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Une balade qui finit mal
Vilain petit garçon.
Au lieu d’apprendre tes leçons,
Tu t’es sauvé avec un camarade,
Pour une promenade.
Tu es trempé de la tête aux pieds.
Tes leçons, tu vas les copier.
Tu aurais dû commencer par l’urgent,
En étant clairvoyant.
Ton travail d’école le premier,
Les jeux en dernier.
Tu as tout inversé,
Tu vas être froissé.
Tu gardes le silence,
Tu manques de vigilance
Baisse tes yeux hagards.
Tu aimes la bagarre !
Tu me pousses à l’extrême ;
Tu vas connaitre mon barème !
Tu vas découvrir une révélation,
Pour apprendre à me connaitre,
Ici, je suis le maitre !
Je vais te donner une bonne correction.
Enlève tes vêtements trempés,
Tes fesses je vais les râper.
Ensuite tu vas prendre ton cartable
Et te mettre sur la table.
Tu ne bougeras pas sans avoir fait tout ton travail.
Sinon, tu pourras crier aïe !
Je vais te surveiller
La salle, je dois la balayer.
(10/02/2023)
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Fillette africaine
Petite frimousse,
Qui vit dans la brousse.
Ta peau est bien noire,
Regardes-toi dans le miroir.
Pour aller à l’école tu n’as pas de trousse
Demain, avec ta maman, nous allons à Yaoundé,
On va se balader
Et aussi faire des courses.
Si tu me fais le récit de ta dernière journée d’école,
Avec ta maitresse Madame Nicole,
Je te ramènerai une surprise avec une trousse,
Pour aller à l’école dans la cambrousse.
Devant une frimousse aussi joviale,
On voit briller une étoile,
Qu’on a envie de prendre sur les genoux
Et la caresser un tel bijou.
Dans la capitale en pleine action,
Trop de gens en haillons.
Nous revenons le surlendemain
Des paquets plein les mains.
Chaque enfant y trouve son bonheur,
À l’école les garçons feront les crâneurs.
Nénette reçoit une belle trousse
Et des chaussures pour traverser la brousse.
(10/02/2023)
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Grimonie
J’ai vécu 5 ans dans l’Aisne,
Et je n’ai pas rencontré aucune Grimonie.
Prénom inconnu pour beaucoup.
J’ai fait le tour des Ehpad,
Même la centenaire n’en avait jamais connu
Google ne semble connaître que Sainte Grimonie
Dont la relique, un fémur, est source de discorde
Entre la commune dépositaire et le diocèse de Soissons.
Disons que c’est une Sainte martyre.
Elle serait originaire d’Irlande et tué en Thiérache.
Était-elle la seule à porter ce prénom ?
Une enquête devient nécessaire,
Car ce n’est pas la Sainte qui serait encore à l’école.
Certes elle est à l’origine de miracles !
Il ne faut pas exagérer.
Poursuivons nos recherches sur ce prénom.
Une personne le porta en France vers 1890.
Ce prénom était connu dans le nord de la France.
Madame Jill ne peut l’avoir dans son école ;
Soyons sérieux.
(08/02/2023)
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Les astres d’en haut
Luminaires, soleil et lune
Se côtoyant sans rancune,
Qui éclairent la terre à rythme régulier,
Attendus par les particuliers.
Ombre ou lumière sur notre planète,
Comme deux fillettes.
Ils sont deux à tourner au-dessus de nos têtes,
Sans oublier les bêtes
La lune voudrait cacher le soleil à nos yeux,
Pour lui dire adieu.
Ce sont les éclipses,
Semant l’apocalypse.
On n’est plus en février,
Qui a pris le relais de janvier,
Mois froidement connu,
Pas toujours bienvenus.
Marcher sur les trottoirs devient périlleux,
Et pour les personnes âgées, fastidieux.
Certains s’imaginent millionnaires,
Grâce à un travail ordinaire :
Ramasser les feuilles mortes,
Devant les portes,
Les revendant sur les marchés,
Ou devant les supermarchés.
Indétrônable roi de l’univers,
Devant toi, adieu les pullovers.
Tu dessines sur le sol,
Des auréoles,
Des fantômes de nos ombres
Sur le sol, bien sombres.
