• Jarno

     Tireur à l’arc,

    Tu n’as plus l’âge d’entrer à l’école,
    Jill en sera un peu déçue ;
    Elle aurait voulu une démonstration dans sa cour,
    Pour attirer d’autres élèves vers ce sport,
    Et accueillir son nouvel élève qui porte ton nom.

    Jarno, soit le bienvenu,
    Dans ta nouvelle école.
    Ton papa vient d’être muté dans notre petite ville.
    Tu nous arrives de la région parisienne,
    Et tu rejoins d’autres copains en CM1.
    C’est une classe très calme.

    Ne reste pas dehors !
    Serais-tu timide ?
    Entre dans le couloir,
    Je vais te conduire dans ta nouvelle classe.
    Cette année tu auras un maître,
    Il est sévère, mais juste.

    Tu te feras vite de nouveaux copains,
    Certains habitent dans ton quartier,
    Tu pourras faire la route avec eux.
    Je te conseille de choisir Guillaume,
    Il est toujours en tête de classe,
    Et ses parents t’accueilleront.
    (15/04/2020)


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  • La beauté

    « Cueillez, cueillez votre jeunesse, comme à cette fleur,
    La vieillesse fera ternir votre beauté » (Pierre de Ronsard)

    Le temps s’est écoulé comme du sable entre nos doigts.
    Dans un tourbillon, sans même nous en rendre compte,
    Le soleil et la lune ont poursuivi leur cycle,
    Etre ou ne pas être, ils ont choisi.

    L’âge a terni sa beauté,
    L’amour en a redoré le blason.
    Il faut accepter l’évolution de son corps,
    Le tien comme le mien.

    Tes cheveux se sont raréfiés,
    Ma tonsure s’est élargie.
    Tu as un peu de duvet sous ton nez,
    Chaque jour je rase mon visage.

    Ton ventre s’est arrondi,
    Le mien s’est développé.
    Te souviens-tu, il y a quelques années,
    Mon ventre était bien plus gros.

    Tu le regardais se développer ;
    Tu l’embrassais chaque soir quand je sortais de la douche ;
    Ta joue posée délicatement sur mon abdomen,
    Tu cherchais les mouvements de celui que je formais.

    C’était notre premier bébé ;
    Tu l’attendais avec moi,
    Tu étais pressé d’entendre ses premiers cris ;
    Tu ne dénigrais pas ma taille.

    La beauté n’a pas d’âge ;
    Elle est toujours prête à s’épanouir,
    Pour le bonheur du couple,
    Et de leurs enfants.

    Oui, cueillez, cueillez votre jeunesse ;
    Ne la laissez pas se faner.
    La fleur refleurit chaque année,
    Toujours plus belle.

    La jeunesse ne vieillit pas avec les années,
    Elle se transforme,
    Elle s’épanouit,
    Elle est de plus en plus belle.

    À chaque âge sa jeunesse,
    Sa beauté évolue.
    Gardez toujours la fleur de votre jeunesse,
    Elle fera de vous un magnifique bouquet.
    (08/04/2020)





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  • Balade Printanière

    Défi 261chez Evy


    Balade, seul ou en groupe,
    Entouré d’une troupe,
    Sous un soleil radieux,
    Au son d’airs mélodieux
    À la recherche de liberté et de bonheur
    Sur un chemin environné de jolies fleurs,
    Toutes odorantes, certaines envoûtantes,
    À nos narines consentantes,
    Accompagnées du chant des oiseaux,
    Au bord de l’eau.

    C’est un rêve pieux,
    En ce jour où nous célébrons le fils de Dieu,
    Cloisonnés dans nos quatre murs
    Par un confinement qui dure,
    Espérant un futur proche,
    Où nous pourrons jouer au gavroche.
    Ce confinement nous envoûte d’un manque,
    Pas uniquement le manque de pétanque,
    Le manque de liberté,
    Et du soleil, sa clarté.

    Manque de nature,
    De promenade dans la verdure,
    De chemins zigzagants au milieu des prés,
    Refusant de penser à l’après.
    Nos yeux se poseraient sur le velours
    De ces roses chamarrées, autour de la cour
    Qui nous enivrent de leurs multiples odeurs.
    La nature est fermée à toute heure,
    À tous ceux qui aimeraient s’y promener,
    Sans être enchainés.

