•  Aujourd’hui, novembre tire le rideau,
    Le soleil est toujours là, il fait beau.
    Autrefois nous avions de la neige,
    Pour les automobilistes, un vrai piège.
    Demain, on annonce un temps similaire,
    Monte la colère.
    Ce n’est pas un temps normal,
    Pour personne, idéal.

    Devant une telle évolution,
    Qu’envisageons-nous comme solution ?
    Il vaut mieux baisser le chauffage,
    Et se serrer dans un coffrage.
    Le réchauffement climatique,
    Fait beaucoup de mal,
    Même en mer Baltique,
    Dans le monde animal.

    Bien des personnes en souffrent,
    Et ont peur de tomber dans le gouffre.
    Ne cherchez pas ailleurs la raison,
    Chamboulement des saisons
    Ce n’est une surprise pour personne,
    Même pour ceux qui résonnent.
    Notre planète se réchauffe
    À qui la faute ?

    La pluie a chassé la chaleur,
    Diront merci les fleurs.
    Les balades se font rares,
    Vous n’êtes pas aux Baléares.
    En plus nous avons changé d’heure,
    Pour notre plus grand malheur.
    En quelle saison vivons-nous ?
    C’est à cause du marabout !

    Ce n’est pas de la faute du conseil municipal,
    Qui juge cette décision illégale,
    Et doute de l’intérêt d’une opération qui semblait efficace,
    Mais aujourd’hui cocasse.
    Les Européens n’ont plus se mettre d’accord,
    Une véritable boîte de pandore
    Sur la même heure,
    C’est un malheur !
    (30/11/2022)




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  • Soleil couchant

    Soleil couchant,
    Des vagues, il écoute le chant,
    Musique douce,
    Il se croirait à L’île Rousse.
    Il avait amené deux chaises,
    Pour cette musique sans dièse.
    La solitude ne semble pas le gêner,
    Il n’est pas enchaîné.
    Il regarde le ciel orangé ;
    Cette image, il va l’engranger.

    Les vagues suivent le rythme de la musique,
    Une atmosphère angélique.
    La luminosité le colle à sa chaise,
    Devant la mer, il se sent à l’aise.
    Pas un mot ne sort de sa bouche ;
        Sur son tableau, aucune retouche.     
    Le peintre semble endormi,
    Il est ébahi.
    Le soleil lui a touché le cœur
    Comme un bouquet de fleurs.

    Couleurs imaginaires,
    Magique ce luminaire.
    L’intensité est stable,
    Vision admirable.
    Qui va se coucher le premier ?
    De cette attente, il est coutumier.
    Il ne songe pas à abandonner un tel spectacle ;
    C’est pour lui un miracle,
    Qu’il ne peut quitter,
    Et ne rien convoiter.

    Le soleil ne tient pas le même langage,
    Il ne voit qu’un enfantillage.
    Il réduit peu à peu l’intensité,
    Sans aucune velléité.
    Progressivement la nuit s’installe,
    D’un geste cordial.
    L’homme reste figé ;
    Il ne veut rien exiger.
    Le spectacle a envahi son cœur,
    Au son des chœurs.
    (23/11/2022)








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  • Léno

     Éclat du soleil,
    Tu te lèves de ton sommeil,
    Pour embellir l’univers
    Qui sans toi serait à l’envers.
    Regarde cette photo,
    Ton prénom est inscrit au dos.
    Fier de ce prénom,
    Qui saute au-dessus des monts,
    Pour éveiller la terre,
    Sans problème budgétaire.

