-
Les mouchoirs papier
Ont remplacé le tissu
Question d’hygiène.Mouchoirs qui tournent
Sur un air de chansonnette,
Patrick Sébastien.Mouchoirs à carreaux
Sorties de votre poche
C’est de l’ancien temps.
4 commentaires -
Les scouts de France basés pour leur camp en Auvergne, ont monté leur campement pour deux semaines, juste au dessus d’un petit torrent. Le troisième jour, la nuit étant proche, le chef a réuni tous les jeunes pour une randonnée de nuit. Voici les instructions qu’il donne 10 minutes avant le départ :
Toute la troupe doit être sur le pied-de-guerre. Chacun doit être aux aguets en essayant de reconnaitre les animaux croisés. Vous avancerez en silence sans aucun éclat sonore entre vous. Je ne dois rien entendre, sauf le chant des oiseaux lorsque vous traverserez le bois, et encore moins voir la raie d’une petite lampe électrique. Ne vous éparpillez pas. La base de cette virée, c’est d’apprendre à faire confiance aux autres membres de l’équipe. Vous aurez à traverser une rivière sur une passerelle étroite ; gardez votre équilibre si vous ne voulez pas revenir trempés. Ne vous inquiétez pas si vous revenez avec les cheveux tout ébouriffés. Même si vous avez soif, ne mangez aucun fruit des bois et même n’en lécher aucun ; c’est peut-être du poison. Gardez une allure gracile pour réussir ce périple de nuit.
Courage à tous. On se retrouve ici pour minuit au plus tard.
6 commentaires -
Lucette
Lucette
Et sa sœur Bernadette
Accompagnées de leur cousine Antoinette
Sont allées rejoindre leur amie Arlette,
Dont les sœurs s’appellent Colette
Et Annette.
Et la mère Ginette.Chez leur tante Claudette,
Dont les filles se nomment Fleurette,
Et Cosette.
Toute cette bande assise sur un carré de moquette
Ecoute un CD de trompettes
Et de clarinettes
Accompagnées de castagnettes.Les petites sont avec Mamie Huguette
Et jouent aux devinettes
Ou à la dinette.
Les garçons découpent des catalogues, pour faire des affichettes,
Ou jouent avec des bicyclettes
Et des trottinettes
En tournant autour des brouettes.
(7 novembre 2018)
12 commentaires -
La vie...
La vie serait-elle un long fleuve tranquille
Ne nécessitant aucune béquille,
Pour aller de la vie à la mort
Quand elle nous mettra dehors ?La vie se conjugue en trois temps,
qui ne se vivent pas toujours en dansant.
Comme le chantait Jacques Brel
dont une chanson qui n’est pas nouvelle.Une valse à trois temps
qui s’offre encore le temps
De s’offrir des détours
du coté de l’amour.Les trois temps de la vie,
Le passé, le présent et l’avenir
qui ne peuvent jamais revenir
Mais un jour chacun finit.Ils ont tous les trois besoin d’amour
Pour en vivre les contours.
Ce n’est pas une question d’âge
ils ne peuvent se dérouler que dans le partage.Le passé fonde le présent
Le présent prépare l’avenir
L’avenir ne pourra le bannir,
ils se soudent à tout moment.Je peux remonter le temps
c’est parfois dérangeant
Jamais je n’effacerai ce passé
Les bons moments comme les mauvais qui ont blessé.Le passé peut être pour l’avenir leçon
Permettant de vivre un autre tronçon.
il peut être dérangeant
et même affligeant.Il bouleverse certains esprits
qui n’ont pas su se mettre à l’abri
Des turpitudes du moment
quand il était encore temps.Le présent prépare l’avenir
Ce que l’on va devenir.
Pas facile à admettre
D’imiter nos ancêtres.Toute la vie est une école d’apprentissage
Qui refuse tout dressage ;
Il nous faut de la ténacité
Et beaucoup de lucidité.
(06/11/2018)
6 commentaires -
Une main, des mains
Main de la maman
Encore hésitant
De toucher le corps de son bébé
Sur son ventre tout recourbé.Main du jeune papa
Tenant son épouse par le bras
Pour l’écouter
Et avec son cœur la féliciter.Main de la mère allaitant son jeune bébé,
Sur sa poitrine bombée,
Ne bougeant pas car il s’endort
Heureux du réconfort.Mains des parents tendues
Vers le petit qui tente ses premiers pas, tout perdu ;
Il veut faire comme les grands
Et courir jusqu’à l’écran.Main de la jeune fille
A la recherche d’un autre asile
Chez ce jeune homme encore fragile
Pour vivre avec lui un nouvel exil.Main du père sa fille, conduisant
Vers le maire et le curé, les unissant
Raide il est fier de l’emmenée
Vers sa nouvelle destinée.Mains des jeunes gens
Devant le maire, tremblant
Voulant fonder une famille
Reposant sur de bonnes chevilles.Eux aussi auront des enfants
Et feront comme leurs parents.
