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Au pied de l’océan
C’est le début des vacances,
Pour les enfants la joie de l’enfance,
Quelques jours avec le téléphone et la tablette,
Une véritable amulette.
Les parents ont loué un petit logement
Que nous attendions impatiemment.
Tout est prêt avant de nous coucher,
Tout le monde s’est douché.
En ces premiers jours de printemps,
Nous prenons la route à 6 heures sonnantes.
À moitié endormi à l’arrière de la voiture,
Nous ne regardons pas défiler la nature.
Le cœur palpitant,
Nous approchons de l’océan,
Nous avions envie d’un bon bain,
Nous les petits chérubins.
Un ciel bleu sans nuages,
Le soleil surplombe la plage
Nous sommes bien vernis après des jours de pluie.
Plus besoin de parapluies.
L’eau est agréable,
C’est à peine croyable.
Toute la famille est dans l’eau.
Papa nage sur le dos.
Sur le bord d’un rocher qu’elles ont escaladé,
Quelques filles un peu dénudées,
Se prennent pour des sirènes,
Comme à la fête foraine.
(12/02/2022)
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Douce nuit
Douce nuit,
L’enfant somnole,
Dans son alvéole
Silence, ne faites pas de bruit.
Petits câlins avec son ours,
De l’amour sa source.
Dans le jardin le vent s’est tu,
De silence, la nature s’est revêtue.
Cheveux en hérisson,
Pieds nus sans chaussons,
De lui le sommeil a eu raison
De ce petit poupon.
Venez voir comme il est beau,
En étreignant son ours,
Ce petit agneau,
Et son nounours.
Douceur d’une fleur bien rose,
Qui veille sur son sommeil,
S’est éteint le soleil,
De l’ombre la cause.
Doucement l’ours peut chanter ;
Qui pourrait le hanter ?
Les rêves sont tous joyeux
Comme ses draps soyeux.
(10/02/2022)
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Lancelot
Le ne suis pas le Lancelot du lac,
Je ne suis pas un fabricant de bière,
Ni un calvados,
Ni un cidre breton,
Je ne suis que moi,
Un même de 6 ans,
Qui vit à la campagne
Au milieu des vaches.
Pour la 1ère fois je vais apprendre,
À lire, à écrire, à parler le français.
Obligation de la république,
Jusqu’à 17 ans.
Comme on dit ici :
Je vais à la communale.
Comme il n’y a plus de curé au village,
C’est le seul endroit pour apprendre.
Maman m’a acheté de nouveaux habits,
De nouvelles chaussures,
Un sac que je vais mettre sur le dos.
Le midi je ne rentre pas à la maison.
La car ne passe que matin et soir.
Je vais manger à la cantine,
Avec mes nouveaux copains et copines.
Je suis un grand et j’en suis fier.
Je ferai cette rentrée tout seul.
Maman me conduira au bus devant la mairie.
C’est l’habitude chez nous,
D’ailleurs maman n’a pas son permis.
Et, puis, je suis un grand.
À mon âge on ne pleure plus.
Seul mon chien me manquera
Je l’appelle queue-de-rat.
(9/02/2022)
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Un cri d’horreur
« C’était pendant l’horreur d’une profonde nuit »
Tout le monde avait fui,
En découvrant ce personnage,
À qui on ne donne pas d’âge.
Elle a traversé un pont.
Derrière elle, deux hommes à l’aspect fripon.
Que voit-elle de si mystérieux
Qui ne soit pas, pour elle, sérieux ?
Devant elle se lève un tsunami !
Par ses cris, elle le bannit.
Une catastrophe qui l’effraye,
Est tombé sur le sol un morceau de soleil…
Sans explication on ne peut chercher,
Tout nous est caché
L’objet de sa vision,
Et la cause de sa contusion.
Ce genre de peinture me laisse sans voix
Je la renvoie !
Face à l’artiste je me tairais,
Je ne sens aucun intérêt,
À réfléchir sur cette œuvre,
Qui pour moi n’est pas un chef-d’œuvre.
Je ne sais ni dessiner, ni peindre,
L’auteur, je ne peux le joindre.
Je ne suis pas à l’aise avec la vision moderniste,
Comme certains cubistes.
Ces peintures me choquent,
Comme des électrochocs.
Je cherche toujours l’idée des auteurs,
Qui en fait son bonheur.
Je suis assez classique,
J’aime ce qui est dans mon lexique.
(06/02/2022)
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L’astronomie
Quel garçon n’a pas rêvé
En voyant cette photo, de braver
Le cosmos
Comme des colosses !
