• Diamantine

    Google ne dit presque rien sur ce prénom
    Sinon,
    Que beaucoup de magasins portent ce nom
    Avec des médaillons.
    Surtout des vêtements pour les dames,
    En leur disant : bonjour mesdames.
    J’ai donc modifié mon texte,
    Sous ce seul prétexte.

    Diamantine
    Mange une clémentine.
    Son père travaille dans la marine.
    Il a uns dauphine,
    Et boit de la bibine.
    Sa mère vend des bijoux dans une boutique Diamantine.
    Même âge qu’elle sa petite copine,
    Qui se nomme Caroline
    Comme sa cousine,
    Qui s’appelle Catherine
    Et qui est toujours chagrine
    Ensemble elles jouent avec des bobines,
    Dans une petite cabine.
    Ce sont elles qui dominent.
    Quand des garçons s’approchent, elles se débinent.
    À l’école, la maîtresse s’appelle Amandine ;
     Elles respectent la discipline,
    Et ne cherchent pas de combines,
    Même quand elles ont une angine
    Comme l’aurait fait Bécassine.
    (05/01/2022)




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  • Le premier miracle

    Du haut de leur bastion,
    Magnifique coup d’œil sur toute la région.
    Que de dépôts d’armes,
    Au milieu de ce vacarme.
    La tension est régulière.
    Je ne suis pas à l’aise dans cette poudrière,
    À la recherche d’armes atomiques,
    Et de bombes chimiques.

    On n’entend pas miauler dans cet enclos,
    Ne jouez pas au gigolo.
    Aucun virage n’est autorisé,
    Pas le droit d’être épuisé.
    Ne pas dépasser les limites fixées ;
    Ne soyez pas complexé.
    Vous êtes dans un patrimoine privé,
    Restez motivé.

    Toute indication sur nos recherches
    Des vôtres assez proches,
    Ne doivent pas dépasser ces clôtures ;
    Sanction : suppression de nourriture.
    Grâce à votre travail de géologue
    Pour nos recherches, analogues,
    Vous avez découvert le premier miracle,
    Vous nous sauverez de la débâcle.

    Vous faîtes désormais parti de notre clan,
    Par vos études, vous êtes excellent.
    Liez vos connaissances à nos découvertes
    De nouvelles voies vous seront offertes.
    Vous êtes libres dans vos allées et venues,
    Restez détendu.
    Vous serez témoin de toutes nos expériences,
    Avec nous, faites alliance.
    (30/12/2021)


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  • Le déjeuner

    Dans cette cuisine bien agréable,
    Le journal ouvert sur la table ;
    C’est l’heure du petit déjeuner
    Le chien couché à mes pieds comme une fleur fanée,
    Espère que tombent quelques miettes,
    De  mon assiette.

    Devant moi la boîte à sucre,
    Remplie de morceaux de nacre ;
    Un plateau de pommes du jardin,
    Une, chaque matin.
    La pendule fait tic-tac, sur le mur devant moi,
    Accompagnée de deux chats siamois.

    Sur l’étagère, un panier avec quelques gousses d’ail,
    Et tout un attirail.
    J’habite en pleine campagne,
    En basse-Bretagne.
    Au poignet une vieille montre.
    Dans mon patelin, peu de rencontres.

    Pas de grandes routes,
    Les ouvriers se regroupent pour le casse-croute.
    Les jeunes prennent le car scolaire
    Une véritable galère.
    Nous ne sommes pas victimes
    De l’afflux de voitures comme sur côte maritime.

    Je déjeune en silence ;
    Dans le coin, pas de violence.
    Tout le monde se connaît,
    Seule, je ne suis pas abandonnée.
    La porte reste entr’ouverte,
    Car elle attend sa copine Berthe.
    (29/12/2021)


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  • Marie, celle qui a cru

    Au réveil, elle était bouleversée.
    Toute la nuit elle avait conversé.
    Au cours d’un long songe,
    Dans son esprit, il se prolonge.
    Elle a l’impression que son ventre s’arrondit,
    Autour d’elle trop de non-dits.
    On la regarde quand elle va puiser l’eau,
    Pour remplir son pot.
    Qui me comprendra ?
    Joseph, je le mettrai dans l’embarras.

