• En vélo sous la pluie


     

    Pas de nuages ce matin,
    Me voici en vélo sur le petit chemin,
    Un véritable corridor
    En ce mois de fructidor.
    Je cours en perçant la brume,
    Je n’ai pas peur d’attraper un rhume.
    J’aime rêvasser dans la nature,
    Au milieu de la verdure.

    Quelques gouttes glissent sur mes cheveux,
    Descendant vers les yeux.
    Oublier mon parapluie !
    Me tombent dessus des tonnes de gouttes de pluie !
    C’était pour moi une futilité de m’encombrer,
    D’un engin délabré !
    Les soupirs sont inutiles
    J’en suis hostile.

    Pourquoi ce soupir ?
    Pour quelques gouttes, je ne vais pas défaillir.
    Ces nuages ne vont pas me retenir,
    Et de faire du sport m’abstenir ?
    Le chemin est détrempé,
    Dans la gadouille, je ne vais pas camper !
    Aucun abri dans les environs,
    Passent seulement quelques bucherons.
    (14/01/2023)








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  • Etna

    Prénom rare ;
    Comme de nombreux têtard ;
    Il y aurait eu une sainte Etna,
    Au temps de Fatima ;
    Inconnue de Google,
    Et de mon dictionnaire,
    Ni de ma grammaire
    Elle serait née sans ongle.
    Les Siciliens la connaissent sans doute,
    Mais ils le redoutent.

    Wikipédia connaît le nom,
    Qui n’est plus aujourd’hui un prénom.
    Du féminin,
    Il est passé au masculin.
    C’est un volcan d’Italie,
    Loin du Mali,
    Situé en Sicile,
    Contenant de nombreux fossiles.
    Il culmine à 3.357 mètres d’altitude,
    Habitué à la solitude.
    (11/02/2023)




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  • Mon oreiller

    Sur les conseils de mon amie,
    Qui habite dans le midi
    J’ai acheté un oreiller mémoire de forme.
    En ouvrant le paquet, je le trouvais aliforme.
    Je perdais la tendresse des plumes de mon oreiller,
    Sa chaleur m’émerveillait.
    Je me berçais avec lui dans les bras
    Je l’aimais dans les draps.
    C’était mon doudou.
    Or il me donnait mal au cou.

    Ce n’était pas lui qui était en cause,
    Peut-être une simple crise d’arthrose !
    Un matin me levant à l’aube,
    J’avais le cou aussi gros qu’une colombe
    Je pensais avoir de la fièvre,
    Grosses étaient mes lèvres.
    Mes yeux tournaient comme un papillon,
    Derrière la tête j’avais un ganglion.
    Mon amie au téléphone m’a conseillé de changer d’oreiller,
    L’ancien fut balayé.

    Miracle de l’amitié,
    Qui ne pouvait me châtier.
    Elle avait eu de nombreuses douleurs au cou,
    Elle avait fait des cures de boue,
    Elle avait mis une minerve,
    Dans le placard, elle la conserve.
    Aucune suite positive à tous ses efforts,
    Aucun réconfort.
    Maintenant plus de soucis,
    Ses maux se sont adoucis.
    (10/01/2023)


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  • Voiles déployées

    Vogue, vogue petit bateau,
    Calme est l’eau.
    Tu viens de quitter La Hague ;
    Voile déployée, tu fends les vagues.

    Allongée sur le sable, je te vois passer
    Le long de la côte, tu es décompressé.
    Ton rêve se réalise
    Le long des balises.

    J’imagine ta joie sur l’eau,
    Fière de ton bateau.
    Ta petite embarcation,
    Souligne tes ambitions.

    Simple petite barque
    Je n’en sais plus la marque,
    Avec une petite voile
    Une simple toile.

    Je t’imagine en tenue de capitaine,
    Des hommes, une centaine.
    Tu donnes tes ordres
    Aucun désordre.

    Le vent se lève,
    Le bateau se soulève.
    Il est temps de rejoindre le port
    Et ne pas rester dehors
    (26/12/2022)



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  • Lendemain de fête

    Noël, c’est du passé.
    Les enfants sont repartis, un peu pressés,
    Pour éviter les bouchons sur leur route,
    Et sur les autoroutes, la déroute.
    Les petits-enfants dorment encore,
    Ils sont en vacances les juniors.

