• Rencontre imprévue

    Vous la connaissez !
    Tous les jours, vous la caressez.
    Forme ergométrique,
    Pas toujours pratique.
    Elle vous transmet un message,
    Entre poètes, un grand brassage.
    C’est le premier pallier,
    Le début d’une longue amitié.
    Par les ondes vous prenez possession
    D’un être inconnu devenant passion.
    Écrire peut alors prendre un nouveau sens,
    Chacun le ressent.

    Une belle aventure peut commencer,
    Sans s’influencer.
    Une telle relation n’est ni éphémère
    Ni une simple chimère.
    C’est un coup du destin,
    Qui nous a rejoint un matin.
    Nous sommes emportés sur l’aile de l’inattendu.
    Au-dessus de l’abime, bien suspendus.
    Nous sommes abrités des remous de la vie,
    Qui nous laisse asservis.
    Le point final de cette anicroche,
    De vous la souris est très proche.
    (10/03/2023)








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  • Être chef

    L’essentiel dans la vie,
    C’est sans doute votre avis,
    C’est d’être heureux,
    Et amoureux.

    La plus grande partie de votre temps
    Se déroute au travail
    Soyez toujours de bonne humeur,
    Sans être charmeur.

    Vous cherchez à gagner votre salaire,
    Et non de vous considérer dans une galère.
    C’est le principal but,
    Pas de dispute.

    Si vous êtes un responsable
    Envers vos subordonnés, ne soyez pas impitoyable ;
    Commencer par les saluer en arrivant,
    Ce sont des êtres vivants.

    Pour votre hiérarchie, vous n’êtes pas un phénomène,
    Un simple énergumène
    Dans leur réseau,
    Envers eux, soyez loyaux.

    Vous n’êtes qu’un assortiment dans le personnel,
    Et non un chef paternel.
    On vous jugera aux résultats,
    Et non à vos désidératas.
    (09/03/2023


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  • Le volcan

    Le vieux volcan
    S’est endormi depuis des ans
    Le vent nous renvoie de la poussière volcanique.
    Au sommet je reconnais de loin un vieux lecteur de musique.
    A côté de cette antiquité, une femme silencieuse,
    Écoutait cette boîte nasilleuse.
    Dans sa jeunesse on disait d’elle à la ronde
    « Qu’elle avait le plus beau nez du monde ».

    Chaque jour, assise sur le sol de terre battue,
    Elle semblait abattue.
    J’écoutais sa douce mélodie.
    Inconnue cette rapsodie.
    Cette image bucolique résonne encore dans ma tête,
    Comme un jour de fête.
    Je n’étais pas pressé de partir.
    Dans mon cœur, je ne pouvais que l’accueillir.

    Je regardais le carton posé à ses pieds,
    C’était son coéquipier.
    En écoutant j’avais envie de sangloter.
    En pleine loyauté.
    Sa musique s’enfonçait au plus profond de mon âme,
    Comme une flamme.
    Entre elle et moi, une appartenance,
    Une belle résonance.
    (09/03/2023)
     
     


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  • La sagesse

    La conduite de toute vie,
    Chasse les envies,
    Avec une certaine prudence,
    Que peut gâcher l’ambiance,
    La sagesse est étrangère à une vie intelligente,
    Mais intransigeante.

    Elle n’est pas docile,
    Ce qui la rendrait futile.
    N’a pas besoin de « Maître »
    Qui donnerait tous les paramètres,
    Mais toujours en action.
    Sans aucune médiation.

    L’envie tourne souvent le dos à la sagesse,
    Qui ne peut être un emporte-pièce,
    Qui chasse le meilleur de la personne,
    Qu’elle aiguillonne.
    L’envie entraîne l’égoïsme,
    En créant un séisme.

    Le sage s’exprime rarement,
    Il cogite abondement et
    Cherche les clés de la sagesse,
    C’est sa prouesse.
    Dans la sagesse il y a une éternelle jeunesse,
    Qui l’éloigne de tout business.
    (01/03/2023)


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  • Croix

    Croix d’acier
    Au sommet d’une montagne,
    Plantée dans une ancre
    Devant un canoë ;
    Rappel du sous-marin,
    Coulé par les Allemands.
    Il fallait sauver la patrie
    C’était la grande crise.
    Certains lisaient le Coran.
    D’autres venus de Corse se taisaient.