    La nature est en fête,
    Regardant sortir les troupeaux de bêtes,
    Enfermés depuis des mois
    Plus quelque fois,
    Pour brouter l’herbe fraîche
    Parfois un peu rêche,
    Dans des pâtures reverdies,
    J’en suis abasourdi.
    Et nous qui sommes enfermés
    Face au virus non armés.

    La nature est si belle,
    Chaque année, elle est nouvelle.
    Elle nous offre mille couleurs
    Pour notre plus grand bonheur.
    Elle nous lance de nombreux défis à relever,
    Nous qui sommes des êtres bien élevés,
    Car elle pleure la perte de sa beauté,
    Par nos activités mouvementées,
    Qui la déprime de plus en plus,
    De notre vie, elle se sent exclue
    (13/04/2020)



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  • L’empreinte du temps est visible sur les visages. Ne cherchons  pas à froisser les gens comme si on les voyait dans la brume du soir. Le soleil et le clapotis de l’eau sont mauvais pour la peau. Envers vos amis soyez sympa. Il en est de même avec le frimas de l’hiver. Ce n’est pas un comte légendaire, mais une réalité qu’il faut savoir accepter et le souligner avec beaucoup de tact.


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  • Le supplicié

    Ils ont eu sa peau !
    Depuis longtemps, ils en rêvaient.
    Ses paroles les faisaient frissonner.
    Un roi !
    Ils avaient peur de perdre leurs privilèges.
    Les réactions possibles des Romains, n’étaient qu’un prétexte.
    Le grand sabbat sans sa présence,
    Quelle aubaine.
    Ils n’ont plus peur de lui.
    Il a rendu son dernier soupire.

    Le sale travail, ils n’ont pas voulu le faire.
    Leur pureté, il fallait la préserver.
    Ils ont joué sur les mots :
    Nous n’avons pas le droit de mettre à mort quelqu’un !
    Et la lapidation ne les gêne pas !
    Plusieurs fois, ils ont voulu lapider Jésus.
    La peur !
    Peur de la foule.
    Avaient-ils la lâcheté de le faire !
    Et si ce qu’il disait, était vrai !

    Le supplice aux Romains.
    Il faut qu’ils servent à quelque chose !
    Caïphe n’a pas osé faire le pas.
    Seulement des paroles :
    « Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple,
    Et que l’ensemble de la nation ne périsse pas. »
    Hérode en a fait autant.
    Pilate est seul avec Jésus.
    C’est le grand silence.
    Aucun dialogue.

    Le verdict tombe :
    La mort !
    Pilate a choisi son camp,
    Celui des lâches !
    Il s’en lave les mains.
    La foule de Jérusalem a gagné.
    Flagellation,
    Crachats,
    Dérisions,
    Couronne d’épines.

    Comme ses deux compagnons de supplice,
    Il est chargé du madrier des condamnés.
    Nu devant la foule,
    L’humiliation totale,
    Il est attaché sur la poutre qu’il a portée,
    Puis suspendu au pieu de supplice.
    « Celui-ci est le roi des Juifs ».
    Pilate aurait-il enfin compris !
    Ou acte de dérision,
    Face à la grandeur des Romains !

    Les autorités religieuses ont encore peur.
    Sa résurrection !
    L’exemple de Lazare est  dans leur tête.
    Le Sabbat pascale ne les apaisera pas.
    S’il avait dit la vérité !
    S’il était un envoyé de Dieu !
    (10/04/2020)







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  • Couleur : bleu

    Couleur de mon cœur,
    Tes yeux bleus brillent en moi,
    Comme un très beau ciel.

    Bleu de Provence,
    Celui des fleurs ou couleurs,
    Comme je t’aime.

    Bleu d’un ciel d’été,
    Même couleur que ta robe,
    Chez toi, tout est bleu.


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  • Fatou

    Jeu des prénoms chez Jill

    Fatou,
    Petit bijou,
    Tu ne casses pas les cailloux
    Mais tu plantes des choux,
    Fais attention à tes genoux.
    Écoute ululer les hiboux.
    Sur la pelouse, range tes joujoux,
    N’attrape pas les poux.