    Le chaos s’est installé dans la maison,
    Les emballages traînent à foison.
    Un désordre inconnu a pris possession du salon
    On en connaît les raisons.
    Il n’y a pas eu de rixe ;
    Ce matin l’humeur n’est pas au beau fixe.

    Moqueurs prenez le balai,
    Nettoyez le palais.
    La femme de ménage aura du travail,
    Pour remettre en forme de bercail.
    Elle n’a pas peur du désordre ;
    Elle remettra la maison en ordre.

    Madame sort cet après-midi,
    Les petits enfants resteront avec Papi.
    Son esprit va se vider,
    Certaines vont jouer aux dés ;
    Entre pâtisseries et tasses de thé,
    Les langues vont se délier.

    Elle ne peut se priver de ces rencontres,
    Elle regarde sa montre
    Son regard s’est adouci,
    Envolés les soucis.
    Papotages inutiles
    Langages sans style.
    (26/12/2022)


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  • Chute dans le jardin

    Proposition 52 chez Nanou

    Grand projet de voyage :
    Pas évident à notre âge,
    Voir une aurore boréale ;
    En paquebot c’est idéal.
    Ce n’est pas la première tentative,
    Mais jusqu’ici je n’ai jamais quitté la rive.
    J’avais rendez-vous le lendemain avec l’agence
    Il leur faudra de l’indulgence.

    Ce matin j’ai la tête qui bouillonne,
    Et en plus je suis aphone
    Le thermomètre va exploser !
    Tout mon corps est ankylosé.
    Hier en descendant les marches,
    J’ai raté la contremarche
    Qui mènent au jardin.
    C’était la fin ! Ce n’est pas malin.

    J’ai failli trébucher sur la clôture ;
    D’autres courbatures !
    J’avais les chevilles enflées,
    Et le visage boursoufflé.
    Ma voisine, en passant devant la devanture du magasin,
    Situé juste en face de mon jardin,
    Est venue à mon secours
    Avec un peu d’humour !

    Et m’a aidé à me relever,
    Sans rien aggraver,
    Et emmené à l’intérieur,
    Sans aucun heurt.
    Elle a appelé les urgences,
    Qui arriveront avec une ambulance.
    Dans l’attente, qu’elle évite de bouger,
    On verra s’il faudra l’opérer.

    Le meilleur traitement dans ton cas,
    Qui pourrait être délicat,
    Sans jetez pas de l’huile sur le feu,
    Ça brulerait les yeux !
    Si tu n’habitais pas face à la mer,
    Me disait ma grand-mère
    Il suffirait de t’allonger docilement dans de l’eau salée
    En regardant le ciel étoilé.
    (05/01/2023)


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  • La crèche de Noël

    Regardez l’humilité de Dieu
    Regardez cet enfant nu sur la paille
    Regardez ces enfants sur les trottoirs
    Regardez ces enfants de la guerre,
    Regardez ces enfants au ventre vide.

    La crèche, les santons ont perdu leur couleur.
    La crèche est restée vide.
    La crèche, sans le sauveur du monde.
    La crèche sans le Prince de la Paix,
    La crèche aura le dernier mot.

    Toujours les mêmes drames
    Toujours des larmes,
    Toujours des pleurs
    Toujours des souffrances
    Toujours des morts.

    Les guerres dans de nombreux pays,
    Les guerres et leurs tranchées,
    Les guerres avec des armes meurtrières,
    Les guerres sèment la mort,
    Les guerres créent des orphelins.

    Les dictateurs veulent toujours plus,
    Les dictateurs pillent les pauvres,
    Les dictateurs, maîtres du monde,
    Les dictateurs tués
    Les dictateurs renaissent des cendres.

    Noël n’a rien changé.
    Noël est resté vain.   
    Noël toujours des enfants meurent de faim.
    Noël toujours des morts.
    Noël toujours des drames.

    Noël la victoire aura le dernier mot.
    Noël l’amour entre les hommes,
    Noël l’enfant de la crèche, prince de la paix
    Noël un nouveau monde se relèvera
    Noël tous les hommes debout.
    (25/12/2022)


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  • L’enfant de le crèche

    Cet incendie qui brule ton cœur,
    T’offrant un temps de bonheur,
    C’est l’alléluia de Noël,
    Pour une année nouvelle.
    Qui pourrait te tromper,
    Et faire de ton être un chrétien handicapé ?