    Aux coins d’une plage voisine.
    Au milieu des aires de jeu
    De simples rappels des corps perdus,
    Dans le naufrage d’un bateau de pêche.
    On dirait un écrin
    Au fond d’un écran,
    Épais brouillard ce matin,
    Épaisse nappe de brune,
    Falaises de craie invisibles
    On se croyait au milieu d’une  nuit noire.

    Aucune copie de ces monuments,
    Rappel de tant de corps noyés,
    Face à une ancienne base appelée César ;
    Pour certains, une icône à respecter,
    Pour d’autres, un lieu idéal pour un apéro,
    Pipes à la main,
    C’est l’heure du repas.
    Au loin, un canoé flottait sur l’eau
    Sous un soleil brulant.
    À nos pieds l’océan endormi.
    (27/02/2023)




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  • En haut des pistes rouges

    Nanou1964 proposition 57

    Le hayon d’un pick-up ouvert,
    Visible, bien découvert,
    Semblait perdu au sommet de la montagne
    Au milieu d’un bagne.
    Rangé entre deux arbres majestueux,
    De la montagne, respectueux.

    Conduit par des sauveteurs non égoïstes,
    Face à un dédale intermittent des pistes,
    Ils attendent le skieur incapable de bouger,
    Jambes et matériel endommagés,
    Il avait dû faire un pas de côté.
    Il fallait  y aller avec doigté.

    Il soufflait un vent terrible !
    Tenir debout devenait pénible
    Les skieurs auraient dû rester devant le feu de cheminée.
    Au lieu de faire du combiné.
    Les sauveteurs surveillaient de la cabine,
    Devant eux, quelques bibines.

    Ils devaient se mettre en quatre,
    Et la neige rabattre
    Pour atteindre le pauvre skieur,
    Qui était déjà ailleurs,
    Il avait dû avoir le cœur qui bat la chamade,
    Perdu comme un nomade.

    Il faut retirer et vider son sac,
    Pour le dégager de son emplacement démonique.
    Téléphone en mains, ils appelaient, l’hélicoptère,
    Qui emmènera le grabataire.
    Espérons qu’il ne laissera pas un orphelin
    Là-bas dans son patelin?
    (25/12/2023)


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  •  
    Ils sont bien jeunes ces deux gamins
    Qui se croient malins.
    Ils courent après une chimère,
    Un amour éphémère
    Qui a envahi leur cœur,
    Un instant de bonheur.
    Lui n’est que fouineur,
    À la limite, simple butineur
    Il n’a pas de temps à perdre
    Il n’a fait que feindre.

    Pour elle c’était du sérieux,
    Tout était merveilleux.
    Un bonheur à saisir,
    Et non un simple plaisir.
    Ils sont à contretemps,
    Pour leur avenir quelque chose d’inquiétant.
    Elle l’a vu embrasser une autre fille,
    A sauté la goupille.
    Elle lui a dit qu’il n’était qu’un dépravé ;
    Ces quelques mots l’ont énervé.

    Il a saisi l’occasion,
    Pour lui « envoyer » sa décision
    Et lui dire la vérité,
    Sans ambiguïté.
    Des mots crus qui ont fait déborder son cœur.
    Il ne recherchait qu’un peu de bonheur,
    En faisant l’amour avec elle.
    Pourquoi chercher querelle ?
    Tout est fini entre nous.
    A été rassasié mon « embout ».
    (23/02/2023)


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  • Les personnes âgées seules

    Ghislaine 209 sujet 2

    Avec son complice,
    Plein de malice,
    Ils dépouillaient les personnes âgées,
    Qui se croyaient protégées,
    Par leur système d’alarme, une simple montre au poignet,
    Couleur bleuet.

    Ils avaient mis des tracts dans les Boite-aux-lettres
    Avec le nom de la société et celui du contremaitre,
    Une preuve de leur bonne foi.
    Et du respect de la loi.
    Leur passage était prévu le lundi suivant ;
    Leur interlocutrice les accueillant.