Les paroles de Thomas Pesquet,
À travers sa figure casquée,
Ont fait en France l’essor de l’astronomie,
Et l’étude des galaxies.
Leurs professeurs ne misaient rien sur leurs élèves,
Ce n’était pour eux qu’un vaste rêve.
Travailler au-delà des frontières,
N’est plus une poudrière.
Ceux qui travaillent durant leurs études,
Avec en plus quelques aptitudes
Peuvent espérer une belle carrière,
Au-delà du scolaire
Thomas Presquet a traversé les brumes,
En utilisant sa plume,
Pour nous expliquer les aléas de son voyage,
À travers l’univers avec son appareillage.
Il a décrit l’infini de sa vision,
Avec beaucoup de précision.
Il a rejoint le club des spationautes ;
En dirigeant son équipe d’astronautes.
(02/02/2022)
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Mes heures de gloire !
Je m’arrête plusieurs fois dans cette montée,
À la fatigue je suis confronté.
Ma jeunesse s’est enfouie,
Je me sens moins épanoui.
Cet escalier, je le montais en courant,
C’était un coin charmant.
Séduction de la nature,
Au milieu de la verdure.
Mon espace, aujourd’hui, s’est rétréci.
Dans la forêt, plus d’acrobaties
Un petit appartement au cinquième étage.
Je soupire à chaque palier,
Dans la montée, c’est mon seul allié.
C’est un peu normal, à mon âge.
Dans les bois, je courtisais les jeunes filles,
Par des paroles bien gentilles.
Aujourd’hui, il me reste les mots,
Qui adoucissent mes maux.
Je décris mon passé,
Ses heures de gloire,
Celles tombées dans la passoire,
Et qui m’ont blessé.
On échange nos textes grâce à Internet,
À travers la planète.
(02/02/2022)
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Azélie
Azélie, la fille d’Élie
Et de sa compagne Ophélie
Va faire son entrée à l’école,
Où on rigole.
Maman lui a acheté un petit cartable
Toujours posé sur la table.
C’est elle qui en a choisi la couleur,
Un instant de bonheur.
Elle compte les jours,
De la rentrée, le retour.
L’heure a sonné, ce matin ;
De l’école, il faut prendre le chemin.
Le sac sur le dos,
Elle ne dit pas un mot.
Elle a promis de ne pas pleurer
Ni de se bagarrer.
Elle retient ses larmes,
Elle doit faire du charme.
Elle ne connaît personne,
Dans ce petit village de l’Essonne.
Maman est un peu triste,
Mais pas égoïste.
Devant la grille de l’école,
Elle serre bien ses alvéoles.
Sa petite fille lui lâche la main ;
Elle n’a rien dit tout au long du chemin.
Elle court vers la grille légèrement ouverte
Ses yeux sont en alerte.
Elle se cache dans un coin
Et regarde maman au loin.
Pas de bisou,
Son cœur bout ;
Elle a tenu sa promesse ;
Doucement sa tête se baisse ;
Le robinet est ouvert,
C’est son revers.
Maman est partie,
Elle a gagné son pari.
Une dame s’approche d’elle,
L’école est bien réelle.
(02/02/2022)
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L’amour se vit
« L’amour est un bouquet de violettes »
Avec quelques paillettes,
Ou une simple rose,
Celle de la saint-Valentin,
À ne pas oublier le matin,
Même si on a de l’arthrose.
Si l’amour est une fleur,
Celle qui sort du cœur.
Pas de jour de fête particulière,
Éternelle écuyère.
L’amour dure toute une vie,
Il est indivis.
On ne parle pas d’amour,
On le vit chaque jour.
Pas de mots particuliers
On est de simples cavaliers.
L’amour ne se dit pas avec un mot,
Il guérit tous les maux,
Qui risquent la rupture
Et même la déconfiture.
Saint Valentin
Le restaurant main dans la main,
Peut s’ouvrir à l’amour,
Qui durera toujours.
Une vie à deux,
Qui rend heureux
N’attend pas le 14 février
Et un petit courrier.
Cette fête, on peut l’oublier
Sans pour autant se brouiller.
J’ai cherché les mots de l’amour,
Ceux qui, avec nous, traversent les carrefours.
Ils sont nombreux ;
Aucun n’est scabreux.
Ils n’attendent pas de fleurs
Mais recherchent le bonheur.
Partage,
Quel que soit l’âge,
Générosité,
Assiduité.
