• Au clair de lune

    Atelier 221 du 30 juin  2023

    Hallucinations face à un clair de lune,
    Dans son cœur, un peu de rancune.
    L’astre solaire va se coucher
    La dame aimerait le toucher.
    Elle a quitté la salle de noces
    Et la voici au milieu des ronces.
    Un simple croissant de lune,
    Du côté des dunes.
    Les nuages ont des formes bizarres ;
    Elle voit son visage, un simple hasard.

    Elle ne veut pas rebrousser chemin,
    Elle rentrera au bourg au matin.
    Elle avance au risque de déchirer sa robe.
    Sur laquelle plane une colombe.
    Elle est prête à l’enlever
    Mais elle a été bien élevée.
    Ce clair de lune un peu sombre,
    Laisse beaucoup d’ombres.
    Un vent léger la fit frissonner
    Elle continue à flâner.

    Au-dessus d’elle elle entend les oiseaux,
    Qui planent, tout un réseau.
    La nature ne peut dormir
    La nuit se laisse accueillir.
    De folles sensations traversent son corps,
    Dans ce magnifique décor.
    Elle ne veut pas revenir à la noce,
    Des étoiles, elle cherche le carrosse,
    Caché par de sombres nuages,
    Qui fera le ménage !

    La dame en oubli les frissons,
    En traversant les buissons.
    La lune n’a pas bougé,
    Dans ce ciel grillagé.
    Le quartier de lune s’est installé,
    Les nuages couvrent le ciel étoilé.
    Aucun bruit dans cette nature endormie,
    Dans ce silence, aucun bruit n’est permis.
    C’est d’un pas mesuré qu’elle avance,
    Seul son cœur danse.

    Dans ce ciel assombri, vieille la lune ;
    S’est envolé toute brune.
    Le silence de la nuit s’étend sur la plaine.
    Elle avance avec peine.
    Ses souliers la gênent,
    La nature est sans-gêne.
    Coute que coute elle avance,
    D’un pas de danse.
    Sa silhouette se perd dans cette nuit sombre,
    Pour devenir une simple ombre.
    (02/07/2023)



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  • L’été

    Vent chaud venu du Sahara,
    Calmez-vous les émirats.
    Les volets sont tous fermés.
    Ne soyez pas alarmés.
    Les enfants sont scotchés devant l’écran
    Comme des conquérants.
    Pas d’exposition solaire,
    Surtout du côté de l’estuaire
    Chacun reste tranquille à la maison,
    De l’été, la pleine saison.

    Recherchez la fraîcheur,
    Baissez la voix, les crieurs.
    Doucement les pêcheurs,
    Pas de tricheurs
    Faîtes vos mouvements avec une grande lenteur
    Modérez votre ardeur ;
    Contenez vos émotions,
    Évitez les sensations
    Doucement toute motion ;
    Calmez vos impulsions.
    (01/07/2023)


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  • Le vagabond

    Je suis le vagabond,
    Je ne joue pas d’accordéon
    Pas celui de la chanson,
    Je connais, de votre quartier, tous les buissons
    Je n’ai plus de bonheur à mettre dans vos cœurs.
    Dans le mien, plus aucune lueur.
    Je ne fais pas de porte à porte,
    Derrière moi, aucune cohorte.
    Ma maison c’est la rue,
    Je suis un peu bourru.

    Mal coiffé,
    Toujours assoiffé ;
    Sous les ponts, une simple toile
    Comme voile.
    Plus d’adresse fixe,
    Il ne joue pas à Astérix.
    Dans les rues de la ville,
    Il évite les automobiles.
    Sa préférence : les rues passantes,
    Plus accueillantes.

    Assis devant la boulangerie,
    Ou près de la charcuterie.
    Le litre dans la poche,
    A côté de lui sa valoche,
    Il quémande quelques pièces.
    Sans cacher sa vieillesse.
    Pas de retraite et pourtant il a toujours travaillé !
    Dans la rue, il est broyé.
    Ses bulletins de salaire perdus
    Pauvre individu !