    Dans un flacon, ils avaient enfermé une abeille,
    À moitié en sommeil.
    Cette bestiole s’incruste dans les poutres de votre toiture,
    Le bois, c’est sa nourriture.
    Si vous êtes d’accord
    Nous allons commencer par-dehors

    Echelles déployées devant la brave dame,
    Qui, en silence priait Notre Dame.
    Ils montèrent au niveau de grenier
    Et pour mieux la manipuler ;
    Ils avaient mis dans des pots un peu de sciure,
    Venant de quelques rayures.

    Voilà Madame une partie des dégâts,
    De la poussière d’épicéa.
    Ça vous donne une idée de l’intérieur,
    Les poutres ont été mangées par ces pilleurs.
    Si vous êtes d’accord, on peut être là dès demain,
    Pour compléter l’examen.

    Demain, je suis au centre social du quartier,
    Pour ceux et celles qui sont seuls à leur foyer.
    Venez après-demain,
    Ils se mirent d’accord pour le matin.
    Le responsable du foyer Gabriel
    Etait avec elle.

    Il leur demanda leurs papiers ;
    Ils étaient sans-papiers,
    Oubliés à l’atelier
    À côte de l’escalier.
    Sans dire un mot ils quittèrent la maison,
    Dans nos têtes, leur numéro d’immatriculation.
    (22/02/2023)










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  • Le vieux chemin

    On l’appelait l’ancien
    Je m’en souviens
    Cet ancien chemin
    Que nous empruntions chaque matin,
    Pour nous rendre à l’école du village,
    Laissant à la ferme tout attelage.
    Le froid fouettait nos jambes découvertes
    Blouson largement ouvert.

    Nos pas avaient durci le passage
    Même par temps d’orage.
    Nous chaussures résistaient aux intempéries
    Nous étions aguerris.
    Nous aimions ce raccourci,
    Que nous savions déjà en sursis.
    Nos pas l’avaient tellement usé,
    Nous en avions abusé.

    La municipalité avait un grand projet,
    Mais pas le budget.
    Lors du dernier changement de Maire,
    Fut voté une décision intermédiaire,
    Qui reçut la majorité du conseil,
    Le projet n’était plus pareil.
    Il avait abandonné notre sentier à la nature,
    Le recouvrait un tas de verdure.

    Au prix d’un long chantier
    Pour faire place à un large sentier
    Dégagé de toute verdure
    Un sentier sans vie dans cette nature.
    Des arbres avaient été déracinés,
    Dans la nature, plus de cabinets !
    On le voyait de loin, tout était bien clair,
    L’étang n’était plus qu’une large étendue linéaire.
    (21/02/2023)

     


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  • La neige

    Quittant son élevage,
    Une rangée d’arbres déplumés,
    De véritables squelettes blanchis.
    Depuis 10 jours la neige tombe abondement
    Un tapis ouaté couvre la pelouse.
    La nature s’est recouverte d’une nouvelle blouse.
    La région a changé de forme.
    Le vent fouette les figures,
    Et fait danser les branchettes dénudées.
    Il faut aller en haut de la colline.

    Les chevaux ont changé de monture
    Il faut s’adapter à la nature.
    Plus de roues sous le chariot,
    Mais de larges lamelles métalliques
    Qui glissent sur la poudreuse
    Les bêtes sont heureuses.
    Un nuage blanc sort de leurs museaux.
    La montée est difficile.
    Le fermier à pied
    Tient le harnais de ses deux chevaux.

    Des glaçons pendent aux branches,
    La carriole est bien étanche.
    En montant les coteaux des gerbes de neige,
    Recouvrent les premières perce-neige.
    Temps terrible pour ces travailleurs de la nature,
    Devant une telle froidure.
    Ils en ont vu d’autres.
    Jamais ils n’ont abandonné
    Las animaux du haut de la colline,
    Enfermés dans leurs enclos.

    Sur l’autre versant de la colline,
    Une neige aussi fine
    Qu’ils appellent « reines des neiges ».
    Des flocons brillent comme des diamants,
    Formant un cortège brillant.
    Cette année les skieurs
    Seront nombreux pour les vacances de février.
    De la vraie neige,
    Meilleure pour skier.
    Ils repartiront joyeux.
    (18/02/2023)


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  • Jouer avec les mots anciens

    Oui je suis flandrin,
    Le matin, plutôt clampin,
    Je ne suis pas derechef,
    Je suis un vrai chef
    Qui ne redit jamais ses instructions.
    Je suis d’une autre époque !