Leurs mains sauront les accompagner
Et toujours les soigner.Ils marchent main dans la main
Deux ainés sur un étroit chemin.
L’âge n’a plus de sens
Ils ont besoin d’aisance.La nuit leurs mains se cherchent
Sur la partie dénudée du corps elles s’approchent
Touchant sans le réveiller l’être aimé
Et sa respiration calméeLa main posée sur le conjoint malade,
Sur son bras, calmante et chaude ;
C’est le meilleur des médicaments
Qui agit comme un onguent.
(2 novembre 2018)
5 commentaires -
Angoisse
Rattrapé par une crise d’angoisse
Pour son entourage, quelle poisse.
Seul, il ne peut en sortir,
Et de cette crise finir.
Il ne l’a pas vu venir
Et de tout son être la bannir.Allongé sur le lit,
Complètement démoli,
Les yeux ravagés par un flot de larmes,
Contre ce mal il n’a aucune arme
Elle est venue sans aucune alarme,
Des profondeurs de son abime.Une main s’est approchée de cet être ravagé,
Et de sa souffrance l’alléger
Quelques caresses accompagnées de mots doux,
Sur ses mains quelques bisous,
Ont eu raison de cette crise,
Qui vous saisit comme une brise.L’amour, seul traitement contre ce fléau
Qui vous emporte et vous couvre de maux.
L’écoute et la compréhension font miracle
Chassant au loin toute idée de débâcle.
Des techniques telles la sophrologie
Peuvent vous accompagner, vous offrant un abri.Toi qui tombes dans le piège d’une angoisse inattendue,
T’enlaçant de bras distendus,
Complice d’une bonne dépression,
Sans aucune compromission,
Ne reste pas seul,
En t’enfermant dans un linceul.
(31/10/2018)
5 commentaires -
Le jeune Estéban est née dans une famille africaine installée à Paris depuis plusieurs années. Elle était arrivée en Espagne et à pied avait traversé les Pyrénées par le pays Basque. Ils s'étaient arrêtés, dans un premier temps, à Estan où un camping leur avait prêté un mobile home. Ayant rencontré une famille parisienne et sympathisé avec, son père fut embauché pour s'occuper du jardin de leur propriété et sa mère aider au ménage. ils habitaient une ancienne conciergerie. Le jeune Estéban fut rapidement inscrit à l'école primaire où il se fit de nombreux copains. L'année prochaine il rejoindra le collège de leur quartier.
2 commentaires -
rizière, plage,
Quelle aventure que ce séjour au Vietnam. Un voyage de rêve ! Pas tout à fait. La découverte du pays, il l'a fait, il y a bien longtemps quand il était militaire. Il a découvert une population bien sympathique. Sa grande richesse : les rizières qui couvrent une grande partie du paysage sans laisser de place à la moindre plage. A quoi leur servirait-elle puisqu'ils ne peuvent pas prendre de vacances.
3 commentaires -
Grigol
Grigol, ce prénom vient de Géorgie,
En France, il a resurgi
Bien timidement
Et ponctuellement.
Peu de filles portent ce prénom
Rarement les garçons.
Peu de gens le connaissent
Ce n’est pas une faiblesse.
Il faut le respecter
Et le prénom donné par les parents, accepter.Petite gamine, tu t’appelles Grigol,
Et tu n’as pas de bol
Mais tu as un joli col.
Tu as vite pris ton envol,
En classe on te surnomme Gogol,
Parfois guignol,
D’autres Mongol
Ou comme les jeux électroniques Cogol
Tout ça pour amuser la galerie
Ce qui te laisse ahuri.Ton père est d’origine géorgienne,
Ta mère alsacienne.
Ils se sont rencontrés durant un voyage
En route, ils faisaient de covoiturage.
Comme eux, tu comprends déjà plusieurs langues
Et tu aimes porter de jolies bagues.
A l’école, tu t’es imposé
Et personne accusée,
De s’être moquée de toi
Tu respectais ta foi.
