grigol,
    Et tu n’as pas de bol
    Mais tu as un joli col.
    Tu as vite pris ton envol,
    En classe on te surnomme Gogol,
    Parfois guignol,
    D’autres Mongol
    Ou comme les jeux électroniques Cogol
    Tout ça pour amuser la galerie
    Ce qui te laisse ahuri.

    Ton père est d’origine géorgienne,
    Ta mère alsacienne.
    Ils se sont rencontrés durant un voyage
    En route, ils faisaient de covoiturage.
    Comme eux, tu comprends déjà plusieurs langues
    Et tu aimes porter de jolies bagues.
    A l’école, tu t’es imposé
    Et personne accusée,
    De s’être moquée de toi
    Tu respectais ta foi.
    (31/10/2018)

     

     


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  • Derrière les mots, des maux

    Savoir écrire est une chance
    Comme pour les jeunes, l’adolescence
    Qu’il faut accepter et saisir
    Et surtout pas ce don, l’enfouir.

    Tout poème comporte une vérité,
    Qu’il faut savoir décrypter,
    Pour comprendre son auteur,
    Et apprécier son labeur.

    Derrière les lettres alignées,
    Les mots choisis et désignés
    Se cache souvent un cri de désespoir
    A la recherche d’un accoudoir.

    Dans les lignes un message qu’il faut découvrir
    Pour le texte, ne pas appauvrir.
    Quand sans réaction il passe,
    Revient trop vite la bouillasse.

    Des maux, il en a eu son compte ;
    Le vase est plein et même déborde ;
    S’écoule doucement de ses larmes, les cendres
    D’écrire son drame, un espoir, il escompte.

    A travers ces poèmes il cherche un ciel bleu
    Qui apportera du merveilleux
    Pour fuir ce passé
    Depuis trop longtemps amassé.

    Il veut reconstruire son présent ;
    Dans sa tête arrêter le temps,
    Sur un monde d’amour
    Qui durerait toujours.

    Ses lecteurs ne pourront le comprendre,
    Et de son mal le détendre,
    Que s’ils le lisent avec le cœur
    Sans pour autant en être admirateur.
    (16 octobre 2018)

     


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  • Halloween

    Aujourd’hui les enfants ne traînent pas les rues,
    Drôlement habillés, ils sont apparus
    Ce jour, ils l’ont attendu
    D’halloween ils sont mordus.
    Clopinclopant
    Vers les maisons marchant,
    Les plus petits n’osent sonner
    Et préfèreraient abandonner.
    Quelques mamans les accompagnent
    Certaines couvertes d’un pagne.

    Quelques maisons ont allumé des lampions
    Attachés à leur pignon.
    Certaines fenêtres font apparaître des citrouilles
    Creusés et agrémentées de nouilles
    Imitant les cheveux.
    Les enfants sont heureux.
    Quelques volets sont déjà fermés
    A Halloween, ils ne sont pas accoutumés,
    Et les portes resteront closes,
    Sans aucune apothéose.

    Les figures cachées par un masque,
    La tête recouverte d’un casque ;
    Les filles habillées comme des reines,
    Tous vêtus à l’ancienne
    Ou imitant leur héros
    Avec des boléros,
    Ils quêtent quelques sucreries
    Qu’ils glisseront dans un sac gris.
    Halloween, halloween, crient-ils allègrement
    Les portes s’ouvrent péniblement.

    Leurs cris cachent une grande peur
    Qu’une sorcière avec un air peu amuseur,
    Venue du ciel de façon plutôt acrobatique
    Les rattrapent grâce à son balai magique,
    Leur jette un sort
    Pendant qu’ils sont dehors.
    Les bonbons ramassés deviennent amers
    Ils devront être jetés aux poissons dans la mer.
    Mais ils sont bien protégés
    Par la fée Halloween qui va la corriger.