    Un homme a eu pitié de ce malheureux.
    Il s’est assis à côtés de cet homme peureux.
    Il était révolté. Que se sont-ils dit ?
    Des mots du cœur qui conduisent au paradis.
    Il l’a emmené dans son logement,
    Pour un petit rafraichissement.
    Cheveux coupés, bien rasé,
    Le voici embourgeoisé !
    Douche, repas ordinaire
    Pour lui, un festin culinaire.

    Il lui proposa de s’occuper du jardin,
    Comme logement, la maison du gardien.
    Il s’effondra en larmes,
    Comme devant un drame.
    Sa femme et ses enfants, la famille réunie,
    Ils étaient tous démunis.
    Ta femme fera du ménage,
    En dépannage.
    La rue deviendra du passé
    Son bienfaiteur fut embrassé.
    (29/06/2023)



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  • Notre police

    Ils sont là pour notre bien,
    Que tu sois chrétien, musulman ou païen.
    Ils sont à notre service,
    Qu’ils soient deux, quatre ou dix.
    Ils défendent nos libertés,
    Pourquoi faudrait-il les écarter ?
    Devant eux, tu n’as rien à craindre ;
    Ne viens pas te plaindre,
    S‘ils te verbalisent
    Tu peux simplement confondre leur analyse.

    Qu’ils soient nationaux,
    Ou municipaux,
    Il faut les respecter,
    Dans ton quartier, ils ont été affectés.
    Ils ont une famille, des enfants,
    Ils sont clairvoyants.
    Ce travail, ils le font pour gagner leur vie.
    En ont-ils toujours envie ?
    Ce ne sont pas que des « flics » !
    Tuons ces moustiques !

    En s’ils n’existaient pas ?
    Ce serait la pampa.
    Liberté, liberté chérie,
    Source tarie !
    La pagaille dans toutes les villes ;
    Il ne restera plus que des débiles.
    Les bandes feront la loi,
    À leur tête un hors-la-loi.
    Pillage sera leur règle,
    Ils avanceront à l’aveugle.

    Sauvons notre police,
    Défendons-là contre les milices,
    Qui veulent régner avec autorité.
    Et nous exploiter.
    Ils répandent toutes sortes de drogues,
    En vous présentant leur catalogue.
    Ils veulent obtenir tous les droits,
    En semant le désarroi.
    Il nous faut une police forte,
    Qui sécurise nos portes.
    (28/06/2023)




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  • Premier jour de l’été

    Quelle joyeuse douceur !
    Assis à la terrasse du brasseur,
    Nous écoutons un joyeux tintamarre,
    De l’autre côté de la mare.
    C’est la fête de la musique,
    Dans le style anesthésique,
    Au-delà de cette journée,
    Des vacances enrubannées.
    Il faut garder l’esprit clair,
    Et la bouche fermée pour une soirée similaire.

    Une sonnerie de téléphone vibra,
    Se remuèrent tous les bras.
    Dans quelle poche l’a-t-on rangé !
    Pourquoi nous déranger ?
    C’est le prix à payer de la modernité,
    À perpétuité !
    Il faut savoir ouvrir son cœur,
    À tous ces interlocuteurs
    Qui nous lie au monde,
    Ce n’est pas toujours commode.

    Portables régulièrement transformés
    Il faut être informé.
    Il faut obéir aux opérateurs,
    Et aux créateurs.
    Ils se cachent derrière le rideau,
    Et mettent des bandeaux,
    Qu’ils appellent écran
     À une marque, adhérent.
    On est sous la coupe de marques,
    Refusant les contremarques.
    (23/06/2023)


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  • Mes deux marionnettes

    J’ai deux marionnettes,
    Qui jouent de la clarinette ;
    Une marionnette de soie et de satin,
    Qui chante uniquement le matin.
    La fille qui est derrière le comptoir,
    Vient les chercher chaque soir
    Pour les ranger minutieusement,
    Délicatement.

    C’est une toute jeune débutante,
    Déjà compétente.
    Le week-end, elle s’évade,
    Pas loin de la bourgade,
    Qui détient un sceau du passé,
    Un peu froissé.
    Dans une clairière entourée de grillage,
    Couchée dans le feuillage.

    Avec un air très sérieux
    Là, ils sont bienheureux.
    Son copain aime arborer ses médailles,
    Qui sont toutes en ferraille.
    C’est pour elle soulagement et détente ;
    Elle en revient contente.
    Certains week-ends elle va à la plage,
    Séance de déshabillage.