    Aujourd’hui un peu en désuétude,
    Quelles que soient les études ;
    Regarde ce beau soleil
    Déjà présent dans les arcs-en-ciel.
    Il éveille la nature,
    Et les parcs de verdure.
    Il fait lever les plantations
    Beauté de la création.
    Il fleurit nos balcons
    Soit fier de ton prénom.
    (22/11/2022)


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  • Maladie



    Origine de toute maladie ;
    Inconnu pendant des décennies,
    Tu menais le monde
    Du bout du doigt.
    Tu en étais le roi.
    Personne ne pouvait te combattre.
    Tu étais la furie des royaumes ;
    Grand vainqueur de toutes les batailles.
    Tu te nourrissais de la jeunesse,
    Et de nombreux nouveau-nés.

    Micron de vermisseau
    Invisible à l’œil nu,
    Toute ouverture est pour toi,
    La bouche, le nez, les oreilles...
    Lucifer,
    Diable,
    Satan,
    Microbe,
    Virus,
    Bactéries.

    Que de noms pour une si petite bête,
    Qui fait pâlir les parents,
    Trembler le corps médical,
    Courir les chercheurs.
    D’où viens-tu ?
    Quelle est ta spécialité ?
    Tu ne réponds jamais à ce genre de questions.
    Tu es légion,
    Répandue dans tout l’univers,
    Tu te multiplies à l’infini.

    Toute proie est bonne à prendre.
    Aucun âge ne te fait peur.
    Du nourrisson de quelques heures,
    Au vieillard allongé sur son grabat.
    Tu te crois maître de la vie.
    Tu n’es qu’un vulgaire virus,
    Que la science poursuit.
    Les chercheurs te harcèlent.
    Tu n’auras pas le dernier mot.
    Tu seras vaincu.
    (22/11/2022)


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  • Le patron réunit ses collaborateurs
        
    Ils sont venus de tout le département
    Évidemment,
    Pour écouter la bonne nouvelle
    Des résultats annuels.
    Leur patron prit aussitôt la parole,
    Sur la tête son auréole.
    Il faisait de grands gestes en parlant,
    De l’année, il faisait le bilan.
    Il aimait être contemplé par son auditoire,
    Venu de toute la Loire.

    Des petites mains délicates,
    Imitant son avocate,
    Cachées dans les manches de sa chemise,
    Qui leur servait de valise,
    En tissu à pois bleus,
    La même que celle de son neveu.
    Longue allocution,
    Aucune appréciation
    Qui n’avait bouleversé personne,
    Allocution brouillonne.

    Lui pensait avoir fourni une conversation agréable,
    Pour tous, un monologue désagréable.
    Son laïus terminé.
    Venait l’heure du diner.
    Il annonça des moments de convivialité ;
    S’ouvrait pour chacun un temps de liberté,
    Au milieu de la nature,
    Bien loin de sa dictature.
    Chacun devait lâcher prise,
    On n’est pas en temps de crise !

    Au cours du repas un pianiste,
    Les invitait à danser sur la piste.
    Un temps de détente
    Et d’humeur un peu hésitante.
    L’atmosphère restait pesante,
    À la limite déstabilisante.
    Journée pénible
    Chacun restant passible
    Il fallait regagner ses pénates,
    Résonna la dernière sonate.
    (21/11/2022)



     

     


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  • J’invite mon chef un soir

    Question délicate à aborder,
    Tout mon être se sentait barricader.
    Depuis des semaines je cherchais à le rencontrer seul
    Mes paroles restèrent enfermées dans un linceul.
    Comment articuler mes souhaits ;
    Je n’aime pas qu’on me prenne pour un jouet.

    Je l’ai invité à prendre un apéritif à la maison,
    Il a accepté sans m’en demander la raison
    J’essayais d’entrevoir ses réactions
    Et sur moi, ses appréciations.
    Il est arrivé bien détendu
    Situation inattendue.

    Assis devant la cheminée,
    Je me sentais condamner,
    À garder en moi les vraies raisons de cet entretien ;
    Je n’avais pas mis les moyens.
    J’étais plus mal à l’aise que lui,
    Je me sentais sans appui.

