•  

    Affaiblissement 

     

    Œuvrer comme un manchot,

    Éviter de porter des plats chauds,

    Est-ce l’usure de l’âge

    Ou un simple passage ?

    Je ne saurais le dire,

    Et encore moins l’écrire ;

    Je ne peux que le vivre ;

    Rien ne m’en délivre. 

     

    Une main qui tremble

    Refusant à l’autre de travailler ensemble

    Empêche toute écriture,

    Même enfermée dans une armature.

    L’arthrose entrave l’articulation,

    Paralysant une bonne circulation.

    Est-ce l’usure de l’âge

    Ou un simple passage ? 

     

    Le corps est affaibli, un peu usé,

    En a-t-on abusé ?

    Pas de pièces de rechange,

    C’est étrange.

    Il faut l’accepter,

    Et, à la vie, rester connecté.

    L’usure de l’âge,

    N’est pas un simple passage. 

     

    Rester debout

    Et de la vie, garder le gout.

    Savoir résister,

    Sans être attristé ;

    Garder l’envie de vivre

    Et chaque jour suivre,

    La lumière du jour

    Avec beaucoup d’humour.

    (8 avril 2018)

     


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    Rêve d’enfant

     

    Que de projets dans ma tête !

    Pour moi, c’est toujours jour de fête.

    J’en rêve la nuit et je réveille mon frère,

    Qui en est très amère ;

    Il me prend pour un fou,

    Et me secoue.

    C’est ma seule façon de les réaliser,

    Et de les actualiser,

    Ils dépassent mes possibilités financières,

    Car je n’ai pas d’arrière.

    Dans la main, une grande manette,

    Une véritable baïonnette ;

    Je ne suis nullement intimidé par sa taille,

    Car je suis au milieu d’une grande bataille.

    Elle est plus grande que moi,

    Mais j’en connais le mode d’emploi.

    Je la tiens bien dans la main,

    Sans aucun appui-main.

    Il me faut jouer calmement,

    Car je veux gagner absolument,

    Sans m’énerver car je n’aime pas perdre.

    L’ennemi, il ma faut l’atteindre.

    C’est un véritable bandit qui s’est caché ;

    Sans bruit, il me faut l’approcher.

    Je me glisse sous le bureau,

    Faisant appel au réseau.

    Je le vois dans ma lunette,

    Je vais le mettre en miettes…

    Maman me secoue, c’est l’heure du lever ;

    Je suis très éprouvé,

    Car j’ai raté mon objectif,

    Moi qui me voulais expéditif.

    Et j’en suis penaud,

    Je mérite l’échafaud

    Je suis déçu.

     

     

     


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    La colombe 

     

    Je la vois, je l’entends, dès que j’ouvre la baie ;
    Là haut,  perchée sur l’antenne fixée à la cheminée.
    Ses petits ne sont qu’à une distance d’aile,
    De là haut, sur eux, elle veille.

     

    Nue, juste couverte de quelques duvets,
    serrée contre ses sœurs au fond du nid douillet,
    la petite colombe, de sa mère, suit l’envol  ;
    quand pourrai-je comme elle, prendre mon vol ?
     

     

    Vole, vole, de cheminées en cheminées,
    Plane, plane au dessus des champs de blé.
    Là bas, loin devant toi, une tâche sombre,
    c’est un havre de paix qui te propose son ombre.
     

     

    Blanche colombe, dans la chaleur de l’été,
    tu voles au dessus des champs grillés.
    Pourquoi aurais-tu peur d’un lion affaibli,
    couché dans l’herbe, il attend la pluie.
     

     

    Dans le pré, à coté de lui, tu te poses,
    il n’a pas bougé, sa porte n’est pas clause.
    Vas-tu t’envoler et fuir cette bête féroce,
    pas à pas, de lui, tu t’approches.
     

     

    La nature est bien faite ;
    de la diversité des êtres.

    Chante, chante, ma colombe,

    La fenêtre est grande ouverte. 

     

    Des envols, il faut les épier,

    Des havres de paix, à nous de les trouver.

    Chante, chante, ma colombe,

    J’écouterai ta voix.

    Vole, vole, ma colombe...