    Elle aime sentir les pas sur le sable,
    Que c’est agréable !
    Sous un soleil magnifique,
    Comme à la Jamaïque.
    Elle y emmène mes deux marionnettes
    Qui jouent de la clarinette.
    (17/06/2023)



     


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  • Nouveau drame en mer

    Là-bas, au large de la Grèce,
    Des migrants, serrés dans une presse,
    Espéraient une meilleure vie,
    Tous en avaient envie.
    L’insouciance de vendeurs d’espérance,
    Tout en apparence
    Sont devenus acteurs d’un drame inédit,
    Une nouvelle tragédie.
    Le pont était bondé (regardez la photo)
    Au ras de l’eau.

    Le mal a frappé la vie ;
    Ils n’ont rien compris,
    Ces vendeurs de mort,
    Qui ont envoyé par-dessus bord,
    Des centaines de migrants,
    Hommes, femmes et enfants.
    Annonces grinçantes,
    Oh combien agaçantes,
    Pour la plupart, pas de finale,
    Actualité trop vite banale.

    Pourquoi développer cette actualité ?
    On a perdu toute humanité.
    Continuellement se déroulent de tels drames,
    Pour certains de simples mélodrames.
    Le lendemain, on tourne la page,
    Avec quelques maquillages
    Comment éviter l’avènement de telles catastrophes,
    Qui se suivent comme dans un poème, les strophes
    Les responsables se blottissent hors de nos frontières,
    A l’abri de quelques prières.
    (15/06/2023)
     


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  • Devenir écrivain

    L’homme n’est pas seul sur son ile,
    Son corps immobile,
    Une chouette le regarde ;
    Serait-elle de garde ?
    Perchée sur une frêle branche,
    Elle prépare sa revanche.
    Jour de repos et de rêverie,
    Poète de petit gabarit,
    Un rêve perdu dans les airs
    Il s’est mis des œillères.

    Il n’a pas pu la voir,
    De son square,
    Il n’a pas pu l’entendre,
    Et même la surprendre.
    Assis sur un banc de pierre,
    Serré dans son suaire.
    Il lui tourne le dos.
    C’est le grand repos.
    Il réfléchit dans le vide,
    Son visage est livide.

    Est-il d’ailleurs sur une île ?
    Il ne se fait pas de bile.
    Une île intérieure, surement,
    Celle qu’il s’est construit rapidement.
    Il s’est bâti une histoire
    Que personne ne va croire,
    Histoire qu’il veut partager,
    Et rapidement propager,
    La solitude le pèse,
    Sur son trapèze.

    Tout écrit est fait pour être lu.
    C’est un but absolu.
    Il rêve à des futurs lecteurs,
    Lui le créateur.
    Pourquoi écrire si on n’est pas lu ?
    C’est son salut.
    Tout écrivain écrit en pensant aux lecteurs,
    Une histoire de cœur.
    Il veut être acteur de l’écriture,
    Pour entrer dans la littérature.
    (14/06/2023)



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  • Face à la maladie

    La maladie ne connaît pas d’âge ;
    Elle fait toujours des ravages.
    Elle s’attaque aussi bien aux nouveau-nés,
    Qu’aux anciens, plein d’années.
    Craindre, peur, deux termes qui se rapprochent,
    À tous les êtres ils s’accrochent ;
    Quand, avancé en âge,
    Elle l’entoure d’un grillage.

    Avant de subir une intervention chirurgicale,
    Jamais très amicale,
    Faut-il se taire,
    Pour éviter les commentaires,
    Rarement plaisant
    Ni apaisant.
    Attendre sagement que le temps s’écoule,
    En restant cool ?

    Savoir tout en détail,
    Pour rester sur le rail
    Ou cesser de questionner,
    Se contentant de crayonner.
    Souffrir, ce n’est pas un plaisir,
    Comme un bouquet de fleurs accueillir.
    Il faut le supporter,
    Sans se laisser emporter.

    Le silence ou un simple petit sourire,
    Ne peut que nous secourir ;
    Il apaise souvent,
    Gratuitement
    Et donne du courage,
    Avec un nouvel éclairage.
    Trop de paroles se transforment en baratin
    Avec des termes enfantins.

