• Nids de mots atelier chez abece

    Vol d’été


    Assis sur une grosse pierre,
    Couverte de lierre,
    Je regardais l’horizon ;
    La lumière du jour était en déclinaison.
    Un vol d’oies sauvages,
    Passait assez loin du rivage.
    L’été touchait à sa fin.
    Étaient partis les dauphins,
    À la recherche d’une eau moins fraîche,
    L’atmosphère était encore sèche.
    Je ne voulais pas quitter mon rocher,
    Sur lequel je me sentais bien accroché.

    À moitié endormi, je ne le vis pas venir,
    Comment aurai-je pu le définir ?
     Je fus emporté sur les aigles d’un aigle.
    Je rasais les champs de seigle
    Spécialité de notre village ;
    Ce ne fut qu’un passage.
    Il survola la grande cascade,
    Je croyais à une embuscade ;
    Il voulait m’y jeter
    Pour y être déchiqueté !
    J’avais le vertige,
    Pas habitué à de telles voltiges.

    Là-haut, sur les nuées du ciel,
    Là où coulent le lait et le miel,
    Je fus emporté,
    Sans avoir été concerté.
    Je dégustais un petit déjeuner,
    Que je ne devais pas profaner.
    Notre planète me paraissait bien petite
    Un simple satellite.
    Le chemin à parcourir est encore long,
    Et il faudra contourner les grêlons.
    Au cours du voyage je croisais quelques parachutes,
    Qui, vers le sol terrestre, feraient la culbute.

    Virage à 180 degrés
    Qu’il me fallait intégrer,
    Pour traverser la voie lactée,
    Que je comparaissais à un immense lacet.
    De gros avions,
    Pour moi de simples illusions,
    Semblaient courir après notre embarcation,
    Avant d’entamer une déviation.
    L’aigle engagea une descente,
    Avec une conduite éblouissante.
    Il se posa au milieu d’un grand désert,
    La fin de notre itinéraire.

    L’atterrissage me secoua légèrement,
    J’ouvrais les yeux doucement.
    Une réalité amère me réveilla brusquement
    C’était le grand débordement.
    Le rêve devenait réalité,
    Sans aucune ambiguïté.
    Une belle averse m’avait trempé,
    Je n’étais pas dans mon canapé,
    Mais sous une pluie battante ;
    Ma rêverie devenait déroutante.
    Oui, l’été s’était envolé,
    Il ne fallait pas s’affoler.
    (10/09/2020)







  • Commentaires

    16
    Evy
    Samedi 12 Septembre 2020 à 21:08

    Jolie texte je rêve que je vole comme j'aimerai passe une bonne soirée bisous

      • Dimanche 13 Septembre 2020 à 11:43

        Tu m'as donné le goût des rêves dans l'atmosphère. Bon dimanche. Daniel

    15
    Samedi 12 Septembre 2020 à 15:45

    Quel rêve !.. sur le dos d'un oiseau!.. quelquefois j'aimerais bien, c'est peut-être mieux qu'un tapis volant au moins c'est vivant, on peu échanger ses impressions, atterrissage a été un peu douloureux, toutefois c'est peut-être à recommencer. 

      • Samedi 12 Septembre 2020 à 16:13

        La poésie est un langage souvent irréaliste. Profitons-en pour nous échapper. Merci pour ton commentaire. Bon week-end. Daniel

    14
    Samedi 12 Septembre 2020 à 15:20
    Renée

    Quel réveil brutal! Mais quel excellent texte bravo. Bisous

      • Samedi 12 Septembre 2020 à 15:34

        Que de rêves s'achèvent brutalement ! Bon week-end Daniel

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    13
    Samedi 12 Septembre 2020 à 15:07

    bonjour Daniel ,un superbe article qui fait rêvé,tu sera en permission sur tout mes blogs dans les jours qui suivent et merci  de ta fidélité,je te souhaite un très bon weekend ,amicalement  

      • Samedi 12 Septembre 2020 à 15:33

        Merci Jean Marie passe un bon week-end. Daniel

    12
    Samedi 12 Septembre 2020 à 10:12

    Un joli rêve. Bisous

      • Samedi 12 Septembre 2020 à 11:38

        Merci Martine. Bon week-end. Daniel

    11
    Samedi 12 Septembre 2020 à 09:33

    Le rêve était presque trop beau, la douche froide a remis brutalement les pendules à l'heure, pourtant l'été n'a toujours pas dit son dernier mot !

    Merci pour cette belle envolée !

      • Samedi 12 Septembre 2020 à 11:38

        Merci abécé pour ton commentaire. A quand le prochain défi ? Bon week-end Daniel

    10
    Samedi 12 Septembre 2020 à 07:48

    oui tu as raison parfois le réveil est amer 

    @ chacun de conjuguer 

    Mais toi tu ne manques pas d'imagination 

    Bravo Daniel

     

      • Samedi 12 Septembre 2020 à 11:36

        Réveil amer surtout pour les rêves angoissés. Bon week-end. Daniel

    9
    Samedi 12 Septembre 2020 à 05:17
    colettedc

    Emporté sur les ailes d'un aigle oui, quel vertige justifié ! Un autre beau texte, Daniel !

    Bravo ! 

      • Samedi 12 Septembre 2020 à 11:35

        Merci Colette. Je t'invite au voyage. Bon week-end. Daniel

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