     


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    Marie, au pied de la croix de son filsRésultat de recherche d'images pour "croix"

     

    Elle est là au pied de la croix,

    Cette femme qui t’a donné la vie,

    Cette femme qui t’a donné le sein,

    Cette femme qui t’a langé.
    Cette femme qui t’a appris à prier.

    Son mari Joseph n’est plus,

    Et elle est seule au pied de ta croix.

    Seule, pas tout à fait ;

    Sa sœur est là avec d’autres femmes,

    Un disciple est là, celui que son fils aimait.

    Jean ou Lazare !

    Il a aimé les deux.

    Les deux auraient leur place,

    Mais un seul est présent.

     

    Seigneur, tu es cloué sur cette croix.

    Ils ont eu peur que tu te sauves, 

    Comme tu en as sauvé tant d’autres.

    Toi non plus, tu n’es pas seul.

    Deux bandits, deux larrons t’accompagnent.

    Quel cortège pour le Fils de Dieu !

    Tu as aimé les petits, les exclus,

    Ils sont avec toi, fixés, eux aussi à des croix.

    Ils le méritent, ce châtiment,

    Même s’il est inhumain.

    C’est la loi du plus fort,

    De ces romains qui ont envahi le pays.

     

    Tu as tout donné à cette terre de Palestine ;

    Pour tes frères, tu as quitté ton métier de charpentier ;

    Pour tes frères, tu as sillonné les routes,

    Partant de la Galilée jusqu’à Jérusalem.

    Les villages, tu les connais,

    Tu les as traversés, tu y as couché,

    Tu as guéri les malades, les infirmes, les possédés.

    Tu as nourri la foule.

    Les pauvres, les malades guéris, les paumés,

    Auraient voté pour toi,

    Si tu avais pu te présenter.

    Où sont-ils à cette heure ?

    Des douze disciples que tu as appelés Apôtres,

    Il n’en reste qu’un près de toi.

     

    Tu as tout donné pour le monde des humains.

    Ton avenir, ton travail, la sueur de ton corps.

    Que voulaient-ils encore ces hommes qui t’ont condamné ?

    Pilate, s’est mis en dehors de tout ça,

    Il s’en ait lavé les mains.

    Que pouvait-il comprendre de la religion juive ?

    Il avait bien d’autres dieux à honorer ;

    Il avait une place à défendre devant l’empereur ;

    Il représentait son Pays, Rome.

    A-t-il eu peur des juifs ?

    Peur pour sa place,

    Peur pour sa renommée.

    Il voulait éviter tout conflit avec les autorités religieuses,

    Même au prix du sang.

     

    Toi, Marie, tu es là au pied de ton fils.

    Tu ne comprends rien.

    Où est la foule qui l’accompagnait,

    Sur ces routes de Palestine ?

    Où sont ses amis, ceux qu’ils avaient choisis lui-même ?

    Il parait même que l’un d’eux l’aurait trahi,

    Pour quelques pièces romaines.

    Mais ce sont des on-dit !

    Tu n’en es pas certaine.

    Et puis, ça changerait quoi de le savoir !

    Un seul est là !

    Le seul homme pour te soutenir,

    Pour empêcher que tu t’écroules,

    Sous le poids de tes larmes.

     

    Marie, ton fils, te fait signe.

    Non ! Il n’a pas tout donné !

    Il a donné ses vêtements, sa tunique,

    Il a donné sa pudeur, puisqu’il est nu,

    Exposé aux yeux de tous les passants.

    Il a encore quelques mots à dire.

    Il lui reste sa mère debout à ses pieds.

    Il ne peut la laisser seule,

    L’abandonner à son triste sort.

    Dans un dernier effort, il veut te parler.

    « Femme, voici ton fils »

    « Fils, voici ta mère »

    Ce sont ses derniers mots pour les hommes,

    Il incline la tête et quitte notre terre.

    (14 avril 2017)

     

     

     


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    Sérendipité

     

    Souviens-toi, Bruno,

    Élève de quatrième
    Retiens bien ce mot barbare
    Effaré à sa lecture car tu ne le connais pas.
    N
    ’oublie pas qu’il nous vient d’Angleterre.
    Dissipe dans ton esprit ce brouillard Anglais
    Inconnu en France
    Pour le retenir sans aucune faute,
    Imitant les anglophones
    Tonitruant de temps à autre ;
    Élève ton esprit si tu veux devenir un homme digne de ce nom.