    Quand il faut partir à l’hôpital,
    Aux heures matinales,
    Le corps se met à trembler,
    Se sentant accablé.
    Le personnel médical ne parle jamais du pire,
    Mais sait nous accueillir.
    Il essaie de prédire le retour chez soi,
    Pour retrouver son toit.
    (13/06/2023)


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  • Au gré de la nature

    Arbre de Diane - Arbre à Les Clayes-sous-Bois
    Chatondaniel jeu de Séverine
    Faire des puzzles avec des morceaux de nature,
    En y ajoutant quelques traces de verdure,
    Je ne sais pas faire,
    Ce n’est pas mon affaire.
    Donnez-moi des mots,
    Même s’ils sont idiots,
    Je peux en sortir un poème
    Une allure de bohème.
    La nature est source pour ma muse,
    Avec ses branches diffuses.

    Regardez cet arbre planté dans la nature
    Plus aucune trace de verdure.
    Plus aucun feuillage
    Un orage de pillage
    Ses branches parlent de vie,
    À tous ceux qui en ont envie.
    Une plaque donne son âge.
    Trop court le rasage.
    Planté dans le parc de Diane,
    Il n’a plus que des lianes.

    D’une hauteur de 31 mètres
    Envergures de 43 mètres.
    Ce platane a été planté autour de 1556,
    Pour Diane de Poitiers jadis.
    On admire le marcottage naturel
    De ses grosses branches corporelles.
    Comment entrer un tel arbre dans le jeu de Séverine ?
    Il ne vient pas de Malouines !
    Ma muse s’est arrêtée sur lui,
    Une photo, elle en avait envie.
    (07/06/2023)


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  • Pour toutes les mamans qui traineront sur mon blog

    Une maman



    Une maman ne se remplace jamais.
    Ne la met jamais entre guillemets
    Enfants qui avaient encore votre maman,
    Aimez-la, abondement.
    Dites-le très haut à votre père,
    Qui a épousé votre mère,
    Elle est unique,
    Envers elle, ne sois pas sadique.
    On n’a qu’une maman,
    C’est le plus cher des diamants.

    Nous les ainés, nous n’avons plus nos parents,
    Nous sommes devenus les vétérans.
    Dans notre tête, ils sont présents,
    Et toujours bienfaisants.
    Si on avait su,
    On les aurait aimés encore plus.
    La mère est source de vie,
    Elle ne peut être trahie.
    Son corps a été votre première demeure,
    Près de vous à chaque heure.

    Quand vous avez été posé sur son ventre,
    Du monde vous deveniez le centre.
    Un grand sourire a remplacé les douleurs,
    Face à ce bonheur
    D’avoir donné vie à son enfant,
    À côté d’elle présent.
    Une fille, ou un garçon,
    C’est la même chanson.
    Le cœur rempli de joie,
    Que ce nouveau venu, envoie.

    Maintenant tu es une maman.
    Demain c’est la fête de toutes les mamans.
    N’oublie pas celle qui t’a donné la vie,
    Sans que tu en aies envie.
    Tu es son amour,
    Chaque jour.
    Porte là dans ton cœur,
    Une vie de bonheur,
    Et non un dimanche par an,
    Envers elle, reste clairvoyant.
    (03/06/2023)


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  • La vie à la Campagne

    Habitant la campagne,
    Habile de ses dix doigts,
    Habillée de vieux vêtements de famille,
    Habitable cette grange aménagée,
    Habitudes de campagnarde,
    Hélène a installé une Halte-garderie pour les enfants du voisinage,
    Elle a tendu un Hamac à leur hauteur.
    Les petits vivent en Harmonie avec la nature

    Le Hangard de la ferme est vide à cette époque de l’année,
    Henri, son père, le remplit dès le mois de juillet.
    Il travaille avec Hargne pour finir avant les pluies,
    Hanté par la perte d’une partie de sa récolte.
    Une grande Harmonie entre père et fille,
    On ne compte pas les Heures de travail,
    Ils sont bien Héritiers des vieux parents,
    Et de leurs ancêtres

    Heureux,
    Habitants de la campagne
    Hésiter au travail, n’est pas dans leur vocabulaire.
    De grands Hêtres entourent la petite ferme.
    Les voitures ne peuvent heurter les bâtiments,
    Hiérarchie respectée.
    L’Hiver, les animaux sont rentrés,
    L’étable est leur Home pour la mauvaise saison.
    31/05/2023)





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  • Le vieux train

    Chemin de fer vital pour la région.
    Chemineau, tous du pays,
    En longeant le Cher.
    Le chef de gare est presque à la retraite.
    C’est un véritable chef d’orchestre
    Au cœur du chef-lieu.

