• Un chemin de vie

     J’ai rencontré un jour un ami,
    Qui s’appelait Jérémie,
    Installé sur un fauteuil roulant,
    Il était un peu branlant.
    Il regrettait le temps où il courait dans la montagne,
    Ce n’était pas le bagne.
    Là-haut, il s’épanouissait,
    Ne faisant jamais d’excès.

    Étrange rencontre de deux anciens,
    Moi, le nordiste, lui l’alsacien.
    Nous habitons le même quartier,
    Nous n’avions pas le même métier.
    Lui avançait dans son fauteuil,
    Moi marchant difficilement avec deux bâtons.
    Chacun son écueil,
    D’avancer à tâtons.

    Je ne pouvais oublier ces cures à Cauterets,
    Où j’avais acheté mes bâtons ;
    L’après-midi pour nous aérer,
    Sans vouloir faire de marathon,
    Nous grimpions dans la montagne,
    Oubliant nos campagnes.
    J’espérais revenir dans cette région,
    Oubliant mes durions.

    J’ai dû m’arrêter de penser à ces montagnes.
    Je craignais pour mes jambes libres
    Et la faiblesse de mon équilibre.
    J’ai gardé ces bâtons pour la campagne,
    Pour un autre usage,
    Je refuse les présages,
    Avant que m’accueille
    Comme mon ami Jérémie, un autre fauteuil.
     (15/11/2022)


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  • Viggo

    Prénom scandinave,
    Une simple petite enclave.
    Peu utilisé chez nous
    Sa fête était en août.
    Début deux mille
    Grâce aux cinéphiles,
    Viggo a trouvé quelques sympathisants,
    Des jeunes parents,
    Qui ont aimé le film « le Seigneur des anneaux »
    Et sont tombés dans le panneau,
    Avec le succès de l’acteur Viggo
    Le principal héros.
    Aujourd’hui ce prénom a perdu ses lettres de noblesse
    Perdues les prouesses.
    Le film n’est plus d’actualité,
    Il n’est quasiment plus exploité.
    J’ai retrouvé sa couronne,
    En haut d’un dôme.
    Je ne sais plus dans quel pays,
    Fixée au clocher d’une abbaye.
    (12/01/2022)


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  • Face à la cheminée

    Il y a du feu dans la cheminée
    C’est l’heure de flâner,
    Assis sur le canapé,
    Pas besoin d’être drapé.
    On n’est pas encore en hiver,
    Restons un peu découvert.

    Le chat ronronne sur le tapis,
    Il est flapi.
    La chasse aux souris a été bonne,
    Il rayonne.
    Face à chaleur de la cheminée,
    Il ne va pas se débiner.

    Le chien dort dans son panier,
    Il est plutôt casanier.
    Chien et chat comme deux chiens de faïence
    Profitent de l’ambiance.
    Couchés devant la chaleur,
    Un temps de bonheur.

    Dans la cuisine se prépare le diner,
    J’entends tourner le combiné.
    Il y aura de la soupe sur la table
    Le repas sera agréable.
    Le bois crépite devant mes yeux,
    Tout le monde sera joyeux.

    Pas besoin d’allumer la télévision,
    Personne n’en fait allusion.
    Face au foyer tout feu, tout flamme,
    Se tait mon âme.
    Je flemmarde à moitié couché sur le canapé
    Le sommeil va me rattraper.
    (10/01/2021)


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  • Une visite dans l’Aisne


    Aucune visibilité,
    La lumière du soleil a fuité.
    Le brouillard couvre toute la région,
    Du soleil, aucun aiguillon.
    Nous traversons des champs de betteraves,
    Pour les agriculteurs, ce temps gris, une belle entrave.
    Nous sommes en automne,
    Saison bien monotone.

    Là-haut de l’Aisne, près de Saint Quentin
    Un faire-part de naissance, est arrivé hier matin
    Un nouveau petit-fils,
    Est sorti de son calice.
    Les rhododendrons sont en sommeil.
    Ils attendent le retour du soleil.
    Aucune étoile visible dans le cosmos.
    La nature est féroce.