     

    Sors de cette classe
    Élève indiscipliné
    Reviens avec un mot de tes parents.
    Enlève ta casquette
    Ne soit pas arrogeant.
    Dans notre école, on respecte tout le monde.
    Implique-toi davantage dans ton travail
    Pour avoir une chance d’obtenir ton examen de fin d’année.
    Imite les premiers de la classe
    Tu peux les dépasser.
    Épargne-nous des sarcasmes.

     


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    Les retrouvailles

     

    Nous étions deux amis dont les familles étaient très liées.

    Nous étions en tête de classe depuis le primaire, de véritables alliés.

    Nous avons été très proches durant toute notre scolarité !

    Toutes les révisions se faisaient à deux avec beaucoup d’affectivité.

    Nous avons eu le BEPC la même année,

    Et le bac C avec mention ; nous étions vanné.

    Mais un jour nous avons du partir chacun de notre coté pour nos études.

    Ce n’était pas dans  nos habitudes.

    Les premiers mois quelques communications téléphoniques régulières ;

    De nous les deux familles étaient fières.

    Nous gardions le contact sans rien définir

    Préférant revivre de nombreux souvenirs.

    Mais peu à peu nos liens se sont effilochés,

    Sans nous être accrochés

    Nous n’étions plus intéressés par nos histoires du passé.

    Nous ne pensions qu’à l’avenir, pas le moment de pavasser.

    Et nous avions une petite amie sans avoir été initié.

    Je ne comprends pas comment nous avons se laisser se dissoudre notre amitié.

    Et se fut le trou noir

    Sans pour nous retrouver, le moindre accoudoir.

    Jusqu’au jour où…

    Loin des terres d’Anjou,

    Sans le savoir, nos amies étaient copines d’enfance, 

    Soudées par une profonde alliance.

    Elles se sont retrouvées au cours d’une sortie

    Dans le Puy de Dôme, loin de toute bureaucratie.

    C’est au pied d’un piler d’une église, au milieu d’un ancien champ de bataille

    que se sont faites nos retrouvailles.

     


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    Malgré la faiblesse des rayons de soleil

    Avec des pluies abondantes qui remplissent les nappes phréatiques

    Regardez devant vous ce ciel lumineux,

    Généreux de luminosité et de chaleur.

    Enlevez vos habits trop tristes mais chauds.

    Lavez vos yeux des faiblesses de l’hiver

    Libérez votre vue des nuages trop gris

    Emerveillez-vous, le printemps, avec retard, pointe le bout de son nez. 

     

    Manger une pomme

    Avec une tartine beurrée

    Régalez-vous avec une boisson chocolatée

    Grand sera votre plaisir.

    Etalez-bien le beurre sans en forcer la dose,

    Lait entier conseillé par les nutritionnistes

    Laissez-vous aller en vous détendant au maximum.

    Et déguster votre petit déjeuner.

     

     

    Margelle de mon puits

    Avec ta bordure en pierre

    Rugueuse mais combien agréable.

    Granite est ta substance.

    Elevé ton chapeau en bois brut

    Lavé à chaque averse,

    Luisant en plein soleil,

    Ecaillé sur les bords ; je t’aime telle que tu es.

     

     

     


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    Les retrouvailles 

     

    Nous étions deux amis dont les familles étaient très liées.

    Nous étions en tête de classe depuis le primaire.

    Nous avons été très proches durant toute notre scolarité !

    Toutes les révisions se faisaient à deux.

    Nous avons eu le BEPC la même année,

    Et le bac C avec mention.

    Mais un jour nous avons du partir chacun de notre coté pour nos études.

    Les premiers mois quelques communications téléphoniques régulières,

    Ont permis de garder le contact 

    Et de mettre en avant de nombreux souvenirs.

    Mais peu à peu nos liens se sont effilochés.

    Nous n’étions plus intéressés par nos histoires de jeunesse.

    Nous ne pensions qu’à nos études.

    Et nous avions une petite amie.

    Je ne comprends pas comment nous avons se laisser se dissoudre notre amitié.

    Et se fut le trou noir.

