-
L’accidentée
Quelques soupirs dès le matin,
Pas de sortie demain.
Je sens monter quelques pleurs,
Un avis de douleurs,
Qui viennent des profondeurs de mon être,
De mon corps, je ne suis plus maître.
Je ne sens plus mes jambes,
Jusqu’à l’entrejambe.
Depuis l’opération que j’ai subie,
Je me sens nue dans mon lit.
Avec leur soutien, j’arrive à me tenir debout,
Les infirmières me tenant hors des cailloux.
Il me faut attendre le feu vert du chirurgien,
Un Vosgien.
Je doute encore de son accord,
Pour être dehors
Mais je garde espoir,
Il ne me laissera pas choir.
Il faut croire aux bienfaits de la chirurgie.
Qui redonne un peu d’énergie.
Désormais, je suis capable de marcher dans la maison,
C’est la belle saison.
Je manque d’aise,
La solitude me pèse.
Quelle tristesse d’être bloqué chez soi,
En la médecine, il faut avoir la foi.
Quand le soleil brille dehors,
Je me déplace le long du corridor,
Avec des béquilles
Pour les enfants : mes grandes quilles.
(15/11/2023)
4 commentaires -
L’accidentée
Quelques soupirs dès le matin,
Pas de sortie demain.
Je sens monter quelques pleurs,
Un avis de douleurs,
Qui viennent des profondeurs de mon être,
De mon corps, je ne suis plus maître.
Je ne sens plus mes jambes,
Jusqu’à l’entrejambe.
Depuis l’opération que j’ai subie,
Je me sens nue dans mon lit.
Avec leur soutien, j’arrive à me tenir debout,
Les infirmières me tenant hors des cailloux.
Il me faut attendre le feu vert du chirurgien,
Un Vosgien.
Je doute encore de son accord,
Pour être dehors
Mais je garde espoir,
Il ne me laissera pas choir.
Il faut croire aux bienfaits de la chirurgie.
Qui redonne un peu d’énergie.
Désormais, je suis capable de marcher dans la maison,
C’est la belle saison.
Je manque d’aise,
La solitude me pèse.
Quelle tristesse d’être bloqué chez soi,
En la médecine, il faut avoir la foi.
Quand le soleil brille dehors,
Je me déplace le long du corridor,
Avec des béquilles
Pour les enfants : mes grandes quilles.
(15/11/2023)
3 commentaires -
Journée des défunts
Le 2 novembre, chaque année,
Les bras remplis de fleurs enrubannées
Nous commémorons ceux qui sont partis trop tôt,
Et qui ont faits couler de nombreux sanglots.
Les défunts de l’année écoulée,
Coupées nets dans leur foulée,
Ceux qui nous étaient proches,
Et ont raté le coche,
Ceux que nous avons pleurés,
Nous laissant désœuvrés.
Tradition oblige,
Avec un certain vertige,
Sortie au cimetière,
Ou dans des ossuaires,
Des pots de chrysanthèmes dans les bras
En essayant de nous tenir droit,
Pour faire le tour des tombes de la famille,
Ou de la belle-famille,
Des êtres que l’on a connus,
D’autres qui nous sont inconnus.
Ces commémorations se déroulent souvent la veille,
Ou l’avant-veille,
Jour férié,
Sans courrier.
Pour les chrétiens ce jour a un autre sens,
Qui n’est pas un contresens,
Nous prions pour des êtres vivants
Pour nous des survivants,
Que nous ne voyons plus de la terre,
Du ciel, des colocataires.
Cette tradition commence à se perdre,
Beaucoup de corps finissant en cendres
Avec les crématoriums.
Plus de fleurs ou de géraniums,
Plus de tombes à honorer,
Et à arborer,
Un simple jardin des souvenirs,
Que l’on ne peur bannir.
Lieu commun à de nombreux défunts
Qui avaient choisis leur fin.
Prières pour les absents
Pour les chrétiens toujours présents.
Ils ont passé leur vie terrestre,
Non comme un passage funeste,
Mais comme une attente d’une autre vie,
Ils en avaient envie.
Leur passage s’est achevé,
Au ciel, ils ont été élevés.
But de toute existence,
Ils attendaient cette instance.
(02/11/2023)
2 commentaires -
Un passé toujours présent
Je m’en souviens très bien,
Je passais la journée avec un ami libyen,
Assis devant un puits de mines
L’intérieur était en ruine.
Image d’un passé pas très loin,
Qui de la région couvrait les besoins.
De loin, je l’avais vu arriver ;
Sur elle, les yeux rivés.
Une belle fille est passée devant nous,
J’airai aimer qu’elle frôle mes genoux.