De longues farandoles,
Des auréoles
D’humains qui, entre eux, n’ont aucun contact,
Mais un peu de tact.
Homme solitaire qui part à son travail,
Et ne peut changer d’itinéraire en dehors du rail.
Femme qui se consacre à ses enfants,
Et profite du soleil levant.
Refusant la chaleur de midi,
Ou de l’après-midi,
Pour leur permettre de prendre l’air,
En jouant dans une clayère.
(03/02/2023)
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Le silence
Je grimpe le long de la ravine
Pour atteindre le plateau
À travers les rameaux.
Me voici en haut de la colline
Ma petite cabane m’attend
Sous les branchages, je m’étends.
Le vent léger d’été se calme devant la reine des bois
Les oiseaux se taisent, ils sont rois
Vision de la ville dont on entend le vacarme.
Sonne au loin, une alarme.
Je suis dans mon petit coin de paradis,
Au beau milieu de l’après-midi.
J’écoute silence ;
Me surprend un début de somnolence.
Un avion passe rapidement
Il s’enfuit ardemment.
Un rossignol chante gracieusement
Je l’écoute voluptueusement.
Son chant me caresse et me souris
Je me détends et je suis ravie.
Instant de pur émerveillement
Au loin le son de l’océan.
Sa musique sur moi résonne,
Je frissonne.
Elle m’emporte dans des pays lointains
Sur les bords de l’océan Indien, vers les Tibétains
Où les flots turquoise me bercent,
Et me renversent.
Ile perdue au milieu de l’eau, habitée par le silence,
Tout est danse.
Des vagues, je suis la cadence ;
Dans le ciel, quelques oiseaux dansent
Je suis sur le bord de la plage ;
Je ne connais plus mon âge.
C’était il y a tant d’année.
Sur ces lieux, je flânais.
J’étais seul, allongé sur le sable,
C’était à peine croyable
J’avais beaucoup de chance.
J’écris sur le sable : Silence.
(07/02/2023)
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L’artisan
Cet homme qui a dépassé l’âge de la retraite,
Personnalité très discrète,
Bien connue de son environnement,
Il est à l’œuvre discrètement.
Il travaille dans un petit atelier,
C’est son second foyer.
L’horloger a besoin de solitude,
Pour profiter de toutes ces aptitudes.
Il est installé dans le pays du camembert,
Une petite station balnéaire :
Il n’aime pas la saison touristique,
Des vacanciers trop prosaïques.
Il refuse de capituler,
Devant des gens, sur la plage, affalés
Devant cette constellation d’humains,
Qui repartiront le surlendemain.
Circulant en procession,
Tout autour de la station,
Il ne fait aucun éloge des vacanciers,
Qu’il ne saurait apprécier.
Dans son atelier, il aime ressentir l’odeur de l’huile dans les rouages,
Rechercher la pièce qui s’est révoltée,
C’est surprenant à son âge.
Il a une belle collection de pendules récoltées.
(05/02/2023)
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Grèves multiples
Indétrônable février,
Toujours collé à janvier
Avec des déplacements périlleux
Surtout dans les banlieues.
Peu de neige ou de verglas
Mais les syndicats, les revoilà
Grèves multiples
Pour tous leurs disciples
Avec des farandoles de piétons,
Traversant les dalles de béton.
Courant après des trains annulés ;
Voyageurs brimbalés.
Dans les gares, aucun contact
Les employés n’ont aucun tact.
Changer de mode de transport !
Trop loin les aéroports.
Les lignes de métro jouent aux fantômes.
Pauvres travailleurs, femmes ou hommes.
Pauvre voyageur solitaire,
Tu n’as plus qu’à te taire.
Ces grèves sont consacrées à la défense des retraites,
Les pouvoirs publics ne proposent que des mesurettes.
Les syndicats répondent froidement,
Par des défilés bruyants :
Il faut faire payer les millionnaires,
Et les grands actionnaires.
Deux murs face à face,
Qui se font volteface.
Les Parisiens sont partis en vacances,
Dans une triste ambiance.
(04/02/2023)
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Week-end dans la nature
Au terme de l’ascension,
Pour nous une passion
Qui nous a permis de profiter de la nature,
En traversant de nombreux passages de verdure
Il nous faut monter la tente,
Entre nous, une bonne entente,
Avant la nuit obscure,
Pour éviter les piqures.