    L’enfant de Noël
    T’a apporté une bonne nouvelle,
    De la mort, il est sorti vainqueur,
    Le tombeau n’est plus qu’un leurre.
    Devant lui, que d’intentions,
    C’est le maître de la création.

    Pas de sapins ni de paquets cadeaux,
    Sur le ventre, aucun bandeau,
    Complètement isolé du monde,
    Il vient du tiers-monde.
    Aucun geste présomptueux,
    C’est un bébé majestueux.

    Pour les hommes aucunce punition,
    Uniquement de l’action.
    Du fond de la vallée, quelques bergers accourent,
    Sans aucun discours.
    Le bâton à la main, suivi, de quelques moutons,
    Ils sont sûrs d’avoir raison.

    Quelques oiseaux se joignent aux anges,
    Pour un instant de louange.
    Que sera cet enfant ?
    Déjà quelques croyants.
    Autour de lui des pauvres, des humbles, des petits,
    Que des gens haïs.

    Les chants de Noël sont devenus des airs commerciaux,
    Pour faire acheter un trop-plein de cadeaux.
    Les messes de minuit de plus en plus rares,
    Pour les anciens trop tard.
    La crèche est devenue sapin
    Plein de paquets le matin.
    (23/12/2022)


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  • Bien-être

    Nanou1964 mon atelier d'écriture proposition 51

    Avancer dans cette immensité du monde,
    Sans oublier le quart-monde,
    Geste d’amour
    Au bord d’un carrefour.
    Le tiers monde est à côté de moi,
    Il ne lèvera la tête que par toi.
    Il faut y croire,
    C’est plus qu’un devoir.

    Je peux fermer les yeux,
    Sans même un sourire ou un adieu.
    Je m’évade de façon svelte et gracieuse à ravir,
    Devant lui, je ne vais pas défaillir.
    J’aimerais vivre l’instant présent,
    Sans m’arrêter sur les gisants,
    Dans une petite cabane au fond du jardin,
    M’y réveiller chaque matin.

    Vivre en coq de bruyère,
    Seul au fond de ma tanière,
    Sans électricité
    Sans radio, ni télé,
    À la lueur des réverbères,
    Par la mairie, offerts.
    La solitude me plaît,
    Pas besoin de relais.

    Les yeux fermés sur la souffrance des hommes,
    Refusant de monter sur un podium
    Je ne serais pas le dindon de la farce,
    Élu au mois de mars,
    Qui aimerait décrocher le cocotier
    Pour ne pas être châtié,
    Mais mettre à pied ceux qui lui marchent dessus,
    Disant ne pas les avoir aperçus.

    Vivre constamment dans la solitude,
    C’est une habitude,
    Qui me permet de réfléchir
    Et des mots m’enrichir.
    J’écris chaque jour un poème,
    Puisé dans ma bohème.
    Dieu connaît le nombre de mes cheveux,
    Je les contrôle chaque jour ; je suis sérieux.
    (22/12/2022)
     


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  • Avent



    Avent,
    Une bougie chaque dimanche
    La lumière s’avance,
    Qui attendons-nous ?
    Pourquoi.

    Avent
    Avant
    Préparation,
    Conversion du cœur,
    Attente de l’Amour.

    Avent,
    Avant,
    Installer la crèche
    Décoration de la maison,
    Tout s’illumine.

    Avent
    Avant les fêtes
    Achat des cadeaux
    Courses éperdues.
    Les cartes se vident.

    Avent
    Avant la joie
    Avant la Lumière des hommes.
    Dieu parmi nous
    L’attente est longue.

    Avent
    Avant deviendra après.
    Derrière ligne droite.
    Quatrième bougie allumée
    La lumière jaillira.

    Noël
    L’anniversaire de Jésus,
    Des milliers d’étoiles
    Des anges chantent
    Des bergers accourent.

    Avent,
    Avant,
    Il n’est jamais trop tard.
    Avent pour la conversion,
    Avant la grande fête.
     (18/12/2022)





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  • Un hiver à la campagne

    L’arrivée des beaux jours !
    Vous pouvez attendre toujours.
    Nous sommes en hiver
    Mettez vos pullovers.
    Notre chien, il ne bouge plus
    De la neige, il se sent exclu.