Un label de beauté,
Me passait à côté.
Atmosphère feutrée,
J’étais cloîtré.
Je ne parlais plus ;
Silence absolu !
J’avais la gorge sèche et râpeuse,
Elle avançait à la vitesse d’une mitrailleuse,
Une enseigne illuminée la suivait,
J’étais motivé
Accompagnée d’une délicieuse odeur.
Un parfum de bouquet de fleurs,
Que l’on suivait à la trace,
Pour cette grâce !
Mon ami, avec un sourire et une courbette,
Avait l’air un peu bébête.
Il aurait pu saboter ma vision,
Il n’en avait pas l’autorisation.
Pourquoi juger un tel comportement ?
Et tous ces débordements.
De moi, il devenait complice,
Quel supplice !
Je me sentais pressé comme un citron,
Pour pas un rond.
J’avais envie de la suivre,
J’en étais ivre.
On a quitté notre banc,
Nous étions dans le néant.
On est revenu au centre-ville,
Éloigné du bidonville.
(3/11/2023)
7 commentaires -
Peinture d’automne
Peinture et non réalité,
Pour vous quel intérêt ?
Statue posée sur un matelas de feuilles,
Pour un bon accueil.
Une grande moquette couvre le sol,
Elles cachent les tournesols.
Promeneur unique
En plein automne bénéfique.
Arbres trop réguliers,
Vous ne pouvez que railler.
Allez ! Traverser la belle allée,
Aucun risque de vous affaler.
Aucune feuille ne s’envolera
Vous êtes sur un tapis d’apparat.
Pas d’oiseaux dans le ciel
C’est un montage bien matériel.
Paysage inchangé au printemps
De l’admirer, ne perdez votre temps.
Nature industrielle,
Immatériel.
Cela dit,
Vous ne serez pas contredit.
La beauté du paysage,
Soit dit au passage,
Vous faits rechercher l’auteur d’une telle œuvre,
Un véritable chef-d’œuvre,
Qui aurait sa place dans une exposition,
Corrigeant les premières dénonciations.
Profitez du temps qui vous est imparti,
Pour ne pas être perverti.
(01/11/2023)
7 commentaires -
L’accident
Terrifiant cet accrochage
Ce bus est bon pour désossage.
L’axe de circulation a été coupée,
La tôle a dû être découpée.
Saurons-nous la vérité sur cet accident
Qui a occasionné des morts, c’est évident
Ou tout restera secret.
Les gendarmes sont discrets.
Leur enquête permettra de découvrir,
Et à la vérité concourir.
Les journalistes sont dans le noir,
Ils attendent la prise de parole du soir.
Le corps du chauffeur est couvert de plaies,
Ils font tous le relais,
En arrivant du bordelais,
Pour le sauver.
Son état s’est vite aggravé.
Son cœur s’était arrêté,
La SAMU, pour lui, s’est inquiété.
Sa vie est en suspens.
Que sont devenus ses clients ?
Le chauffeur a-t-il des chances de s’en sortir,
Ou faut-il le laisser mourir.
Ensembles tous les sauveteurs sont autour de lui,
Malgré la pluie.
(27/10/2023)
5 commentaires -
Pris sur le vif
En direct du ciel,
Avec un bon matériel
Cette photo passe aux infos,
Elle n’a aucun défaut.
Le présentateur la présente sans aucune bafouille,
C’est un photographe reconnu et non une fripouille.
Le commentateur a ajouté quelques propos,
Pour agrémenter la nouvelle.
Qui n’est pas éternelle,
Et aura prochainement un peu de repos.
Pas d’erreur dans ce tirage,
Ce photographe n’a rien d’un arsouille.
Ce n’est pas une nouille
Le photographe avait tout filtré,
Ce n’était pas un illettré !
Pour cette prise de vues, pas de chatouilles.
Ce serait le prendre pour une andouille.
Admirez son travail.
Réalisé avec beaucoup de courage,
Et l’art de trouver le bon passage.
Il fallait être là au bon moment,
Sans lire un roman.
Le matériel prêt,
Scrutant le ciel avec beaucoup d’intérêt.
(17/10/2023)
6 commentaires -
La rivière
Elle coule, et recoule,
Pour le bien des foules ;
Petite source cachée dans les herbes,
À mes pieds, elle est superbe,
Cette rivière qui traverse la nature,
Sous un mur de verdure.
Va-t-elle se faire absorber par un fleuve,
Pour elle une autre épreuve.
Il aimerait se jeter dans la mer,
Quelle chimère !
Espérance de toutes les petites sources
Qui se font la course.