Sacs faits par ma femme.
« Tout feu tout flamme ».
Nous voulions un week-end sportif,
Et récréatif.
Elle me propose dès l’arrivée, un café avec un nuage lait,
Pour humidifier nos palais.
Tête de linotte !
Tu ne l’avais pas mis sur ton carnet de notes !
Le lait est resté sur le tabouret du garage ;
Elle est d’abord en rage,
Et un éclat de rire nous entraîne tous les deux,
De cœur joyeux.
Finalement, nous prenons un café sans lait.
La tente est vite montée,
Il fallait traduire les explications,
Petite récréation.
Pas d’hermine dans le secteur,
Nous sommes en hauteur.
Après une bonne et longue nuit,
Déjeuner, rangement, sans bruit
Descente pour rejoindre la voiture,
Garée sous un toit de verdure.
C’est la fin de ce périple, week-end sportif.
Un temps récréatif.
(04/02/2023)
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Le sablier de la vie
Le sablier de chaque individu se met en route dès le fœtus,
Lorsque l’embryon a pris vie
C’est le commencement d’un long chemin,
Dont il n’est pas encore maître.
Il dépend totalement de sa mère
Qui le fera naître au monde.
Le sablier s’écoule doucement
Un nouvel espace s’ouvre devant lui.
Le sein de maman le nourrit,
Douceur de sa peau,
Sur laquelle il s’endort.
Du sein à la tétine d’un biberon,
Les premiers morceaux de petits légumes…
Le sablier s’écoule doucement
Maman veut reprendre le travail
S’ouvre le temps de la crèche ;
L’école maternelle ;
Apprendre la collectivité ;
Prêter les jouets,
Dormir à l’école.
Le sablier s’écoule doucement
L’école primaire,
L’enseignement secondaire,
Choisir une orientation.
Classes supérieures
Tout va trop vite.
Parents, nous avons du mal à suivre.
Le sablier s’écoule doucement
Réussite aux examens ;
Première copine.
Entrer dans la société active.
Mariages, enfants…
Le cycle tourne.
Papy, Mamie prennent de l’âge.
Le sablier s’écoule doucement
Leur vie humaine s’achève.
Ils quittent leur famille
Pour une autre vie,
Celle qu’ils ont préparée ;
La vie éternelle auprès de Dieu.
Le sablier est vide.
(01/02/2023)
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Sauvons la planète
La planète est une valeur commune,
Comme sa sœur la lune.
Les saisons en fixent les parties à égalité,
Et donnent les annuités.
Nos anciens vivaient avec les saisons,
Et ils avaient raison.
Les saisons sont contrariées,
Elles se sentent injuriées,
Et nous font la tête,
Ainsi qu’à nos amis les bêtes.
Plus de pluie dans une région,
Ailleurs elles sont légion.
Nous en avons assez d’attendre
Sans rien comprendre :
Encore une journée sans soleil,
La vie est en sommeil.
Comment organiser les semis,
Les mauvaises herbes ont tout envahi
Tout le monde est d’accord,
Une année de records !
L’hiver est trop discret
Il est arrivé sans être prêt.
Peu de neige,
Mais partout des perce-neige
Nous avons besoin de la régularité des saisons.
Pour favoriser les comparaisons.
Ne jouons pas avec des explosifs,
Sauver la nature est décisif.
C’est une affaire de bonne volonté,
Envers elle, un peu de bonté.
Tout dépend de l’humanité,
Sans ambiguïté.
Rien ne se fera sans elle.
Mais avec des gestes fraternels.
Les Grands s’engagent, mais ne font presque rien.
Pour eux, tout va bien.
Sauver la planète est encore possible,
Par des petits gestes réguliers et faciles
Que chacun oublie son profit personnel,
Limitons nos besoins pour être fraternel.
N’attendons pas que les autres commencent
Prenons de l’avance.
(01/02/2023)
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La saison des frissons
La température est en chute libre
Il faut malgré tout vivre.
L’air est glacial,
Pour janvier température banale
Le ciel est gris,
Rentre vite Mistigri.
Aucune trace de neige.
Est gelé le chêne-liège
Un froid du nord,
Qui nous mord
Activé par un vent,
Attention les imprévoyants !