    Les mots se terminant en ou,
    Prennent un s au pluriel,
    Sauf : les derniers mots ci-dessus,
    Sauf Fatou qui ne se décline pas au pluriel,
    Mais les Fatous connaissent la règle,
    Elles n’aiment pas les x.
    Respectons la règle,
    Je ne connais qu’une Fatou, la mienne.
    (08/04/2020)



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  • Évasion

    Parler d’évasion et de voyages quand on est confiné, c’est d’essayer de prendre le taureau par les cornes. Les rêves viennent à notre secours et avec eux on peut voyager dans le monde entier, visiter la planète et même tout l’univers. Ce nouveau type de voyages ne se trouve pas encore dans les catalogues des agences touristiques

     


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  • Ma nature
     
    Qu’il est difficile en période de confinement,
    De garder un esprit réaliste,
    Sans tomber dans des égarements.
    J’ai une vie indépendante,
    Qui n’accepte pas les coups fourrés.
    Je ne suis adepte d’aucune secte,
    Mon seul souci : ma liberté.

    Le confinement me rend libre ;
    Ma muse n’est pas au chômage ;
    Elle œuvre chaque jour et sommeille la nuit.
    Le repos total, elle ne connaît guère.
    Les mots s’alignent,
    Les pages se remplissent,
    Le poème prend forme.

    Entrer en soi pour découvrir de nouveaux thèmes,
    S’isoler dans la nature environnante,
    S’évader au-delà des nuages
    Dans le monde très ouvert des fées.
    De nouveaux thèmes se découvrent.
    Il faut les trier,
    Et ne retenir que ceux qui nous parlent.

    Les idées fusent à la porte ;
    Il faut les maîtriser, les assembler,
    En un ensemble original,
    Pour construire un poème,
    Compréhensible par son lecteur,
    Fierté de l’artiste,
    Son texte traversera l’espace et le temps.

    Livre ouvert,
    Page blanche à noircir,
    La plume d’oie à l’œuvre,
    L’esprit s’ouvre à l’écriture,
    Aligne les mots,
    Sans s’arrêter,
    Les yeux recherchant un peu de sommeil.
    Si vous aimer écrire,
    N’abandonnez pas votre muse.
    Elle seule peut combler vos souhaits,
    Et remplir vos pages,
    Sans elle, restées blanches.
    Vos mains sont prêtes à écrire,
    A vous d’être imaginatif.
    (05/04/2020)
     









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  • Le grand voyage

    Défi n° 326+0 chez Evy



    Voyage,
    Aéroport,
    Passeport
    Bagages
    Croisière,
    De voyager, une autre manière,
    La traversée d’un océan.

    Les yeux parcourent le catalogue de l’année, bienséant.
    J’ai à cœur de préparer les prochaines vacances,
    Une belle échappée en conséquence,
    Sans se chicaner.
    Faucheuse de voyages,
    L’épidémie brouille tous les aiguillages.
    Précaire, notre situation

    Je réentends déjà aux informations,
    La voie du Premier ministre,
    Annonçant un nouveau sinistre ;
    Le le confinement est prolongé, c’est notre décision.
    Le jour J pour monter à bord,
    Le bateau sera-t-il dans le port ?
    On ne sait plus sur quel pied danser.

    Reprendre le catalogue de l’agence de voyages,
    Un ensemble de séjour condensé
    Un, à chaque page.
    Départ d’un aéroport à l’étranger
    Ça pourrait nous arranger.
    Mais les frontières sont fermées
    Présence du virus également.

    Il faut respecter les règles loyalement.
    Le grand voyage capote
    Du bateau, on ne verra pas la côte.
    Fermés les aéroports,
    Inaccessibles les ports.
    Adieu Madère, la Norvège, le Canada,
    Nous nous contenterons de Sarlat-la-Canéda.

    Le catalogue de l’agence de tourisme,
    Un peu de civisme,
    Va rejoindre journaux et cartons,
    Comme de vieux croutons.
    Le grand voyage aura lieu plus tard,
    Il sombre dans le brouillard.
    Restons zen !
    (05/04/2020)






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  • Poussière partout
    Le vent souffle bien trop fort
    Fermez fenêtres.

    Epousseter tout,
    Les meubles diront merci
    Soignez-les toujours.