    Un air de névrose traverse la région,
    Une véritable contagion,
    On se croirait en pleine guerre,
    Au cœur d’une province sucrière,
    Avec des tonnes d’explosif qui ont labouré les champs,
    C’était il y a longtemps.
    Les instruments solaires sont déréglés.
    La terre manifeste sa furie elle se sent étranglée.
    (11/01/2021)


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  • Tête de linotte !

    Atelier 174 chez Ghislaine

    Pourquoi l’oubli se conjugue facilement,
    Avec l’expression : « tête de linotte » :
    Va chercher ton bloc-notes !
    Tu répondras aisément ».
    Cette expression moqueuse entraîne le silence,
    Et dans votre tête une réaction de turbulence.

    Surprise face à une telle expression,
    Rejetant toute appréciation,
    Vous ne savez que faire ;
    Vous ne souffrez pas d’Alzheimer !
    Un simple passage à vide,
    Vous en restez livide.

    Le soir, vous pouvez être fatigué,
    Votre tête est mal irriguée.
    La clarté du jour vous fait défaut
    En rentrant, vous étés encore cahot.
    Dans votre élan, les mots se bousculent,
    C’est la canicule.
    (10/01/2022)







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  • Optimisme

    atelier n° 26 chez An'Maî et Cie

    L’optimiste rayonne de joie
    C’est souvent un bourgeois.
    Comme une poule qui picore sur le chemin
    Et gratte les graviers dès le matin,
    Il n’est jamais déçu de son travail,
    Et jamais ne baille.
    Il jouit de la vie ;
    La roue tourne avec ou sans envie ;
    C’est le principe vital de toute vie humaine,
    À tout, il dit amen.

    Qu’il soit pauvre ou riche,
    Avec une activité chimique,
    Le pessimiste évite les polémiques,
    Il ne dit jamais : chiche.
    Ses ressources sont assez limitées,
    Et ne comprend pas la liberté.
    Ne reste pas seul, ce n’est pas drôle,
    De toi, tu perdrais le contrôle.
    N’imite pas animaux,
    Qui seuls, soignent leurs maux.

    L’optimiste n’est pas toujours facile à vivre,
    Il manque parfois de savoir-vivre ;
    Il ne sait pas toujours s’adapter
    À la réalité miroitée.
    Le pessimiste, au contraire, voit tout en noir,
    Il laisserait tout choir.
    Il s’adapte mal à la société,
    Et connait rarement des instants de gaîté.
    Sa vie est un fardeau
    Il se prend pour un nigaud.
    (06/01/2022)


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  • Sur le chemin de vie

    La vie commence dans le ventre de la mère
    Le jour de la rencontre avec la semence du père.
    La fusion des deux,
    Les rendra heureux.
    Ils espèrent un enfant, fille ou garçon,
    L’un ou l’autre de toute façon.
    Ils ne regrettent pas leur union ;
    Et attendront ce petit papillon
    Qui va s’épanouir au chaud
    Et bien s’installer pour sortir très beau.

    Je trouve toujours étrange,
    Que des parents oublient ce petit ange,
    En recourant à l’avortement pour arrêter cette vie,
    Dont ils n’ont pas envie.
    Ils craignent de ne pas être à la hauteur,
    D’une vie, ils ne sont pas prêts à être l’initiateur.
    Avoir un enfant engage sur un sentier escarpé,
    Ils ne pourront y échapper.
    Il faut de la patience et du courage
    Pour étouffer les orages.

    Lorsque des jeunes se rencontrent,
    L’espoir de procréer, ne doit pas rester cloitré,
    Dans un lointain inconnu
    Au fond d’une grande avenue.
    Ils s’engagent à deux sur le même chemin,
    Avec un jour un gamin.
    Il leur faudra de la patience et du courage,
    Pour éviter les nombreux barrages,
    Dans l’éducation de leurs enfants,
    À eux de finir triomphants.