    Quand le travail est bien fait,
    Il faut savoir s’ébaudir
    Et au personnel le dire.
    Et non pas à ces Diantre !
    Qui se prennent pour l’épicentre.
    Je suis d’une autre époque !

    Ma petite péronnelle,
    Je ne pensais pas ça de vous, mademoiselle !
    Le béjaune vient juste de naître,
    Vous ne pouvez le reconnaitre.
    Seriez-vous un grimaud.
    Je suis d’une autre époque !
    (17/02/2023)



     


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  • La jeune fille

     L’ombre descend sur le paysage ;
    Cachant son maquillage.
    Presque collée au vitrage
    Pour lui donner un peu de courage.
    Sa frimousse se colle à la fenêtre
    Du jardin, elle semble regarder les grands hêtres.
    La nuit va s’installer dans cet horizon qui lui colle à la peau,
    À travers les carreaux.
    Elle est seule dans la maison,
    Dans cette triste saison.

    Qu’elle est la cause de la morosité de cette jeune fille,
    Enfermée dans sa coquille ?
    Son visage détourné de la réalité,
    Torturé par la fatalité.
    Elle a envie de pleurer ;
    Elle est écœurée.
    Ses yeux déjà humides ;
    Elle n’est pourtant pas timide.
    Qui peut la consoler ?
    Elle se sent violée.

    Son copain lui a passé un SMS : «  tout est fini entre nous,
    Devant toi, je ne serais plus à genoux ».
    Rupture sans explication,
    De sa     vie : résiliation !
    Ils avaient parlé de fiançailles ;
    La voilà dans les broussailles.
    Ils devaient passer ce dimanche ensemble ;
    Tous ses membres tremblent.
    Les yeux hagards, à la vitre elle s’est collée ;
    Elle est toute affolée.

    Ce garçon polisson vient de la plaquer,
    Que peut-elle faire devant ce baraqué.
    Elle avait d’abord pensé à une blague,
    Et attendait sa promesse de bague.
    La pendule tournait,
    Elle était consternée.
    Que lui avait-elle fait ?
    De leur relation intime, il semblait satisfait.
    Il a peut-être eu un accident,
    Cet imprudent.

    Elle n’a pas entendu la voiture renter au garage ;
    En elle un grand chavirage.
    Son petit frère tout fier de sa trouvaille,
    Lui lança dans son bercail :
    « Autour du lac, nous avons vu ton copain,
    Main dans la main,
    Avec ton amie Séverine
    Sa nouvelle copine ».
    Elle grimpe dans sa chambre pour pleurer
    Sa mère la rejoint tout apeurée.
    (13/02/2023)





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  • Une balade qui finit mal

    Vilain petit garçon.
    Au lieu d’apprendre tes leçons,
    Tu t’es sauvé avec un camarade,
    Pour une promenade.
    Tu es trempé de la tête aux pieds.
    Tes leçons, tu vas les copier.

    Tu aurais dû commencer par l’urgent,
    En étant clairvoyant.
    Ton travail d’école le premier,
    Les jeux en dernier.
    Tu as tout inversé,
    Tu vas être froissé.

    Tu gardes le silence,
    Tu manques de vigilance
    Baisse tes yeux hagards.
    Tu aimes la bagarre !
    Tu me pousses à l’extrême ;
    Tu vas connaitre mon barème !

    Tu vas découvrir une révélation,
    Pour apprendre à me connaitre,
    Ici, je suis le maitre !
    Je vais te donner une bonne correction.
    Enlève tes vêtements trempés,
    Tes fesses je vais les râper.

    Ensuite tu vas prendre ton cartable
    Et te mettre sur la table.
    Tu ne bougeras pas sans avoir fait tout ton travail.
    Sinon, tu pourras crier aïe !
    Je vais te surveiller
    La salle, je dois la balayer.
    (10/02/2023)






     

     
     


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  • Fillette africaine

    Petite frimousse,
    Qui vit dans la brousse.
    Ta peau est bien noire,
    Regardes-toi dans le miroir.

    Pour aller à l’école tu n’as pas de trousse
    Demain, avec ta maman, nous allons à Yaoundé,
    On va se balader
    Et aussi faire des courses.