    Comment lui faire avaler que c’est l’œuvre de l’Esprit-Saint,
    Et que je suis enceinte ?
    J’ai répondu sans comprendre à cette heure :
    « Je suis la servante du Seigneur ».
    Debout devant sa porte, le voici qui rentre de son travail,
    En moi c’est la pagaille.
    Il ne regarde pas son ventre,
    Dès qu’il entre,
    Mais seulement mes yeux noisette
    Et au coin de la bouche, une petite risette.

    Serré dans ses bras, je lui dis tout ;
    Puis, les larmes aux yeux, avec des mots doux :
    « Je t’aime Joseph, mon fiancé ».
    Mais la parole de Dieu et mon vœu… je ne peux rien effacer.
    Joseph n’a rien dit.
    J’en étais refroidi.
    Il a pris ma main, l’autre posé sur mon ventre,
    Sa tête reposant sur mon épaule,
    Les yeux sur mon bas-ventre,
    Je le sentais tout drôle.

    Tu n’as pas eu le monopole,
    D’entendre la parole de Dieu.
    Sans faire la gloriole
    Moi, le craignant-Dieu.
    J’ai fait un songe, la suite du tien,
    Un bel entretien ;
    Il m’a tout expliqué,
    Aucun point inexpliqué ;
    Puis : « Prends Marie dans ta demeure,
    Elle te couvrira de bonheur ».

    Les paroles de Joseph m’ont confortée.
    Tout était clarté.
    Le seigneur nous a choisis,
    Que son nom soit béni.
    Petite fille, tu es ma femme.
    En toi, rien d’infâme.
    Le Seigneur a déposé sa semence en toi,
    Elle grandira sous mon toit.
    En toi, est descendue la lumière du monde,
    À nous de la rendre féconde.
    (24/12/2021)



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  • Fulberte

    J’ai cherché dans mon calendrier
    De décembre à janvier
    Le jour béni
    Depuis longtemps fini
    Où est née Fulberte
    La cousine de Berthe
    Et le jour de sa fête
    Pour l’imprimer dans ma tête.

    Je ne l’ai pas trouvé,
    J’en suis éprouvé.
    Où mon calendrier est trop vieux,
    Où elle a quitté les lieux.
    Que dire à Madame Jill,
    Qui n’est pas fragile
    Que son prénom du jour,
    Refuse de dire bonjour.

    Comment raconter son histoire,
    Si elle nous a laissés choir.
    Partie sans laisser d’adresse,
    Cachée dans une forteresse.
    Je lui offre mon calendrier
    Qui va guerroyer,
    Pour trouver d’autres prénoms,
    Pour maintenir le mercredi, les chaînons.
    (22/12/2021)






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  • Le jardin d’Éden

    Du vert la nature a été repeinte,
    Pour Adam et Ève peu d’astreinte.
    La vie leur est grande ouverte
    Ils ne peuvent rester inertes.
    L’humain, l’humus, envahit l’espace,
    Avec de nombreux animaux et rapaces.
    Cette terre, ils doivent la rendre féconde
    Perdu dans l’immensité du monde.
    Jardin somptueux,
    Où ils seront heureux

    Ils vivent avec des animaux,
    Comme de vrais jumeaux,
    Chats, lièvres, serpents, à leurs pieds,
    De vrais coéquipiers.
    Pas d’animaux féroces,
    Pas de drames atroces.
    Ils se méfient de ceux qui nagent,
    Avec eux, aucun câlinage.
    Ils préfèrent reculer,
    Et ne pas affabuler.

    Tous les animaux restent paisibles,
    Et des hommes, accessibles.
    Les enfants jouent avec les cobras
    Qui n’attaquent pas leurs bras.
    Pas un être de ce jardin ne connaît le désespoir,
    Au contraire ils sont remplis d’espoir,
    De vivre éternellement avec leur créateur,
    Des instants de bonheur.
    L’immobilité, ils n’en ont pas le temps
    Ce sont des battants.
    (20/12/2021)


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  • La joie de l’enfant

    Sa lettre au Père Noël a été postée en son temps,
    Comme tous les ans.
    Cette année il l’a écrite de sa main,
    À la plume et sans tache, c’est certain.
    Il y a mis tout son amour,
    Sur son bureau, face à la cour.