    Vous cherchez la gare,
    Suivez le chenal.
    Vous passerez devant un parc de chênes.
    Le chemin qui les longe conduit à la gare.
    Votre belle chemise sera froissée par les feuillages.
    Votre chérie en sera désolée.

    Cherchez bien dans la pâture,
    De magnifiques chevaux,
    De véritables chérubins.
    Et de petites chèvres,
    Et même un chevreuil,
    Bien chic

    Sur la gauche, si vous avez de la chance,
    À l’ombre des chênes,
    Un peintre et son chevalet.
    Homme bien chevelu ;
    Une belle chevelure bouclée.
    Il a la cheville bandée.
    (31/05/2023)




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  • Tache de naissance

     

    Messagère de l’amour,
    Venue au monde dans un petit bourg.
    Passion pour elle,
    Sentiment bien réel,
    Malgré cette tâche d’encre sur le front,
    Signe bien rond.

    Tâche de naissance,
    Marque de reconnaissance.
    Aucun fripon ne la poser,
    Dans le ventre, elle s’est imposée.
    Source d’un amour indestructible.
    À jamais crédible.

    Aucun mot pour le dire.
    Elle va grandir
    Elle a pris l’étroit passage,
    Pour l’amerrissage,
    La porte de l’amour,
    Avec un brin d’humour.

    Il ne faut pas y penser,
    Et ne pas en être froissé,
    Mais c’est le seul chemin
    Qui conduit aux humains
    Un peu sombre pour ne pas défaillir,
    Une erreur pour tout faire faillir.
    (28/05/2023)

     


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  • L’homme et l’apparition

    Seul avec son chien,
    Promenade dans la campagne.
    Dans l’arbre, une apparition
    Véritable création
    Envoyée par un dieu qu’il ne connaît pas.
    Pour le retenir, un appât !
    Quelques notions de catéchisme,
    Il a tout oublié ; il faut partie des athéismes
    Un séjour à Lourdes quand il était enfant de chœur
    Un temps de bonheur !

    Un ange,
    Qui se dérange.
    Il n’a plus la foi !
    C’était autrefois.
    Une apparition ou la faiblesse de sa tête,
    Qui aurait besoin d’un repose-tête !
    Les premières prémices de la folie,
    Du langage, mot qui devrait être aboli.
    Son Dieu de l’enfance lui renvoie un rappel,
    Pour se rendre dans la chapelle.

    Quelques pas dans la nature,
    À travers la verdure,
    Il se retrouve seul,
    Il va rentrer boire un tilleul.
    Il opère un demi-tour
    Pour rejoindre le carrefour.
    La femme est là, au milieu de la route.
    De nouveau, le voici en pleine déroute.
    Il n’ose avancer ni la regarder,
    Il se sent barricader.

    Son chien ne bouge pas.
    Doit-il faire son mea-culpa ?
    C’est bientôt midi,
    Est-ce une comédie.
    Il ne sait que penser.
    Doit-il tout balancer ?
    Le curé peut être de bon conseil,
    Et ouvrir mes oreilles.
    Sa décision est prise,
    Il faut stopper la crise.
    (31/05/2023)




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  • Une belle escapade

    Je vais vous expliquer
    Pourquoi je n’ai pas fabriqué
    Ce que nous propose « la ronde des mots »
    Avec un enthousiasme de jeunes poulbots.
    J’avais autre chose à faire
    Alors pourquoi me taire.

    Une sortie avec ma petite marseillaise,
    D’origine antillaise,
    Était prévue dans un village de province
    Appelé « Port-au-Prince ».
    Un week-end de félicité,
    À ne pas ébruiter.