    Ma petite créature de chienne couchée à ses pieds ;
    Comme moi, elle semblait l’épier.
    Délectation d’un apéritif
    Il n’était pas interrogatif.
    Je commence à ressentir quelques frissons,
    En buvant ma boisson.

    Mes pieds étaient glacés comme du marbre,
    Dans la cheminée, il aurait fallu mettre un arbre !
    Nous avions bu plusieurs verres,
    Je me sentais ouvert.
    Je serais invincible ;
    Tout me semblait possible.

    Il me regarda gentiment :
    Ce n’est pas le moment
    De gâcher une si belle soirée ;
    J’étais effaré.
    On en reparlera demain matin,
    À huit heures dans mon bureau, nous serons plus sereins.
    (19/11/2022)




     


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  •  Derniers conseils

    nMaï-Mistic liste 45

    Présentation devant un grand Jury
    N’ayez pas l’air ahuri !
    Même si c’est une question sur la Russie
    Traitez-la avec minutie.
    Votre gamme de sujet est très vaste.
    Aucune question ne doit être considérée comme néfaste.

    Ne laissez pas votre esprit basculer dans le vide
    Restez lucide.
    N’utilisez pas des finasseries,
    Ni de grimaceries.
    Restez vous-même,
    Le Jury fera de-même.

    La différence avec les autres concurrentes,
    Restez conquérante.
    Vos convictions feront votre réussite,
    Et sans doute un accessit.
    Pas de phrases types révolutionnaires !
    Comme certaines pensionnaires.

    Ne prenez pas l’allure d’un promeneur,
    Ni celui d’un baratineur ;
    Élimination assurée,
    Alors que toute l’année vous avez carburé.
    Le Jury n’est là que pour vous écouter,
    Et non pour vous dégouter.

    Toutes les chances sont de votre côté ;
    Ne vous laissez pas fauter.
    Elle a suivi tous ces conseils
    Donnés l’avant-veille.
    Les résultats c’était hier
    Elle a fini première.
    (17/11/2022)


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  • L’huitrière

    Le grand jour arrivera,
    Venir, elle ne le sentira,
    Où elle ouvrira sa boutique,
    Au départ, un local modique.
    Devenir huitrière à son compte,
    Et apprendre à faire les décomptes.
    Ce sera pour elle une tâche ingrate,
    Pour éviter les pirates.
    Elle voit une belle surface
    Elle est pleine d’audace

    Il faut qu’elle sache prendre la pose,
    Pour une photo à paraître journal,
    Une publicité gratuite dans la canard local,
    Qu’elle se montre virtuose.
    Mais avant « tâchez de lui parler »,
    Risque de la faire hurler.
    Elle a un cœur d’artichaut,
    Qui peut devenir un fléau.
    Prenez vos précautions,
    Pour ne pas écourter la discussion.

    Elle a besoin de partage,
    Car elle s’est enfermée dans sa cage,
    Assise sur une nacelle ;
    Ne pas mettre son grain de sel ;
    On a une semaine ou un peu plus,
    Pour obtenir son salut.
    Pour l’instant elle est plutôt pessimiste,
    Voir égoïste.
    Elle a toutes les capacités pour réussir
    Il faut doucement l’éclaircir.
    (16/11/2022)


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  • La moutarde lui monte au nez


    La colère ! Mot inadéquat !
    Elle ne joue pas au squat.
    Sa figure,
    Quelle allure.
    Ses yeux
    Trop de bleu
    Sa bouche,
    Trop chaude, la douche.

    Sa robe,
    Digne d’une néophobe.
    Elle n’est pas d’aujourd’hui,
    Ses amis la fuient.
    Ses seins,
    Deux beaux coussins.
    Ses jambes,
    Ingambes.

    De qui a-t-elle peur,
    Bondit tout son cœur.
    Une petite souris,
    Ou une simple queue-de-souris.
    Un gros rat,
    Sur le sol à plat.
    Un petit chien,
    Sans son maître-chien.