    Poussière là-haut,
    Poussière sur la lune,
    Y aurait-il de la vie ?

    Anti poussière,
    Achetez mon bon produit,
    Sentira très bon.

    La poussière est
    La pire des sorcières,
    Retombe vite.


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  • Le chausse-pied
     



    Histoire d’un pauvre chausse-pied,
    Qui n’a jamais bénéficié de congés payés,
    Ni de primes de fin d’année.
    Il apparaît en pleine jeunesse,
    Toujours prêt à rendre service,
    Comme s’il venait de sortir de l’atelier.
    Histoire sans parole,
    D’un ustensile indispensable.

    D’allure rouillée
    Mais ferme dans son travail
    Sa couleur est le signe des années de service,
    Au soulagement des pieds humain.
    Qui me dira mon âge ?
    Question à cent sous,
    Car quand je fus fabriqué
    On ne parlait pas en euros.

    Je l’ai toujours connu chez mes parents,
    Que de chaussures il a aidées,
    Pour en respecter les contreforts,
    Soulager les pieds trop fragiles,
    Pour des souliers à haut talons,
    Sans faire basculer madame,
    Dont les extrémités sont enflées.
    Elle doit absolument les porter
    Pour respecter la mode.

    Je n’ose dire mon âge,
    Plus que centenaire,
    Près de trois siècles derrière moi
    Et toujours en pleine forme.
    J’ai chaussé le grand-père,
    Ses enfants,
    Et aujourd’hui le petit-fils
    Qui frôle les quatre-vingts ans.


    Chausse-pied en acier,
    Sans aucune bavure,
    Sans aucune rainure,
    Toujours prêt à rendre service ;
    Il fait encore sa Bonne Action quotidienne ;
    Il verra d’autres générations
    Si les souliers se portent encore.
    (02/04/2020)



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  • Et que voguent les mots

     

    Mots surpris par la tempête
    Qui secoue la plume d’oie,
    Au gré des vagues,
    Tourbillonnant dans mon esprit,
    Sans pouvoir atterrir sur la feuille,
    Qui reste couleur d’écume.

    La tempête les secoue,
    Les retourne dans tous les sens,
    L’esprit ne peut les rattraper,
    Pour les aligner comme il le souhaite,
    Composant une phrase,
    Point de départ d’un poème.

    Il navigue dans le brouillard.
    Son esprit est surchauffé,
    Cahoté dans tous les sens ;
    Il va chavirer sur les rochers,
    Et disparaître à jamais,
    Repos éternel dans le lit de la mer.

    La tempête se calme peu à peu,
    Laissant transparaître les premiers rayons d’un pâle soleil.
    Une bise légère va sécher le pont.
    Les mots sont encore tout engourdis,
    N’osant mettre le nez dehors,
    Et profiter de l’accalmie.

    Les voici debout au pied du grand mât,
    Ils respirent l’air du grand large,
    Remplissant leurs poumons.
    Ils reprennent force,
    Prêts à reprendre le travail,
    Pour le plus grand bonheur de l’artiste.

    Le courage s’empare de leur cœur.
    Dans la bise, ils s’envolent,
    Et se regroupent
    Pour trouver sens.
    Traversant les nuages encore sombres,
    Ils cherchent le port dans un esprit ouvert.

    Le poète ouvre les yeux,
    L’éclaircie le réchauffe.
    Son  esprit bouillonne,
    Son cœur revit.
    Les mots descendent jusqu’à lui,
    Pour entrer dans son port et s’amarrer.

    Les vers glissent sur le papier.
    Rempli de joie, le poète revit.
    Sa muse est revenue.
    Le poème prend forme,
    Les strophes s’alignent,
    Il ne peut plus s’arrêter.
    (1/04/2020)






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  • Avril, ne te découvre pas d’un fil,

    Va vagabonder sur le chemin,

    Regarde la nature et les fleurs qui poussent

    Ils nous quittent les froids glacials

    Lève les yeux vers le ciel rayonnant de soleil.

     

    Avril, la nature est en fleur, mais attention de ne pas te dévêtir trop vite.

     

    Aborder le futur, fait peur à mon âge plus près de la sortie que de l’entrée. Vivre doucement en écrivant des poèmes, c’est mon avenir proche. C’est ma création.

