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Atelier chez Nanou n° 88
La Misère
Enrubanné dans son drap
Son vêtement d’apparat !
Sans aucune gêne,
Il imite Diogène.
Allongé sur son matelas de carton,
Sans bâton,
Il attend le soleil,
Comme une abeille.
Il vient de laver ses guenilles à la fontaine,
Où il est le capitaine,
Nu, il essaie de laver,
Sur le pavé.
Pas de savon,
Pour ses haillons
Il paraît parfaitement heureux,
Il reste valeureux.
Il n’a jamais eu d’ambitions.
Pour lui, faire la manche, ce n’est pas une humiliation.
Il a choisi cette vie,
Il en avait envie !
Devenir foudre de guerre,
C’était pour naguère.
Il laisse la place aux autres.
Il ne se sentait pas apôtre.
Son avenir,
Son devenir
Se retirer tout bonnement de la société.
Qu’il ne veut pas contrarier.
Il reste fidèle à sa légende réputation :
Sans aucune déviation.
Un morceau de pain et un litre de rouge,
Pour accompagner son béret qui bouge.
La porte d’accès à son domaine,
Proche de sa fontaine
Est toujours ouverte.
Il ne risque aucune alerte.
Entre la poire et le fromage,
Qu’il n’a jamais eu,
Il reste au chômage,
Dans la rue.
Il passe son temps à battre la semelle.
Avec sa gamelle.
Sa lumière : le firmament,
Qu’il regarde tout le temps.
On peut voir sa silhouette,
Passant comme une alouette
Dans la nuit, il se retire dans son coin perdu,
Où il est attendu.
(17/04/2024)
Proposition n°88
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Commentaires
Merci daniel. Ton texte me touche en pensant à ces sans-abris qui sont pris en otage pour les jeux olympiques. Merci encore à toi.
Bien tourné ton texte pour Nanou mais tu as déposé le lien
sur mon texte pour Nanou.
Je suis allé lui porter ne t'en inquiète pas.
Je vous embrasse tous les deux
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Parvenir à être heureux dans la misère, ce n'est pas donné à tout le monde et beaucoup n'en font pas le choix, hélas !
Cet homme heureux malgré tout, me touche énormément !
Bises amicales