    Debout sur la pelouse,
    Elle a perdu sa blouse.
    Elle crie : au secours !
    Peut-être un ours.
    Elle pense avoir vu un loup-garou,
    Ou un chat-ours.
    Avec elle, on peut s’attendre à tout
    Même au minou !
    (14/11/2022)


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  • Quelquefois mon énergie est au point mort,
    Même quand je suis dehors.
    Parfois je sommeille sur l’ordinateur,
    Alors que j’étais un batteur.
    L’odeur d’un café me réveille.
    Apporté par ma secrétaire Mireille,
    Qui voudrait quitter la boîte
    Il lui faut choisir la plus favorable date

    Beaucoup de collèges ont le même problème,
    Du système c’est le nouvel emblème.
    On en parle souvent,
    Ce n’était pas comme ça avant ;
    Mais l’entreprise a été vendue à des financiers,
    Nous devrions en bénéficier.
    Jamais un mot devant l’état-major
    Il nous mettrait aussitôt dehors.

    Pour les acheteurs, il faut réduire le personnel,
    Pas besoin de Grenelle,
    Ils n’ont aucun cœur,
    Et veulent être les vainqueurs.
    C’est l’objectif du nouveau DRH,
    Ça première tâche
    C’est trop risqué ; il ne faut rien ébruité.
    Plus de prime de combativité.

    Ils sont très exigeants ;
    Ordre des dirigeants.
    Chaque matin, en arrivant, je salue mon nouveau responsable,
    Il est désagréable.
    Je dois constater qu’il ne me répond jamais,
    Il vise les sommets.
    Aucun répit dans la journée,
    Si on veut la prime de fin d’année.

    Il nous tient avec le plan de réduction,
    Pour lui une obligation
    En dehors du temps de pause pour le repas à la cantine,
    Il ne voit pas devant lui les ruines
    La fatigue, ils ne veulent pas connaître ;
    Licenciements, sont prêtes les lettres
    Aucun soulagement dans nos tâches.
    Vous n’êtes pas dans les bas salaires, c’est un lâche.
    (12/11/2022)


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  • Clorinthe

    Une aile en moins,
    Si besoin
    Elle devient une ville grecque,
    Remplis de mecs
    Bien connus de Saint-Paul,
    Qui prêchait dans l’acropole,
    Sans aucune crainte :
    Corinthe.

    Nom peu connu pour une fillette,
    Plate comme une galette.
    Est-ce la raison de son chagrin ?
    Dans la cour de l’école Saint-Martin,
    On s’est moqué d’elle à cause de ce nom !
    Ce sont des cons.
    Maman rigole,
    Tu as une belle auréole.

    Avec un gros câlin,
    Fini demain matin !
    Prénom très rare chez nous,
    Tu es un bijou.
    Tu habites dans le sud,     
    Une béatitude.
    Ici, Clorinthe est une fillette,
    Bien dans son assiette.
    (09/11/2022)


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  • L’imagination


    L’imagination est sœur du rêve.
    Parti de rien,
    D’un film récent,
    D’une conférence,
    L’esprit fabrique des idées,
    Qu’il imagine réelles.
    Il peut tout imaginer,
    Tout construire
    Et rapidement détruire,
    D’un simple coup d’éponge humide.

    Les grandes découvertes,
    Émanent souvent de l’imaginaire d’un chercheur.
    Il devient créateur,
    D’une idée inconnue.
    Pas en avant pour l’humanité.
    Création énigmatique pour ses confrères.
    Un mystère pour tous.
    Les découvertes spatiales n’émanent pas de l’imagination.
    Les diverses planètes existaient bien avant l’humain.
    L’évolution de la science en est le seul auteur.