    Chaque individu marche sur un chemin,
    Qui s’ouvre à lui chaque matin.
    Le cœur et l’esprit serein,
    Il prendra le train,
    Pour rejoindre son travail ;
    Il en a signé le bail.
    Il aura à accepter des détours,
    Sans espoir de retour.
    La vie n’a qu’un seul sens,
    Il en est conscient.
    (05/01/2022)








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  • Diamantine

    Google ne dit presque rien sur ce prénom
    Sinon,
    Que beaucoup de magasins portent ce nom
    Avec des médaillons.
    Surtout des vêtements pour les dames,
    En leur disant : bonjour mesdames.
    J’ai donc modifié mon texte,
    Sous ce seul prétexte.

    Diamantine
    Mange une clémentine.
    Son père travaille dans la marine.
    Il a uns dauphine,
    Et boit de la bibine.
    Sa mère vend des bijoux dans une boutique Diamantine.
    Même âge qu’elle sa petite copine,
    Qui se nomme Caroline
    Comme sa cousine,
    Qui s’appelle Catherine
    Et qui est toujours chagrine
    Ensemble elles jouent avec des bobines,
    Dans une petite cabine.
    Ce sont elles qui dominent.
    Quand des garçons s’approchent, elles se débinent.
    À l’école, la maîtresse s’appelle Amandine ;
     Elles respectent la discipline,
    Et ne cherchent pas de combines,
    Même quand elles ont une angine
    Comme l’aurait fait Bécassine.
    (05/01/2022)




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  • Le premier miracle

    Du haut de leur bastion,
    Magnifique coup d’œil sur toute la région.
    Que de dépôts d’armes,
    Au milieu de ce vacarme.
    La tension est régulière.
    Je ne suis pas à l’aise dans cette poudrière,
    À la recherche d’armes atomiques,
    Et de bombes chimiques.

    On n’entend pas miauler dans cet enclos,
    Ne jouez pas au gigolo.
    Aucun virage n’est autorisé,
    Pas le droit d’être épuisé.
    Ne pas dépasser les limites fixées ;
    Ne soyez pas complexé.
    Vous êtes dans un patrimoine privé,
    Restez motivé.

    Toute indication sur nos recherches
    Des vôtres assez proches,
    Ne doivent pas dépasser ces clôtures ;
    Sanction : suppression de nourriture.
    Grâce à votre travail de géologue
    Pour nos recherches, analogues,
    Vous avez découvert le premier miracle,
    Vous nous sauverez de la débâcle.

    Vous faîtes désormais parti de notre clan,
    Par vos études, vous êtes excellent.
    Liez vos connaissances à nos découvertes
    De nouvelles voies vous seront offertes.
    Vous êtes libres dans vos allées et venues,
    Restez détendu.
    Vous serez témoin de toutes nos expériences,
    Avec nous, faites alliance.
    (30/12/2021)


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  • Le déjeuner

    Dans cette cuisine bien agréable,
    Le journal ouvert sur la table ;
    C’est l’heure du petit déjeuner
    Le chien couché à mes pieds comme une fleur fanée,
    Espère que tombent quelques miettes,
    De  mon assiette.

    Devant moi la boîte à sucre,
    Remplie de morceaux de nacre ;
    Un plateau de pommes du jardin,
    Une, chaque matin.
    La pendule fait tic-tac, sur le mur devant moi,
    Accompagnée de deux chats siamois.

    Sur l’étagère, un panier avec quelques gousses d’ail,
    Et tout un attirail.
    J’habite en pleine campagne,
    En basse-Bretagne.
    Au poignet une vieille montre.
    Dans mon patelin, peu de rencontres.

    Pas de grandes routes,
    Les ouvriers se regroupent pour le casse-croute.
    Les jeunes prennent le car scolaire
    Une véritable galère.
    Nous ne sommes pas victimes
    De l’afflux de voitures comme sur côte maritime.

    Je déjeune en silence ;
    Dans le coin, pas de violence.
    Tout le monde se connaît,
    Seule, je ne suis pas abandonnée.
    La porte reste entr’ouverte,
    Car elle attend sa copine Berthe.
    (29/12/2021)


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  • Marie, celle qui a cru

    Au réveil, elle était bouleversée.
    Toute la nuit elle avait conversé.
    Au cours d’un long songe,
    Dans son esprit, il se prolonge.
    Elle a l’impression que son ventre s’arrondit,
    Autour d’elle trop de non-dits.
    On la regarde quand elle va puiser l’eau,
    Pour remplir son pot.
    Qui me comprendra ?
    Joseph, je le mettrai dans l’embarras.