    Jusqu’au jour où…

    Sans le savoir, nos amies étaient copines d’enfance.

    Elles se sont retrouvées au cours d’une virée

    Dans le Puy de Dôme.

    C’est au pied d’un piler d’une église,

    que se sont faites nos retrouvailles.

    Ni l’un ni l’autre ne fréquentaient les curés,

    Mais nous étions férus d’art roman.

     


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    Nos parents

     

     

     

    Depuis que vous n’êtes plus là

     

    Vous avez pris de l’importance.

     

    Que de souvenirs remontent des profondeurs de l’être

     

    Sans pouvoir décrire ce que vous étiez réellement.

     

    Il était grand, elle petite.

     

    La taille a-t-elle de l’importance quand l’amour les unit ?

     

    Vous nous avez donné la vie ;

     

    Vous vous êtes souvent penché sur nous,

     

    Quand nous étions malades

     

    Ou simplement fiévreux.

     

    Vous nous avez accompagnés durant tant d’année,

     

    Jusqu’à épuisement.

     

    Vous avez vu partir deux filles trop jeunes ;

     

    Votre foi vous a soutenus

     

    Vous étiez encore plus près de nous

     

    Sans doute de peur de nous voir partir trop tôt.

     

    Vos prières ont été exaucées,

     

    Aucun des autres, dans l’au-delà, ne vous a précédés.

     

    Je ne serais pas ce que je suis devenu

     

    Sans votre appui et votre patience.

     

    L’amour vous a unis

     

    Pour nous, il était éternel.

     

     

     

     

     


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    Atelier 60 et ses 8 mots : récit, bousculer, sanctions, plaider, courage,

    réfléchir, punir

    pudeur.

    Les tulipes de jardin 

     

    J’aurais voulu faire un récit lumineux de soleil,

    En regardant mon parterre de tulipes multicolores.

    Elles s’épanouissent doucement et s’ouvrent chaque matin

    Pour le bonheur de tous.

    Jaunes, rouges ou violettes,

    Elles attirent les regards

    Dès que l’on ouvre les volets.

    Les voisins les admirent,

    Et les prennent en photo ;

    Ceux qui passent dans la rue s’arrêtent et les admirent.

    Comme le printemps, elles ont pris leur temps pour s’ouvrir.

    Cette année le calendrier a été  bousculé,

    Et vous voulez vous vengez sur mes chères tulipes.

    Aujourd’hui vous cherchez à punir ces fleurs de multiples sanctions

    Comme de les couper pour en faire un bouquet,

    Qui égaierait votre maison.

    Les tulipes doivent-elles mourir dans un vase,

    Et se nourrir d’un peu d’eau additionné d’un morceau de sucre ? 

    Je suis leur avocat.

    Je vais plaider leur courage,

    Et les défendre contre des mains impies,

    Qui ne respectent pas les beautés de la nature.

    Elles ont défié le froid hivernal pour garnir vos parterres,

    Et agrémenter votre jardin.

    Elles ont trop de pudeur pour se défendre elle-même,

    Et réfléchir au mal que vous leur faites.

    Donnez-moi vos arguments que je déposerais devant le tribunal.

     

     

     


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    Regarde dans le ciel tout bleu

    Imagine que tu voles sur un nuage

    Bascule et plane de droite à gauche

    Avec le soleil au dessus de toi

    Marche, marche dans les airs…

    Bien au dessus des nuages

    Elance-toi dans l’inconnu

    L’aigle vole à coté de toi,

    L’alouette chante de joie,

    Emerveille-toi dans les hauteurs des cieux.

     

     

     

    Range tes affaires d’école

    Imite ton frère plus jeune que toi.

    Boudinée, tu es dans ta veste

    Avec cette ceinture qui te grossit.

    Ménage ton allure

    Bientôt tu passeras ton Cap.

    Epargne les remarques ;

    Louis, ton père, ne sera pas énervé

    Lucienne ta mère, te dit merci

    Ecoute-moi, pour une fois.

     


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    Lever et coucher de soleil 

     

    Mer, soleil, qu’y a-t-il de plus beau,

    Quand le soir, de votre radeau,

    Vous rêvassez en regardant le ciel,

    Eloigné de toute construction matérielle

    Devant un coucher de soleil,

    Refusant l’appel du sommeil.