L’amour n’exige pas d’être officialisé,
Pour ne jamais s’épuiser.
Il est l’union de deux êtres,
Qui n’ont pas besoin de maître,
Pour s’aimer pour la vie,
S’ils en ont envie.
L’échange de bagues,
N’est pas signe de drague.
Ils prennent le même chemin
En se donnant la main.
Des heurts, ils en auront
Pour maintes raisons.
Des discussions un peu houleuses
Et même chialeuses.
Un petit câlin les surmonte,
Sans aucun décompte.
L’amour, c’est aussi la transmission,
De l’affiliation.
L’arrivée d’un bébé se joue à deux
Ils en seront radieux.
(01/02/2022)
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Le robot
Pourquoi faut-il se battre,
Et chercher à l’abattre,
Ce robot qui se croit malin
Se faisant passer pour agnelin,
Attendant mon avis
Sur un poème qui me fait envie ?
Il a pris l’allure du bonhomme Michelin
Et se croit cristallin,
En bloquant nos messages
Perdus au milieu d’un grand brassage.
Repérer les voitures sur les images,
Je ne suis pas un sage,
Je sais lire
Et écrire,
Je peux encore voir les panneaux
Que je ne prends pas pour des tableaux.
S’agit-il de nous tester ?
Ça me fait pester.
Suis-je bête ou borné,
Pour me laisser berner.
Manière d’éviter les virus,
Ce robot se prend pour un antivirus.
Un nouveau jeu de société
Gratuit pour l’été.
D’autres ont choisi Gravatar,
Un autre robot star,
Que j’ai failli abandonner
Aucune explication ne nous ayant été données.
J’ai pu m’en rendre maître,
Ce n’est plus un traitre.
Les robots nous envahissent
Soi-disant pour notre bénéfice.
Pourquoi vouloir échanger nos écrits,
Ou de simples manuscrits,
Si des robots s’intercalent,
Même de façon amicale,
Pour flouer nos commentaires,
En mettant des barrières.
Simplifions nos échanges,
Ce ne sera que louange.
(31/01/2022)
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Le plaisir de la vie
La joie de regarder la vie qui sort de terre,
Issue d’une petite graine semée dans un parterre.
Elle a été déposée avant l’hiver
Dans une serre de verre.
Oubliée dans son coin
Et un jour sans témoin,
La flamme de la vie,
De la terre jaillit.
La passion de la nature
Me force à découvrir cette petite créature
C’est un moment d’humilité,
Face à l’assiduité,
Du travail invisible, caché dans la terre,
Simple prestataire,
Qui donnera quand elle sera prête,
Cette petite fleurette.
Plaisir du semeur
Qui vit un instant de bonheur.
Le monde de la vie sous ses yeux,
Quoi de plus mélodieux.
Il a gagné la course
Avec l’eau de la petite source.
Ils vont recevoir la médaille,
De leur travail.
Comme la maman qui offre la vie
À un être mis en route avec son mari ;
Au chaud dans son ventre,
Où personne n’entre.
Elle seule le sentira bouger.
Un jour il sera engagé
Vers la sortie à l’air libre,
Seul il apprendra à vivre.
(28/01/2022)
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Rufus
Du choix pour parler de ce nom !
Il s’appelait Jacques Narcy
Un comédien qui me fait penser à Bourvil.
On ne compte plus les films où il apparait,
Ni les pièces de théatre.
En un mot, c’était un clown.
Google, plus terre à terre,
Parle d’une clé USB,
La Rufus
Mais Rufus c’est aussi un chien pas comme les autres,
Un fantôme
Une sauce tomate,
Un chat chez Disney !
N’en jetez plus,
J’en perd mon latin…
(26/01/2022)
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Le scientifique
Connaître la cinétique énergique !
Regardez cet homme dont l’activité se termine en « ique »
C’est un grand scientifique,
Qui emploie devant vous un langage graphique,
Sous un angle égoïste,
Langages des spécialistes,
Tous des essayistes
Pas forcément des cambistes.
Et vous ne comprenez rien à leur discours
Ni aux gestes et calculs qu’ils font devant vous.
Ils emplissent des petits carafons,
Pour vous sans raison,
De produits inutiles mélangés dans un moulin,
Pour se montrer malin.
Ils soigneront une simple pustule,
Avec une spatule.
Glorieuse découverte, avec des gestes ostentatoires,
Utilisant de petits chauffoirs.
Qui auront une place sur le calendrier.
À côté du cendrier.
Pour vous asticoter un peu, vous les mômes.