    Comment lui faire avaler que c’est l’œuvre de l’Esprit-Saint,
    Et que je suis enceinte ?
    J’ai répondu sans comprendre à cette heure :
    « Je suis la servante du Seigneur ».
    Debout devant sa porte, le voici qui rentre de son travail,
    En moi c’est la pagaille.
    Il ne regarde pas son ventre,
    Dès qu’il entre,
    Mais seulement mes yeux noisette
    Et au coin de la bouche, une petite risette.

    Serré dans ses bras, je lui dis tout ;
    Puis, les larmes aux yeux, avec des mots doux :
    « Je t’aime Joseph, mon fiancé ».
    Mais la parole de Dieu et mon vœu… je ne peux rien effacer.
    Joseph n’a rien dit.
    J’en étais refroidi.
    Il a pris ma main, l’autre posé sur mon ventre,
    Sa tête reposant sur mon épaule,
    Les yeux sur mon bas-ventre,
    Je le sentais tout drôle.

    Tu n’as pas eu le monopole,
    D’entendre la parole de Dieu.
    Sans faire la gloriole
    Moi, le craignant-Dieu.
    J’ai fait un songe, la suite du tien,
    Un bel entretien ;
    Il m’a tout expliqué,
    Aucun point inexpliqué ;
    Puis : « Prends Marie dans ta demeure,
    Elle te couvrira de bonheur ».

    Les paroles de Joseph m’ont confortée.
    Tout était clarté.
    Le seigneur nous a choisis,
    Que son nom soit béni.
    Petite fille, tu es ma femme.
    En toi, rien d’infâme.
    Le Seigneur a déposé sa semence en toi,
    Elle grandira sous mon toit.
    En toi, est descendue la lumière du monde,
    À nous de la rendre féconde.
    (24/12/2021)



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  • Fulberte

    J’ai cherché dans mon calendrier
    De décembre à janvier
    Le jour béni
    Depuis longtemps fini
    Où est née Fulberte
    La cousine de Berthe
    Et le jour de sa fête
    Pour l’imprimer dans ma tête.

    Je ne l’ai pas trouvé,
    J’en suis éprouvé.
    Où mon calendrier est trop vieux,
    Où elle a quitté les lieux.
    Que dire à Madame Jill,
    Qui n’est pas fragile
    Que son prénom du jour,
    Refuse de dire bonjour.

    Comment raconter son histoire,
    Si elle nous a laissés choir.
    Partie sans laisser d’adresse,
    Cachée dans une forteresse.
    Je lui offre mon calendrier
    Qui va guerroyer,
    Pour trouver d’autres prénoms,
    Pour maintenir le mercredi, les chaînons.
    (22/12/2021)






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  • Le jardin d’Éden

    Du vert la nature a été repeinte,
    Pour Adam et Ève peu d’astreinte.
    La vie leur est grande ouverte
    Ils ne peuvent rester inertes.
    L’humain, l’humus, envahit l’espace,
    Avec de nombreux animaux et rapaces.
    Cette terre, ils doivent la rendre féconde
    Perdu dans l’immensité du monde.
    Jardin somptueux,
    Où ils seront heureux

    Ils vivent avec des animaux,
    Comme de vrais jumeaux,
    Chats, lièvres, serpents, à leurs pieds,
    De vrais coéquipiers.
    Pas d’animaux féroces,
    Pas de drames atroces.
    Ils se méfient de ceux qui nagent,
    Avec eux, aucun câlinage.
    Ils préfèrent reculer,
    Et ne pas affabuler.