    Et tout son cœur
    Avec un peu des haut-le-cœur.
    Les fautes de l’enfant,
    Ont fait rire maman
    Qui ne les a pas corrigés,
    De son fils, elle n’a rien exigé.

    Le père Noël sera-t-il généreux ?
    Même pour les enfants qui ne sont pas malheureux0
    Il n’a demandé que deux jouets seulement.
    Les jours se déroulent trop lentement.
    Il attend sagement l’instant,
    Bien sage, le restant.

    Quand pourra-t-il déchirer les papiers,
    Bien alignés devant ses pieds ?
    Le jour magique est arrivé
    On arrête toutes les activités.
    Au pied du sapin
    Les chaussures de la famille, pas celles des copains.

    Durant la nuit, elles se sont remplies de paquets.
    Prêtes à craquer.
    Tous réunis auprès du sapin bien illuminé,
    Tout est bien combiné
    Les yeux brillants,
    Les corps frétillants.

    À cette heure, c’est l’entente cordiale ;
    Papa donne le signal
    De la ruée fatale,
    Un chemin orbital.
    Il a eu ce qu’il avait demandé,
    Et qu’il avait commandé.
    (18/12/2021)


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  • Léger

    Fernand Léger, peintre français,
    Pas facile d’accès.
    Il est également créateur de cartons de tapisserie,
    Sculpteur en armoiries,
    Dessinateur et illustrateur
    En tout domaine créateur.
    Affilié au mouvement cubiste,
    Il est prolifique et créatif.

    Il cherche à rendre compte de la vie moderne,
    De façon un peu extrême,
    Surtout ses vitraux auprès de l’épiscopat.
    On aime ou on n’aime pas.
    Je ne suis pas à l’aise avec ce genre de tableau,
    Qui relie un ensemble de bibelots,
    Sur un fond bleu.
    J’en suis plutôt frileux.

    Qu’en penserait saint Léger,
    Qui dans l’évêché d’Autun fut assiégé.
    Pour sauver sa propre famille,
    De véritables gorilles,
    Il se livra et fut torturé,
    Et défiguré,
    Avant d’être assassiné
    Puis réhabilité après quelques années.
    (15/12/2021)



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  • La montagne blanche

    Montagne sous la neige,
    C’est l’arrivée des perce-neiges
    Le ciel bien gris,
    La neige a tout envahi.
    À l’horizon de gros nuages noirs
    Les voitures allument les feux antibrouillard.

    Des skieurs descendent avec élégance,
    D’autres les attendent avec arrogance.
    Aucun ne regarde le ciel
    Il faut profiter du matériel
    Et du damage des pistes,
    De façon un peu égoïste.

    En campagne, même décor,
    Il neige encore
    Les branches des arbres plient,
    Un petit oiseau cherche un abri.
    Le vent d’hiver nous glace,
    Il n’y a pas de classe.

    Le vent pousse les nuages,
    Un véritable convoyage.
    Toute la région est frigorifiée ;
    Les animaux sont stupéfaits ;
    Ils s’engouffrent dans les terriers,
    En ce mois de février.
    (14/12/2021)


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  • Souveraine


    Anciens, souvenez-vous !
    Regardez-les au garde-à-vous,
    Ces cuisinières Godin
    Fabriqués à la main
    Dans les usines de Guise dans l’Aisne.
    Elles vous chauffaient l’aine.
    À l’époque les cuisines étaient grandes
    Elles répondaient à la demande,
    Avec de grands fourneaux,
    Et de nombreux créneaux.


    Vous qui logez dans un appartement,
    Quel chambardement,
    Pour installer Souveraine noire ou blanche,
    Dans un logement étanche.
    Pas de conduit pour dégager les fumées,
    Quand la cuisinière serait allumée.
    Votre cuisine ne pourra pas la loger,
    Vous serez obligés de la limoger,
    Dans le grand séjour
    Où vous vous tenez toujours.