    Dehors il fait bien noir
    C’est maintenant le soir,
    Un lampion éclaire le petit groupe
    Qui avec d’autres s’agroupe,
    Pour poursuivre leur marche
    A laquelle ils s’accrochent.
    Bientôt, sur la place de la mairie
    A cette heure, un peu assombrie,
    Ils se partageront les sucreries,
    Avec des yeux attendris.

    Que mangerez-vous ce soir pour Halloween ?
    Cocktail d’halloween ;
    Des balais de sorcières
    Enveloppés dans une serpillère,
    Des doigts ensanglantés
    Longtemps mijotés.
    En désert des doigts de sorcières de Mercotte,
    Cuits dans une grande cocotte,
    Accompagnés d’une mousse au chocolat
    Ce sera le dernier plat.
    (Menu concocté par Sévy et son fils 31/10/1018)


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  •  

    Le château

     

    Parler de château en Touraine

    Là où vécurent de nombreuses reines

    C’est une réalité culturelle

    Toujours actuelle.

     

     Citer tous les châteaux, je ne puis,

    Car originel de la région je ne suis,

    Tous les visiter je ne saurais

    Mes pauvres jambes ne le pourraient.

     

     

    Dernièrement j’ai visité celui d’Azay-le-Rideau

    Rien à voir avec un marchand de rideau !

    Grandiose le parc de ce château

    Cerné par l’Indre qui l’entoure d’eau.

     

     Vous qui êtes de la campagne,

    Et parfois de la montagne,

    Vous avez votre château,

    Souvent appelé château d’eau.

     

    Certes il est moins grandiose,

    Ses antennes téléphoniques, toute la région, arrose

    Pour tous il est très utile

    Même au milieu des terres d’argile.

     

     Vous ne perdez pas au change

    Sans lui comment laver les langes

    Et prendre chaque jour votre bain

    Pour vous laver les mains.

     

     N’oublions pas les enfants sur la plage,

    Ils construisent de châteaux et ils sont sages.

    La mer montante les bousculera

    Sur la plage, aucun ne reviendra.

    (25/10/2018)

     

     

     


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  •  

    J’accuse ! 

     

    J’accuse tous ces spécialistes

    Dont l’activité m’attriste,

    Issues de longues statistiques

    Qu’ils appliquent.Ils ne veulent pas voir

    Et surtout ne pas savoir,

    Qu’un malade est avant tout un être humain,

    Qu’il reverra demain ;

    Il n’est pas là que pour payer la visite

    Et n’est pas un parasite,

    Qui ne fait que passer

    Et qu’il ne faut surtout pas blesser.

     

     

    J’accuse ce pneumologue,

    Qui est un bon démagogue.

    Connait-il mon problème,

    Qu’il pense résoudre avec des barèmes ?

    Je n’ai pas assez de dyspnée la nuit,

    Pour avoir quelques ennuis,

    Respiratoires pour une aide mécanique,

    Qui soulagerait sans apport chimique.

    Des grands mots dans ces comptes-rendus

    Que de temps à autre j’ai reçu,

    Sans doute pour me faire plaisir

    Mais pas pour me guérir.

     

     

    J’accuse ce gastro-entérologue,

    Qui n’est pas archéologue,

    Quand il réalise une coloscopie,

    Pour éviter la chimiothérapie.

    Il ne vous prend pas au sérieux

    Peut-être pour ne pas vous rendre anxieux.

    Vous avez le syndrome de l’intestin irrité.

    Pour moi, quelle absurdité !

    Une contre visite chez un confrère,

    A donné les mêmes précisions

    Il ne fallait pas se faire d’illusions,

    Il avait reçu mon dossier de la secrétaire.

     

     

    Je respecte mon généraliste

    Qui pour moi est un véritable artiste.

    Fort des comptes-rendus reçus

    Il aurait dû être convaincu,

    Qu’un traitement proposé

    Ne devait pas m’ankyloser.

    Seul dans la bataille contre le mal,

    Il cherche, ce qui me parait normal,

    Dans toutes les directions,

    La moindre solution.

    C’est lui seul qui me sauvera

    Par son travail, il trouvera.