Ils affirment avoir bourlingué dans le monde,
Spécialement dans les bidonvilles
À côté de Brazzaville
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Harpagon
Mon or enfermé dans une tapisserie !
Sans aucune agacerie.
Tout le monde me verra avec ma cassette,
Sans voir mes piécettes.
J’adore cet artiste,
Réaliste et non cubiste.
Il ne m’a pas réclamé d’argent
Quelques heures dans son atelier,
Véritable chantier,
C’est un être très arrangeant.
Quelle magnifique idée.
Il a toute ma fidélité.
Je devenue immortelle,
Sur une toile bien réelle.
Ma cassette et moi solidaire
Nous devenons légendaires.
Nous ne nous quitteront plus.
Rien de superflu.
Que d’imagination chez ce cinéaste.
Qui n’a pas eu peur d’ajouter quelques contrastes.
Il a même changé mon nom
En me donnant un beau surnom.
Louis de Funès au lieu d’Harpagon !
De Molière, je ne suis plus le compagnon.
Qui me reconnaîtra ?
Je ne suis plus qu’un substrat.
Ma cassette est sauvée ;
Mon or est enclavé,
Dans une toile d’artiste
Me voici avec ma cassette altruiste.
(22/01/2022)
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Rire ou pleurer
Les émotions font généralement pleurer,
L’enfant est apeuré.
La crise peut durer
Et sa belle frimousse la défigurer.
Il ne faut pas en avoir peur,
Et crier au malheur.
Il faut savoir en rire,
Et le chérir.
Que craignez-vous d’un trop d’émotion,
Qui entraîne des larmes d’appréciation ;
C’est une voie normale,
Comme pour tout animal,
Qui ne sait pas parler
Et ne veut pas hurler.
Le trop plein de larmes,
Est peut-être sa seule arme.
Dans sa petite tête, il ressent quelque chose,
La faim, la soif… Quel en est la cause.
Quelque chose qui le dérange,
Et qui lui semble étrange.
Il a simplement besoin d’être changé,
Et d’être rechangé.
Les larmes sont son langage,
C’est son seul bagage.
À vous de le comprendre.
Les mamans connaissent ce langage
Qui n’est pas que babillage
Elles savent entendre,
Et vite réagir,
Pour l’assagir.
Laissez-vous prendre par de si beaux yeux bleus
Qui sont fabuleux.
(20/01/2022)
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Le plaisir
Le plaisir est une force
Qui peut devenir passion,
En vue de la transmission
Ou une simple écorce,
Qu’il faut savoir briser
Sans s’épuiser.
Ce n’est pas le but de la vie,
Même s’il donne envie.
La flamme de l’amour,
Ne peut durer qu’un moment,
Comme dans un roman ;
Elle n’accepte pas les détours.
Seule la ligne droite,
Même si elle est étroite,
Permet d’avancer,
Sans se faire balancer.
Le moindre souffle peut l’éteindre,
Inutile alors de se plaindre.
La course aux plaisirs
Envahit le monde moderne,
Comme une simple lanterne
Inutile de vouloir choisir.
Restez vous-même dans votre entourage,
Le cœur envahi de courage.
Recevoir d’un voisin,
Un simple geste lointain
Remplit de joie le cœur,
Créant un instant de bonheur.
Le simple sourire d’un enfant,
Est toujours accueillant.
Il est source de joie,
Éloignant les rabats joies.
(20/01/2022)
4 commentaires -
Serena
Je pourrais vous parler de ce film
Je ne l’ai pas vu.
Je pourrais vous parler de la tennisman
Je ne l’ai jamais vu jouer.
Je pourrais vous parler d’assurance,
Je me méfie des noms inconnus.
Je vais vous parler de cette petite fille,
Qui entre en primaire chez Mme Jill.
Petite fille, tu as un nom célèbre,
Qui t’ouvre la voie au sport.
Tu n’as pas ce teint bronzé
Mais ce n’est pas indispensable.
A l’école, tu vas faire de la gymnastique,
C’est le point de départ des grands sportifs.
Soit la bienvenue dans cette école,
Où tu apprendras le b à ba de la vie.
Ta maitresse est gentille
C’est ça deuxième année d’enseignement
Elle s’appelle Madame Jill.
Une année avec elle,
Et tu la pleureras,
En prenant la marche suivante.
Le bac est encore loin,
Mais pas à pas tu réussiras.
(19/01/2022)
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Les émotions
Et j’ai crié, crié,
Réclamant un peu de pitié
Pour échapper à ces douleurs
Qui écrasaient des années de bonheur.