Devant cette froidure,
Ont chuté les températures.
Les nuages ont réduit la clarté,
Les marcheurs sont déconcertés.
Heureusement l’air n’est pas toxique,
Pour les vacances d’hiver, c’est un temps classique.
Dans les maisons il faut vivre encapuchonné,
Ce n’est pas l’heure de réveillonner.
La rue n’est pas mouvementée,
Les chats sont désorientés
Seules quelques voitures,
Passent le long de la verdure.
(28/01/2023)
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Un autre jour
Le jour se lève
Toujours dans tes rêves.
Le jour se lève,
Finie la trêve.
Ton ventre crie famine
Tu es encore une gamine.
Les vacances sont finies
Sort de ton nid.
Tes copines t’attendent,
Tu auras une amende.
La nuit s’avance,
Vers le matin clair ;
Tu es restée sur la balance.
Accélère !
La nuit s’achève,
T’attendent les élèves.
Le jour accourt
S’allume le bourg.
Les ténèbres reculent,
Devant la canicule.
Passe sous la douche,
Retire tes babouches
La nuit a tiré ses rideau;
Fini le dodo.
Même le soleil ouvre les yeux
Pour voir le ciel est bleu.
Tu peux partir en short
Le ciel est bleu.
Ferme bien la porte,
Le ciel est bleu.
Le jour est levé
Ouvre te yeux
La nuit s’est achevée,
Montre-nous tes beaux yeux.
Dehors, il fait déjà chaud,
Laisse là ton poncho.
Tes copines t’attendent,
En grignotant des amendes.
N’oublie pas ton cartable,
Ta journée sera agréable.
(25/01/2023)
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Rencontre familiales
J’ai rêvé cette nuit…
Que nos deux familles se retrouvaient pour un week-end,
Dans un grand parc
Où avait vécu un monarque
Autour des parents,
Tout le monde en rang
Pour la dernière photo de famille
Garçons, filles,
Belles sœurs, baux frères,
Avant de reprendre nos itinéraires.
Mystère de la vie.
Quatre générations réunies.
Après un repas bien arrosé,
Les équipes, il fallait composer,
Garçons et filles en course,
Pour trouver la source,
De la rivière qui contournait le château,
Sans prendre de bateaux.
Chemins de brousse,
Pour cette course.
Restait le match de foot traditionnel,
Vingt personnes sur une pelouse irréelle.
Bousculades sifflées par l’arbitre,
Qui avait voix au chapitre ;
Pénalty pour la jeunesse,
Reprenant son droit d’ainesse,
Les anciens réagirent sans tarder,
Il fallait bombarder,
Le gardien de but sombra
Le dernier but avec le bras.
Qui organisa cette rencontre bien irréelle ?
Évènement surnaturel.
Où logeront tous les participants ?
Restez clairvoyant
Sans vous poser de telles questions ?
Vivez dans l’illusion.
Le rêve le permet,
Car il reste muet.
Prenez le temps de vivre votre passé,
Personne n’en sera froissé.
(26/01/2023)
7 commentaires -
AntonJe le croyais breton,
Ce petit Anton
Qui va faire sa rentrée scolaire,
Pour découvrir la grammaire.
Madame Jill
Qui connaît bien Virgile
A reçu une nouvelle méthode
Qui va changer le monde !
Elle se sent un peu perdue,
Car tout est ambigu.
C’est l’appli éducative pour l’école primaire
Qui la rend amère.
Elle en parle à son directeur d’école,
Issu du monde agricole.
Elle va avoir dans sa classe, un jeune Maton
Et va utiliser pour la première fois la méthode maton !
À deux ans de la retraite
Nous n’allons pas nous mettre Martel en tête.
Si on faisait grève le jour de la rentrée,
Le ministre serait déprimé !
Ce n’est pas la meilleure solution,
Bien que nous ne craignions plus la radiation.
Mais ce jeune garçon est là pour apprendre,
À nous de réapprendre.
(25/01/2023)
12 commentaires -
La route de la vie
Ce n’est pas un randonneur
Costume noir, col blanc ;
Il n’est pas assis sur un banc,
Il hésite : quel est le chemin du bonheur ?