    Si tu me fais le récit de ta dernière journée d’école,
    Avec ta maitresse Madame Nicole,
    Je te ramènerai une surprise avec une trousse,
    Pour aller à l’école dans la cambrousse.

    Devant une frimousse aussi joviale,
    On voit  briller une étoile,
    Qu’on a envie de prendre sur les genoux
    Et la caresser un tel bijou.

    Dans la capitale en pleine action,
    Trop de gens en haillons.
    Nous revenons le surlendemain
    Des paquets plein les mains.

    Chaque enfant y trouve son bonheur,
    À l’école les garçons feront les crâneurs.
    Nénette reçoit une belle trousse
    Et des chaussures pour traverser la brousse.
    (10/02/2023)




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  • Grimonie

    J’ai vécu 5 ans dans l’Aisne,
    Et je n’ai pas rencontré aucune Grimonie.
    Prénom inconnu pour beaucoup.
    J’ai fait le tour des Ehpad,
    Même la centenaire n’en avait jamais connu

    Google ne semble connaître que Sainte Grimonie
    Dont la relique, un fémur, est source de discorde
    Entre la commune dépositaire et le diocèse de Soissons.
    Disons que c’est une Sainte martyre.
    Elle serait originaire d’Irlande et tué en Thiérache.

    Était-elle la seule à porter ce prénom ?
    Une enquête devient nécessaire,
    Car ce n’est pas la Sainte qui serait encore à l’école.
    Certes elle est à l’origine de miracles !
    Il ne faut pas exagérer.

    Poursuivons nos recherches sur ce prénom.
    Une personne le porta en France vers 1890.
    Ce prénom était connu dans le nord de la France.
    Madame Jill ne peut l’avoir dans son école ;
    Soyons sérieux.
    (08/02/2023)





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  • Les astres d’en haut

    Luminaires, soleil et lune
    Se côtoyant sans rancune,
    Qui éclairent la terre à rythme régulier,
    Attendus par les particuliers.
    Ombre ou lumière sur notre planète,
    Comme deux fillettes.

    Ils sont deux à tourner au-dessus de nos têtes,
    Sans oublier les bêtes
    La lune voudrait cacher le soleil à nos yeux,
    Pour lui dire adieu.
    Ce sont les éclipses,
    Semant l’apocalypse.

    On n’est plus en février,
    Qui a pris le relais de janvier,
    Mois froidement connu,
    Pas toujours bienvenus.
    Marcher sur les trottoirs devient périlleux,
    Et pour les personnes âgées, fastidieux.

    Certains s’imaginent millionnaires,
    Grâce à un travail ordinaire :
    Ramasser les feuilles mortes,
    Devant les portes,
    Les revendant sur les marchés,
    Ou devant les supermarchés.

    Indétrônable roi de l’univers,
    Devant toi, adieu les pullovers.
    Tu dessines sur le sol,
    Des auréoles,
    Des fantômes de nos ombres
    Sur le sol, bien sombres.

    De longues farandoles,
    Des auréoles
    D’humains qui, entre eux, n’ont aucun contact,
    Mais un peu de tact.
    Homme solitaire qui part à son travail,
    Et ne peut changer d’itinéraire en dehors du rail.

    Femme qui se consacre à ses enfants,
    Et profite du soleil levant.
    Refusant la chaleur de midi,
    Ou de l’après-midi,
    Pour leur permettre de prendre l’air,
    En jouant dans une clayère.
    (03/02/2023)



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  • Le silence

    Chton daniel

    Je grimpe le long de la ravine
    Pour atteindre le plateau
    À travers les rameaux.
    Me voici en haut de la colline
    Ma petite cabane m’attend
    Sous les branchages, je m’étends.
    Le vent léger d’été se calme devant la reine des bois
    Les oiseaux se taisent, ils sont rois
    Vision de la ville dont on entend le vacarme.
    Sonne au loin, une alarme.

    Je suis dans mon petit coin de paradis,
    Au beau milieu de l’après-midi.
    J’écoute silence ;
    Me surprend un début de somnolence.
    Un avion passe rapidement
    Il s’enfuit ardemment.
    Un rossignol chante gracieusement
    Je l’écoute voluptueusement.
    Son chant me caresse et me souris
    Je me détends et je suis ravie.

