Notre monde du travail
De fil en aiguille, après des années de travail,
Nous voici revenus au bercail.
Des grèves difficiles, nous en avons connus
Pour réclamer notre dû.
Que le monde a changé,
Les jeunes sont enragés.
On ne parle que de grèves
Même parmi les élèves.
C’est la préoccupation majeure de notre jeunesse,
Avant d’entrer dans le bisness.
Que toucherons-nous comme retraite,
Quand nous serons en voiturette ?
Ils ne connaissent pas encore le monde du travail !
Sur leur poitrail, aucune médaille.
Bientôt pour eux, les vacances d’hiver,
À mettre dans un sous-verre,
Car derrière se profilent les suivantes,
Qui seront aussi décevantes.
Après ces quarante jours du carême,
Suivant les barèmes,
De l’éducation nationale,
Et ce n’est pas banal,
Accourent les vacances de Pâques,
Un temps paradisiaque.
Il faudrait démolir le mur,
Des travaux trop durs.
On ne voit plus le frère à genoux,
Qui casse les cailloux,
Et qui s’use au labeur
À la même heure.
Pour nous les anciens, c’est un autre chapitre,
Nous avons laissé nos pupitres,
Pour le monde du travail,
À l’infini, le bail.
Nous perdons le fil de la réalité.
Après toutes ces années.
Devant les informations, nous restons penauds.
En lisant les journaux.
Nous ne recevons que les fruits des années de labeur,
Avec la chaleur
On ne nous a jamais dit : quel pervers !
Il a mis fin à son calvaire.
(22/01/2023)