À gauche un brouillard épais,
Qui ne semble pas s’ouvrir sur la paix,
À droite le soleil pointe son nez,
Idéal pour flâner.
Aucune pancarte directionnelle,
Se cacherait un tunnel.
Même en costume traditionnel
Il nous manque des ailes.
Pour voir de haut
Au loin les cahots.
Les routes paraissent bien plates,
Laquelle m’est la plus adéquate ?
La réalité se trouve au-delà du virage,
Et là, il faut du courage.
Pas de retour en arrière possible,
Pour cette marche indescriptible.
La vie de tout être vivant,
Traverse des sables mouvants,
Des routes bien droites,
Souvent étroites.
Pas de panneau de signalisation
De nombreuses déviations.
Comment découvrir la meilleure direction,
Sans aucune initiation.
Le brouillard ou le soleil,
Ne sont pas toujours de bons conseils.
Quelle direction prendre pour une meilleure retraite ?
Aucune solution concrète.
Les règles changent trop souvent,
Et rejettent tout coupe-vent.
Question d’actualité.
Tout n’est pas fatalité.
Trop d’inconnus pour faire un choix,
Même en pointant les dix doigts.
D’un côté un avenir dans le brouillard,
De l’autre, les pouvoirs publics, les plus gros pillards.
(24/01/2023)
6 commentaires -
La violence
La violence a toujours une forme de discrétion,
Sans aucune explication.
Il ‘amuse à imiter le petit théâtre de marionnettes.
On en connaît la vedette.
Tout d’un coup, la scène bascule
Elle craint pour son matricule
En l’air la fécule, la farine et les casseroles
Accompagnées d’assiettes et de bols.
Une autre saveur s’étend dans la cuisine,
Celle de toute usine.
En attendant qu,il se calme, elle regarde le paysage par la fenêtre,
Et reçoit sur la tête un paquet de lettres.
Au début du printemps,
C’est un grand tremblement.
Elle aimerait commencer une nouvelle vie,
Elle se sent trahie.
Un départ est une opération délicate,
Qui passe par une avocate.
Pour les enfants elle a déjà raté le coche,
Et pourtant était prête sa sacoche.
Quand il a trop bu
C’est vite la cohue.
Il se prend pour un druide,
Nu, debout sur la table, il lance des fluides.
Il peut demeurer ainsi assez longtemps,
Il a perdu la notion du temps.
Un autre jour, il a voulu me présenter les armes,
Avec un balai ; coulaient mes larmes.
Les enfants dormaient dans leur chambre,
Je tremblai de tous mes membres.
(24/01/2023)
8 commentaires -
Notre monde du travail
De fil en aiguille, après des années de travail,
Nous voici revenus au bercail.
Des grèves difficiles, nous en avons connus
Pour réclamer notre dû.
Que le monde a changé,
Les jeunes sont enragés.
On ne parle que de grèves
Même parmi les élèves.
C’est la préoccupation majeure de notre jeunesse,
Avant d’entrer dans le bisness.
Que toucherons-nous comme retraite,
Quand nous serons en voiturette ?
Ils ne connaissent pas encore le monde du travail !
Sur leur poitrail, aucune médaille.
Bientôt pour eux, les vacances d’hiver,
À mettre dans un sous-verre,
Car derrière se profilent les suivantes,
Qui seront aussi décevantes.
Après ces quarante jours du carême,
Suivant les barèmes,
De l’éducation nationale,
Et ce n’est pas banal,
Accourent les vacances de Pâques,
Un temps paradisiaque.
Il faudrait démolir le mur,
Des travaux trop durs.
On ne voit plus le frère à genoux,
Qui casse les cailloux,
Et qui s’use au labeur
À la même heure.
Pour nous les anciens, c’est un autre chapitre,
Nous avons laissé nos pupitres,
Pour le monde du travail,
À l’infini, le bail.
Nous perdons le fil de la réalité.
Après toutes ces années.
Devant les informations, nous restons penauds.
En lisant les journaux.
Nous ne recevons que les fruits des années de labeur,
Avec la chaleur
On ne nous a jamais dit : quel pervers !
Il a mis fin à son calvaire.