    Pièce de musée,
    Pourquoi l’accuser ?
    Les mœurs ont changé,
    Il faut s’en arranger.
    À l’époque le charbon,
    Pour la planète, pas très bon.
    Le gaz était aussi possible
    Quand il était accessible.
    Aujourd’hui on cuisine de moins en moins,
    Uniquement pour l’appoint.
     (08/12/2021)


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  • Le petit village

    Nazareth petit village inconnu,
    Dans le Galilée, région ardue.
    Les autorités de la capitale,
    Le considéraient comme village banal.
    Quelques arbres, des oliviers,
    Que tous enviés.
    Un peu de miel tiré de quelques ruches,
    Faites en buches.
    Pas de bureau de poste, ni de radio,
    Dans le pays, c’était le chaos.

    Les Romains occupaient la moitié du monde.
    Les familles étaient fécondes
    À ce stade, tout le monde était dans l’indigence
    Des occupants, aucune indulgence.
    Au centre du village, un petit atelier de charpentier,
    Toujours sur les chantiers,
    Joseph travaillait de ses mains
    Pour les Romains,
    À la construction de Césarée de Philippe,
    Avec de nombreuses équipes.

    Sa femme, Marie s’occupait du minuscule logement,
    Où leur fils Jésus passait de bons moments.
    Avec son pot, elle allait puiser de l’eau,
    Au puits central, où ne passait aucun pélo.
    Rapidement, Jésus rejoignit son père à l’atelier,
    Pour apprendre le métier.
    De temps en temps, Marie, les retrouvait
    En traversant l’olivaie,
    Pour leur amener une tasse de boisson énergétique,
    Aux plantes aromatiques.
    (07/12/2021)



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  • Voluptés

    Splendeur de cette femme
    Allongée nue sur son lit de verdure ;
    Son corps est nature.
    Dans ce tableau, rien d’infâme.
    Tout est naturel,
    Œuvre culturelle.

    Nuances dans les verts,
    Tout est découvert,
    Pour souligner la volupté,
    Et nous la faire adopter.
    Cette femme est attirante,
    Légèrement conquérante.

    Dans une vague d’érotisme,
    Loin de tout séisme
    Qui secoue l’âme,
    Face à cette belle dame,
    Comment ne pas s’arrêter,
    Rien à compléter.

    Unique tableau en ma possession,
    Qui ne soulève aucune déviation.
    Sur le mur de mon salon,
    Face à une photo d’un bel apollon.
    Il a pour moi une fonction magique ;
    Pour mes amis, illogique.

    Bonheur pour certains,
    Pour d’autres : tableau libertin :
    Chacun ses goûts.
    Ne prenez pas un air dégout.
    Beauté d’une femme nue,
    Chez moi bienvenue.
    (06/12/2021)


    9 commentaires
  • Courage

    Parier sans apprécier,
    Jouer aux initiés,
    Pour un apéritif,
    En se montrant combatif.

    Sauter au-dessus de la crevasse,
    Mettant en avant son audace,
    Pour une première expérience,
    Agrémentant l’ambiance.

    Courage ou insouciance !
    Se lancer ainsi sans expérience,
    Attaché-case à la main
    Prenant le plus court chemin.

    Devant un magnifique soleil couchant,
    Un grand bond alléchant,
    Devant un groupe de copains
    Il verrait la photo demain.

    Un simple petit saut,
    Se prenant pour un oiseau,
    Et arriver bien plus vite,
    Expérience fortuite.

    Un message à tous ses collègues de travail,
    Mieux que le télétravail ;
    Le passage était le plus rapide,
    Un simple saut insipide.

    Une façon de contourner les virages,
    Et les embouteillages,
    Chemin direct
    Voler comme un insecte.

    Pari réussi,
    Avec quelle acrobatie,
    Il avait mis en jeu sa vie,
    En jouant au pont-levis.
    (01/12/2021)


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  • Les sangliers

    Tout est parfait,
    Le groupe est satisfait.
    La cadence est bonne ;
    De joie, tout le monde rayonne.
    Un brouillard s’étend sur la plaine,
    Bloquant un peu notre haleine.

    Le chemin était étroit,
    Chacun se tenait bien droit.
    Pas facile pour les cavaliers,
    Qui traversent un parc animalier.
    Aucune trace du passage d’un groupe de sanglier,
    Personne ne s’ennuyait.