Que la nature est belle,
Toujours nouvelle,
Pour ceux qui savent la regarder,
Et ses qualités gardées.
Pleine d’espérance cette eau qui sort de terre,
Issue d’un ancien cratère.
Eau bien fraîche,
Qui vient de nulle part.
Souvent inconnu son lieu de départ,
S’étalant comme une flèche,
En bas, vers les tendres pâtures,
Couvertes de verdure.
Les vaches, uniques spectateurs,
Mais bons appréciateurs
Se désaltèrent de cette eau pure,
À bonne température.
Le lait en sera plus riche,
S’il n’y aura pas de triche
(17/10/2023)
5 commentaires -
Reporter sans frontière
Responsable d’une équipe de reporter,
C’est un célibataire.
Il œuvre surtout en coulisses,
Limitant les préjudices,
Pour organiser tous les reportages,
Sans aucun chantage,
Avant leur passage aux informations,
Il se sent responsable aux yeux de la nation.
Son travail est invisible,
Mais pour tous, accessible.
Spécialiste des détresses en tout genre.
On ne lui connaît pas d’adversaire.
Beaucoup de reportages sur les pays en guerre,
Comme la Palestine hier.
Il est en étroite collaboration avec une collègue américaine.
Et une autre africaine.
Que souhaiter à tous ces gens dans la détresse ?
Avec en plus la sécheresse.
Retrouver la paix et la liberté,
Sans être toujours alertés.
Ses travaux sont reconnus dans le monde,
Surtout sur les ondes.
Ces jours-ci, il ne compte plus ses heures,
Les évènements sont accapareurs.
(15/10/2023)
9 commentaires -
Les champignons
Bien alignées toutes ces collines,
Qu’on appelle Praline,
Cuisantes sous un soleil de plomb.
Avec beaucoup d’aplomb,
Elles supplient d’un regard bien triste,
À la limite égoïste ;
Prêtes à s’excuser de leur prière,
Sans manière :
« Nous sommes ivres,
De voir tant de monde sourire,
En traversant nos allées,
À peine déballées ».
Regard bien triste de tous ces arbres,
Dans leur domaine, bien libres,
Devant tant de dégradations,
Qui détruisent la création
Par des marcheurs du dimanche,
Salissant leurs manches.
À la recherche de champignons.
Toujours mignons.
Ils écrasent nos jeunes pousses,
Cachées dans la mousse.
Mieux avoir été plantés à l’ombre,
Ou dans la pénombre.
Qui va entendre leurs pleurs ?
Pour eux, un grand malheur !
Le marché des champignons est ouvert !
De feuilles mortes, ils sont recouverts.
La pluie les a fait sortir
Pourquoi les détruire.
(07/10/2023)
5 commentaires -
Que d’illusions !
Surprenante cette conversation
Que l’on suit sans conviction,
En surveillant le carillon,
C’est l’heure de ma leçon.
En quête d’absolution.
Pour devenir responsable d’animation.
Minute papillon !
Divertissement dans le raidillon.
Honneur sans capitulation ;
Vadrouille loin de toute civilisation ;
Communauté hors de toute classification
S’ennuyer sans direction.
Dehors toute conviction.
Chez nous aucune ablation.
Pas de commémoration.
Aucune compensation.
(04/10/2023)
6 commentaires -
La lauréate
Ses études s’achèvent,
Ce n’est pas un rêve.
Dans le grand salon de l’université,
Ce qu’elle a tant miroité,
Ce jour de gloire a sonné,
Elle va bouillonner.
Face à tous les étudiants de l’université,
Ce qu’elle convoitait,
Elle vient de recevoir son diplôme.
Ce n’est pas une simple aumône.
Elle en impose !
Enfin la pose.
Six années de travail,
Sans rentrer au bercail,
Sans prendre de vacances,
Elle n’a pas eu de chance.
Elle est fière de nous montrer son diplôme.
Pour elle, un véritable baume.
Je la vois bien sur l’estrade d’une classe,
Elle tient se place,
Face à des étudiants de terminale,
Elle reste très cordiale.
Aucun étudiant n’ose la chahuter,
Même si elle vient de débuter.
Elle en impose,
Elle tient la pose
Par son attitude,
Comme dans ses études.
Elle veut des élèves gagnants,
Et non des fainéants.
Leur réussite sera avant tout la sienne.
C’est une Parisienne !
En cette année du bac,
Rien de démoniaque.
Le diplôme pour tous,
Personne ne pataugera dans la boue.
(01/10/2023)
4 commentaires -
Des cœurs d’amour
Enfant sagement assis,
Sans faire d’acrobaties,
Sur une rose, bien installé,
Sous un ciel non étoilé
Lance des cœurs,
De véritables accroche-cœurs.