(31/10/2018)
6 commentaires -
Derrière les mots, des maux
Savoir écrire est une chance
Comme pour les jeunes, l’adolescence
Qu’il faut accepter et saisir
Et surtout pas ce don, l’enfouir.Tout poème comporte une vérité,
Qu’il faut savoir décrypter,
Pour comprendre son auteur,
Et apprécier son labeur.Derrière les lettres alignées,
Les mots choisis et désignés
Se cache souvent un cri de désespoir
A la recherche d’un accoudoir.Dans les lignes un message qu’il faut découvrir
Pour le texte, ne pas appauvrir.
Quand sans réaction il passe,
Revient trop vite la bouillasse.Des maux, il en a eu son compte ;
Le vase est plein et même déborde ;
S’écoule doucement de ses larmes, les cendres
D’écrire son drame, un espoir, il escompte.A travers ces poèmes il cherche un ciel bleu
Qui apportera du merveilleux
Pour fuir ce passé
Depuis trop longtemps amassé.Il veut reconstruire son présent ;
Dans sa tête arrêter le temps,
Sur un monde d’amour
Qui durerait toujours.Ses lecteurs ne pourront le comprendre,
Et de son mal le détendre,
Que s’ils le lisent avec le cœur
Sans pour autant en être admirateur.
(16 octobre 2018)
8 commentaires -
Halloween
Aujourd’hui les enfants ne traînent pas les rues,
Drôlement habillés, ils sont apparus
Ce jour, ils l’ont attendu
D’halloween ils sont mordus.
Clopinclopant
Vers les maisons marchant,
Les plus petits n’osent sonner
Et préfèreraient abandonner.
Quelques mamans les accompagnent
Certaines couvertes d’un pagne.Quelques maisons ont allumé des lampions
Attachés à leur pignon.
Certaines fenêtres font apparaître des citrouilles
Creusés et agrémentées de nouilles
Imitant les cheveux.
Les enfants sont heureux.
Quelques volets sont déjà fermés
A Halloween, ils ne sont pas accoutumés,
Et les portes resteront closes,
Sans aucune apothéose.Les figures cachées par un masque,
La tête recouverte d’un casque ;
Les filles habillées comme des reines,
Tous vêtus à l’ancienne
Ou imitant leur héros
Avec des boléros,
Ils quêtent quelques sucreries
Qu’ils glisseront dans un sac gris.
Halloween, halloween, crient-ils allègrement
Les portes s’ouvrent péniblement.Leurs cris cachent une grande peur
Qu’une sorcière avec un air peu amuseur,
Venue du ciel de façon plutôt acrobatique
Les rattrapent grâce à son balai magique,
Leur jette un sort
Pendant qu’ils sont dehors.
Les bonbons ramassés deviennent amers
Ils devront être jetés aux poissons dans la mer.
Mais ils sont bien protégés
Par la fée Halloween qui va la corriger.Dehors il fait bien noir
C’est maintenant le soir,
Un lampion éclaire le petit groupe
Qui avec d’autres s’agroupe,
Pour poursuivre leur marche
A laquelle ils s’accrochent.
Bientôt, sur la place de la mairie
A cette heure, un peu assombrie,
Ils se partageront les sucreries,
Avec des yeux attendris.Que mangerez-vous ce soir pour Halloween ?
Cocktail d’halloween ;
Des balais de sorcières
Enveloppés dans une serpillère,
Des doigts ensanglantés
Longtemps mijotés.
En désert des doigts de sorcières de Mercotte,
Cuits dans une grande cocotte,
Accompagnés d’une mousse au chocolat
Ce sera le dernier plat.
(Menu concocté par Sévy et son fils 31/10/1018)
3 commentaires -
Le château
Parler de château en Touraine
Là où vécurent de nombreuses reines
C’est une réalité culturelle
Toujours actuelle.
Citer tous les châteaux, je ne puis,
Car originel de la région je ne suis,
Tous les visiter je ne saurais
Mes pauvres jambes ne le pourraient.
Dernièrement j’ai visité celui d’Azay-le-Rideau
Rien à voir avec un marchand de rideau !
Grandiose le parc de ce château
Cerné par l’Indre qui l’entoure d’eau.
Vous qui êtes de la campagne,
Et parfois de la montagne,
Vous avez votre château,
Souvent appelé château d’eau.
Certes il est moins grandiose,
Ses antennes téléphoniques, toute la région, arrose
Pour tous il est très utile
Même au milieu des terres d’argile.