    Tout à coup, à quelques mètres d’eux
    Une harde leur coupa le chemin,
    Fuyant des chasseurs malins ;
    Ils étaient furieux.
    Six petits couraient derrière
    Était devenue dangereuse la clayère.

    Le cheval d’avant-garde
    Surpris par la harde,
    Devenaient incontrôlable ;
    Il se cabra,
    Comme face à un cobra.
    Situation bien désagréable,

    Le brouillard se levait ;
    Le jour faisait rêver.
    La harde avait disparu,
    Les chevaux soulagés du départ de ses intrus,
    Reprenaient leur chemin,
    Les cavaliers les tenant des deux mains.

    Je devais participer à cette sortie,
    J’en avais été averti.
    Les premières heures du jour étant trop froides,
    Et risquer quelques ruades,
    Mon lit bien chaud propice aux songes,
    Valait bien un petit mensonge.
    (01/12/2021)


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  • Son combat

    Chez Arlette n° 7

    Elle a pleinement conscience de ses actes
    Elle a raté un important contact.
    La voici prostrée,
    Son cœur cloitré.
    Qui viendra à son secours ?
    Qui lui donnera un peu d’amour ?

    Pauvre fille bien seule :
    Regardez sa gueule !
    La tête penchée sur sa main,
    Devra-t-elle prendre un autre chemin ?
    Mérite-t-elle une telle vengeance ?
    Elle espérait un peu d’indulgence.

    Elle marche seule dans la rue,
    Serait-il un malotru ?
    Elle aimait la peinture,
    Pour lui des caricatures.
    Il a tout saccagé
    Son atelier était si bien aménagé.

    C’était l’œuvre de toute sa vie,
    Elle en avait envie.
    Elle avait retroussé ces deux manches,
    Jour et nuit sur ses planches,
    Limitant au maximum le repos,
    Au milieu de ses pots.

    Allait-elle arrêter là son combat,
    Et vivre dans le célibat ?
    Son langage n’a pas été compris.
    Elle ne voyait que mépris.
    Les larmes aux yeux,
    Elle regardait les cieux.

    Qui l’aidera à se relever ?
    Sa vie n’était pas achevée.
    Elle devait reprendre ses pinceaux,
    Et créer de nouveaux tableaux.
    De son père, elle voulait reprendre le flambeau,
    Pas coulé, mais simplement endommagé, le bateau.
    (29/11/2021)



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  • Une nuit au ras de l’eau

     L’horizon lointain s’était enfui ;
    Un véritable court-circuit
    Qui plongeait  la mer dans le noir ;
    Le soleil l’avait laissé choir.
    J’aimais cet instant,
    Qui permettait une longue errance au bord de l’océan

    Ma barque divaguait sur l’eau
    Un véritable radeau,
    Ligne de pêche à  l’arrière
    Dans les profondeurs, une cuillère,
    Espérant relever un gros poisson,
    Au bout de l’hameçon.

    J’aime cette solitude, dans une nuit profonde
    Avançant à ras de l’onde ;
    Seule lumière, le phare
    Un éclairage plutôt blafard.
    J’avançais à l’unisson des vagues,
    Sans utiliser de drague.

    Tendre promenade dans ma petite barque
    Qui n’était pas celle d’un monarque.
    Allure au gré de la houle
    C’était cool
    Aucun accent ne sortait de ma bouche,
    Qui ne voulait pas gober les mouches.
    (24/11/2021)


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  • Le désordre de l’automne

    « La feuille d'automne
    Emportée par le vent
    En rondes monotones
    Tombe en tourbillonnant. »

    Cœur en déroute,
    Traînant sur les routes,
    C’est le grand désordre sur les trottoirs,
    Les arbres, leurs feuilles, ont laissé choir.
    Les cimes se mettent à nu
    De chaque côté de l’avenue.
    Le changement d’heure fin octobre
    Ouvre les portes à novembre.
    On n’entend plus le chant des oiseaux,
    Tombe en déluge, des tonnes d’eau.
    Plus de fleurs à cueillir,
    Ne vous laissez pas défaillir.