    Celui de notre voisin est tout fou
    Il court dans la neige jusqu’au cou.
    Il peut partir à travers champs,
    Jusqu’au couchant.
    Ces jours-ci, notre chien exhibe une sorte de calme immobile,
    Il n’est pas très habile.

    Le jardin va rester en errance,
    Sans aucune cohérence,
     Avec ce vent du Nord,
    Qui va se promener dehors !
    Qui aurait une envie de partir,
    Pour se faire emboutir ?

    La neige couvre les prairies à la perfection.
    Période de glaciation.
    C’est merveilleux de voir la blancheur des chemins,
    Un véritable parchemin
    Une mélodie silencieuse monte de cet univers,
    Au milieu du vol de quelques colverts.

    Les pas des fermiers qui mènent la paille à tombeau ouvert,
    Sont à peine couverts.
    Alors que nous sommes confortablement installés devant la cheminée,
    Toute sortie condamnée
    Comment allons-nous joindre les deux bouts ?
    On ne peut rien faire dans cette gadoue
    (16/12/2022)


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  •  

    Deux amies se retrouvent

    Ghislaine 254 sujet 6

     
    À première vue la

    mère et sa fille,
    Deux êtres de la même famille.
    Votre vision est un peu déformée
    N’en soyez pas alarmé !
    C’est l’angle de vue du photographe,
    Qui a utilisé un échographe.

    Ce sont deux copines du même âge,
    Même maquillage,
    Qui se retrouvent pour un thé
    Deux bonnes alliées.
    Elles ne se sont pas vues depuis longtemps.
    De flâner, elles n’ont plus le temps.

    Elles n’habitent plus le même quartier ;
    L’une travaille chez un charcutier,
    L’autre secrétaire d’une grande société,
    Qui a une bonne notoriété.
    Elles s’étaient rencontrées dès la maternelle,
    Une amitié bien réelle.

    Elles s’étaient donné rendez-vous
    En plein mois d’août,
    Dans un petit bistro,
    Proche du métro,
    À la sortie de la station
    Face à la cour de récréation.

    Que de choses à échanger ;
    Sans se mélanger :
    Sur leur vie de couple,
    Sur leurs périples,
    Des enfants avec leur âge et prénoms
    Et peut-être leur surnom.

    L’après-midi se déroula trop vite.
    Désolées de leur conduite,
    Elles invitèrent leurs maris,
    Qui étaient de bons amis,
    Les enfants étaient chez les grands-parents,
    Très coopérants.

    La soirée se termina au restaurent
    « Le petit saint Laurent ».
    Joie de se retrouver après tant d’année
    Qui ne nous ont pas fanés.
    Projet de vacances avec les enfants,
    A Royan.
    (14/12/2022)










     
     
     


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  • La mer en furie

    Dès l’aurore ils voguaient sur une mer d’huile ;
    Ils ne songeaient pas à une tuile.
    Très tôt, ils s’étaient éveillés,
    Pour une journée de pêche ensoleillée.
    En fin de matinée, le vent s’est levé
    Par les vagues, l’embarcation fut soulevée.
    Le matériel de pêche par-dessus bord,
    Ils étaient loin du port.

    Le bateau va sombrer,
    Les voiles sont déjà délabrées.
    Arrachées par la force du vent,
    Qui soufflait en tournant.
    Il faisait fondre leur courage,
    Ils étaient en rage.
    Face à cette mer démontée
    Les vagues, il faut les affronter.

    Il aurait fallu craindre la canicule de l’été,
    Et un peu s’en inquiéter.
    Que faire quand le bateau est en sécurité au port,
    Et personne à bord ?
    Ils se croyaient en sécurité,
    Et, de leur virée, n’avaient rien ébruité
    Pour une simple journée de pêche ?
    Les voici dans la dèche.

    Qui viendra à leur secours ?
    Comment assurer leur retour ?
    Pourront-ils rejoindre la cale sèche,
    L’embarcation a déjà une petite brèche !
    Il faut poursuivre la lutte
    Dans tous les azimuts.
    En bon marin, ils vont continuer à se battre ;
    La peau de leur figure était verdâtre.