    Instant de pur émerveillement
    Au loin le son de l’océan.
    Sa musique sur moi résonne,
    Je frissonne.
    Elle m’emporte dans des pays lointains
    Sur les bords de l’océan Indien, vers les Tibétains
    Où les flots turquoise me bercent,
    Et me renversent.
    Ile perdue au milieu de l’eau, habitée par le silence,
    Tout est danse.

    Des vagues, je suis la cadence ;
    Dans le ciel, quelques oiseaux dansent
    Je suis sur le bord de la plage ;
    Je ne connais plus mon âge.
    C’était il y a tant d’année.
    Sur ces lieux, je flânais.
    J’étais seul, allongé sur le sable,
    C’était à peine croyable
    J’avais beaucoup de chance.
    J’écris sur le sable : Silence.
    (07/02/2023)



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  • L’artisan

    Cet homme qui a dépassé l’âge de la retraite,
    Personnalité très discrète,
    Bien connue de son environnement,
    Il est à l’œuvre discrètement.

    Il travaille dans un petit atelier,
    C’est son second foyer.
    L’horloger a besoin de solitude,
    Pour profiter de toutes ces aptitudes.

    Il est installé dans le pays du camembert,
    Une petite station balnéaire :
    Il n’aime pas la saison touristique,
    Des vacanciers trop prosaïques.

    Il refuse de capituler,
    Devant des gens, sur la plage, affalés
    Devant cette constellation d’humains,
    Qui repartiront le surlendemain.

    Circulant en procession,
    Tout autour de la station,
    Il ne fait aucun éloge des vacanciers,
    Qu’il ne saurait apprécier.

    Dans son atelier, il aime ressentir l’odeur de l’huile dans les rouages,
    Rechercher la pièce qui s’est révoltée,
    C’est surprenant à son âge.
    Il a une belle collection de pendules récoltées.
    (05/02/2023)


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  • Grèves multiples

    Indétrônable février,
    Toujours collé à janvier
    Avec des déplacements périlleux
      Surtout dans les banlieues.
    Peu de neige ou de verglas
    Mais les syndicats, les revoilà
    Grèves multiples
    Pour tous leurs disciples
    Avec des farandoles de piétons,
    Traversant les dalles de béton.

    Courant après des trains annulés ;
    Voyageurs brimbalés.
     Dans les gares, aucun contact
    Les employés n’ont aucun tact.
    Changer de mode de transport !
    Trop loin les aéroports.
    Les lignes de métro jouent aux fantômes.
    Pauvres travailleurs, femmes ou hommes.
    Pauvre voyageur solitaire,
    Tu n’as plus qu’à te taire.

    Ces grèves sont consacrées à la défense des retraites,
    Les pouvoirs publics ne proposent que des mesurettes.
    Les syndicats répondent froidement,
    Par des défilés bruyants :
    Il faut faire payer les millionnaires,
    Et les grands actionnaires.
    Deux murs face à face,
    Qui se font volteface.
    Les Parisiens sont partis en vacances,
    Dans une triste ambiance.
    (04/02/2023)


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  • Week-end dans la nature

     Au terme de l’ascension,
    Pour nous une passion
    Qui nous a permis de profiter de la nature,
    En traversant de nombreux passages de verdure
    Il nous faut monter la tente,
    Entre nous, une bonne entente,
    Avant la nuit obscure,
    Pour éviter les piqures.

    Sacs faits par ma femme.
    « Tout feu tout flamme ».
    Nous voulions un week-end sportif,
    Et récréatif.
    Elle me propose dès l’arrivée, un café avec un nuage lait,
    Pour humidifier nos palais.
    Tête de linotte !
    Tu ne l’avais pas mis sur ton carnet de notes !

    Le lait est resté sur le tabouret du garage ;
    Elle est d’abord en rage,
    Et un éclat de rire nous entraîne tous les deux,
    De cœur joyeux.
    Finalement, nous prenons un café sans lait.
    La tente est vite montée,
    Il fallait traduire les explications,
    Petite récréation.

    Pas d’hermine dans le secteur,
    Nous sommes en hauteur.
    Après une bonne et longue nuit,
    Déjeuner, rangement, sans bruit
    Descente pour rejoindre la voiture,
    Garée sous un toit de verdure.
    C’est la fin de ce périple, week-end sportif.
    Un temps récréatif.
    (04/02/2023)


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