     

     

    Un malade n’est pas un numéro

    Comme ceux donnés aux concertos.

    Chacun est un cas particulier,

    Qu’avec lui-même, il faut réconcilier.

    Pourquoi faire tant d’études

    Et ne pas avoir assez d’aptitude,

    Pour travailler comme un psychologue

    Et certains astrologues,

    Qui cherchent à comprendre

    Et souvent apprendre,

    Qui est ce malade devant lui,

    Qui ne lui apporte pas que des ennuis.

    (7/10/1018)

     

     

     

     

     


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  •  

    Le temps 

     

    Horloge ineffable, maitre de la vie

    Avec elle tout semble fini.

    Rien n’est prédestiné

    A nous de l’organiser.

    Indispensable à notre existence

    Depuis notre naissance,

    Elle marque le temps précieux

    Pour tout être consciencieux.

     

     

    Ne cherche pas à l’étouffer

    Ni de ta vie la biffer

    Ton horloge sans aucune mécanique

    Accompagne ton être biologique.

    Aucun mécanicien ne peut la maitriser

    Ni la banaliser.

    Pas d’heure d’hiver, ni d’heure d’été

    Telle qu’elle est, il nous faut l’accepter.

     

     

    Les aiguilles tournent infailliblement

    Pour toi elles avancent progressivement.

    Elles t’invitent au partage avec d’autres horloges ;

    Et célébrer leur éloge.

    Elles attendent ton passage,

    Sans aucun balisage,

    Pour vivre ensemble ce temps

    Que chacun aime tant.

     

     Il faut profiter de la vie

    Sans aucune envie,

    Pour rencontrer tes frères

    Sans rester en arrière.

    Ainsi naîtra l’amour

    Chaque jour ;

    Ton horloge, tu l’oublieras

    Avec tes amis tu la chouchouteras. 

     

    Relis la chanson de Jacques Brel,

    Elle est toujours actuelle ;

    La valse à mille temps,

    Qui t’emmène dans les tourbillons du temps,

    Pour ne jamais t’arrêter de danser

    Et dans tous les sens te balancer,

    Ton horloge te suivra

    Si avec les autres danseras.

    (25/10/2018)

     


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  • Clitorine

     Ce prénom existe bien
    Internet en donne le lien,
    Il serait même assez répandu,
    Pour son coté sexuel, assidu.
    Je ne me lancerai pas sur cette glissade
    Digne du marquis de Sade.
    Je vais jouer avec ses dernières lettres
    Et un peu prude paraitre.

     

    Clitorine
    Comme son amie Bécassine,
    Aime les sardines
    Qu’elle mange avec quelques racines
    Qu’elle jardine,
    Au fond d’une grande bassine
    Car elle est citadine.
    Elle s’imagine,
    Qu’elles ont beaucoup de vitamines,
    Très peu alcalines.
    Elle les prépare avec de la farine
    Et un peu d’aspirine,
    Obtenue par la médecine,
    Sans oublier la caféine,
    Comme écrit dans son magasine
    Spécialiste de la cuisine ;
    Elle recouvre le mélange de paraffine,
    Et le met dans une turbine
    Pour obtenir une pate bien fine
    Qu’elle étend sur une table en mélanine.
    Elle y étalera de l’échine,
    Avec un peu de gélatine.
    Elle est un peu enfantine ;
    En travaillant elle baratine,
    Avec son amie Bécassine,
    Qui n’est pas sa cousine.
    Elles se prennent pour deux héroïnes,
    Quatre étoiles en cuisine.
    (24/10/2018)

     

     


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  • Le Poète

    Tout n’est pas écrit,
    Que de choses à décrire.
    Les images dans sa tête défilent
    Il faut qu’il les canalise.
    Son esprit bouillonne,
    Et toujours raisonne.
    Que de mots sur feuille blanche à transcrire,
    Son labeur ne pourra jamais finir ;
    Les pages blanches étalées sur le bureau
    Les mots restés dans sa tête,
    Il doit les transcrire,
    Et la feuille noircir.
    Il ne peut se taire,
    Quelques soient les argumentaires.
    Faire,
    Défaire,
    Refaire,
    Sans copier ses confrères.