(22/01/2023)
6 commentaires -
Les mains
Mains de la sage-femme qui sort le bébé de l’utérus,
Encore couvert de son vernix protecteur,
Pour le déposer sur le ventre de la maman ;
Première rencontre de deux amours,
Le premier qui a donné la vie ;
Le second qui s’ouvre à la vie.
Mains fermées du bébé à sa naissance,
Vite ouvertes pour toucher le sein nourricier.
Mains de l’enfant attrapant un jouet ;
Ces mains qui font rire papa ou maman,
Qui suivent l’évolution de leur petit.
Mains qui apprennent à écrire.
J’aimerais des mains pour construire
Un monde meilleur,
Où l’amour est roi.
Un monde sans guerre
Un monde de paix,
Un monde d’amour.
Des mains qui construisent un pont
Pour rejoindre d’autres mains
Des mains qui se croisent,
Avec d’autres mains
Des mains de couleurs,
Blanches, jaunes ou noires.
Des mains qui détruisent les armes
Pour en faire des outils de jardinage
Pour le travail de la terre,
Et fournir de la nourriture,
À toutes les populations,
Du monde entier.
J’ai besoin de mains qui soulèvent des montagnes,
Détruisent les frontières imaginées par les dictateurs ;
Des mains qui construisent la paix.
Non ce n’est pas un rêve.
Le monde entier l’espère.
On a besoin de la paix pour vivre normalement.
Je voudrais des mains de guérisseurs,
Docteurs ou spécialistes,
Qui ne font que leur métier
En soulageant les maux de l’âge ;
Des mains qui n’ont plus d’âge,
Mais qui veulent encore servir.
Je désire encore des mains d’artisans,
Des mains de travailleurs :
Maçons, plombiers, plaquistes,
Menuisiers, couvreurs…
Pour bâtir des maisons,
Pour les sans-abri.
(21/01/2023)
5 commentaires -
Forum d’orientation
C’est un nouveau forum organisé à Aigle-ville.
Derrière l’hôtel de ville.
Hommes et femmes confondus,
Seront les bienvenus.
Un aviateur en retraite a accepté d’en être le président,
Pour lui, ancien de la région, c’était évident.
Deux bâtiments récents accueillent cette initiative,
À orientation éducative.
Le but : favoriser les choix des jeunes scolaires,
Et les ouvrir aux différentes filières.
Pour eux c’est une grande aventure,
De présenter sa candidature.
Ils ne se font pas beaucoup d’illusions,
Domine chez eux une certaine désillusion.
Des chefs d’entreprise seront présents,
Dans un cadre verdoyant.
Autour d’un grand terrain, que de barbelés,
Par les adultes modelés !
Pour cette manifestation, le terrain a été dégagé,
Et les abords aménagés.
Une grue a été déplacée
Sa hauteur abaissée.
Le clou du jour : l’atterrissage,
D’un petit avion de passage.
Les jeunes autour de la piste intemporelle,
Regardent la tourelle,
En écoutant le bruit d’un moteur ;
Pas d’autre symptôme à rechercher,
Dans un ciel un peu caché :
Voilà l’aviateur.
Atterrissage réussi
Avec quelques acrobaties.
(18/01/2023)
3 commentaires -
Jour de Grève
Ironie du sort,
Aujourd’hui je suis dehors.
De la neige et de l’eau
Comme à Waterloo.
Pas de parapluie,
Seules des pancartes qui font de bruit.
Les ballons de syndicats
Délicat.
Pour les syndicats, un succès,
Je suis agacé ;
On mélange tout,
On ne veut plus du grand manitou
On est dans l’attente de sa retraite,
Qui s’envole avec les aigrettes.
Pour un défaut de communication,
On perd, des électeurs, toute l’affection.
Je suis dans les ronces,
Avec toutes ces annonces.
La clarté du soleil m’est interdite,
Cette nouvelle loi est maudite.
Pourquoi tous ces gestes hostiles ?
Ces cris inutiles,
Ce vacarme dans les rues,
La paix disparue.
L’appel à la grève n’est pas la meilleure solution,
Est préférable la négociation.
De la colère ne sort jamais la paix.
Les deux parties se sentiront trompées.
On a oublié les émeutes de mai 1958,
Et dans les rues les poursuites.
Tout est rentré dans l’ordre,
Après un tel désordre.
(20/01/2023)
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