    Les feuilles glissantes ?
    Ensemble il faut les ramasser,
    Et chacun s’abaisser,
    Activité fatigante.
    Les services municipaux
    En font du terreau,
    Pour les jardins communaux,
    Faisant peur aux moineaux
    Chacun ses responsabilités,
    Aucune ambiguïté.
    Mains dans les mains
    Tout sera fini demain.

    Verser les feuilles de votre jardin,
    Dans les poubelles vertes.
    Restées ouvertes.
    Elles seront vidées le jeudi matin.
    Dans la ville rien n’est perdu.
    Les feuilles deviendront des résidus.
    Pour amour de la nature,
    Dans l’attente de verdure,
    Pour que le printemps vienne avec de nouvelles feuilles,
    Qui effaceront ces mois de deuil.
    (23/11/2021)


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  • Bleuette

    Bleuette, un prénom d'origine arabe et latine.
    Rien à voir avec chocolatine.
    Il provient de « flos »
    Non un fiasco,
    Mais une belle fleur
    Aux multiples couleurs.

    Bleuette est également une poupée articulée,
    Par les petites filles, adulées.
    Elle est née lors du lancement d’un journal
    Ce n’est pas banal,
    La semaine de Suzette,
    Qui n’était jamais inquiète.

    On peut aussi rapprocher Bleuette de bleuet
    Cette fleur bien connue avec ses feuillets,
    Entrant dans la composition de pilules
    Ou des gélules
    Pour soigner les yeux et les paupières,
    Médecine alors conseillère.

    Belle poupée de collection
    Légère et articulée
    Elle dort bien la nuit
    Utilise sa sucette
    Et joue avec le chat
    Tout le monde aime Bleuette
    Tante Michèle spécialement
    Et Michel son parrain
          (24/11/2021)


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  • Randonnée en montagne

    La randonnée en montagne,
    Peut se transformer en bagne
    Par une sortie mal préparée,
    Comme des enfoirés.
    Largement au-dessus de ses forces ;
    Méfiez-vous des entorses.
    Chacun peut rencontrer des déficiences humaines
    Dans certains domaines.
    Soyez bien chaussés,
    Vous serez exaucé.

    Abstraction faite d’une mauvaise préparation,
    Il faut apprendre à distiller ses efforts,
    À accepter les inconforts,
    Et mesurer les déviations.
    Lors d’escalades,
    En cours de balades
    Attention à ne pas vous égarer,
    Sur des itinéraires barrés.
    Un raccourcie est un leurre,
    Même sous la chaleur.  

    La randonnée en montagne est une passion ;
    La recherche d’une élévation.
    Si vous êtes pris par le froid
    Pelotonnez-vous contre une paroi.
    Mais n’abandonnez pas votre itinéraire,
    Tout en surveillant l’horaire.
    Les sentiers sont balisés,
    Ne vous laissez pas dépayser.
    Suivez bien les couleurs des panneaux,
    Vous direz : bravo.

    Là-haut vous attend un gigantesque panorama,
    Mieux qu’un diaporama.
    La vision ne se décrit pas,
    Tout est sympa.
    L’étendue des montagnes est jubilatoire,
    Vous êtes sur un perchoir.
    Vue infinie
    Un paysage indéfini.
    À la limite de l’horizon,
    D’autres liaisons.
    (22/11/2021)




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  • Face à l’océan

     En haut des falaises,
    Je me sens à l’aise ;
    Assis sur un banc
    Face à l’océan.
    La houle entraine le mouvement des vagues
    Et les fend avec sa dague.

    J’aime ce temps de solitude,
    Ce n’est plus l’habitude.
    Mon esprit divague dans le silence
    Un véritable fer-de-lance
    Il agit en errance
    Refusant les apparences.

    Inutile de tendre l’oreille,
    Avec ou sans appareil.
    Les vagues chantent à l’unisson,
    En me donnant des frissons
    L’allure des voiliers,
    Me fait penser à une cavalcade de chevaliers

    Ils mettent l’accent qui ronge mon cœur,
    Mais quel bonheur,
    De les voir se battre avec les flots,
    Me faisant signe : allo.
    J’y passerai mes journées,
    À les voir se battre comme des damnés.
    (21/11/2021)




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