     

    Écrire sur le printemps en ce début du mois d’avril

    Qui marque un changement de trimestre,

    Doit de faire sans s’arrêter sur le temps donné par la météo,

    Ni en regardant les vidéos sur Facebook,

    Mais en découvrant l’évolution de la nature,

    Sans aller bien loin.

    Un simple regard sur l’ensemble de votre jardin,

    Vous mettra un sourire aux lèvres,

    Car vous aimez les fleurs.

     

     


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  • Vivre chaque instant profondément,
    Et du quotidien absolument,
    N’est pas toujours évident,
    Car on n’est pas maitre du temps,
    Ni des évènements fortuits,
    Qui ne sont pas souvent gratuits.

    L’instant présent est plus précieux
    Sans se montrer trop ambitieux,
    Que celui d’hier à la même heure,
    Pour atteindre une vie meilleure.
    Il faut vivre pleinement sa journée,
    Sans en être consterné.

    Prendre sa place dans le calendrier,
    Tout en se laissant aiguiller ;
    Et ne pas remettre à demain matin,
    Ce que traverse mon chemin,
    Le faire aujourd’hui sans rechigner,
    Mais ne pas se laisser embobiner.

    Le maintenant de la vie,
    Quel que soit le pays
    Doit être vécu pleinement,
    Jusqu’à son complet acheminement.
    Il suffit parfois de changer de cadence,
    Mais respecter la cohérence.

    Il faut se méfier du ronronnement
    D’une journée de confinement.
    Vivre chaque instant comme si c’était le dernier
    Sans pour autant se laisser aliéner,
    Et adapter son comportement
    En évitant tout débordement.

    Il faut savoir partager son temps
    Avec son environnement,
    Surtout dans un espace réduit,
    Avec autrui,
    Tout en gardant son jardin secret
     Qui échappe à tout décret.

    La vie est ainsi faite,
    Pour nous, imparfaite,
    Il faut l’accepter comme elle est,
    Sans vouloir changer son nez,
    A chaque instant pour son bon plaisir ;
    On ne peut pas toujours choisir.
    (30/03/2020)


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  •  

    Ma nature

     

    Qu’il est difficile en période de confinement,

     

    De garder un esprit réaliste,

     

    Sans tomber dans des égarements.

     

    J’ai une vie indépendante,

     

    Qui n’accepte pas les coups fourrés

     

    Et je ne suis pas adepte d’aucune secte,

     

    Mon seul souci : ma liberté.

     


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  • L'horizon
     


    La ligne d’horizon échappe à ma vue ;
    Trop de nuages gris imprévus,
    Par la météo quotidienne,
    Sur les ondes moyennes.
    La place du village est bien triste,
    Les gens sont rentrés chez eux, trop égoïstes !

    Quelques oiseaux quittant leur nid,
    S’envolent vers un autre horizon,
    Où ils seront plus épanouis,
    A la recherche d’une meilleure saison.
    Devant l’hiver, le printemps serait-il déjà fini ?
    C’est écrit sur le calendrier, les saisons  sont bien définies.

    Les giboulées de mars se déclinent toujours au présent,
    Tant que le mois n’est pas agonisant.
    Le soleil des derniers jours s’est enfui,
    Nous sommes désolés, le beau temps a changé son circuit.
    Les rayons du soleil venaient nous soulager,
    Et, du froid trop rude, nous dégager.

    Avril, ne te découvre pas d’un fil,
    Même si tu restes dans une file.
    Mai, fais ce qu’il te plaît,
    Dehors, sort ton balai,
    Profite du soleil,
    Gard aux abeilles.

    La ligne d’horizon est bien basse,
    Tout cela m’agace.
    Les rayons du soleil se sont éteints,
    Je vois à peine le chemin.
    Il faut ressortir les manteaux,
    Pour nous, les continentaux.

    Le temps respecterait-il la consigne ?
    Pour lui, ce serait indigne.
    Même consigner à la maison,
    On a besoin de la chaleur de la saison,
    Pour se remonter le moral,
    C’est bien normal.
    (22/03/2020)


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  • Chez soi

    Tous à la maison
    Chacun son ordinateur,
    On est séparé.

    Un très beau soleil,
    Il faut tondre pelouses
    On est bien dehors.