J’étais incapable de lire,
Je ne pouvais faiblir.
Bizarre nos réactions
Brisant nos émotions.
La vie est ainsi faîte,
Qu’il y a toujours des trouble-fête.
Le ciel était gris,
J’étais aigri.
J’avais été dupé,
Par cette fille trop huppée.
Comment effacer tant de souvenirs
Que je ne pouvais contenir.
J’en perdais le fil des années de vie commune,
Je voulais n’en retenir aucune.
Tirer un grand trait,
Et arracher tous ces portraits.
Elle avait gâché mon univers,
Je suis monté jusqu’au calvaire.
Professeur des écoles,
Elle me mettait des heures de colle,
Sapant mon avenir
Jusqu’à me bannir.
Je ne l’ai pas vu faire ses valises,
Se gardant des vocalises.
Doucement elle est partie
J’en reste décati.
Que d’angoisse depuis son départ
Je me suis entouré de remparts.
Je ne voulais plus la voir,
Pas facile de la laisser choir.
Nous avions partagé tant de bons moments
De quoi écrire un gros roman.
Sans s’expliquer, elle s’est enfuie
Dans un autre lit, elle s’est glissée sans bruit.
J’en reste ébahi.
Les émotions m’ont envahi.
(16/01/2022)
9 commentaires -
Un chemin de vie
J’ai rencontré un jour un ami,
Qui s’appelait Jérémie,
Installé sur un fauteuil roulant,
Il était un peu branlant.
Il regrettait le temps où il courait dans la montagne,
Ce n’était pas le bagne.
Là-haut, il s’épanouissait,
Ne faisant jamais d’excès.
Étrange rencontre de deux anciens,
Moi, le nordiste, lui l’alsacien.
Nous habitons le même quartier,
Nous n’avions pas le même métier.
Lui avançait dans son fauteuil,
Moi marchant difficilement avec deux bâtons.
Chacun son écueil,
D’avancer à tâtons.
Je ne pouvais oublier ces cures à Cauterets,
Où j’avais acheté mes bâtons ;
L’après-midi pour nous aérer,
Sans vouloir faire de marathon,
Nous grimpions dans la montagne,
Oubliant nos campagnes.
J’espérais revenir dans cette région,
Oubliant mes durions.
J’ai dû m’arrêter de penser à ces montagnes.
Je craignais pour mes jambes libres
Et la faiblesse de mon équilibre.
J’ai gardé ces bâtons pour la campagne,
Pour un autre usage,
Je refuse les présages,
Avant que m’accueille
Comme mon ami Jérémie, un autre fauteuil.
(15/11/2022)
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Viggo
Prénom scandinave,
Une simple petite enclave.
Peu utilisé chez nous
Sa fête était en août.
Début deux mille
Grâce aux cinéphiles,
Viggo a trouvé quelques sympathisants,
Des jeunes parents,
Qui ont aimé le film « le Seigneur des anneaux »
Et sont tombés dans le panneau,
Avec le succès de l’acteur Viggo
Le principal héros.
Aujourd’hui ce prénom a perdu ses lettres de noblesse
Perdues les prouesses.
Le film n’est plus d’actualité,
Il n’est quasiment plus exploité.
J’ai retrouvé sa couronne,
En haut d’un dôme.
Je ne sais plus dans quel pays,
Fixée au clocher d’une abbaye.
(12/01/2022)
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Face à la cheminée
Il y a du feu dans la cheminée
C’est l’heure de flâner,
Assis sur le canapé,
Pas besoin d’être drapé.
On n’est pas encore en hiver,
Restons un peu découvert.
Le chat ronronne sur le tapis,
Il est flapi.
La chasse aux souris a été bonne,
Il rayonne.
Face à chaleur de la cheminée,
Il ne va pas se débiner.
Le chien dort dans son panier,
Il est plutôt casanier.
Chien et chat comme deux chiens de faïence
Profitent de l’ambiance.
Couchés devant la chaleur,
Un temps de bonheur.
Dans la cuisine se prépare le diner,
J’entends tourner le combiné.
Il y aura de la soupe sur la table
Le repas sera agréable.
Le bois crépite devant mes yeux,
Tout le monde sera joyeux.
Pas besoin d’allumer la télévision,
Personne n’en fait allusion.
Face au foyer tout feu, tout flamme,
Se tait mon âme.
Je flemmarde à moitié couché sur le canapé
Le sommeil va me rattraper.
(10/01/2021)
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