Vous ne perdez pas au change
Sans lui comment laver les langes
Et prendre chaque jour votre bain
Pour vous laver les mains.
N’oublions pas les enfants sur la plage,
Ils construisent de châteaux et ils sont sages.
La mer montante les bousculera
Sur la plage, aucun ne reviendra.
(25/10/2018)
6 commentaires -
J’accuse !
J’accuse tous ces spécialistes
Dont l’activité m’attriste,
Issues de longues statistiques
Qu’ils appliquent.Ils ne veulent pas voir
Et surtout ne pas savoir,
Qu’un malade est avant tout un être humain,
Qu’il reverra demain ;
Il n’est pas là que pour payer la visite
Et n’est pas un parasite,
Qui ne fait que passer
Et qu’il ne faut surtout pas blesser.
J’accuse ce pneumologue,
Qui est un bon démagogue.
Connait-il mon problème,
Qu’il pense résoudre avec des barèmes ?
Je n’ai pas assez de dyspnée la nuit,
Pour avoir quelques ennuis,
Respiratoires pour une aide mécanique,
Qui soulagerait sans apport chimique.
Des grands mots dans ces comptes-rendus
Que de temps à autre j’ai reçu,
Sans doute pour me faire plaisir
Mais pas pour me guérir.
J’accuse ce gastro-entérologue,
Qui n’est pas archéologue,
Quand il réalise une coloscopie,
Pour éviter la chimiothérapie.
Il ne vous prend pas au sérieux
Peut-être pour ne pas vous rendre anxieux.
Vous avez le syndrome de l’intestin irrité.
Pour moi, quelle absurdité !
Une contre visite chez un confrère,
A donné les mêmes précisions
Il ne fallait pas se faire d’illusions,
Il avait reçu mon dossier de la secrétaire.
Je respecte mon généraliste
Qui pour moi est un véritable artiste.
Fort des comptes-rendus reçus
Il aurait dû être convaincu,
Qu’un traitement proposé
Ne devait pas m’ankyloser.
Seul dans la bataille contre le mal,
Il cherche, ce qui me parait normal,
Dans toutes les directions,
La moindre solution.
C’est lui seul qui me sauvera
Par son travail, il trouvera.
Un malade n’est pas un numéro
Comme ceux donnés aux concertos.
Chacun est un cas particulier,
Qu’avec lui-même, il faut réconcilier.
Pourquoi faire tant d’études
Et ne pas avoir assez d’aptitude,
Pour travailler comme un psychologue
Et certains astrologues,
Qui cherchent à comprendre
Et souvent apprendre,
Qui est ce malade devant lui,
Qui ne lui apporte pas que des ennuis.
(7/10/1018)
votre commentaire -
Le temps
Horloge ineffable, maitre de la vie
Avec elle tout semble fini.
Rien n’est prédestiné
A nous de l’organiser.
Indispensable à notre existence
Depuis notre naissance,
Elle marque le temps précieux
Pour tout être consciencieux.
Ne cherche pas à l’étouffer
Ni de ta vie la biffer
Ton horloge sans aucune mécanique
Accompagne ton être biologique.
Aucun mécanicien ne peut la maitriser
Ni la banaliser.
Pas d’heure d’hiver, ni d’heure d’été
Telle qu’elle est, il nous faut l’accepter.
Les aiguilles tournent infailliblement
Pour toi elles avancent progressivement.
Elles t’invitent au partage avec d’autres horloges ;
Et célébrer leur éloge.
Elles attendent ton passage,
Sans aucun balisage,
Pour vivre ensemble ce temps
Que chacun aime tant.
Il faut profiter de la vie
Sans aucune envie,
Pour rencontrer tes frères
Sans rester en arrière.
Ainsi naîtra l’amour
Chaque jour ;
Ton horloge, tu l’oublieras
Avec tes amis tu la chouchouteras.
Relis la chanson de Jacques Brel,
Elle est toujours actuelle ;
La valse à mille temps,
Qui t’emmène dans les tourbillons du temps,
Pour ne jamais t’arrêter de danser
Et dans tous les sens te balancer,
Ton horloge te suivra
Si avec les autres danseras.
(25/10/2018)
3 commentaires -
Clitorine
Ce prénom existe bien
Internet en donne le lien,
Il serait même assez répandu,
Pour son coté sexuel, assidu.
Je ne me lancerai pas sur cette glissade
Digne du marquis de Sade.