    Des attestations,
    Pour être hors de chez soi,
    C’est bien compliqué.

    Mon chez moi, la rue,
    Faut-il une attestation,
    Pour rester chez moi ?

    Le virus est là,
    Il faut en être conscient,
    Plus d’embrassades.


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  • Poussières 

    Elles défient les mères de famille
    Et les femmes de ménage.
    Elles s’incrustent partout
    Rejettent les chiffons et produits divers,
    Entourent les bibelots,
    Grisaillent les feuilles des plantes,
    Les poussières sont reines ;
    Leur royaume, nos intérieurs.

    Poussières dans les champs,
    Quand passe la moissonneuse ;
    Nuages de fumées qui traversent les routes,
    Gênant la circulation des véhicules.
    Qui peut les balayer ?
    Elles s’affalent sur le goudron.
    Elles trahissent ceux qui empruntent le chemin,
    Et recouvrent tous les randonneurs.

    Poussières d’étoiles,
    Qui envahissent notre planète.
    Ne serions-nous que simples poussières d’étoiles,
    Hommes qui naissent de la poussière,
    Et qui retourneront en poussière ?
    Rêves de spécialistes,
    Ou réalité de notre existence,
    Comme le souligne la Bible ?

    Poussière de bois,
    Bois en fin de vie, en décomposition,
    Bois dans les scieries qui deviennent planches,
    Bois dans les mains d’un menuisier,
    Bois sur l’établi du bricoleur.
    Planches composites de poussières de bois,
    Agglomérés,
    Ou simple contreplaqué.

    Poussière de charbon
    Absorbée par les mineurs,
    Laissant dans leurs poumons un avenir de silicose,
    Que personne ne pourra soigner.
    Drame de la mine !
    Maladies professionnelles
    Que paiera la veuve
    Et toute sa famille.

    Poussière de fées,
    Qui emplissent nos rêves de couleurs chatoyantes,
    Et recouvrent nos corps endormis,
    D’une pluie mystérieuse venue du ciel.
    Je ne le saurai jamais, car, à mon réveil, elles s’évanouissent
    Me laissant seul dans ma réalité.
    Tristesse de la vie,
    Où la poussière est bien triste.
    (15/03/2020)

     


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  • L’intrus 

    Il est venu, il est là.
    Personne ne sait d’où il vient.
    Quel chemin a pris cet être indésirable ?
    Quelle route empruntée ?
    Aucun passeport,
    Pas de carte d’identité à jour
    L’espace Schengen, il ne connaît pas.
    Et pourtant il est là.

    Aurait-il voyagé dans des bagages en soute,
    Dans des sacs en cabine,
    Dans une poche d’un touriste ?
    L’aéroport n’a rien décelé.
    Les douaniers, aucune remarque,
    Et pourtant il est bien là.
    Voyage dans les airs ?
    Passager clandestin d’un drone ?

    L’armée est sur le pied de guerre,
    La gendarmerie en alerte maximum,
    La police sur les dents
    Les administrations s’enferment,
    Les écoles se barricadent,
    Les collèges se replient sur eux-mêmes,
    Les universités suivent le mouvement ;
    Les entreprises hésitent à fermer momentanément.

    Cet intrus fait peur.
    Il se glisse partout.
    On lui a inventé un nom,
    Que l’état civil ne connaît pas,
    Et qu’il refuse d’enregistrer.
    Les chercheurs du monde entier traquent sa trace.
    Nouvelle arme de guerre ?
    Qui en est à l’origine ?

    Le premier nom qu’on lui a donné : coronavirus
    Parce qu’il avait la forme d’une couronne.
    Trop simple comme nom pour les lecteurs lambda,
    Trop facile à comprendre et à retenir.
    Covid-19 pour les grosses têtes.
    Le problème à notre niveau reste le : même :
    Isolement, lavage des mains,
    Précautions simples qu’il faut respecter.

    Ne vous affolez pas,
    Pas de panique.
    Pourquoi faire des stocks inconsidérés ?
    La guerre n’est pas déclarée.
    Mais les gens restent indisciplinés.
    On ferme café et cinéma,
    Allons sur les pelouses du parc, il fait si beau.
    Le virus ne s’intéresse qu’aux personnes âgées et fragiles.
    (16/03/2020)

     


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