    Imagination et créateur se donnent la main,
    Pour aller plus loin dans l’invisible.
    Les peintres modernes ont beaucoup d’imagination.
    Sur une œuvre exposée.
    Je vois un ensemble de dessin géométrique.
    Le peintre lui donne un nom.
    Lui seul peut le connaître.
    Le tableau est né dans son imaginaire.
    Dans une autre galerie, un simple carré noir.
    C’est ma vision de l’œuvre.

    Le peintre n’a pas voulu peindre un carré noir !
    Ce n’est pas un simple fantasme,
    Qui cache ma propre vision.
    Ces carrés se multiplient à l’infinie,
    Tous ont un sens différent,
    Que donne l’artiste.
    Ils se vendent facilement
    À des prix exorbitants.
    Ils resteront pour moi des carrés noirs,
    Comme les anciens tableaux dans les classes.
    (07/11/2022)


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  • Brouillards de Novembre

    Campagne voilée
    Arbres entoilés,
    Annoncent l’arrivée de la froidure
    Du fin fond de la nature.
    Chemins humides,
    Circulation peu fluide.
    Mon quartier semble enfumé,
    Les maisons allumées.
    Adieu soleil d’automne,
    Tu étais pour nous un baume.

    Les arbres frigorifiés,
    J’en suis stupéfié.
    Les rayons du soleil,
    Encore présents la veille ;
    Les oiseaux dans leurs nids grelottent
    Leurs pattes gelées ont la tremblote.
    Les agriculteurs rejoignent leurs champs,
    Prêts pour le soleil levant.
    Les arbres ont changé de couleur
    Leurs feuilles ont peur.

    Couleurs d’or et de rouille,
    Elles regardent en bas les citrouilles.
    Tout le monde tremble,
    Dans un même ensemble.
    Les feuilles emportées par le vent
    Dans un vol émouvant.
    Les arbres s’effeuillent,
    Et pleurent pour le chèvrefeuille.
    La nature commence à s’endormir,
    Et la vie s’amenuiser.

    Sous ce linceul grisâtre,
    Les champignons vont croitre.
    Une bonne omelette aux cèpes,
    En songeant à la froide steppe.
    Sortez vos vêtements chauds,
    Où restez près du fourneau.
    La doudoune a quitté son carton,
    Elle a la couleur du petit chaton.
    La marche est hésitante
    Les chaussures dégoutantes.

    Bien pale le soleil,
    Qui essaie de percer la toile du ciel.
    Les chaudières mises en route,
    Quoiqu’il en coûte,
    Thermostat 20 degrés
    Il faut tout intégrer.
    Nous sommes de bons citoyens ;
    En aurons-nous les moyens ?
    Le temps semble suspendu,
    Les arbres des allures de pendus.
    (07/11/2022)











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  • Les abeilles à miel

    Au fond du jardin
    Elles virevoltent chaque matin
    Autour des fleurs
    De toutes les couleurs.
    Au moindre bruit, elles s’envolent,
    En faisant des cabrioles.

    Les abeilles sont fragiles
    Mais dans leur travail, très habiles
    L’apiculteur transporte ses ruches,
    Posées sur des buches,
    D’un angle à un autre de son terrain.
    Ce sont des abeilles pèlerins.

    S’occuper de ruches, ce n’est pas un fardeau,
    Pour les apiculteurs c’est un cadeau.
    Elles embellissent son parc
    Et lui donnent sa marque.
    Il sait attendre le meilleur instant,
    Pour lever l’abatant.

    Et sortir les rayons emplis de nectar,
    Sans prendre de retard.
    Pour acheter un bon miel,
    Artisanal et non industriel.
    Il faut avoir confiance à l’apiculteur,
    Qui connaît bien, du voisinage, les fleurs.
    (06/11/2022)





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  • Un gamin turbulent

    Face à un garçon espiègle,
    Qui s’assied sur toutes règles
    Une cacophonie règne dans la famille,
    Chacun se ferme dans sa coquille !
    À quoi s’attendre avec ce gamin
    Qui invente chaque matin.