Je vais jouer avec ses dernières lettres
Et un peu prude paraitre.Clitorine
Comme son amie Bécassine,
Aime les sardines
Qu’elle mange avec quelques racines
Qu’elle jardine,
Au fond d’une grande bassine
Car elle est citadine.
Elle s’imagine,
Qu’elles ont beaucoup de vitamines,
Très peu alcalines.
Elle les prépare avec de la farine
Et un peu d’aspirine,
Obtenue par la médecine,
Sans oublier la caféine,
Comme écrit dans son magasine
Spécialiste de la cuisine ;
Elle recouvre le mélange de paraffine,
Et le met dans une turbine
Pour obtenir une pate bien fine
Qu’elle étend sur une table en mélanine.
Elle y étalera de l’échine,
Avec un peu de gélatine.
Elle est un peu enfantine ;
En travaillant elle baratine,
Avec son amie Bécassine,
Qui n’est pas sa cousine.
Elles se prennent pour deux héroïnes,
Quatre étoiles en cuisine.
(24/10/2018)
7 commentaires -
Le Poète
Tout n’est pas écrit,
Que de choses à décrire.
Les images dans sa tête défilent
Il faut qu’il les canalise.
Son esprit bouillonne,
Et toujours raisonne.
Que de mots sur feuille blanche à transcrire,
Son labeur ne pourra jamais finir ;
Les pages blanches étalées sur le bureau
Les mots restés dans sa tête,
Il doit les transcrire,
Et la feuille noircir.
Il ne peut se taire,
Quelques soient les argumentaires.
Faire,
Défaire,
Refaire,
Sans copier ses confrères.Tout n’est pas écrit
Son écran mental les a déjà réécrits
Ces mots qui, dans sa tête, se bousculent,
Et qu’il refuse d’envoyer sur une feuille qui bascule,
Pour ne pas décevoir
Et les mettre en place, c’est son devoir.
Ces mots glissent doucement sur son inconscient
Qu’il sent un peu déficient,
Et sortent de lui sur un illusoire traineau,
Pour s’envoler comme un moineau
Là haut dans un ciel tout bleu
Sans aucun enjeu.
Seront-ils absorbés par une nébuleuse
Qui leur parait bien affectueuse,
Ou redescendront sur la feuille blanche
Déposée sur une branche ?
Ils formeront de nouvelles phrases,
D’un poème, la baseTout est désormais écrit ;
Le poète s’est tu sans un cri.
Son ordinateur est resté éteint,
Fermé un beau matin.
Allongé sous un drap
Ecrire, il ne pourra.
Les mots ont quitté son écran mental
Un matin glacial.
Ces poèmes seront son testament
Après lui, ils dureront longtemps.
Son dernier « je vous ai aimé » est son adieu ;
Bientôt il s’évaporera vers son Dieu,
Qu’il a essayé de servir durant sa vie
Et dont il a envi.
Pour toujours, il va s’endormir
Et devant vous, ne pas gémir,
Le devoir accompli,
Le poète a tout dit.
(20/10/2018)
5 commentaires -
Au cours d’un bal masqué organisé par l’état-major de l’armée, une bonne tenue était de rigueur. Il ne suffisait pas d’être présent et bien déguisé pour espérer obtenir le grade supérieur attendu depuis si longtemps. Seuls, les esprits tordus qui ne savaient pas profiter d’une belle soirée avec orchestre, furent déçus car la récolte fut maigre : aucune annonce particulière ne fut prononcée par le général qui présidait la soirée. Et pourtant toute la crème du gratin de l’armée de l’air était là.
Ils sont repartis dégouttés et devront attendre une autre occasion pour démontrer leur valeur auprès des autorités.
2 commentaires -
Ballade D’automne
La couverture verdoyante
Disparaît petit à petit
Sous un flamboyant tapis
De couleurs chatoyantes.
Dans les champs presque endormis
Le blé doré est moissonné,
Les vendanges sont récoltées.
L’automne est là, l'été s'enfuit.
Sous les feuilles tourbillonnantes
Dame nature s’est assoupie.
Quelques rayons d'or affaiblis
Diffusent une lueur radiante
Sur le paysage démuni
Et les quelques fleurs oubliées
Dans le jardin si dénudé.
L’automne est là, l'été s'enfuit.
Le vent frais devient plus mordant.
Les nuits s’allongent, mon coeur est pris
D’une vague mélancolie
Créant des pensées déprimantes.
Été, pourquoi es-tu parti?