    Tous les animaux restent paisibles,
    Et des hommes, accessibles.
    Les enfants jouent avec les cobras
    Qui n’attaquent pas leurs bras.
    Pas un être de ce jardin ne connaît le désespoir,
    Au contraire ils sont remplis d’espoir,
    De vivre éternellement avec leur créateur,
    Des instants de bonheur.
    L’immobilité, ils n’en ont pas le temps
    Ce sont des battants.
    (20/12/2021)


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  • La joie de l’enfant

    Sa lettre au Père Noël a été postée en son temps,
    Comme tous les ans.
    Cette année il l’a écrite de sa main,
    À la plume et sans tache, c’est certain.
    Il y a mis tout son amour,
    Sur son bureau, face à la cour.

    Et tout son cœur
    Avec un peu des haut-le-cœur.
    Les fautes de l’enfant,
    Ont fait rire maman
    Qui ne les a pas corrigés,
    De son fils, elle n’a rien exigé.

    Le père Noël sera-t-il généreux ?
    Même pour les enfants qui ne sont pas malheureux0
    Il n’a demandé que deux jouets seulement.
    Les jours se déroulent trop lentement.
    Il attend sagement l’instant,
    Bien sage, le restant.

    Quand pourra-t-il déchirer les papiers,
    Bien alignés devant ses pieds ?
    Le jour magique est arrivé
    On arrête toutes les activités.
    Au pied du sapin
    Les chaussures de la famille, pas celles des copains.

    Durant la nuit, elles se sont remplies de paquets.
    Prêtes à craquer.
    Tous réunis auprès du sapin bien illuminé,
    Tout est bien combiné
    Les yeux brillants,
    Les corps frétillants.

    À cette heure, c’est l’entente cordiale ;
    Papa donne le signal
    De la ruée fatale,
    Un chemin orbital.
    Il a eu ce qu’il avait demandé,
    Et qu’il avait commandé.
    (18/12/2021)


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  • Léger

    Fernand Léger, peintre français,
    Pas facile d’accès.
    Il est également créateur de cartons de tapisserie,
    Sculpteur en armoiries,
    Dessinateur et illustrateur
    En tout domaine créateur.
    Affilié au mouvement cubiste,
    Il est prolifique et créatif.

    Il cherche à rendre compte de la vie moderne,
    De façon un peu extrême,
    Surtout ses vitraux auprès de l’épiscopat.
    On aime ou on n’aime pas.
    Je ne suis pas à l’aise avec ce genre de tableau,
    Qui relie un ensemble de bibelots,
    Sur un fond bleu.
    J’en suis plutôt frileux.

    Qu’en penserait saint Léger,
    Qui dans l’évêché d’Autun fut assiégé.
    Pour sauver sa propre famille,
    De véritables gorilles,
    Il se livra et fut torturé,
    Et défiguré,
    Avant d’être assassiné
    Puis réhabilité après quelques années.
    (15/12/2021)



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  • La montagne blanche

    Montagne sous la neige,
    C’est l’arrivée des perce-neiges
    Le ciel bien gris,
    La neige a tout envahi.
    À l’horizon de gros nuages noirs
    Les voitures allument les feux antibrouillard.

    Des skieurs descendent avec élégance,
    D’autres les attendent avec arrogance.
    Aucun ne regarde le ciel
    Il faut profiter du matériel
    Et du damage des pistes,
    De façon un peu égoïste.

    En campagne, même décor,
    Il neige encore
    Les branches des arbres plient,
    Un petit oiseau cherche un abri.
    Le vent d’hiver nous glace,
    Il n’y a pas de classe.

    Le vent pousse les nuages,
    Un véritable convoyage.
    Toute la région est frigorifiée ;
    Les animaux sont stupéfaits ;
    Ils s’engouffrent dans les terriers,
    En ce mois de février.
    (14/12/2021)


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  • Souveraine


    Anciens, souvenez-vous !
    Regardez-les au garde-à-vous,
    Ces cuisinières Godin
    Fabriqués à la main
    Dans les usines de Guise dans l’Aisne.
    Elles vous chauffaient l’aine.
    À l’époque les cuisines étaient grandes
    Elles répondaient à la demande,
    Avec de grands fourneaux,
    Et de nombreux créneaux.