    Tout le monde est opalescent,
    Devant les inventions de cet adolescent
    Sur un lasso tendu entre deux arbres, il est funambule,
    Dans l’eau de bain, il fait des bulles.
    Attrape des étourneaux,
    Et sur la plage, il ramasse des bigorneaux.

    Ils les pressent dans les mains,
    Sur le chemin ;
    Les arrosent de poivre,
    ne reste qu’un cadavre.
    Que d’escapade,
    Dans les bois des galopades.

    Pour lui des gestes éphémères,
    Devant la mer.
    Regardez-le en cochon pendu
    Son corps distendu.
    Et pourtant, il est plein de gentillesse,
    Aucune faiblesse.

    À l’école il est assidu.
    Jamais de comptes-rendus.
    Il se situe en tête de classe,
    Toujours à sa place.
    Que des éloges,
    Quand on l’interroge.
    (06/11/2022)


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  •  Lire
     
    AnMaï-Mistic défis et moi liste 44

    Que ce soit un roman ou un thriller,
    Ou un ouvrage similaire,
    L’héroïne est toujours gagnante,
    Une présentation poignante.
    Elle traverse l’univers,
    En été comme en hiver.
    Pour une mission impossible,
    À peine crédible.

    L’héroïne est toujours souriante,
    Sa personne attrayante.
    Si elle pleure, ce n’est pas en épluchant des oignons,
    Ou parce que son partenaire est grognon,
    Elle est face aux décombres d’un quartier
    Soufflé par une bombe,
    Déposé par son adversaire,
    Au milieu d’un concert.

    Au milieu de l’ouvrage, une extension inutile,
    Un chapitre futile,
    Qui n’ajoute rien au lecteur,
    Le seul évaluateur.
    Le but : augmenter le nombre de pages,
    Et éloigner le lecteur de son sillage.
    Celui-ci a envie de sauter le chapitre,
    De cette longue épitre.

    Il faut l’entretenir dans l’intrigue,
    Et éviter toute fatigue.
    Par exemple une histoire de dressage d’animaux,
    Présenté à mi-mots,
    Dont l’héroïne n’a pas été témoin,
    Si ce n’est de loin.
    Les chroniques sur le livre sont toujours bonnes,
    Écrites par des habitués de la Sorbonne.
    (04/11/2022)


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  • L’adoption d’une africaine

    Premier Noël au Cameroun
    Nous sommes attendus comme des clowns ;
    Des blancs qui viennent au village,
    Quel déballage !
    L’endroit est vraiment désert,
    Mais tout nous est offert.
    Au premier coup d’œil,
    On hésiterait à passer le seuil.
    Règne une certaine pauvreté,
    Rien ne semble exploité.

    Accueil chaleureux,
    Par des gens heureux.
    Nous étions attendus
    Tout le monde était détendu.
    Je discute avec le chef du village,
    Qui ne nous fait aucun ombrage.
    Sa théorie n’était pas la mienne,
    Du village, elle était gardienne.
    J’étais triste et fatiguée,
    Face à ce délégué.

    Avoir de la peine, pour ces pauvres gens,
    Qui n’avait pas d’argent,
    C’est normal.
    D’un mouvement machinal,
    Je marche sur un gros cafard,
    Coup du hasard,
    Je l’ai écrasé, il ne bouge plus.
    Pour lui, pas de salut.
    Un de moins dans les cases,
    Quelle occase !

    Dans ce village africain, pas de médecin,
    C’était malsain.
    On peut tomber dans les pommes,
    Aucun baume,
    La ville, il faut attendre.
    Rien n’est à vendre.
    C’est le grand calme,
    Ce n’est pas un blâme
    Pas de souvenirs à acheter.
    Il nous reste à partir.