    Tout n’est pas écrit
    Son écran mental les a déjà réécrits
    Ces mots qui, dans sa tête, se bousculent,
    Et qu’il refuse d’envoyer sur une feuille qui bascule,
    Pour ne pas décevoir
    Et les mettre en place, c’est son devoir.
    Ces mots glissent doucement sur son inconscient
    Qu’il sent un peu déficient,
    Et sortent de lui sur un illusoire traineau,
    Pour s’envoler comme un moineau
    Là haut dans un ciel tout bleu
    Sans aucun enjeu.
    Seront-ils absorbés par une nébuleuse
    Qui leur parait bien affectueuse,
    Ou redescendront sur la feuille blanche
    Déposée sur une branche ?
    Ils formeront de nouvelles phrases,
    D’un poème, la base

     Tout est désormais écrit ;
    Le poète s’est tu sans un cri.
    Son ordinateur est resté éteint,
    Fermé un beau matin.
    Allongé sous un drap
    Ecrire, il ne pourra.
    Les mots ont quitté son écran mental
    Un matin glacial.
    Ces poèmes seront son testament
    Après lui, ils dureront longtemps.
    Son dernier « je vous ai aimé » est son adieu ;
    Bientôt il s’évaporera vers son Dieu,
    Qu’il a essayé de servir durant sa vie
    Et dont il a envi.
    Pour toujours, il va s’endormir
    Et devant vous, ne pas gémir,
    Le devoir accompli,
    Le poète a tout dit.
    (20/10/2018)

     


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  •  

    Au cours d’un bal masqué organisé par l’état-major de l’armée, une bonne tenue était de rigueur. Il ne suffisait pas d’être présent et bien déguisé pour espérer obtenir le grade supérieur attendu depuis si longtemps. Seuls, les esprits tordus qui ne savaient pas profiter d’une belle soirée avec orchestre, furent déçus car la récolte fut maigre : aucune annonce particulière ne fut prononcée par le général qui présidait la soirée. Et pourtant toute la crème du gratin de l’armée de l’air était là.

     

    Ils sont repartis dégouttés et devront attendre une autre occasion pour démontrer leur valeur auprès des autorités.

     


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  • Ballade D’automne

    La couverture verdoyante
    Disparaît petit à petit
    Sous un flamboyant tapis
    De couleurs chatoyantes.
    Dans les champs presque endormis
    Le blé doré est moissonné,
    Les vendanges sont récoltées.
    L’automne est là, l'été s'enfuit.
    Sous les feuilles tourbillonnantes
    Dame nature s’est assoupie.
    Quelques rayons d'or affaiblis
    Diffusent une lueur radiante
    Sur le paysage démuni
    Et les quelques fleurs oubliées
    Dans le jardin si dénudé.
    L’automne est là, l'été s'enfuit.
    Le vent frais devient plus mordant.
    Les nuits s’allongent, mon coeur est pris
    D’une vague mélancolie
    Créant des pensées déprimantes.
    Été, pourquoi es-tu parti?
    Je me sens si abandonnée
    Sans ta chaleur qui m’apaisait.
    L’automne est là, l'été s'enfuit.
    Malgré les couleurs cramoisies
    Et les sous-bois si parfumés
    Je me sens assez accablée.
    L’automne est là, l'été s'enfuit.
    Par Ella Taylor


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  •  

    Aaron

     

     Je vais vous réciter l’histoire de mon ancêtre,

    De Dieu, un interprète,

    Qui parlait à la place de Moïse, son frère,

    Resté en arrière.

    Je ne sais pas encore lire,
    Ni comment le dire.

    C’est maman qui me l’a raconté

    Un soir d’été.

    Assis sur ses genoux près de la fenêtre,

    Elle m’a parlé de son plus illustre ancêtre,

    Qui vivait très loin de chez nous,

    Hommes et femmes habillés en boubou.