    Le plus révoltant :
    Mon frère avait vendu la mèche, nous incitant,
    À renoncer à ce dimanche exaltant,
    Dans un cadre épatant.
    Il voulait m’attaquer de front
    Car il aurait préféré, faire avec moi, de l’aviron.

    La ronde des mots veut nous rassembler dans le jeu
    Pour nous rendre heureux.
    Mais nous laisse toute liberté,
    Pour une autre félicité :
    Écouter tranquillement les cloches,
    En enfilant ses galoches.

    J’ai choisi les bords du lac,
    Où l’eau fait clic-clac.
    Je ferai mon poème avec les mots proposés,
    Et imposés,
    Dès le retour de notre escapade,
    Sans aucune débandade.
    (26/06/2023)


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  • Info

    De retour dans quelques semaines. Besoin de repos.


  • Le jeune sportif

     Il était fier de son nouveau maillot.
    Regardez comme il est beau !
    C’est un cadeau de mon père,
    Qui a fait bien rire ma mère.

    Repassé et bien lavé,
    Avec ses noms gravés
    Il fera dimanche sa première sortie
    J’en suis déjà averti.

    Avec les filles, maman ira à la foire.
    Avec mon nouveau maillot noir,
    J’irai avec papa au stade de foot,
    Avec notre casse-croûte.

    Les gars jouent au ballon,
    C’est un sport de garçon,
    Les filles à la poupée,
    Bien groupées.

    Je me suis tordu le pied gauche,
    C’était me première ébauche,
    D’un jaune joueur de foot,
    Rentrant à la maison avec le casse-croute.

    Tout ça à cause de ce maillot noir,
    Qui m’a donné mes premiers déboires.
    Je fus la risée de tous mes copains
    Je n’étais pas malin

    Je n’ai jamais remis ce maillot,
    Que je trouvais idiot.
    J’aurais mieux fait d’aller à la foire avec mes sœurs,
    Pour un après-midi de bonheur.
    (03/05/2023)



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  • Deux araignées

     Elles sont entrées ensemble
    Par une fenêtre ouverte, accessible,
    File, file, ta toile, dit l’araignée,
    À sa copine à moitié endormie.
    Tes fils ne sont pas bien alignés
    Tu travailles comme une fourmi.

    Tu œuvres dans le vague
    Ce n’est pas une blague.
    J’ai l’impression que tu tisses un tissu.
    Je suis déçu.
    Tout est faux,
    Dans ton coin, je ne vois que le chaos.

    Je ne suis pas là pour te réprimer,
    Ni pour te brimer.
    C’est un aveu que j’attends de ta part
    Et non ton départ.
    Il te faut tout démêler
    Prendre un coin non ensoleillé.

    C’est une installation personnelle ;
    Que tu ne peux confier à une nouvelle
    Une complice de ton labeur.
    Reconnais ton erreur,
    Tu dois songer à ton avenir
    Et à une belle araignée devenir.
    (03/05/2023)







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  • Les vacances de printemps

    Fantastique, deux semaines sans école.
    Plus d’heures de colle !
    C’est le retour du soleil,
    Et des abeilles.
    Sur le tableau de la mairie,
    Le long de la prairie
    Une petite affiche,
    Pour les enfants de 3 à 7ans qui ne sont pas riche :
    Course aux œufs en chocolat,
    Organisée par une équipe de bénévolat.

    Dans tout le village,
    Et un peu dans la campagne ;
    Il faut se dépêcher de s’inscrire.
    Si l’on veut concourir.
    Jusqu’ici on était absent ce weekend-là.
    Mais nous revoilà !
    Ce sera une course effrénée,
    Cette année
    À travers toutes les rues du village,
    Avec de nombreux aiguillages.

    Les candidats étant très nombreux,
    Dans un cadre chaleureux,
    Il faudra éviter de tomber dans les rues.
    Pour éviter les pieds tordus.
    Cette année, Monsieur le maire offre,
    Au gagnant, dans un petit coffre,
    En complément des œufs ramassés,
    Par tout le conseil municipal intéressé,
    Une poule en chocolat,
    Fabriquée par notre boulanger, Nicolas.
    (25/04/2023)


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