À toute la planète,
Agréable bambinette,
Elle voudrait éloigner les catastrophes,
Qui l’apostrophe,
En rongeant le monde entier,
Même les jours fériés.
Au loin brille le soleil,
Aidant le travail des abeilles,
Et qui bientôt la chassera de son fauteuil,
Dont les pétales seront brulants,
Sous un ciel étincelant
Triste accueil.
Ses cœurs voguent dans le ciel,
Des millions de petites abeilles,
Des baisers remplis d’amour,
Pour tous les bourgs.
Ils traverseront les nuages,
Sautant au-dessus des aiguillages.
À tous les habitants du monde,
Autant de ballon-sonde,
Des cœurs brulants,
De baisers amusant,
Des couleurs éclatantes,
Des frontières défaillantes.
(03/10/2023)
5 commentaires -
Soleil et brouillard !
Dimanche dans la joie,
Promenade dans les sous-bois ;
Oubliez vos détresses,
C’est un jour d’allégresse.
Unique jour de la semaine,
Restons dans le domaine.
Pour vous le bonheur
Qui réchauffe les cœurs.
Va disparaître le brouillard du matin,
Qui traverse les sapins.
le soleil pour tous les habitants,
c’est excitant.
Octobre s’ouvre avec soleil et chaleur,
Rangez vos douleurs.
Grandes joies sur la terre des hommes
Se répand un nouveau baume.
Dehors tout le monde,
La journée sera féconde.
Écrivez-le avec l’encre du bonheur
Onde limpide pour les butineurs.
Pouvoir silencieux de l’écrivain,
Qui vous réveille ce matin.
Ouvrez vos cœurs,
Chantez tous les chœurs.
Pas de champignons dans les bois,
Ce n’est pas la joie.
Il n’a pas plu ces derniers jours,
Temps trop sec dans le bourg.
Les sous-bois sont brulés,
À rentrer nous sommes acculés.
Octobre,
Comme son ainé septembre,
veut battre le record de chaleur,
pour la nature, un mois de douleur,
Qui blesse les profondeurs de mon cœur.
Sécheresse des profondeurs.
Le réchauffement climatique,
Situation dramatique,
Toute la planète pleure,
Elle a avalé trop vite son beurre.
l’homme a creusé sa tombe,
S’est envolé la colombe.
(02/10/2023)
5 commentaires -
L’orage
Un bel orage a éclaté pas loin de la maison ;
Pourtant ce n’était pas la saison.
Seul dans mon lit, j’avais peur,
La tête sous les couvertures de stupeur.
Dehors, ça claqué,
De partout ça craquait.
De la pluie toute la nuit,
Que de bruit !
Ciel encore bien sombre ce matin ;
A débordé le bassin.
Le jardin a dû en souffrir,
Les plantations vont périr.
Les pavés de la rue sont encore mouillés.
Les feuilles des arbres ont guerroyé,
Elles volaient avant d’atteindre le sol,
Leur shéol.
Le ciel est bien sombre,
Dehors ne traîne aucune ombre.
D’autres orages vont suivre,
La nature est ivre.
Les chevaux sont ahuris
Dans les écuries.
Sur le sol résonnent leurs sabots,
Aboient les cabots.
Avec un masque sur les yeux,
Je priais mon Dieu.
Je manquais d’air
Et je voyais les éclairs.
Le corps trempé de sueur,
Ce n’était pas le bonheur.
Je ne pouvais discerner ce qui se passait dehors.
Le ciel en voulait encore.
Les éclairs balayaient le ciel
Tout était surréel.
Le lever du jour m’a soulagé,
J’ai réussi à surnager.
(01/10/2023)
3 commentaires -
" Ô soleil "
Aucun nuage dans le firmament
Les rayons du soleil brillent ardemment.
Une eau chaude coule dans le ruisseau.
Pour arroser les arbrisseaux.
Soleil du matin,
Qui allume le chemin,
Égaye la promenade,
À travers la campagne.
Le moindre rayon du soleil caresse la nature
Pour qu’elle devienne mature.
Beauté de la création,
Du ciel l’Annonciation.
Toute rêverie est bienvenue,
Autour de cette immense avenue.
Le monde se cache du soleil,
Et se bouchent les oreilles.
Il ne veut ni voir ni entendre,
De ses rayons, il ne peut rien attendre.
Face à une telle lumière, il se sent perdu,
Pauvre individu.
Qui refuse les vrais chagrins,
Qui l’interpelle chaque matin.
Il n’y répond que par un faux soupir,
Refusant de se laisser conduire.