    Vous qui logez dans un appartement,
    Quel chambardement,
    Pour installer Souveraine noire ou blanche,
    Dans un logement étanche.
    Pas de conduit pour dégager les fumées,
    Quand la cuisinière serait allumée.
    Votre cuisine ne pourra pas la loger,
    Vous serez obligés de la limoger,
    Dans le grand séjour
    Où vous vous tenez toujours.

    Pièce de musée,
    Pourquoi l’accuser ?
    Les mœurs ont changé,
    Il faut s’en arranger.
    À l’époque le charbon,
    Pour la planète, pas très bon.
    Le gaz était aussi possible
    Quand il était accessible.
    Aujourd’hui on cuisine de moins en moins,
    Uniquement pour l’appoint.
     (08/12/2021)


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  • Le petit village

    Nazareth petit village inconnu,
    Dans le Galilée, région ardue.
    Les autorités de la capitale,
    Le considéraient comme village banal.
    Quelques arbres, des oliviers,
    Que tous enviés.
    Un peu de miel tiré de quelques ruches,
    Faites en buches.
    Pas de bureau de poste, ni de radio,
    Dans le pays, c’était le chaos.

    Les Romains occupaient la moitié du monde.
    Les familles étaient fécondes
    À ce stade, tout le monde était dans l’indigence
    Des occupants, aucune indulgence.
    Au centre du village, un petit atelier de charpentier,
    Toujours sur les chantiers,
    Joseph travaillait de ses mains
    Pour les Romains,
    À la construction de Césarée de Philippe,
    Avec de nombreuses équipes.

    Sa femme, Marie s’occupait du minuscule logement,
    Où leur fils Jésus passait de bons moments.
    Avec son pot, elle allait puiser de l’eau,
    Au puits central, où ne passait aucun pélo.
    Rapidement, Jésus rejoignit son père à l’atelier,
    Pour apprendre le métier.
    De temps en temps, Marie, les retrouvait
    En traversant l’olivaie,
    Pour leur amener une tasse de boisson énergétique,
    Aux plantes aromatiques.
    (07/12/2021)



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  • Voluptés

    Splendeur de cette femme
    Allongée nue sur son lit de verdure ;
    Son corps est nature.
    Dans ce tableau, rien d’infâme.
    Tout est naturel,
    Œuvre culturelle.

    Nuances dans les verts,
    Tout est découvert,
    Pour souligner la volupté,
    Et nous la faire adopter.
    Cette femme est attirante,
    Légèrement conquérante.

    Dans une vague d’érotisme,
    Loin de tout séisme
    Qui secoue l’âme,
    Face à cette belle dame,
    Comment ne pas s’arrêter,
    Rien à compléter.

    Unique tableau en ma possession,
    Qui ne soulève aucune déviation.
    Sur le mur de mon salon,
    Face à une photo d’un bel apollon.
    Il a pour moi une fonction magique ;
    Pour mes amis, illogique.

    Bonheur pour certains,
    Pour d’autres : tableau libertin :
    Chacun ses goûts.
    Ne prenez pas un air dégout.
    Beauté d’une femme nue,
    Chez moi bienvenue.
    (06/12/2021)


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  • Courage

    Parier sans apprécier,
    Jouer aux initiés,
    Pour un apéritif,
    En se montrant combatif.

    Sauter au-dessus de la crevasse,
    Mettant en avant son audace,
    Pour une première expérience,
    Agrémentant l’ambiance.

    Courage ou insouciance !
    Se lancer ainsi sans expérience,
    Attaché-case à la main
    Prenant le plus court chemin.

    Devant un magnifique soleil couchant,
    Un grand bond alléchant,
    Devant un groupe de copains
    Il verrait la photo demain.

    Un simple petit saut,
    Se prenant pour un oiseau,
    Et arriver bien plus vite,
    Expérience fortuite.

    Un message à tous ses collègues de travail,
    Mieux que le télétravail ;
    Le passage était le plus rapide,
    Un simple saut insipide.

    Une façon de contourner les virages,
    Et les embouteillages,
    Chemin direct
    Voler comme un insecte.

    Pari réussi,
    Avec quelle acrobatie,
    Il avait mis en jeu sa vie,
    En jouant au pont-levis.
    (01/12/2021)


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