    Du port un marin a soupçonné le mélodrame,
    Voire le drame.
    Les sauveteurs en mer dans leur embarcation
    Jamais de renonciations,
    Défiaient la mer déchaînée,
    Ne pensaient pas à les condamner.
    Ils ramenèrent les deux amis au port,
    Leur bateau s’enfonça à bâbord.
    (13/12/2022)



     
     


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  • Le vent se déchaîne

     Papier déposé sur mon bureau,
    Bien à l’abri de l’eau.
    La confidence demandée par le notaire
    Pour être adjudicataire.
    Je viens de la signer
    Je l’ai bien gagné.
    Ce sera mon Noël,
    Avant l’année nouvelle.

    Un coup de vent ouvre brutalement la fenêtre,
    Il secoue, du jardin, les hêtres ;
    Vent du nord,
    Qui pique et mord
    Laissant entrer une feuille de chêne,
    La nature se déchaîne.
    Un coup du règlement climatique,
    Pour tous, dramatique.

    Le document prend un peu de liberté,
    Le bureau est déserté.
    Il a profité de ce coup de la nature,
    Il a filé par l’ouverture,
    Sans aucune parole inutile,
    Il est devenu un projectile,
    Dans la bise légère,
    Décision pour moi, bien amère.
    (12/12/2022)


     
     


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  • Ma plume Sergent Major

    Avec elle j’ai appris à écrire entre deux lignes,
    En étais-je digne ?
    Les bouts des doigts violets,
    J’en rigolais.

    C’était, il y a bien longtemps
    Alors, je n’étais pas compétent.
    C’était la série d’une longue lignée,
    Sans être consigné.

    Puis vint le temps de la pointe Bic,
    Pour tout public.
    Plus de taches d’encre
    On n’était plus des cancres.

    Le temps ne s’est pas reposé,
    Les mains se sont ankylosées.
    C’est le temps de la retraite,
    Attendu comme une amourette.

    Ma plume quelle que soit sa forme,
    Écrivait difforme.
    Même en pleine lumière.
    Mauvaise ouvrière.

    C’était une plume magique,
    Erreur pédagogique.
    Un instrument à pointe fine
    Je manquais de vitamines.

    Elle dévoilait l’obscur de mon cœur,
    En cachant les petites fleurs,
    Dans un temps assez lointain,
    Fonctionnait bien ma main.

    Pas de doute c’était hier.
    Plus besoin de cahiers.
    L’ordinateur l’a mis au rencart,
    Au fond du placard.

    Le temps qui passe a eu raison de mes doigts.
    J’étais aux abois.
    Le médecin appelle ça arthrose.
    Adieu la prose.
    (06/12/2022)


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  •  Madame reçoit ses amies pour un thé

    Mrs Keppel a invité ses amies à un thé
    Toute sa cour bien exploitée,
    Et ses grands gommeux sportifs,
    Peu combatifs.
    Elle entend toquer à la porte,
    À mainforte
    Avant de répondre, elle fait venir sa filleule Flora,
    Habillée d’un pull blanc en angora.
    Elle a la venette de solitude,
    Et des salons, l’aptitude.

    La cheminée du salon réchauffe les doigts
    Car ce matin des fumées matutinales montaient des toits.
    Les femmes de ménage étaient à l’œuvre
    Pour chasser les couleuvres,
    Cachées entre les buches,
    Ou autour des ruches.
    Tout doit être bien astiqué ;
    La veille tout leur a été expliqué.
    Leur place est mise en jeu,
    Il faut être courageux.

    Devant les invités, avec beaucoup de grâce,
    Flora relève la face
    Et fait la révérence
    Aucune préférence.
    Elle regarde ces garçons fumants ;
    Fla-fla un costume seyant,
    Incapable de bien se tenir
    Il ferait mieux de s’abstenir !
    Que vient-il faire dans ce salon ?
    Il cherche son étalon !

    Quelle gourgandine serait à sa hauteur,
    Ça ne lui fait pas peur.
    Il surveille Flora,
    Sans aucun embarras.
    Dans leur coin ces dames ne savent que babiller.
    La petite jouvencelle sait se tenir.
    Rien à voir avec les carabistouilles des autres régions,
    Que des ganglions.
    Ce garçon est un faix ! Saperlipopette !
    C’est un oiseau-trompette.
    (05/12/2022)


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  • Sur le marché du village

    AnMail Mistic atelier 46

    La paysanne tient un stand sur le marché,
    Par les habitants recherchés.
    Un étale de camelote ;
    Des pelotes,
    De la crème à raser,
    Pour les messieurs blasés ;
    Du savon de Marseille,
    Quelle merveille.