Je me sens si abandonnée
Sans ta chaleur qui m’apaisait.
L’automne est là, l'été s'enfuit.
Malgré les couleurs cramoisies
Et les sous-bois si parfumés
Je me sens assez accablée.
L’automne est là, l'été s'enfuit.
Par Ella Taylor
1 commentaire -
Aaron
Je vais vous réciter l’histoire de mon ancêtre,
De Dieu, un interprète,
Qui parlait à la place de Moïse, son frère,
Resté en arrière.
Je ne sais pas encore lire,
Ni comment le dire.C’est maman qui me l’a raconté
Un soir d’été.
Assis sur ses genoux près de la fenêtre,
Elle m’a parlé de son plus illustre ancêtre,
Qui vivait très loin de chez nous,
Hommes et femmes habillés en boubou.
Moïse et son frère Aaron,
Qui était un peu poltron
Devaient rencontrer en Egypte le Pharaon.
Moïse ne parlait pas aussi facilement que Cicéron.
Son frère prit la parole dans le palais du royaume,
« Il faut que mes frères deviennent autonome,
Si tu refuses de les laisser partir
Ton pays, nous allons l’anéantir. »
Je ne sais pas ce que veut dire anéantir,
Sur ce mot je ne vais pas m’appesantir.
Je ne suis qu’en première année de primaire,
Et j’en suis fier.
Pharaon n’a pas obéi tout de suite,
Punie fut sa conduite.
Finalement il laissa partir les amis d’Aaron,
Qui tremblaient devant Pharaon.
Ils se sont cachés dans un grand désert,
Evitant les grandes artères.
Ils ont ainsi tourné en rond pendant des années,
Mais ils étaient acharnés
D’arriver dans le nouveau pays promis
En tuant tous leurs ennemis.
Ils sont devenus peuple de Dieu
Après avoir dit à l’Egypte adieu.
Bientôt je saurais lire
Comme la maitresse a su le dire.
Et dans le grand livre de maman
Qu’elle aime tant,
Je pourrai relire l’histoire d’Aaron
Qui a battu Pharaon,
En noyant dans la grande mer
Tous ses chars avec des roues de fer,
Car ils étaient trop lourds pour surnager ;
Il fallait bien les corriger.
Je suis comme Aaron, un superman ;
C’était un vrai gentleman.
(16 octobre 2018)
12 commentaires -
Automne
Soleil des beaux jours,
Aurais-tu fait demi-tour,
Pour nous apporter la pluie,
Que l’été avait fuie.
Le vent tourbillonne entrainant les feuilles,
Déshabillant le chèvrefeuille.
Le jardin s’est dénudé ;
Quelques fleurs attardées,
Lui donnent un peu de couleur,
Comme le ferait un bricoleur.
La nature a fermé ses volets,
Pour plusieurs mois, affolée,
Par la neige qui va la recouvrir,
Et de ses fleurs l’appauvrir.
La vie va s’endormir,
Pour éviter de gémir,
Jusqu’au retour du printemps,
Qui, pour se réveiller, prendra tout son temps.Été, pourquoi m’as-tu délaissé ?
Ta chaleur m’avait un peu terrassé,
Mais prés de toi, je revivais,
Sans jamais être abreuvé.
Pour moi, la chaleur, avait été féconde,
Et je profitais bien des plaisirs du monde.
Je vais retrouver les frissons,
Que m’apportera l’hiver de toute façon.
Quelques rayons de soleil attardés,
M’évite de me barricader,
Trop vite,
Pour soigner mon arthrite,
Dans l’attente du retour du soleil,
Enfin sorti de son sommeil.
Les nuits seront lugubres,
Dans le jardin devenu insalubre.
Les volets, il faudra fermés,
Et les bosquets bien arrimés.En automne, le vent souffle dans les bois
Entrainant les feuilles aux abois,
Dans des danses éperdues.
Sur le sol, répandues,
Elles recouvrent les champignons
Qu’on aimerait cuire avec des oignons.
Randonnés dans la nature,
En évitant les courbatures,
Pour découvrir le sésame,
En évitant les amalgames.
Bolet, cèpe, chanterelle, cortinaire,
Morillon, pleurote ou lactaire,
De quoi faire une bonne omelette,
Si est prospère la cueillette.
Mortels sont certains champignons,
Même si par leur couleur, ils sont mignons.
Amateurs, soyez sur vos gardes,
Ne les ramassez pas par mégarde.
(29 septembre 2017)
2 commentaires