    Drôle de Noël,
    Rien d’irréel.
    Nous sommes rentrés avec une petite africaine,
    Pour elle une aubaine.
    À la famille, elle s’est vite habituée,
    Et a bien évolué.
    Prélude à l’adoption.
    Contre la misère, pour les parents, une solution.
    Aujourd’hui elle a quarante-quatre ans,
    Ce n’était pas écrit sur le dépliant.
    (03/11/2022)


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  • Alphabet

    Avec la mer du Nord pour dernier terrain vague,
    Brel chantait cette chanson en 1962 ;
    C’était le pays
    De mon enfance,
    Encore bien jeune.
    Fraîcheur des matins
    Gadouille dans les jardins
    Henri, mon grand-père n’était plus de ce monde.
    Il faisait froid en plein hiver
    Jeudi pas d’école.
    Karaté pour les grands,
    Loisir pour les instituteurs.
    Mercredi, nous  n‘avions pas classe
    Nord de la France, mon pays.
    Oubliant ma région nordiste,
    Pour un pays plus chaud
    Quel itinéraire choisir ?
    Rester dans l’hexagone,
    Sortir de France ;
    Toute idée était bonne.
    Utiliser les cartes du monde ;
    Victoire ! Le Cameroun a été choisi ;
    Wagon de seconde classe jusqu’à Paris,
    Xénophobe, nous ne l’étions pas.
    Yeux un peu humides en montant dans l’airbus,
    Zigzag, faisait l’avion en décollant.
    (31/10/2022)

     






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  • L’imaginaire

    Il était à Bordeaux
    Sur le miroir d’eau
    Pour voir l’effet du vent
    Sur ses animaux de plage, soufflant.
    Artiste Néerlandais,
    Avec ses dix animaux qui se baladaient,
    Mus par le vent,
    Spectacle amusant.
    Merveilleuses sculptures,
    Un genre d’aquiculture !

    Théo Jansen venant de pays nordistes,
    Très méthodiste,
    A présenté ses inventions
    À notre appréciation,
    Non sur une belle plage de sable,
    Plus attrayable,
    Mais sur le miroir d’eau,
    Au centre de Bordeaux,
    Place de la Bourse,
    Sans aucune source.

    Cette exposition a ouvert le chemin,
    À d’autres artistes non écrivains.
    Quatre cents sculptures lumineuses,
    Pour les économies d’énergie, onéreuses,
    Vont être installées,
    Le long des allées.
    « Odyssée Lumineuse », sera son nom,
    Dans le parc Bordelais, quel renon !
    Non pendant l’été,
    Mais en fin d’année.

    Un dinosaure de trente mètres de long,
    Côtoyant des frelons,
    Trônera à l’entrée du parc,
    Quel monarque !
    Pour les fêtes de fin d’année,
    Vous pourrez y traîner.
    D’un côté comme de l’autre,
    De l’art des apôtres.
    Honneur aux artistes
    Rarement affairistes.
    (07/10/2022)


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  • La maisonnette

    Petite maison perdue dans la campagne,
    Surement en Bretagne.
    Perçant le brouillard,
    Un peu trouillard,
    Un phare se laisse deviner,
    Un peu enrubanné.

    Aligné avec la cheminée du toit,
    Tout est bien droit.
    L’artiste l’a laissé dans l’ombre,
    Dans une nuée sombre.
    Tandis que la maisonnette,
    Comme une petite jeunette,

    Dessinée au premier plan,
    Avec ses rideaux bien blancs,
    Elle attire l’attention du visiteur
    Un air évaluateur,
    Intéressé par l’ensemble,
      Pour un prix abordable.

    Perchée sur les hauteurs,
    Son créateur,
    Devait être navigateur ;
    Il venait d’ailleurs.
    La solitude ne le gênait pas,
    Même au milieu d’une pampa.

    Le visiteur pensait à sa retraite,
    À la bouche un reste de cigarette.
    Il se voyait déjà en simple maillot
    Écoutant la radio,
    Face à la mer
    La paix d’être solitaire.
    (31/10/2022)


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