    Un tronçon de l’étal réservé aux produits locaux :
    Ils ne sont pas sortis de mon chapeau !
    Du lait cru,
    Du père ventru
    Du fromage de chèvre.
    Pour enrayer la fièvre.
    Elle ne cherche pas à faire fortune,
    Ni de se croire sur une tribune.

    Son objectif : poursuivre la tradition familiale,
    En étant cordiale,
    Comme ses précédents parents,
    Qui vendaient aussi des harengs.
    L’époque est difficile,
    Il faut rester docile,
    Pour gagner sa croute
    Sur le bord de la route.

    Comme le précisait la dernière conférence,
    Du conseil municipal,
    Qui parlait de concurrence,
    De façon cordiale :
     « Soyons positifs ».
    Et communicatif.
    Le commerce local,
    C’est idéal.
    (02/12/2022)


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  • Ce n’est pas de ma faute

    Le bol de lait à terre,
    Le chat m’a coupé la route.
    J’ai glissé sur le sol,
    Il était mouillé.
    Ce n’est pas de ma faute.

    La casserole est bosselée !
    Sacré chat !
    Il a bondi sur le fauteuil ;
    Pattes blanches tout le long.
    Ce n’est pas de ma faute.

    Ma chemise et mon pantalon sont mouillés !
    Mon slip a pris le même chemin.
    Il me faut laver le salon ;
    Je dois me changer entièrement.
    Ce n’est pas de ma faute.

    La maison remise en place,
    J’ai sorti la voiture,
    Pour un rendez-vous chez le médecin.
    Un camion m’a coupé la route.
    Ce n’est pas de ma faute.

    Je suis rentré à pied,
    Il faisait noir.
    Les clés de la maison sont restées dans la voiture !
    À cette heure le garagiste est rentré chez lui.
    Ce n’est pas de ma faute.
    (02/12/2022)


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  • Main à la patte

    Ma parole est celle d’un homme ;
    Malheureux si je n’écris pas
    Macabre serait ma vie.
    Malgré tout, je suis là.

    Macaque mon ami préféré.
    Magnifique ma cuisine.
    Macaron, ma spécialité en dessert
    Macédoine à chaque repas.

    Maintenant vous me connaissez,
    Magicien, non,
    Maître cuisinier : oui.
    Maître queux, toujours.

    Macérer sont tous les légumes ;
    Mâcher bien avant d’avaler
    Mâchoire bien fragile
    Machine absente de mon atelier.

    Maison agréable.
    Menu à la carte.
    Mécène, mon macaque.
    Méchoui : jamais.

    Méfiez-vous des mauvaises enseignes.
    Méfiance envers eux.
    Mégalo inutile.
    Médiocre, abstenez-vous,

    Manger à votre faim.
    Médoc comme boisson.
    Ménager vos intestins.
    Mécontent, je vous rembourse.
    (01/12/2022)

     


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  • Devant la caméra

    Jeunes de seconde,
    Ici on ne joue pas à la ronde.
    Vous êtes en stage
    Pour votre avenir, un nouvel étage.

    Vous serez à tour de rôle,
    Acteurs, caméramans au milieu de hall.
    Prenez ce travail au sérieux
    Soyez curieux.

    Paroles inaudibles,
    Mais elles étaient accessibles
    À tous les acteurs,
    Et à leur créateur.

    Toutes les animations vous ont été données.
    Sur un bristol vite crayonné.
    Rangez vos opinions personnelles,
    Ne restez dans le tunnel.

    Le caméraman va entrer en action.
    Aucun rêve ne sera accepté ;
    Nous sommes dans une fiction ;
    Spéciale l’action.

    Vous connaissez ce genre de film,
    C’est un téléfilm.
    Tout le texte doit être respecté,
    Aucun mot déchiqueté.

    Vous avez tous les éléments en main ;
    Vous jouerez demain matin.
    Ce n’est pas le moments de vous vanter ;
    Du scrip, soyez enchanté.

    Chacun devra éprouver,
    La mesure de l’œuvre
    Sans rien corriger ni désapprouver,
    Suivez bien toutes les manœuvres.
    (30/11/2022)





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