Le soleil met en plein jour toute vérité,
Sans aucune ambiguïté.
Sa luminosité éblouit les humains,
Sur tous les chemins.
Mon âme revit en regardant le soleil,
Et autour de moi, volent les abeilles.
Mes jambes frémissent sous ses rayons
Dans la belle saison.
Regarde, homme sans foi,
Le soleil parle pour toi.
N’attend pas le retour de la nuit,
Et les nuages qui fuient.
(25/09/2023)
6 commentaires -
Septembre 2023
Ciel gris,
Aurait-il vieilli ?
Silence de l’ordinateur,
Et de tous les beaux parleurs.
Calendrier faussé,
Cœur angoissé.
Rentrée scolaire non respectée,
Plus de dictées.
Les nuages sont en berne,
Éteinte la lanterne.
Corps enrubanné,
Il ne peut que flâner ;
Des pièces blanches embellissent les extrémités,
Tout le corps est exploité.
Les infirmières s’en sont prises à cœur joie,
Je suis aux abois.
Les mains sur le déambulateur,
Mon consolateur,
Tenir debout me fatigue,
S’affaiblit la carlingue.
Des courbatures sur la jambe droite,
Elle est maladroite.
Avec la gauche, elle joue à cache-cache ;
De façon bien lâche.
Le flou dans la tête,
Je ne suis pas en fête.
Même écrire sur l’écran,
C’est désespérant !
Dormir, dormir,
Il fut en finir.
Mon corps doit réagir,
Et non se laisser détruire,
Limité à son étage ;
Ce n’est pas une question d’âge !
Les escaliers limitent mon horizon,
Sans tenir compte de la saison.
Les nuages m’accompagnent,
Je ne peux profiter de la campagne.
Entre les quatre murs,
De véritables bordures.
Septembre se termine comme il a commencé
Faut-il tout balancer,
Et chercher d’autres solutions,
Rejetant toute humiliation.
La vie mérite de mettre à zéro les compteurs,
Pour un peu de bonheur.
Temps orageux,
Restons courageux.
De grandes décisions à prendre,
Il faut tout entreprendre.
(23/09/2023)
8 commentaires -
Attention,
Nouvelle version !
Bug informatique,
Venu d’un pays bordant la mer Adriatique.
Mon carnet est écrit en hébreux,
Rien de chaleureux !
Ce document relatait le déroulement de mon dernier voyage,
À la recherche de nouveaux coquillages.
En bas de chaque page quelques notes,
Ou anecdotes.
Toutes mes actions y étaient consignées.
J’en suis indigné.
Comme une brume qui aurait traversé toutes les pages,
Quel dérapage !
Elles sont devenues opaques à l’œil nu !
L’avez-vous vu ?
Étrange apparence,
Je n’ai aucune assurance.
Rien de suspect.
Surprenant ce nouvel aspect !
Soyez tranquille,
Vous n’êtes pas débile.
Votre vision n’a pas changé,
Votre tête ne semble pas avoir déménagé !
(23/09/2023)
4 commentaires -
Bonsoir à tous
Vous avez dû remarquer mon silence depuis le 6 septembre, silence dû à mon hospitalisation à la clinique du Vinci pour chercher l'origine de mes nombreuses chutes. Je suis rentré à la maison cet après-midi.Je vais reprendre peu à peu mes activités littéraires.
Espérant vous retrouver rapidement.
Daniel
8 commentaires -
Le poulbot, crieur de journaux
Édition du soir,
Les manèges arrivent pour la foire.
Les dernières nouvelles du jour !
Vers vous, elles accourent.
C’est la fin de la journée,
Le tueur est condamné.
Qui se rappelle ces crieurs
Des baroudeurs
Qui sillonnaient nos rues,
Et qui aujourd’hui ont disparu,
Tous avec le même slogan,
Travail bien fatigant.
Pour quelques pièces,
Ils réclamaient avec hardiesse,
Que vous achetiez la dernière version du journal
Par leur canal.
Dans les parcs le long des allées,
C’était le journal du soir de la télé.
Ils étaient exploités,
On leur demandé avec doigté,
D’acheter leur journal,
Le seul original.
Une simple petite pièce,
En attendant la vieillesse.
Depuis près de cinquante ans,
Ils sont tous défaillants.
On ne les voit plus dans nos rues,
Ils ont disparu.
La société change,
Tout devient étrange.
Que font-ils maintenant ?
Dans nos rues, ils traînent piétinants.
Chômage ou retraite de misère,
Ils traversent leur désert,
En attendant la fin,
Allongés sur leur couffin.
(02/09/2023)
9 commentaires