    Que vous soyez sur l’île de Malte

    Au cours d’une halte,

    Ou sur l’île de Madère,

    Gardez une âme aventurière ;

    Devant une mer calme et paisible,

    Soyez disponible,

    Pour attendre du soleil son coucher,

    Là où personne ne pourra vous dénicher.

     

    Lever ou coucher de soleil

    Face à la mer, une merveille.

    Debout devant tant de splendeur,

    L’océan est pour toi un vrai bonheur.

    As-tu les pieds dans l’eau,

    Quand fut prise la photo,

    Ou debout sur la berge,

    Qui, pour quelques temps, t’héberge ?

    La mer a perdu sa couleur habituelle,

    Qui lui est bien naturelle,

    Pour un fond jaune/oranger

    Très bien aménagé.

    Pour toi, le peintre s’est dépassé,

    Et sa toile bien brossée.

    Devant tant de splendeur, je reste coi,

    Mon cœur est en émoi.

    Que j’aimerai être à ta place !

    J’écrirai une belle dédicace,

    A cette île qui t’offre, avant d’accueillir le sommeil,

    Un si beau coucher de soleil.

     

    Mes yeux sont embués,

    A qui faut-il l’attribuer ?

    Le soleil s’est enfermé,

    A lui, je m’étais accoutumé.

    Mon cœur est triste,

    Et tout mon être rejette cet archiviste,

    Qui a déjà classé le soleil

    Au fond du rayon des merveilles.

    Devant la noirceur des nuages,

    Qui habillent le paysage,

    Je ferme mes volets,

    Et sur mon lit je ne peux que m’affaler. 

     

    Soleil, quand tu te réveilles,

    La vie s’émerveille.

    Les fleurs, vers toi se tournent,

    De l’ombre, elles se détournent,

    Pour boire ta lumière,

    En écartant leur brassière.

    Les animaux s’évadent de leur tanière,

    Et font l’école buissonnière.

    Bienvenue à ta chaleur,

    Un véritable antidouleur.

    Jusqu’au soir ce sera pareil,

    Et j’admirerais le coucher du soleil.

     

    Soleil de Touraine,

    Tu brilles comme tant de reines,

    Qui ont parcouru tes sentiers,

    Avec leurs cavaliers.

    Tu illumines nos châteaux,

    Amboise, Chambord, Villandry ou Chenonceau.

    Soleil du matin, 

    Tu nous entraines sur tes chemins,

    Pour découvrir Azay-le-Rideau,

    Et passant au pied du château du Rivaux. 

     

    Soleil de Normandie,

    Tu es souvent engourdi,

    Avec les nombreuses pluies

    Qui trop souvent nous ennuient.

    Le pont de Tancarville, tu éclaires

    Quand il surplombe l’estuaire.

    Tu illumines le port d’Honfleur

    Orné de multiples fleurs.

    La pluie n’effraie pas les touristes,

    Qui découvrent en ton sein les palettes des artistes. 

     

    Soleil du Nord, dès le matin, dans le brouillard,

    Tes rayons sont trop blafards,

    Pour percer les nuages du ciel,

    Et nous offrir un coucher de soleil.

    Le vent de tes longues plages,

    M’oblige à un ancrage,

    Pour ne pas m’envoler

    Dans les dunes accumulées,

    Oubliant le soleil

    Qui chez toi ne fait pas merveille.

    (28 juillet 2017)

     


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    Aux représentants des salariés 

     

    Présentez-moi vos revendications,

    Dans un court exposé,

    Pour permettre un climat meilleur

    Dans notre théâtre

    Et surtout sur les pistes de danse.

    Il faut savoir s’adapter.

    Un large sourire ne suffit pas,

    A tout changer d’un coup de baguette magique.

    Je tiens toutefois à renouveler le contenu du règlement intérieur

    Que tout les monde doit connaitre et respecter

    Jusqu’au top final de toute représentation

     

     

     


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    Affaiblissement

     

    Œuvrer comme un manchot,

    Éviter de porter des plats chauds,

    Est-ce l’usure de l’âge

    Ou un simple passage ?