     

     Moïse et son frère Aaron,

    Qui était un peu poltron

    Devaient rencontrer en Egypte le Pharaon.

    Moïse ne parlait pas aussi facilement que Cicéron.

    Son frère prit la parole dans le palais du royaume,

    « Il faut que mes frères deviennent autonome,

    Si tu refuses de les laisser partir

    Ton pays, nous allons l’anéantir. »

    Je ne sais pas ce que veut dire anéantir,

    Sur ce mot je ne vais pas m’appesantir.

    Je ne suis qu’en première année de primaire,

    Et j’en suis fier.

     

    Pharaon n’a pas obéi tout de suite,

    Punie fut sa conduite.

    Finalement il laissa partir les amis d’Aaron,

    Qui tremblaient devant Pharaon.

    Ils se sont cachés dans un grand désert,

    Evitant les grandes artères.

    Ils ont ainsi tourné en rond pendant des années,

    Mais ils étaient acharnés

    D’arriver dans le nouveau pays promis

    En tuant tous leurs ennemis.

    Ils sont devenus peuple de Dieu

    Après avoir dit à l’Egypte adieu.

     

     Bientôt je saurais lire

    Comme la maitresse a su le dire.

    Et dans le grand livre de maman

    Qu’elle aime tant,

    Je pourrai relire l’histoire d’Aaron

    Qui a battu Pharaon,

    En noyant dans la grande mer

    Tous ses chars avec des roues de fer,

    Car ils étaient trop lourds pour surnager ;

    Il fallait bien les corriger.

    Je suis comme Aaron, un superman ;

    C’était un vrai gentleman.

    (16 octobre 2018)

     

     

     

     

     

     

     


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    Automne

    Soleil des beaux jours,
    Aurais-tu fait demi-tour,
    Pour nous apporter la pluie,
    Que l’été avait fuie.
    Le vent tourbillonne entrainant les feuilles,
    Déshabillant le chèvrefeuille.
    Le jardin s’est dénudé ;
    Quelques fleurs attardées,
    Lui donnent un peu de couleur,
    Comme le ferait un bricoleur.
    La nature a fermé ses volets,
    Pour plusieurs mois, affolée,
    Par la neige qui va la recouvrir,
    Et de ses fleurs l’appauvrir.
    La vie va s’endormir,
    Pour éviter de gémir,
    Jusqu’au retour du printemps,
    Qui, pour se réveiller, prendra tout son temps.

    Été, pourquoi m’as-tu délaissé ?
    Ta chaleur m’avait un peu terrassé,
    Mais prés de toi, je revivais,
    Sans jamais être abreuvé.
    Pour moi, la chaleur, avait été féconde,
    Et je profitais bien des plaisirs du monde.
    Je vais retrouver les frissons,
    Que m’apportera l’hiver de toute façon.
    Quelques rayons de soleil attardés,
    M’évite de me barricader,
    Trop vite,
    Pour soigner mon arthrite,
    Dans l’attente du retour du soleil,
    Enfin sorti de son sommeil.
    Les nuits seront lugubres,
    Dans le jardin devenu insalubre.
    Les volets, il faudra fermés,
    E
    t les bosquets bien arrimés.

    En automne, le vent souffle dans les bois
    Entrainant les feuilles aux abois,
    Dans des danses éperdues.
    Sur le sol, répandues,
    Elles recouvrent les champignons
    Qu’on aimerait cuire avec des oignons.
    Randonnés dans la nature,
    En évitant les courbatures,
    Pour découvrir le sésame,
    En évitant les amalgames.
    Bolet, cèpe, chanterelle, cortinaire,
    Morillon, pleurote ou lactaire,
    De quoi faire une bonne omelette,
    Si est prospère la cueillette.
    Mortels sont certains champignons,
    Même si par leur couleur, ils sont mignons.
    Amateurs, soyez sur vos gardes,
    Ne les ramassez pas par mégarde.
    (29 septembre 2017)

     


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