    Je ne saurais le dire,

    Et encore moins l’écrire ;

    Je ne peux que le vivre ;

    Rien ne m’en délivre. 

     

    Une main qui tremble

    Refusant à l’autre de travailler ensemble

    Empêche toute écriture,

    Même enfermée dans une armature.

    L’arthrose entrave l’articulation,

    Paralysant une bonne circulation.

    Est-ce l’usure de l’âge

    Ou un simple passage ? 

     

    Le corps est affaibli, un peu usé,

    En a-t-on abusé ?

    Pas de pièces de rechange,

    C’est étrange.

    Il faut l’accepter,

    Et, à la vie, rester connecté.

    L’usure de l’âge,

    N’est pas un simple passage. 

     

    Rester debout

    Et de la vie, garder le gout.

    Savoir résister,

    Sans être attristé ;

    Garder l’envie de vivre

    Et chaque jour suivre, 

    La lumière du jour

    Avec beaucoup d’humour.

    (8 avril 2018)

     


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  • Vole, vole alouette
    Imite les mouettes
    Qui planent sur les eaux,
    Et s’envolent là haut.
    Pourquoi tant de peine
    Pour traverser la plaine ?
    Dans le ciel il y a beacoup de place ;
    Où sont les menaces ?
    Pour moi ton vol est un ravissement
    Sans ombre de désagrément.
    Monte, monte alouette,
    Comme les aigrelettes.
    Dans un ciel tout rayonnant,
    Ton vol est passionnant.
    A te regarder, j’imagine,
    Que tout s’illumine,
    Dans le ciel comme sur la terre
    Utilisant tous les ampères.
    Autour de moi chante l’eau de la fontaine
    Jusque dans l’atmosphère lointaine.
    En montant vers les sommets,
    Tu traces de nombreux bracelets,
    Qui se reflètent dans l’eau cristalline,
    Que le soleil illumine.
    Tu tournes et voltiges dans le ciel,
    Dessinant des arcs-en-ciel,
    Qui rapprochent le ciel de la terre,
    Eloignant le tonnerre.
    Ton spectacle efface ma détresse
    Obérant toute tristesse.
    Ton chant égaye l’atmosphère,
    Eloignant Lucifer
    De la nature en fête,
    Qu’il voudrait abjecte,
    Préférant l’obscurité
    Pour ses activités.
    Chante, chante, mon alouette,
    Pourquoi resterais-tu muette ?
    Tu serais chouette,
    Mon amourette.
    Chante, chante, alouette,
    Fais-le à tue-tête,
    Comme mon ami le rossignol
    Mais surtout pas en espagnol,
    Langue que je ne connais pas ;
    Pour une fois soit sympa.
    Je te donnerai du grain,
    Que tu mangeras dans ma main.
    Avec toi le printemps revient
    Saison qui me convient.

    (23 février 2018)


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  • Le printemps

     

    Le calendrier a dit : c’est le printemps !

    Il était attendu depuis longtemps.

    La météo ne l’a pas vu arriver,

    Il ne faut pas rêver.

    Cette année, il a pris du retard ;

    Il s’est levé trop tard,

    Pour métamorphoser la campagne,

    En pays de cocagne.

    De la saison, il a raté le train,

    Soyez-en certain.

    Comme lui, le soleil ne s’est pas levé,

    Rien ne le captivait.

    La pluie, les orages, les ont remplacés

    J’en suis bien agacé.

    La nature reste endormie,

    Plaquant au fond des nids les fourmis.

    Les fleurs n’ouvrent pas leurs boutons

    N’ont-elles pas raison ?

    Le jardin est bien triste,

    L’atmosphère l’attriste.

    Les tulipes restent fermées,

    Les primevères  ne peuvent s’accoutumer.

    Les boutons des rosiers sont gelés

    Les roses affolées.

    La nature est perdue

    Tout est confondu.

    Le printemps s’est mis aux abonnés absents,

    C’est ahurissant.

    Qui accepterait de le réveiller

    Pour qu’il reprenne sa place,

    Avec un peu d’audace ;

    Il n’est pas encore médaillé.

    Envoyez l’hiver se coucher

    En lui demandant de ne pas broncher.

    Il a assez travaillé

    Il n’a que trop bataillé.

     

    (29 mars 2018)

     


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